si c'est toi qui le demande :grinj:
On ne va pas tourner autour, maintenant qu'on s'est présentés, allonszy ;-)

Wé !
Est-il vrai que les journalistes de l'Equipe travaillent en sous-main pour le gouvernement Jacobin afin de couler Marseille la rebelle et favoriser le club de la Capitale ?

Tes infos, tu les trouves où ?

Dans les poubelles de la Commanderie ou directement dans celles des joueurs ?

Avec Hélène, c'est sérieux ou pas ?

Quand améliorerez vous la qualité du papier, car à usages répétés, ça brûle vraiment les fesses ?

Le format du journal, c'est pour faire chier les gens et qu'ils se mettent sur la gueule dans le métro ?
Plus sérieusement, plusieurs questions me turlupinent :
- Pourquoi avoir publié une "info" selon laquelle RLD taperait le carton avec des mafieux notoires en sachant que vous alliez être condamné pour diffamation ? Dans quel but ?
Je vous ai mis en annexe le fameux article avec le passage sur RLD tapeur de carton afin que vous puissiez juger sur pièces. La publication de cet article a été décidée, le lendemain de la clôture du mercato de l’hiver 2001, d’abord parce que l’OM a été le club qui a opéré le plus de mouvements dans cette période hivernale de transferts. Comment travaille Tapie et avec qui ? Quels sont ses réseaux ? Quelle est la logique de toutes ces allées et venues de joueurs ? Sont-elles uniquement dictées par la nécessite de renforcer l’équipe ? RLD et Etienne Ceccaldi sont-ils convaincus de l’utilité d’un tel remue ménage ? C’étaient les questions principales. Le rappel du RLD tapeur de carton était celui d’une époque où, séduit par le bagoût de Courbis, il ne détestait pas de rencontrer des personnages de l’ombre. Ce fut une époque historiquement courte mais elle a existé. RLD a décidé de nous attaquer en diffamation. Nous n’avons pas pu prouver la matérialité de ce que nous avions écrit, ce pourquoi nous avons été condamnés. Cela ne veut pas dire que cela n’est pas arrivé, mais que nous n’avons pas trouvé de témoins acceptant de l’attester ou de preuves, genre photos. Et je répète, pas de témoins acceptant de l’attester…
Cela ne voulait pas dire que l’OM est un club mafieux. Mais, dans un club de cette importance et de cette notoriété en France, il est le seul où la présence du milieu soit, de temps en temps, aussi visible. Les Marseillais les plus avertis ont, par exemple reconnus, dans les images retransmises en direct par TPS, trois personnes « bien connues des services de police » dans les vestiaires de l’OM à Lyon en janvier 2002. Et il n’y a pas d’autre club en France candidat pour le titre de champion qui affiche, dans sa délégation officielle, une telle collection de personnages avec un casier judiciaire, comme cela a été le cas au Parc des Princes en mai 1999 pour PSG-OM.
- Pourquoi avoir publié le salaire des joueurs de L'OM alors qu'il a fallu attendre des années pour que le problème des avantages fiscaux de Moco apparaissent en grand jour ? Dire que la gestion du club était mauvaise, ce que tout le monde savait, ne suffisait pas ?
La publication du salaire des joueurs et plus encore celle des commissions d’agents, c’était pour souligner la gabegie qui a sévi à l’OM de 1996 à 2002 et qui a ponctionné RLD à une hauteur qui aurait dû permettre la constitution de plusieurs grandes équipes. Si l’on devait publier la liste de tous ceux qui se sont gavés sur l’OM pendant six ans, il faudrait un bottin…
- Des journalistes ont-ils menés une "enquête" suite au match P/Bordeaux de 99 ? Ton journal s'est-il seulement posé la question de savoir si il y avait pû avoir un arrangement entre ces deux clubs ?
Oui, on s’est intéressé à ce PSG-Bordeaux en posant des questions à Bordeaux, au PSG, à la Ligue afin de savoir si une enquête avait été diligentée. A la Ligue cela a été non puisqu’aucune réserve n’avait été déposée pendant le match ( !), à Bordeaux et au PSG, personne n’a voulu commenter ce qui s’était passé pendant ce match. A part ça, je pense que si Bouchet avait été président de l’OM, on en aurait entendu parler (rappel : à l’époque, c’était Yves Marchand le numéro 1 de l’OM).
