Cinéma... Tchi Tcha !

[Benedetto]

Pour SMT:

[media]https://www.youtube.com/embed/Dbrgs9G41 ... ure=oembed[/media]

Quand des producteurs hollywoodiens rejettent des chefs d’oeuvre du cinéma français

L’Alliance Française de Singapour, une organisation éducative à but non lucratif liée au Ministère des Affaires étrangères, a publié ce week-end une vidéo de campagne un peu étrange dont le but était de promouvoir la culture française à travers le rayonnement de son cinéma d’auteur. Le dispositif mis en place est le suivant: un réalisateur français anonyme rend visite à trois producteurs américains et tente de leur vendre trois pitchs de films. La particularité étant que ces projets ont déjà été réalisés, ont été acclamés par une grande majorité de la critique internationale et sont même chacun lauréat d’une Palme d’or. Ces films ce sont Amour de Michael Haneke, Entre les murs de Laurent Cantet, et La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Durant trois minutes, devant le discours passionné du réalisateur, les producteurs refusent, chacun leur tour, désolés, de ne pouvoir participer aux projets car, selon eux, ils manquent d’enjeux dramatiques, de tensions et donc ne sont pas bankables.

Sous sa démarche bienveillante envers le cinéma d’auteur français, cette vidéo soulève pourtant quelques questions. D’abord, la véracité du dispositif: les producteurs (qui n’ont jamais entendu parler de ces films ??) acceptent étrangement d’être filmés alors que ce genre de réunion est censé être habituellement strictement privée.

Ensuite, et c’est le point le plus problématique, cette vidéo de campagne met en avant une vision binaire voire clairement réductrice du paysage cinématographique mondial avec d’un côté, un cinéma d’auteur français cannois ultra exigeant et, de l’autre, les productions bankables d’Hollywood. Or on n’apprend pas grand-chose en voyant Jack Hogan, producteur des clips, par ailleurs excellent de la chanteuse Sia, William Fay, producteur délégué de 300 de Zack Snyder, Independance Day de Roland Emmerich et Very Bad Trip de Todd Phillips, et Andrew Light, producteur de Waterworld de Kevin Reynolds et Disjoncté de Ben Stiller, refuser de produire La Vie d’Adèle, Entre les murs et Amour. Margaret Ménégoz, productrice des films de Michael Haneke depuis 2003, aurait-elle de son côté accepté de produire le péplum 300 ?

Evidemment, il existe deux types de cinéma qui sont opposés mais ne sont-ils pas pour autant complémentaires ? C’est tout de même un peu dommage que pour promouvoir le cinéma d’auteur, cette vidéo ait besoin, dans un geste défensif, de stigmatiser le cinéma de divertissement hollywoodien.

http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/qu ... americain/

[si-ma-tante-en-avait]

Démarche complètement idiote. D'un côté un cinéma subventionné et qui peut se permettre d'aborder certains sujets qui a plaire à une poignée de personnes et de l'autre, un système où les mecs perdent leur fric si jamais ça foire. C'est comme si un français aux 35 heures, va voir un chinois qui se tape 44 heures par semaine en lui proposant des sorties au musée, à la kermesse du petit, au restau, dans un bar, dans un club de lecture... et être surpris que le mec ne soit pas intéressé.

Petit truc marrant (mais aucune chance de séduire une femme avec), niveau palmarès des festivals un peu pompeux, on découvre que l'industrie cinématographique US (apparemment "industrie" c'est un gros mot en France) a raflé presque plus de trophées que le cinéma français réputé intello donc de qualité (Cannes, Venise, Berlin...).

Les américains réussissent à faire de gros block buster avec des explosions et des nibards, mais aussi sortir des chef d’œuvres du cinéma.

[Kieros]

Enfin vu Ghost in Shell (Very Bad Robocop). Réalisation molassonne et sans inspiration, narration express où tout s'enchaine trop vite sans aucune exposition, Scarlett totalement pas crédible dans les scènes d'actions (qui perdent tout intérêt), scénario qui est intéressant mais beaucoup trop surligné, expliqué, prémaché.

En revanche, direction artistique fabuleuse et une photo de Jess Hall (déjà vu dans Hot Fuzz, notamment, ce gars a de l'avenir) superbe. Un travail sur les cadrages, les points de fuite vertigineux, si bien que c'est pour moi une des meilleures utilisations de la 3D au cinéma (l'univers cybernétique est idoine pour ce genre de techno, faut le reconnaitre). Un travail assez dingue sur les lumières et les couleurs également. Concernant les acteurs, mention spéciale à Michael Pitt

Bref, j'en suis sorti plutôt content, et je me dis qu'en Imax 3D, ça doit être une belle expérience de ciné.

