S'étend désormais à 24 nouveaux pays européens suite au procès intenté par une joueuse polonaise de basket de Strasbourg.
Sytchev va être considéré comme communautaire
'tain, à jamais les premiers<br>Et toujours les seuls
c'est l'arrêt malaya, nom d'une volleyeuse ou basketeuse de l'est qui avait été interdite de jouer car son club ( français ) avait déjà atteint le quota d'extra-communautaire.
Voici venu le temps des rires et deschamps
Dans l'île aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux des enfants heureux
Des monstres gentils
Oui c'est un paradis http://www.youtube.com/watch?v=xyDAeByWWF0
D'ailleurs on peut se demander si c'est très légal cette histoire d'extra-communautaires
ben plus légal qu'un arret de la cour européenne???? tu as mieux?
le quota d'extra-communautaire c'est la fifa qui l'a décidé.
Si, hier, le conseil d'état a statué sur un élargissement du nombre des pays c'est la "preuve" ( l'avis du conseil d'état est toutefois subjectif car politisé ) qu'il y a une faille dans cette loi de joueurs extra-communautaires qui était d'abord limité à 3 puis à 5 et maintenant illimité.
Un joueur extra-communautaire qui est interdit de jouer peut saisir la brêche en portant plainte devant la cour européenne.
Voici venu le temps des rires et deschamps
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de dire que c'est bien ou pas c'est une chose ...
de dire que c'est légal ou pas s'en est une autre
la légalité de la chose n'est plus à prouver c'est un fait.
En revanche nous pouvons discuter de l'interet de cet "arret" sur le football
le football n'est il pas une "exception culturelle"????
il est temps pour ma part, que les institutions européennes se penchent sur le cas particulier du football.
en reconnaissant ,une particularité au football on pourrait par la meme occasion diminuer la flambée des prix des joueurs
effectivement si nous revenons à la particularité de 2 ou 3 étrangers par club tout pays confondu,
il me parait évident que le marché français s'écroulera, et que le marché anglais,espagnol et italien flambera.
l'avantage pour notre club ,serait d'acheter bien moins cher nos joueurs français et etrangers.
un équilibre perdu depuis l'arret BOSMANN
"Quand le mensonge et la crédulité s'accouplent et ils engendrent l'opinion " ...et c'est encore plus vrai aujourd'hui
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
Le Conseil d'Etat a rendu, le 30 décembre dernier, un arrêt qui permettra aux joueurs de 24 pays d'Europe et du Maghreb de se faire homologuer comme communautaires. L'arrêt Bosman est dépassé. Les clubs peuvent recruter de Brest à Vladivostok. Sans limite.
Frédéric Thiriez
Président de la Ligue :
« Si la France ne peut pas donner à ses clubs les ressources nécessaires pour pouvoir pérenniser sa formation et garder ses meilleurs joueurs, c'est la fin de la formation à la française, la fin de la solidarité entre les clubs et on va tout droit vers les ligues privées. En un mot, c'est la fin du football français. »
Dans "Le Parisien", 14.01.03
Mes Serge et Michel Paulot, avocats de Lilia Malaja
« Les accords d'association signés par l'UE ont pour conséquence de supprimer les frontières dans les pays signataires. Rien n'interdit à un club de football d'aligner 5 Bulgares, 4 Roumains et 2 Ukrainiens. Certains pensent que l'arrêt n'est applicable qu'en France. C'est faux. Il l'est dans toute l'Union. »
Lilia Malaja, basketteuse polonaise, restera dans l'histoire comme la petite soeur du footballeur belge Jean-Marc Bosman. En 1998, elle veut signer à Strasbourg, mais son contrat n'est pas homologué par la Fédération française de basket. Quand elle postule, le club alsacien compte déjà deux joueuses extra-communautaires dans ses rangs, le maximum autorisé. Empêchée d'exercer son métier dans le club de son choix, elle confie son cas à la justice en s'appuyant sur un accord d'association signé en 1991 entre l'Union européenne et son pays, la Pologne, ainsi que 23 autres pays d'Europe centrale et du Maghreb. Explicite, ce texte interdit toute discrimination à l'emploi fondée sur la nationalité.
