Bouchet demande le titre de 1993
Ce lundi, Christophe Bouchet a écrit à Claude Simonet (pdt de la FFF) pour lui demander de lever la suspension du titre de champion remporté sur le terrain en 1993. A des arguments juridiques, le président olympien ajoute le sentiment que le club a suffisamment subi, avec la rétrogradation en D2, les conséquences de l'affaire VA-OM.
La date n'a sûrement pas été choisie par hasard. C'est en ce jour souvenir de la victoire olympienne en Ligue des Champions que Christophe Bouchet a adressé un courrier au Président de la FFF afin que soit restitué le titre de champion de France 1993, suspendu à la suite de l'affaire "VA/OM".
Cette non-attribution du titre en 1993 est, selon le Président de l'OM, une "plaie ouverte" voire même une "cicatrice honteuse" qu'il faut, après 10 ans, reboucher.
Pour que cette sanction soit levée, Me Abega, avocat de l'OM, s'appuie sur la nature et le régime des trois décisions prises à l'époque des faits :
- Décision du 22/09/93
Cette décision (suspension de l'attribution du titre de Champion de France et réserve de la participation de club à la Coupe de France) est une décision au caractère provisoire prise à titre conservatoire et dans l'urgence selon l'avocat du club. Elle devait être remise en cause ultérieurement et par conséquent rapportée ou modifiée. Ce qui a été fait le 17 décembre de la même année.
- Décision du 17/12/93
Cette décision (autorisation pour l'OM de participer à la Coupe de France 1994) modifie la première. Elle permettait à l'OM de disputer la Coupe de France en attendant la décision définitive.
- Décision du 22/04/94
Pour l'avocat de l'Olympique de Marseille, il ne fait aucun doute que la décision du 22 avril 1994 (rétrogradation du club en D2) se substitue aux précédentes décisions provisoires (donc celle du 22/09/93).
Cette décision prise par le Conseil Fédéral, qui a statué définitivement sur la sanction après avoir examiné l'ensemble du dossier et au terme d'une enquête, n'est pas une mesure provisoire prise à titre conservatoire et dans l'urgence. Elle annule et remplace donc les précédentes.
De plus, dans son argumentation, l'OM avance que la suspension d'un club de son titre n'est pas une sanction prévue dans les règlements généraux de la FFF et que le Conseil Fédéral a souhaité ne prononcer qu'une sanction unique : la rétrogradation en D2.
Dans sa lettre, Christophe Bouchet estime que l'OM a "largement subi sa peine" et que "sans jamais oublier les faits (..), cette période de 10 ans permet de lever cette suspension".
Le Président de l'OM met aussi en avant le fait que les supporters et Marseille considéreraient la levée de cette sanction comme un "signe fort".