[Allobroge]

J'ai hésité avec le topic BD

Tournage en ce moment à Marseille ou l'on apprend dans l’article de la Provence que Gaston ne travaillera pas au journal de Spirou mais dans une start-up

[Marsman]

C'est PeF aux commandes, comment espérer mieux....

[Marv]

Vivement l'adaptation en film de Gil Jourdan, qu'ils fassent la totale sur les BDs de mon enfance.

Ou un film Marsupilami, avec des CGI en bois, en 3D. (Quelqu'un va me dire que ca a deja ete fait, et qu'en plus y aurait Jamel Debbouze dedans. Brrr).

[si-ma-tante-en-avait]

http://deadline.com/2017/04/pacino-copo ... 202079761/

Quelques infos données par ceux qui ont fait le Parrain (Coppola, Pacino, Keaton...).

[G.bédécarrax]

https://www.youtube.com/watch?v=GFfiWDMYZ2c

Détail coolos dans le dernier trailer de Blade Runner 2049. Au lieu de mettre à jour l'univers avec les marques de notre époque (même s'il est très probable qu'elles y figurent également), ils assument la filiation jusqu'à reprendre les placements produits du premier film. Ainsi, on voit apparaître à la dixième seconde dudit trailer le logo Atari. C'est donc un détail coolos, à savoir qu'il ne s'agit que d'un détail, mais qu'il est quand même plutôt coolos.

[si-ma-tante-en-avait]

Donc, si je te comprend bien, on est en mesure, à l'instant où j'écris ce message, de dire que la suite de Blade Runner est déjà culte ?

[G.bédécarrax]

A défaut, elle sera riche en détails coolos (au moins un).

[thedep]

Il y a même Han Solo.

[si-ma-tante-en-avait]

Hier j'ai vu The Life and Death of Peter Sellers sorti en 2004. J'ai beaucoup aimé l'histoire, mais comme avec le biopic de Ray Kroc, le gars de McDo (pas l'inventeur, mais celui qui a fait fructifier le business), j'ai surtout eu la sensation qu'on avait en fait en face de soi, un sale type.
C'est dingue de voir qu'une star adulée pour son sens de la comédie, était une sombre merde en privé. Mauvais père, mari en bois, accro à la coke, pénible sur les plateaux, influençable (son attrait pour Maurice Woodruff, un voyant un peu filou DTC et sur les bords).

[Kieros]

Corporate : aisément oubliable mais plutôt bien fait, même si le trait "les DRH sont tous des fils indignes de leur maman" est un peu forcé. Attention, je ne dis pas que le personnage de Lambert Wilson est totalement décrit comme un salopard, mais disons que j'ai déjà vu des films avec des officiers SS plus sympathiques.

Les Gardiens de la Galaxie 2 : j'étais pas dingue du 1er donc j'aurais du mal à vous dire s'il est mieux ou moins bien, mais j'ai bien aimé (même si le film vaut surtout pour sa BO et ses quelques bonnes punchlines). Mais tout de même, je retiens un final assez émouvant, donc je le classerais plutôt dans le haut du panier de la Marvelxploitation.

Life : Vous avez aimé les scientifiques débiles de Prometheus ? Ils reviennent. D'habitude dans ce genre de films, on met des flics ou des militaires pour justifier le niveau de connerie ambiante, car j'ai rarement vu un tel niveau de conneries chez des mecs qui ont Bac+20 (et pourtant j'ai bossé 6 mois au CNRS). Pour vous dire, c'est un peu comme si Thomas Pesquet était incapable de trouver l'est de Marseille depuis sa station spatiale En dehors de ces absurdités, c'est une série B correctement faite, même si mal rythmée et interminable (heureusement, la fin est cool <3). Note pour SMT : le noir ne meurt pas en premier

[Marv]

Guardians, j'y vais cet apres-midi.

Life j'avais beaucoup aime leur trailer "a l'ancienne", qui montrait une seule scene du film plutot que de te raconter l'intrigue complete. Je pense que j'attendrai que ca sorte a la demande plutot que d'y aller au ciné.

[Kieros]

Oui, "à l'ancienne" c'est le mot, le film renoue avec la SF pessimiste des années 80 Curieusement rafraichissant.

[si-ma-tante-en-avait]

Hier soir, j'ai vu The Last Face de Sean Penn. Le film a été incendié par la critique (les gens ont sifflé durant sa projection lors du dernier Festival de Cannes).
Maintenant, je vais donner mon avis en quelques tirets :

- Pas terrible, mais regardable.
- Pas de quoi le siffler et expliquer qu'on passe son temps à rire tellement c'est ridicule (c'est ce qui sort de la quasi totalité des critiques).
- On fabrique les films cultes, mais aussi les films à détester (mais on fabrique pas la passion, hein ouais les qataris).
- Adèle Exarchopoulos est l'exemple de l'actrice à la mode qui fait partie d'un projet (nom bien visible sur l'affiche, présente à Cannes...). C'est simple, le générique de fin a bouffé plus de bande que sa présence à l'écran (même pas 5mn en comptant les contres-champs). Ridicule industrie qui cherche à empiler les gens qui font le buzz, juste pour faire joli.
- Jean Reno, très très mauvais. On peut me parler de la direction d'acteur, mais franchement à chaque fois qu'il ouvrait la bouche (pas souvent), ça sonnait faux. Je me rends de plus en plus compte qu'il n'y a rien de naturel dans son jeu. Reno c'est rénié.
- Encore une fois, les noirs meurent toujours en premier.