- Penses-tu qu'il n'y ait aucun fondement au rejet de ton journal par une grande partie des supporters marseillais ? Est-ce uniquement de la paranoîa ou de la mauvaise foi de leur part ?
Je ne suis pas sûr que ton sondage personnel « rejet de ton journal par une grande partie des supporters marseillais ? » soit exact. Je ne nie pas qu’il y ait rejet, c’est « grande partie » sur lequel je m’interroge. Nous sommes géographiquement un journal parisien, ce qui n’est pas rien à Marseille, même si sur les 32 journalistes de la rubrique foot, il y a 6 parisiens… J’ai pu me rendre de ce que cela voulait dire dès mon premier papier ou presque sur l’OM. C’était le compte rendu d’OM-Monaco en août 1986 et il y avait une possibilité que le record de spectateurs au Vel’ en D1 tombe. Et j’avais écrit qu’il n’était pas tombé, le nombre de spectateurs n’étant que (je ne me rappelle plus le chiffre, je mets au hasard) de 45.587 ! A Paris, ils ont effacé le point d’interrogation. Le lendemain dans le Provençal, j’ai eu droit à un billet d’André de Rocca, lequel fustigeait un journal parisien qui avait eu le culot d’écrire qu’il n’y avait pas beaucoup de spectateurs à OM-Monaco. Précision, à l’époque, André de Rocca était le correspondant de l’Equipe à Marseille….
Donc nous sommes un journal parisien. Et l’affaire VA-OM marque depuis la manière de lire (ou ne pas lire) le journal de la part des supporters marseillais. Il y a une autre donnée à intégrer sur l’OM, c’est qu’il s’agit d’une maison de verre, tout se sait en cas de crise ce qui n’est pas le cas ailleurs en France.
« Déferlement et acharnement médiatique ? » En quelque sorte, Tapie a été victime de ce qui l’avait précédemment servi. A l’époque de sa gloire, il disait qu’il faisait calculer par ses services combien ce la représentait en « pub » tous les papiers qui paraissaient sur lui et se glorifiait d’avoir toute ce pub à l’œil. Il était un bon client pour les medias quand ça marchait pour lui, il ne faut pas s’étonner qu’il le soit resté quand ça ne marchait plus. Il faut se rappeler du contexte au moment des faits. Une équipe française en finale de la C1 contre Milan+ l’OM+ Tapie, cela faisait un triple effet multiplicateur, j’oubliais le juge de Montgolfier, après, qui lui aussi aimait aussi les medias.
« La version de Tapie selon laquelle il aurait cédé au chantage car on aurait menacé de "briser les jambes" de certains olympiens juste avant Munich te semble-t-elle crédible ? »
Non. Ce que je pense, c’est que ce n’est pas lui qui a monté ce coup là, mais un employé zélé croyant lui rendre service. Il faut se souvenir aussi qu’il avait créé au club une véritable parano après le match de Benfica. A chaque fois qu’un joueur était en méforme, c’est parce qu’il avait été acheté, forcément. A l’époque, il m’en parlait et il n’y avait absolument pas moyen de le convaincre du contraire.
Est ce que les sanctions n’ont pas été trop lourdes ? Pour la Coupe Intercontinentale, c’est oui, réglementairement il n’y avait aucune raison. Pour la descente en D2, et pas de Coupe d’Europe, c’est non, les faits ont été établis par la justice.
Quant à l’acharnement médiatique sur l’OM, il n’a pas toujours existé au sens où vous l’entendez. Il n’y a pas eu , par exemple, d’enquête approfondie sur le fait de voir les joueurs marseillais tourner comme des avions contre le PSG après Munich alors qu’ils avaient fait la fête pendant trois jours…
Pour finir sur Tapie, ce ne sont pas les medias qui l’ont « descendu ». C’est la classe politique à partir du moment où il est venu chasser sur leurs terres en plus particulièrement ses amis du PS. Le parquet n’a pas levé le petit doigt dans l’affaire VA-OM (s’il n’a pas baissé le pouce) et le ministre de la Justice, c’était Michel Vauzelle (PS).
Voilà

désolé pour toutes ces questions, j'espère que tu auras le temps (et l'envie) d'y répondre

