Il était une fois un jeune page qui se nommait Bagatrus. Celui-ci vivait depuis longtemps dans un lointain pays, nommé le Ouebe, et plus précisément dans une petite province, autrefois nommé Usenethe, et qui au fur et à mesure des conquêtes avait été renommée Forumhe.
Forumhe regroupait également plusieurs cantons, regroupant de nombreux types de population. Dans un de ces cantons, nommé amoureusement l'Ohaime par ses habitants, de nombreux petits villages et villes se côtoyaient mais n’avaient pas forcément beaucoup de relations entre eux. Ce canton était caractérisé par une religion très puissante, qui se nommait Suppohaime.
Le jeune page arriva un jour, à la suite d’une longue pérégrination, dans la plus grande ville du comté, très accessible par une grande voie, nommée Phorophe. Après un petit moment passé à observer les us et les coutumes des habitants, il décida alors de prendre part à la vie de la cité. Il rencontra de nombreux personnages passionnants et très attachants avec lesquels il eut de très longues conversations et des échanges fructueux. Il se fit connaître par les habitants et se positionna dans l’organisation de la cité. Cette cité avait une particularité, étant au cœur du réseau de voies principales, elle drainait de nombreuses personnes, pas toujours recommandables. Ainsi, des bandes de brigands faisaient souvent des descentes, et une certaine délinquance se mettait en place dans plusieurs faubourgs. Pour essayer de réguler cette cité qui comportait plus de 4000 habitants, une police fut mise en place. Seul le chef de cette police oeuvrait à visage découvert, on le surnommait le gros Chris. Les autres officiers portaient uniquement des numéros. Comme cette police jouait un rôle de régulation avec beaucoup d’a propos et de justice, elle restait très populaire. De plus étant la plus grande ville, elle était considérée comme la cité du Suppohaime.
Les années passaient, et la vie continuait, quand Bagatrus fit une découverte, il existait de nombreuses petites bourgades autour de Phorophe, et les voyageurs qui venaient se sustenter à la taverne racontaient des histoires de communautés dans lesquelles de nombreux débats regroupaient tous les habitants dans un élan de connaissance et de fêtes. Comme Phorophe était assez mouvementée à ce moment-là, il décida de partir visiter tous le reste du Canton de l’Ohaime.
Il traversa de nombreuses contrées, vit des villes qui ne l’attiraient pas forcément, pour différentes raisons, puis il arriva devant un croisement, il se souvint des dires d’un voyageur avec qui il avait sympathisé et qui venait d’un village caché dans les bois, ce village regroupait de nombreuses personnes qui avaient décidé de quitter Phorophe pour créer leur propre communauté, avec des gens triés sur le volet. Néanmoins, avec le temps cette communauté s’était agrandie et regroupait de nombreuses autres personnes sans aucun lien avec Phorophe. Il y arriva sur la pointe des pieds et fut chaleureusement accueilli, deux règles prédominaient néanmoins, aucune allusion à Phorophe n’était tolérée et il était interdit de donner les indications pour accéder au village à Phorophe. Certains des habitants semblaient mépriser les habitants de Phorophe tandis que d’autres étaient plus ouverts. Bagatrus fut surpris de reconnaître beaucoup de gens et fut tout de suite conquis par l’esprit assez festif de ce lieu.
Au bout de quelques temps, il eut la nostalgie de Phorophe, de sa diversité et de son métissage enrichissant, et décida d’aller y refaire un tour. Il retrouva tout en l’état et passa de très bons moments. Il choisit alors de faire des aller-retour selon son humeur, néanmoins, un point le génait encore, c’était le mépris de Phorophe par plusieurs habitants du village secret et le tabou qui entourait ce sujet.
Un jour, en revenant à Phorophe, Bagatrus fut surpris par une étrange rumeur qui bruissait un peu partout, des sages venant de la cité fortifiée Ellezedeffe étaient en ville et ils s’affrontaient avec un personnage énigmatique et antipathique, qui se faisait appeler de nombreux noms et dont les motivations étaient très étranges. Les sages lui semblaient très intéressants même s’ils n’apparaissaient pas porter dans leur estime les habitants de Phorophe. Il essaya de nouer contact avec eux et put avoir une clé pour rentrer dans la cité fortifiée de Ellezedeffe. Là bas, il ne fut pas déçu, des troubadours, des grands conteurs, cette cité apparaissant incroyablement stimulante. Seul bémol pour Bagatrus, la religion Suppohaime apparaissait en retrait ici, et pourtant certains sages étaient d’assez hauts dignitaires de cette religion. Bagatrus fut également surpris par le mépris exprimé pour Phorophe à cet endroit là.
L’ensemble du canton de l’Ohaime semblait considérer Phorophe comme un lieu de débauche regroupant la fange de la société. Bagatrus revint alors dans la grande cité et fut ébahi par ce qui c’était passé. Un des sages et le personnage énigmatique s’étaient autodétruits, la police n’ayant pas pu les calmer. De plus, un fossé semblait s’être crée entre les sages et les habitants de Ellezedeffe.
Il devenait très inconfortable pour Bagatrus de voyager entre les cités car partout où il se rendait, il entendait des généralités désagréables sur des personnes qu’il appréciait, et ces amalgames le mettaient mal à l’aise. Il décida alors d’aller faire une incantation au temple du Suppohaime. Il demanda alors au grand OlaimpikMars de réaliser son vœu : « que les habitants de tout le Canton viennent apporter diversité et viennent enrichir de temps en temps Phorophe, qui reste la vitrine du Suppohaime, et que chaque peuple respecte les autres, en oubliant pas que s’il y a des cons partout, il y a des gens biens partout aussi »
La suite, c’est vous qui l’écrirez…
