urba a écrit :C'est très très bon, surtout pour des vieux comme moi
Il y a effectivement plein de clins d’œils à des jeux anciens. Vous aurez peut-être reconnu "Le Manoir de Mortevielle", et bien entendu "Prince of Persia".
J'aime bien l'esthétique pixellisée à l'ancienne. Et en même temps, c'est cohérent avec ce qu'est la NintendOM, une console conçue sans argent et sans moyens, et dont les caractéristiques sont forcément dépassées. Cela ne vous rappelle rien?
J'essaie surtout de faire un truc qui puisse faire rire tout le monde, même si l'on n'est pas forcément fan de l'OM ou des jeux vidéos.
Sous de faux airs de faussaire, il détourne le fond en y mettant les formes.
Le plus dur est souvent de confirmer. Je suis super content que la suite de la saga NintendOM vous plaise.
Ouais mais bon, tu prends trop de place. Suis pas jaloux, je dis juste que ça commence à jaser dans le landerneau. J'ai même entendu un forumiste parler à un autre en lui disant que tu avais une approche "chinoise". Ça sourit mais ça insulte dans sa langue natale (et dans sa tête). Au fond, tes dessins ont ils fait avancer des sujets qui intéressent les gens ? Améliorent ils leur quotidien ? J'en doute.
Après moi, je cherche à ce que tout se passe bien sur le forum et que tout le monde se sente à l'aise.
si-ma-tante-en-avait a écrit :Au fond, tes dessins ont ils fait avancer des sujets qui intéressent les gens ? Améliorent ils leur quotidien ? J'en doute.
Tu sais pas, si ça se trouve, j'ai fait rire un réfugié syrien.
si-ma-tante-en-avait a écrit :Après moi, je cherche à ce que tout se passe bien sur le forum et que tout le monde se sente à l'aise.
Je n'aurais pas su mieux définir ton rôle.
Mais ne change surtout rien. C'est comme cela que je t'aime. Et ce n'est pas une chinoiserie.
Sous de faux airs de faussaire, il détourne le fond en y mettant les formes.
Et voici un nouvel épisode de la saga NintendOM. J'espère qu'il vous plaira.
NintendOM : La mise au poing
Enfin un peu d'action pour la portable insupportable ! Les Kung Foot Masters débarquent sur NintendOM, et ils ne sont pas venus seuls...
A poing nommé
Lors de sa sortie, la NintendOM laissait entrevoir des possibilités très limitées, tant au plan technique (processeur à la ramasse, écran de fumée, un seul bouton) qu'au niveau des rares jeux disponibles, dont la caractéristique commune était d'aller droit aux bugs.
Le premier jeu d'action était très attendu, de même qu'une mise à jour de la console. Ces évènements sont annoncés pour la rentrée, avec le portage sur NintendOM du jeu de combat "Kung Foot Masters". Une nouvelle qui tombe à poing nommé pour tous les amateurs de castagne et de philosophie.
Les stars se font toujours étendre
Déjà apparus dans de nombreux jeux, les Kung Foot Masters forment une équipe de footballeurs rompus aux techniques de combat. Avec eux, il va y avoir du sport, même si ce n'est pas forcément celui auquel on s'attendait.
Les stars de la licence sont au rendez-vous, avec de vrais spécialistes de l'agression gratuite. L'adaptation pour la NintendOM est aussi l'occasion de retrouver quelques figures historiques et hystériques du club phocéen. Tous foncent dans le carton rouge comme des taureaux. Cela tombe bien, car tous les coups sont ici permis.
La philosophie est un sport de combat
Les vedettes mondiales et locales de l'attentat footballistique sont rejointes pour l'occasion par une autre équipe de redoutables guerriers : les célèbres Philo Fighters. Adeptes de la dialectrique, ces pugnaces penseurs n'hésitent pas à utiliser la force pour faire rentrer leurs arguments dans le crâne de l'adversaire. Leur credo est la théorie du K.O., qui postule que pour chaque contradicteur assommé, plusieurs contradicteurs se taisent à l'autre bout du monde.
Le prétexte à cette confrontation inédite tient en quelques mots. En plein mercato, les dirigeants de l' O.M. proposent à Dante et Buffon de faire un essai. Cependant, à la suite d'une malencontreuse confusion (ou peut-être par incompétence), les convocations ne sont pas adressées aux footballeurs mais à leurs homonymes philosophes. Ceux-ci prennent ombrage de n'être pas retenus, et la situation dégénère en une suite de bastons, contredisant quelque peu le principe de la théorie précitée.