TRANSFERTS
Tapie travaille en réseaux
Hyperactif lors du mercato, Bernard Tapie s’est appuyé sur des méthodes et des relations très particulières.
Marseille fut le point de passage incontournable du mercato qui s’est achevé hier, à minuit. Bernard Tapie y a quasiment rebâti une équipe en travaillant avec un réseau d’agents troubles, mais efficaces. Rien de tel que des négociations entre « amis », même si cela commence à inquiéter le directeur général, Etienne Ceccaldi, et à agacer Robert Louis-Dreyfus.
Bernard Tapie n’a pas le droit de gérer ou de diriger l’OM. Il est toujours sous le coup de condamnations judiciaires lui interdisant l’exercice de ce type de responsabilités au sein d’une société, et il le sait parfaitement, le procureur de la République de Marseille s’étant chargé, dans un courrier adressé au club, de le rappeler fermement.
Pourtant, ici, le boss, plus que jamais, c’est lui. Officiellement en charge du secteur sportif, et seulement de cela, il régente tout et le revendique. Omniprésent sur le marché hivernal des transferts qui s’est achevé hier à minuit, il a complètement rebâti l’Olympique de Marseille. Dix départs, huit arrivées. Tout cela sans tenir compte de l’avis d’Albert Emon, entraîneur dont les qualités essentielles sont :
1. être titulaire du DEFP (diplôme obligatoire pour entraîner une équipe professionnelle)
2. accepter ce que d’autres avant lui avaient refusé : l’ingérence totale de la personne « en charge du secteur sportif ».
Pour autant, l’ancien homme d’affaires devenu comédien ne travaille pas en solo. De son premier passage à l’OM, il a gardé des réflexes et des relations. Comme à son arrivée en 1986, il s’est renseigné sur les « familles » régnantes du milieu marseillais. Dans les années 80, les figures majeures en étaient Gaëtan Zampa et Francis le Belge qui, à la fin du siècle dernier, partageait la table de poker de Robert Louis-Dreyfus certains soirs de match. Aujourd’hui, en coulisses, on évoque l’influence du clan Baresi. Jean-Luc Baresi, dont le frère possède un dossier au grand banditisme, a réussi l’examen FIFA d’agent de joueurs et possède l’agrément de la Fédération française (FFF).
Personnage brillant et passionné de football, il a toujours voulu travailler avec l’OM sans jamais vraiment y avoir ses entrées, même à l’époque de Rolland Courbis, historiquement lié à des « relations » varoises et corses. Aujourd’hui, Jean-Luc Baresi participe à la vie du club par l’entremise de son ami Gilbert Sau. Comme Baresi, il possède les licences requises pour exercer le métier d’agent et aussi un bureau au siège de l’OM, dont il est l’unique représentant. Il tenait d’ailleurs précisément ce rôle en mai dernier, au Palais des Congrès de Paris, lors du Mercato organisé par l’Union des footballeurs professionnels (UNFP).
Sau, homme de coups et d’argent
Dans le petit monde du ballon rond, il se murmure que Sau n’est pas un grand spécialiste de football, mais dispose d’un exceptionnel talent de « vendeur ». Il a régulièrement travaillé avec Monaco, Strasbourg (lorsque Claude Le Roy en était manager), Cannes (où il est très proche d’Eric Goirand, un des piliers de la galaxie Courbis) et Bastia, où il n’est plus le bienvenu. Hasard ou coïncidence, nombreux sont les joueurs de l’écurie Sau à avoir porté, même de manière fugace, le maillot marseillais ces deux dernières années : Rool, Swiercewzski, Jurietti, Perez, Dumas… Et en décembre dernier, lorsque Zoumana Camara alimentait les négociations avec le Paris-SG, l’OM avait proposé un échange avec Laurent Leroy. Que Gilbert Sau avait transféré, en 1998, de Cannes à Paris.
Avec Baresi, il a conclu lors de ce mercato l’arrivée de Cyril Chapuis (Rennes). Sau était alors mandaté par l’OM. Baresi l’était par Rennes afin de vendre Chapuis autour de 35 MF (5,3 millions d’euros), moyennant une commission de 10%. Chacun des deux amis aurait ainsi été rétribué pour son travail sur ce dossier, finalement bouclé pour 5,64 millions d’euros.
