Sinon, trouvé samedi sur un banc des jardins du Pharo :
Complètement loufoque et rafraichissant, roman parfait pour cette période estivale.
Le résumé de l'éditeur :
Il était une fois Ajatashatru Lavash Patel (à prononcer, selon les aptitudes linguales, « j’arrache ta charrue » ou « achète un chat roux »), un hindou de gris vêtu, aux oreilles forées d’anneaux et considérablement moustachu. Profession : fakir assez escroc, grand gobeur de clous en sucre et lampeur de lames postiches. Ledit hindou débarque un jour à Roissy, direction La Mecque du kit, le Lourdes du mode d’emploi : Ikea, et ce aux fins d’y renouveler sa planche de salut et son gagne-pain en dur : un lit à clous. Taxi arnaqué, porte franchie et commande passée d’un modèle deux cents pointes à visser soi-même, trouvant la succursale à son goût, il s’y installe, s’y lie aux chalands, notamment à une délicieuse Marie Rivière qui lui offre son premier choc cardiaque, et s’y fait enfermer de nuit, nidifiant dans une armoire… expédiée tout de go au Royaume-Uni en camion.
Digne véhicule qu’il partage avec une escouade de Soudanais clandestins. Appréhendés en terre d’Albion, nos héros sont mis en garde à vue. Réexpédié en Espagne comme ses compères, Ajatashatru Lavash Patel y percute, en plein aéroport de Barcelone, le taxi floué à qui il échappe à la faveur d’un troisième empaquetage en malle-cabine qui le fait soudain romain… et romancier (l’attente en soute étant longue et poussant à l’écriture). Protégé de l’actrice Sophie Morceaux, il joue une nouvelle fois la fille de l’air, empruntant une montgolfière pour se retrouver dans le golfe d’Aden puis, cargo aidant, à Tripoli. Une odyssée improbable qui s’achèvera festivement en France où Ajatashatru Lavash Patel passera la bague au doigt de Marie dans un climat d’euphorie cosmopolite.
"Durant le Carnaval de Séville, le Français André Stévenol, tombe sous le charme d'une jeune andalouse, Conception Perez. Ils échangent un rapide signe prometteur et cherchent aussitôt à se revoir. André confesse cette situation auprès de son ami don Mateo qui sursaute et qui se décide, afin de le mettre en garde, à lui faire le récit de sa douloureuse aventure avec la jeune femme dont il fut le pantin"
Roman court (90 pages), dynamique, avec peu de fioritures, illustrant à la perfection l'attachement excessif d'un homme envers une femme diaboliquement manipulatrice.
Ouvrage simple sur le lâcher-prise et l'abandon, sur l'impermanence et la non-fixation des éléments extérieurs. Une somme d'idées, d'outils, nous permettant de faire nous même notre cheminement vers une forme de vie plus tourné sur l'essentiel
Un super portrait de Roald Dahl, pour moi le plus grand écrivain jeunesse et dont les deux autobiographies Oh Boy et Escadrille 80 sont absolument indispensables http://www.lexpress.fr/culture/livre/ro ... 30055.html
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Mon auteur préféré quand j'étais petit (Charlie et la chocolaterie, Mathilda, Danny champion du monde,...). J'ai regardé le résumé de Mathilda sur Wikipédia, c'est très gnangnan en fait J'avais déjà été très déçu en revoyant l'adaptation ciné de James et la pêche géante, je vais éviter de relire les romans pour ne pas détruire mes souvenirs
Ce type a l'air si génial selon toi qu'il risque d'avoir son biopic et si je lis sa biographie, je risque de niquer l'intérêt du film. A l'heure actuelle, je ne sais pas s'il est mort ou pas. Déjà ça c'est une part importante du film. Alors, je vais être franc : Je ne suivrai pas ton conseil.
Stilitano a écrit :Je ne connaissais pas du tout sa vie, merci
Mon auteur préféré quand j'étais petit (Charlie et la chocolaterie, Mathilda, Danny champion du monde,...). J'ai regardé le résumé de Mathilda sur Wikipédia, c'est très gnangnan en fait J'avais déjà été très déçu en revoyant l'adaptation ciné de James et la pêche géante, je vais éviter de relire les romans pour ne pas détruire mes souvenirs
Charlie et la Chocolaterie, c'est formidablement réac', tout de même. On pourrait y voir un joli conte moral, sauf que le livre ne se propose pas d'éduquer, mais d'épurer, et que les fautes "morales" qu'il accuse sont : être gros, être riche, regarder la télé, et mâcher du chewing-gum la bouche ouverte. C'est le guide de l'enfant idéal, en vérité, et l'enfant idéal qu'il décrit est pauvre et ferme sa gueule.
G.bédécarrax a écrit :Charlie et la Chocolaterie, c'est formidablement réac', tout de même. On pourrait y voir un joli conte moral, sauf que le livre ne se propose pas d'éduquer, mais d'épurer, et que les fautes "morales" qu'il accuse sont : être gros, être riche, regarder la télé, et mâcher du chewing-gum la bouche ouverte. C'est le guide de l'enfant idéal, en vérité, et l'enfant idéal qu'il décrit est pauvre et ferme sa gueule.