Le scénario, bien que capillotracté, est alléchant. Reste à savoir comment la NintendOM va le mettre en scène.
Le moteur précède l'essence
Ceux qui ont déjà pu tester la portable insupportable peuvent légitimement douter de sa capacité à faire tourner un tel jeu de combat. Heureusement, les créateurs de "Kung Foot Masters" ont eu la bonne idée de le vendre en bundle avec une toute nouvelle carte électronique. Celle ci est destinée à remplacer le moteur d'origine, le très controversé processeur number 11.
La carte fournie est à construire soi-même, ce qui ne pose aucune difficulté, pourvu que l'on ait été attentif en deuxième année de BTS électrotechnique. Le schéma de base est audacieux, et néanmoins classique, puisqu'il s'agit d'un 3-5-2, que l'on peut monter en cinq sec. Par contre, il est une fois de plus à déplorer que la notice soit seulement en suédois et en espagnol mal traduit.
Extension du domaine de l'extension
Les concepteurs du NintendOM Action Pack ne se sont pas arrétés à cette refonte du cerveau de la machine. Le jeu est également accompagné d'une énorme interface de jeu, dotée d'une pléiade de boutons, de manettes, de croix directionnelles, et d'autres machins plus ou moins indéfinissables. L'ensemble fait plus de cinq fois la taille de la console. A ce stade là, comme le dirait Rachida Dati, ce n'est plus une extension mais une inflation.
On tremble à l'idée de ce qu'aurait été le gameplay de "Kung Foot Masters" si le joueur avait été contraint de réaliser des combos avec le seul et unique bouton dont dispose la machine d'origine. Cela étant, les contorsions imposées par la nouvelle interface rendent certaines actions quasiment impossibles. À moins bien entendu d'avoir parmi ses relations un poulpe ou un calamar géant. Ou d'en avoir soi-même la dextérité.
La possibilité d'une vrille
Inutile de préciser que l'on perd en ergonomie ce que l'on gagne en complexité, et que certaines parties peuvent partir en vrille. Le distributeur en est d'ailleurs conscient, puisque le NintendOM Action Pack contient une mise en garde, mieux traduite au demeurant que la notice. Les joueurs n'ayant pas une pratique régulière des sports extrêmes sont invités à la prudence. Surtout dans le cas où une combinaison se terminerait en saut carpé arrière avec triple salto.
Le volume de la nouvelle extension remet également en cause le caractère portable de la console. Et que dire de l'option qui permet de connecter jusqu'à 64 interfaces sur une même machine? La confusion est alors totale. Le test auquel nous avons procédé montre que l'on ne sait plus vraiment sur qui l'on tape, et qu'une partie peu très vite dégénérer en un combat non virtuel.
Le NintendOM Action Pack laisse cependant entrevoir des possibilités de jeu dantesques (en référence au philosophe, et non pas au footballeur). Pour vous en convaincre, voici une revue d'effectif des Kung Foot Masters et des Philo Fighters.
Nietzsche ta mère
Il était forcément tentant de commencer notre test avec Friedrich Nietzsche, l'apôtre du surhomme, et de l'opposer à Alaixys Romao, le néo ancien (ou ex nouveau ?) joueur de l'Olympique de martial. D'emblée, la cinématique nous plonge dans l'ambiance, avec cette déclaration de guerre du philosophe allemand : «On n'attaque pas seulement pour faire du mal à quelqu'un mais peut-être aussi pour le seul plaisir de prendre conscience de sa force.»
Malheureusement pour lui, Friedrich n'aura pas le temps de prendre conscience de sa force, ni même de reprendre conscience. Abîme, bam, boum!!!
Le requiem de Mozer
Il fallait s'y attendre, l'adaptation sur NintendOM nous offre l'opportunité de retrouver quelques légendes de l'Olympique de martial. Personne n'a oublié Carlos Mozer, le brésilien au prénom de terroriste, et qui multipliait les attentats.
Quel meilleur adversaire pouvait-on lui proposer que Bernard Henri Lévy? Chantre du devoir d'ingérence, il est habitué à tous les théâtres de guerre
(ex Yougoslavie, ex Champagne-Ardenne, Libye, café de Flore...).
Mais affronter Mozer, ce n'est pas de la tarte.