Ancien pilote de rallye, Sau est un homme de coups et d’argent qui possède également la nationalité helvétique, son épouse étant originaire de Genève. A Genève, justement, se trouve une autre relation importante de Bernard Tapie : Michel Coencas, co-producteur de Vol au-dessus d’un nid de coucous, la pièce jouée dans toute la France par le comédien Tapie. Coencas a repris le Servette Genève en août 2001, lorsque Canal Plus a dû se désengager, l’UEFA interdisant à un actionnaire de contrôler deux clubs disputant une même compétition européenne (en l’occurrence le Servette et le PSG). Président de Valenciennes à l’époque de l’affaire VA-OM, en 1993, soixante-quinzième fortune de France (il dirige la Compagnie financière du Valois), Coencas vient de reprendre Nîmes (D2) où, après le départ de Claude Le Roy pour la Chine, il a engagé Gérard Soler comme directeur sportif.
Proposé à 700 000 dollars,
acheté 3,7 millions de dollars
Ex-président-délégué de Saint-Etienne, l’ancien international avait dû quitter les Verts suite à l’affaire des faux passeports (Alex, Aloisio, Levytsky) en cours de saison dernière. Il avait toutefois rapidement trouvé de quoi s’occuper. A Marseille, précisément, où il a organisé, avec Gilbert Sau, les venues de Ba et Fernandao. Le Brésilien, alors à Goias (où Soler avait déniché Alex et Aloisio), était proposé sur son « marché » national à 700 000 dollars (791 000 euros). Le transfert à Marseille s’est conclu pour 3,7 millions de dollars (4,2 millions d’euros), mais l’agent brésilien du joueur est ensuite venu réclamer une commission, la sienne selon lui, s’élevant à… 791 000 euros, dont la moitié à Mediamag, une société hongroise.
L’OM a payé cette fois-là, mais pas la suivante. Mediamag apparaissait en effet dans la négociation autour de Dill, un autre Brésilien. La société de marketing et de droit d’images Sport Plus (émanation de Canal Plus) avait initié une négociation avec Saint-Etienne en avril 2001 sur une base de 17 MF (2,6 millions d’euros). Trois mois plus tard, le prix proposé à Marseille est de 27 MF (4,11 millions d’euros). Le club ne pouvant verser directement l’argent à une société comme Sport Plus, celle-ci propose un échange de créances via… Mediamag. Refusant de passer par une société écran, Pierre Dubiton fait alors capoter le deal.
Dill trouvera toutefois un employeur en Europe puisque, comme Reina et Skoro (dont l’arrivée à l’OM, négociée lors du précédent mercato, à l’hiver 2000, par Jean-Christophe Cano, avait généré 9 MF de commissions répartis entre trois intermédiaires localisés en Autriche, Slovénie et Suisse), le Brésilien a ensuite pris la route… du Servette (avant de rentrer au pays).
Le club suisse n’est pas seul en Europe à entretenir des liens étroits avec l’Olympique de Marseille. La relation avec le Standard de Liège est plus évidente encore. Contrôlé par Robert Louis-Dreyfus, le club belge est dirigé par Luciano D’Onofrio, par ailleurs agent disposant d’une licence officielle. Le réseau de D’Onofrio est prestigieux et efficace. On y compte notamment Luciano Moggi (Juventus), incontournable ou presque en Italie et proche, notamment, de Courbis et de Jean-Louis Campora, le président de l’AS Monaco.
Dans son rôle de directeur général du Standard, D’Onofrio a « cédé » à Marseille Yobo, Runje, Van Buyten et Cavens, ce dernier étant finalement retourné à Liège.
Les aller-retour de l’hiver, dont le dernier concerne Ibrahim Ba, reparti vers le Milan AC, auraient permis au final à Bernard Tapie de réduire la masse salariale mensuelle de 250 000 euros (1,7 MF). Une bonne nouvelle qui ne semble pas rassurer plus que ça Etienne Ceccaldi, directeur général dont le nom et la signature figurent désormais au bas de tous les nouveaux contrats. Le magistrat marseillais s’inquiète en effet et, malgré ses bonnes relations avec Bernard Tapie, n’est pas toujours dupe de sa fonction de « caution morale ». Son image intègre est un peu égratignée par l’allégeance qu’il semble faire à celui qui est « en charge du secteur sportif ».
Il attend sans doute, comme beaucoup avant lui, quelques éclaircissements de la part de Robert Louis-Dreyfus. Dans les coulisses de l’OM, circule une phrase prononcée par l’ancien patron d’Adidas : « Je n’aurais jamais dû prendre Tapie. » En écho, lui répond une autre, glaciale, qu’il aurait ajoutée : « Je veux tuer le mythe. »
L'homme de la Pampa, parfois rude, reste toujours courtois.