Un bras d’honneur, un geste plus rempli conclut par un enrobé pour stigmatiser l’embonpoint de la personne à qui il s’en prend.
Dans les minutes suivantes, le public ne sait plus quelle attitude adopter. Les virages Sud chantent son nom, une acclamation soulevant une violente désapprobation des tribunes Jean-Bouin.
Jean-Bouin, justement, le lieu de l’incident, le même endroit où Djamel Belmadi avait en son temps jeté sa chaussure en direction du public.
"C’est toujours le même homme qui nous insulte"
L’incident n’est pas resté sans suite. Vers 20 -heures, une réunion extraordinaire entre Christophe Bouchet, Alain Perrin et Lamine Sakho s’est tenue dans les salons du Vélodrome. Un entretien d’une demi-heure "pour analyser la situation, connaître la version du joueur", selon Alain Perrin.
Lamine Sakho a pété les plombs. Sa réaction est humaine quand bien même il aurait dû, au regard de son statut, contrôler ses émotions. C’est nourri de remords qu’il a quitté le Vélodrome et nous a livré sa version des faits: "J’ai été l’auteur de gestes peu recommandables, c’est vrai et je tiens à présenter mes excuses au stade Vélodrome. Je n’ai aucun grief contre les supporters." Cela aurait pu se résumer à ses quelques mots. Mais Lamine éprouve le besoin d’expliquer: "Cela dure depuis plusieurs semaines. A tour de rôle, soit Baka soit moi sommes l’objet d’insultes répétées venant d’un homme moustachu se tenant dans les premières rangées.
"Cela m’a pris la tête, j’en ai marre d’être pris pour cible. Oui, j’ai déconné mais mon dégoût ne s’adresse qu’à une seule personne. Alain Perrin m’avait demandé de me contenir, je ne sais pas pourquoi j’en suis arrivé à cela."
Et Lamine de s’inquiéter de cet acte qu’il dit isolé: "A l’heure où l’OM est en lutte pour décrocher une qualification en Ligue des champions, où l’équipe a besoin de tout le monde, c’est énervant de voir quelqu’un baver sur nous. C’est toujours la même personne."
"Si je suis sanctionné je paierai"
L’entretien avec ses dirigeants l’a peut-être rappelé aux devoirs de sa charge, mais Lamine se dit prêt à payer le prix de sa faute: "Je ne me cacherai pas derrière mon petit doigt, je ne connais pas encore la sanction que le club prendra à mon encontre mais si celle-ci doit être une amende, je paierai." Christophe Bouchet souhaitait prendre le temps de la réflexion: "Son acte est intolérable mais on va prendre le temps de la réflexion."
En Turquie, pour les mêmes égarements, Pascal Nouma a été suspendu pour sept mois par le Besiktas, lui reprochant d’avoir porté atteinte à l’image du club. Selon toute vraisemblance, Lamine Sakho devrait se voir infliger une sanction financière.
Bon, ils attendent quoi pour lui retirer son Abo a ce trou d'uc