Quoi Hegel ?! Qu'est ce qu'il a Hegel ?!
Autre grand ancien de la boucherie charcuterie phocéenne, Eric Di Meco est lui aussi au rendez-vous. Notons au passage qu'il est également présent dans la liste des commentateurs. Cela nous vaut des formules aussi bien ciselées que les jambes de ses adversaires.
Nous avons choisi de le confronter à Georg Wilhelm Friedrich (encore) Hegel, qui ne pourra plus affirmer que le monde n'est pas un pur K.O.
Pytha... gore
Trois matchs, trois défaites. Faut-il en conclure que les philosophes sont en difficulté face aux footballeurs? Pythagore fait la démonstration du contraire en prenant le dessus sur Ibrahimovic. Le savant n'est pas du genre à se laisser sphère. Combat de merde!!!
Bosses de fin de niveau
Aristote n'est pas en reste, et il prouve lui aussi que les philosophes peuvent faire bonne figure en fracassant celle de leurs contradicteurs. Il avait pourtant fort à faire avec Luis Suarez, qui est un pugiliste de haut niveau, et qui a tenté sa spéciale.
Les mouettes suivent les bateaux pour mourir
Nous étions particulièrement curieux de réunir dans l'arène David Ginola et Eric Cantona. Avec eux, il est toujours difficile de distinguer le football de la philosophie, dont ils constituent une sorte de synthèse.
S'il lui arrive de jeter le maillot, Cantona jette rarement l'éponge. Et cette fois encore, il ne s'est pas contenté de frapper les esprits.
Écran d'arrêt
Au terme de combats acharnés, le joueur parvient enfin à la cinématique finale. Lassana Diarra, victime expiatoire des Kung Foot Masters, y délivre un message profond. C'est ainsi que le poing d'orgue du jeu est une interrogation sur la vanité de toute quête matérielle. Le véritable combat n'est-il pas intérieur? Ne voyage-t-on jamais qu'à l'intérieur de soi-même? Je relève les copies dans quatre heures.
Fatal fury, fatal error
A l'heure du bilan, ce portage du jeu "Kung Foot Masters" sur la NintendOM est globalement une réussite. Des bugs et des erreurs de programmation subsistent, mais elles font le charme et l'originalité de la portable insupportable, qui se doit de rester fidèle à sa devise.
On regrette cependant que certaines légendes du Kung Foot soient absentes pour des raisons de licences (commerciales, et non pas universitaires). S'il est plaisant de refaire le match entre Harald Shumasher et Patrick Battiston, il n'est par contre pas possible d'organiser la revanche du célèbre duel entre Zidane et Materazzi.
Nous aurions surtout apprécié de pouvoir nous défouler virtuellement sur certains entraîneurs et dirigeants, qui sont étrangement absents du casting. L'effet cathartique du jeu n'en aurait été que plus efficace. Si cette édition rencontre le succès, une suite devrait sans nul doute combler ces lacunes.
Modifié en dernier par Rudi Voleur le ven. août 26, 2016 14:45, modifié 1 fois.
Sous de faux airs de faussaire, il détourne le fond en y mettant les formes.
C'est génial "la théorie du K.O", "le moteur précède l'essence", "l'extension du domaine de l'extension", "le requiem de Mozer", "Le savant n'est pas du genre à se laisser sphère", etc etc, j'adore
Et merci pour vos retours. Je suis super content que cela vous fasse marrer. Je me suis bien marré à le faire, mais c'est génial de savoir que nos propres délires sont partagés.
Sous de faux airs de faussaire, il détourne le fond en y mettant les formes.
Tu dis ça parce que t'as pas encore de gosse. Tu verras le jour où tu auras une fille en âge de sortir en boite. Tu la complimenteras certainement sur sa mini jupe et son petit haut pendant que Miguel l'attend sur son scooter.
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
Pas convaincu par la théorie du complot, ni par le théorème de l'équilibrage (i.e. Le théorème des gentils cons) qui consiste à dire que les erreurs d'arbitrage s'équilibrent sur une saison
C'est vraiment excellent Rudi, je suis fan de ton délire
"[...] n'importe quel leader, s'il devrait décrire sa responsabilité en une phrase, sa fonction est d'éviter que ceux qui sont sous sa conduite plient face à l'adversité, cette équipe a dû affronter une avalanche, une infinité d'adversités, je n'ai pas réussi à ce qu'ils résistent, la responsabilité est mienne."