Quel aurait été l’impact prix du choix d’un processeur par rapport à un autre ?
Probable qu'il aurait été marginal : le Motorola 68 000 (processeur de la MegaDrive) était déjà très répandu et éprouvé à l'époque, tout comme celui à la base de la Super Famicom.
Ah ? Pourtant avant de partager j'ai quand même vérifié ses dires, et sur le fait que la retrocompatibilité avait "bridé" le CPU, ça parait plutôt concordant
Ce n'est pas la véracité que je questionne, il est avéré que la rétro-compatibilité faisait partie du cahier des charges (mais on ne sait pas jusqu'à quand), et probable que ce processeur ait été retenu au moins en partie pour ces raisons-là.
C'est le raccourci sensationnaliste
"le CPU est pourri lol", extrêmement binaire et qui s'appuie sur une comparaison brute des fréquences (
comparaison à nuancer, apparemment), toute chose égale par ailleurs. Et une chronologie bricolée pour faire passer Nintendo pour plus idiots qu'ils ne sont.
Par exemple, Quand il affirme que Nintendo avait deux ans pour changer l'architecture de sa console (parce que la Megadrive sort au Japon en 88), déjà, il part du principe que la Super Nintendo
devait sortir en 1990, alors qu'elle était prévu pour l'année d'avant. Ce qui suppose 1) que le CPU de la Super Nintendo a déjà été conçu et peut-être même en cours de production 2) que des contrats avaient déjà été signés 3) des devkits fournis sur la base de spécifications techniques arrêtées. Renoncer au RA22 en faveur du Motorola 68000 à ce moment là aurait signifié de renoncer à F-Zero X (soit à la moitié du line-up de sortie

), ou à redémarrer son développement en implémentant le mode 7 côté software.
Ça ne veut pas dire que Nintendo n'a pas fait d'erreur, d'arrogance notamment : une autre des raisons pour lesquelles, quand sort la Megadrive en 88, Nintendo ne change pas ses specs, c'est parce qu'ils ne voient pas Sega comme une menace, et il est probable qu'ils cherchent plutôt à s'aligner sur les specs de la PC Engine. Mais là, il interprète rétrospectivement comme une erreur manifeste un choix dont il ignore tout des motivations, des contraintes techniques, ou du contexte industriel et commercial de l'époque. Il suggère que les deux processeurs étaient strictement interchangeables, et oublie que la Super Nintendo itère sur l'architecture de la NES, dont Nintendo avait peu de raison de douter étant donné le succès.
La lecture qu'il donne des puces embarquées
("pour corriger une faiblesse de naissance") est également contestable, puisque la pratique existait déjà du temps de la NES : il est plus vraisemblable que l'expérience fut jugée un succès, puisqu'elle permet de prolonger la vie d'une console, et reproduite avec la Super Nintendo. D'ailleurs on pourrait faire la même vidéo et l'angler différemment, en se demandant pourquoi Sega n'a pas fait la même chose.