Contes du hasard et autres curiosités, du très (over?)-hypé Ryusuke Hamaguchi = un film de Hong Sang-Soo dans lequel personne ne boit. C'est donc forcément moins bien qu'un film de Hong Sang-Soo, mais également mieux qu'un film de Hong Sang-Soo puisque ça a le bon goût d'être un film de 3x40 minutes, là où les films de Hong Sang-Soo sont des films de 40 minutes qui durent 2h.
Dark Water, ça n'a pas pris une ride. C'est même l'inverse, si le film sortait aujourd'hui on accuserait son fervent féminisme d'être opportuniste et programmatique. Avec la même économie, sa dramaturgie est aussi puissante que ses effets horrifiques même si, drame du passage à l'âge adulte, le spectre le plus effrayant du film, c'est désormais celui du passage des assurances.
La critique de Kieros en parlera mieux que moi.
Loin du Périph, film de Claude Zidi réalisé par Louis Leterrier (autrement dit : un film de Jean-Marie Poiré)(on a même droit au gag sur deux grands garçons contraints de dormir dans le même lit

). On sent que Laurent Laffite aurait pu voler la vedette à Omar Sy, mais ça n'est pas avec la boîte de Laurent Laffite que Netflix a un contrat, et son rôle oscille entre celui d'un OSS 117 contemporain et celui de banal
comic relief. Aussi le film, qui se situe dans le milieu de l'extrême droite dans le Rhône (mais pas à Lyon

) confond un peu l'alt-right américaine et française, importe ses rednecks et oublie que Génération Identitaire est avant-tout un groupuscule de babtous fragiles.
Le meilleur gag du film est dans son générique de début, qui reprend les codes d'un blockbuster américain (musique pompière, explosions en arrière plan, police d'écriture aggressive) et quand soudain s'affiche "avec Laurent Laffite
de La Comédie Française".
(Je sais pas si c'est les réglages de mon ampli mais le film semble avoir un gros problème de mixage, certains dialogues sont rendus inaudibles par la musique qui l'accompagne)