[Kieros]

Réno est un comédien très très limité. Les seuls trucs qu'il fait correctement sont les mecs mutiques/ombrageux, et à la limite les gros bourrins qui hurlent. Dès qu'il faut interpréter un vrai texte, il n'y a plus personne.

[si-ma-tante-en-avait]

Il jouera pas dans mon film. Sauf si je crée un personnage mutique, ombrageux, à la limite, un gros bourrin qui hurle.

[G.bédécarrax]

Si vous avez vu Get Out, n'hésitez pas à me le faire savoir.

[si-ma-tante-en-avait]

Une journée au cinéma et déjà étiquette de film culte. Donc, te casse pas la tête et fonce.

[G.bédécarrax]

Justement, tout en ayant plutôt bien aimé le film (qui est une histoire de négro fragile, soit presque un film voisin à "Jacky au royaume des filles" ), je le trouve discutable sur quelques points (je trouve sa structure un peu bancale, et le film un peu faible dans son versant "film de genre", même si très bien troussé), et je suis surpris d'un tel plébiscite.

[si-ma-tante-en-avait]

Ah, mais tu l'avais déjà vu ! Tu veux donc un débat ? Pas hier ou samedi, mais aujourd'hui, jour de reprise du boulot.T'as envie que quelqu'un donne son avis afin de t'occuper ? C'est ça au fond ce que tu veux ?

ps: pas besoin de répondre à toutes les questions, mais si tu t'emmerdes vraiment, tu peux le faire. Je suis sympa non ? (Bim, une nouvelle question susceptible d'écourter ta journée de travail d'une dizaine de secondes).

[G.bédécarrax]

T'as envie que quelqu'un donne son avis afin de t'occuper ? C'est ça au fond ce que tu veux ?

C'est tout à fait ça

[Mika10]

C'est PeF aux commandes, comment espérer mieux....

Le seul point positif de PEF c'est qu'il supporte l'OM !

[Kieros]

Après la tempête : le cinéma de Kore-Eda Hirokazu, c'est d'abord le plaisir du japon porn. Du japon porn, mais du japon porn des choses simples, des gens simples, empêtrés dans des histoires familiales à la con, coincés dans une vie de merde, la bouche remplie de riz gluant sous les cerisiers en fleurs. C'est du japon porn un peu déglingué, comme si Yazojiro Ozu et Takashi Miike avaient eu un fils et que s'appellerio Kore-Eda(c). C'est du japon porn uro et scato, en fait. Dans le japon de Kore-Eda, on retrouve sur la photo de famille Mamie Crado, son HLM moisi, sa bouffe surgelée et périmée de 6 mois, le fiston joueur compulsif et à moitié clochard, trop grand, trop tendre et aussi un peu trop con pour ce monde, et le petit-fils qui rêve de chaussures Mizuno - vous savez, celles qui sentent les pieds carrés de Joël Cantona et la Super D2. Dans le japon de Kore-Eda, les vieux s'emmerdent en écoutant Beethoven, et on s'émeut quand la radio dégueule sa variété sirupeuse. Dans le japon de Kore-Eda, on finit par se faire un peu chier avec son exposition longue comme un dimanche en banlieue, ses punchlines sorties d'un Lelouch et sa morale du "carpe diem" qui fleure bon l'horoscope de TV Hebdo. Mais dans le japon de Kore-Eda, on est quand même content d'être là, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire.

[G.bédécarrax]

Niveau tonalité, plutôt Nobody Knows que Notre petite soeur donc ?

[Kieros]

Un peu des deux Y'a le décorum crapoteux du japon d'en bas (tout est relatif évidemment, c'est pas Marseille) comme dans Nobody Knows, mais le scénario creuse l'aspect filiation comme dans Notre petite soeur - pour la focalisation sur la grand mère - ou Tel père tel fils, quand on est focalisé sur le père.

[Marsman]

Sucez-vous

[Kieros]

Bon, selon les premiers échos cannois, le dernier Bong Joon-Ho, Okja, est superbe Mais on ne pourra pas le voir au cinéma, il sort directement sur Netflix en juin

[G.bédécarrax]

Il n'y avait pas des discussions en cours pour que le film soit malgré tout diffusé dans quelques salles