Ah tiens, c'est vrai, ça Ça ne m'avait pas dérangé à l'époque, sûrement parce que j'étais l'un de ces enfants idéaux
Le film atténue un peu le truc, je trouve, en faisant de Willy Wonka un gros freak qui ne sait pas s'il est pédophile ou s'il souffre juste du syndrome de Peter Pan, le regard du film est du coup un peu plus subjectif. Je crois que c'est un trait qui vient du second livre, l'ascenseur de verre ou chépakoi ?
Oui autant Charlie et la Chocolaterie était un genre de vengeance régressive contre les morveux (un bouquin qu'aurait pu écrire Kouka après une longue journée de travail), autant l'ascenseur de verre est totalement raté.
Mais pour moi Roald Dahl c'est surtout le BGG, Sacrées sorcières et les Deux gredins.
Et je ne sais pas si je vous ai parlé de ses autobiographies ?
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
Hyde a écrit :D'ailleurs c'est une des critiques qu'on pourrait peut être faire au livre : Volanges est vraiment bête comme une oie. Danceny aussi, mais il est encore plus insignifiant. Volanges il aurait pu en faire un personnage un peu moins monolithique, peut être.
En fait les personnages féminins qui ne sont ni Merteuil ni Tourvel ne sont pas beaucoup plus que des artifices de narration. En gros, de purs contrepoints pour qu'on comprenne clairement la différence avec les deux autres (ouais, je trouve que Tourvel mérite bien davantage de considération qu'elle n'en a généralement, en tant que personnage. ).
Elles sont surtout là (les Rosemonde, Maman Volanges...) pour qu'on comprenne bien ce qu'est supposée être la femme de l'époque. Et la cruche Cécile enfonce le clou : la génération montante n'est pas du tout sauvée, et Merteuil est réellement une extra-terrestre qui n'est le héraut de rien, pas le premier symptôme d'une modernité à venir (bon, il se trouve que pour le coup, son personnage en terme d'écriture, et le roman en lui-même, eux, le sont )
Le Néant est là juste devant nous et nous suce le bout
C'est une jolie façon de voir les choses (Et je suis d'accord avec toi sur Tourvel, personnage intéressant).
Ce à quoi je répondrais qu'il y a une incohérence quand même dans le personnage de Volanges : si elle n'est que la femme de son époque, comment expliquer qu'elle cède aussi facilement à Valmont tout en étant totalement naïve? En gros là elle est à la fois naïve à pleurer et libertine qui ne s'ignore pas tant que ça. Je trouve ça un peu incohérent.
Peut être qu'elle n'existe dans ma tête que parce que j'ai du mal à concevoir qu'on puisse être aussi bête que Volanges et gober qu'elle puisse vraiment croire être à la fois fidèle à son débile Danceny tout en étant la maîtresse d'un libertin accompli de 20 ans plus vieux qu'elle
ça peut être aussi : le fait que je sois un mec (et pense comme tel)(souvent en tout cas)(disons, parfois) m'empêche d'y voir une contradiction radicale
Le Néant est là juste devant nous et nous suce le bout
Hyde a écrit :
Ce à quoi je répondrais qu'il y a une incohérence quand même dans le personnage de Volanges : si elle n'est que la femme de son époque, comment expliquer qu'elle cède aussi facilement à Valmont tout en étant totalement naïve? En gros là elle est à la fois naïve à pleurer et libertine qui ne s'ignore pas tant que ça. Je trouve ça un peu incohérent.
Le coup de la pucelle chaudasse de 50 nuances vient de là
Possible, parce que j'ai noté que les discussions sur le le livre sont influencées par le fait d'être un homme ou une femme et donc au fait qu'on s'identifie plutôt potentiellement à Valmont ou à Merteuil. (Même débat sur Scarlett O'Hara d'ailleurs, qui est une connasse mais que je trouve géniale alors que des amis mecs la trouvent juste ignoble)
Hyde a écrit :Possible, parce que j'ai noté que les discussions sur le le livre sont influencées par le fait d'être un homme ou une femme et donc au fait qu'on s'identifie plutôt potentiellement à Valmont ou à Merteuil. (Même débat sur Scarlett O'Hara d'ailleurs, qui est une connasse mais que je trouve géniale alors que des amis mecs la trouvent juste ignoble)
Marrant on est déjà arrivés à ces conclusions exactes (y compris sur cette insupportable courge de Scarlett) avec Framboise
Le Néant est là juste devant nous et nous suce le bout
Mon copain déteste Scarlett O'Hara et trouve ma fascination pour Autant en emporte le vent hautement suspecte (ce qui est vrai, surtout le livre où plus ou moins elle justifie le ku klux klan).
Mais en même temps quel personnage féminin extraordinaire Et il y en a peu, autant vous les garçons vous pouvez vous identifier à plein de personnages cool, autant pour les femmes dans la littérature c'est carrément moins évident (même s'il y a heureusement Jane Eyre)
Quand j'étais petite je m'identifiais exclusivement à des héros masculins, mais en vieillissant j'ai commencé à avoir besoin d'un ou deux modèles féminins en littérature. Ce qui encore une fois est vraiment pas facile, entre les Madame Bovary et autres...
Ahah j'avoue Mais j'ai vraiment du mal avec les personnages histrioniques, dans la vie aussi d'ailleurs. Je crois que rien ne me met plus mal à l'aise que ça.