Malaja perd en première instance, le 27 janvier 1999. Mais le 3 février 2000, la Cour administrative d'appel de Nancy rend un arrêt qui lui donne raison. Le Conseil d'État, sollicité en dernière instance, donne le 30 décembre 2002 une position de principe non susceptible d'appel, confirmant les prétentions de la basketteuse. De fait, cette jurisprudence autorise les ressortissants de 24 pays n'appartenant pas (encore) l'UE, à être assimilés comme communautaires et, à ce titre, à participer à tous les championnats, de basket, de handball ou de curling, en bannissant toute règle des quotas.
La Ligue se prononcera le 30 janvier
Le football, activité multinationale par excellence, est concerné au premier chef. Le football français, grand exportateur, et plus encore importateur - contrairement à une idée reçue - voit venir avec incrédulité ce nouveau bouleversement. Jusque-là, chaque club de L1 avait le droit de faire signer un contrat pro à un maximum de cinq joueurs extra-communautaires (trois en L2). Avec l'application de l'arrêt Malaja, tous les clubs français, comme tous les clubs anglais, espagnols, ou grecs, peuvent disposer de quinze Bulgares et dix Slovaques dans leur effectif en toute légalité administrative.
L'arrêt Malaja est-il applicable au championnat en cours ? A priori oui, sauf un improbable pacte de non agression qui verrait les clubs refuser de modifier les règles à la mi-saison. Plusieurs présidents de clubs ont déjà demandé au patron de la Ligue, Frédéric Thiriez, de prendre une position qui leur permettrait d'assimiler les extra-communautaires concernés par la "zone Malaja". La Ligue réunira une commission mixte paritaire le 30 janvier pour répondre à la question. Sur 130 joueurs extracommunautaires du championnat de France, 19 peuvent être concernés par l'arrêt Malaja. Aujourd'hui, rares sont les clubs qui verraient leur valeur subitement réhaussée par une application immédiate. Mais elle donnerait aux entraîneurs de Lille ou Strasbourg, par exemple, plus de latitudes, pour leurs compositions d'équipe ou... pour achever leurs emplettes au dernier jour du mercato.
Bientôt, 77 pays, dont les grands d'Afrique ?
Dire que les premières réactions à la publication de cet arrêt ont été alarmistes relève d'un doux euphémisme. FIFA, Ligue, ministère, tous les responsables ont étalé leur inquiétude avec gravité, Frédéric Thiriez, cité par "Le Parisien", prédisant même « la fin du football français » (voir ci-contre). Après l'exode des talents constaté suite à l'arrêt Bosman, les dirigeants des instances craignent un afflux massif de joueurs issus de certaines places fortes du football européen que sont la Russie, la Turquie, la République tchèque, la Roumanie, la Pologne.
Le raisonnement, économique plus que sportif, est imparable. Les salaires des nouveaux communautaires assimilés sont beaucoup plus abordables que ceux des nationaux, et leur niveau de jeu offrirait, semble-t-il, des garanties que des jeunes de 20 ans couvés en CFA ne présentent pas forcément. Entre former un joueur et profiter sur le champ d'un professionnel aguerri à l'autre bout de l'Europe, le choix ne s'imposerait plus. Le nombre de chômeurs risquerait d'exploser dans la frange des joueurs dits moyens, spécialement en L2. Les centres de formation seraient menacés. A terme, la compétitivité des sélections serait mécaniquement remise en cause.
Ce scenario-catastrophe ne serait pourtant qu'une aimable mise en bouche si le modèle de Malaja s'étendait aux 77 pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) ayant passé des accords de coopération avec l'Union européenne, le 23 juin 2000 à Cotonou. Rien ne s'y oppose juridiquement. Il suffirait qu'un joueur africain fasse reconnaître par la justice une discrimination à l'emploi sur la base de sa nationalité. Le Cameroun, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Burkina Faso, la Côte-d'Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigeria, ou encore la Jamaïque font partie des 77 pays concernés.
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
La jurisprudence Bosman-Malaja sera irréversible aussi longtemps que l'Union européenne restera muette sur le sport. C'est à Bruxelles que la riposte doit s'organiser, dit Michel Rocard à L'Equipe.fr. Mais il faudra beaucoup de temps, pour peu d'aménagements.
Jean-François Lamour, ministre des Sports :
« Je comprends l'inquiétude des clubs formateurs. Je suis également inquiet pour les structures de pré-formation mises en place par la FFF. (...) J'ai indiqué qu'il était indispensable d'introduire dans le futur traité une compétence européenne supplémentaire en matière de sport. »
Sepp Blatter, président de la FIFA
« Le pourcentage de population non nationale dans les pays membres de l'UE se situe entre 6 et 7% de la population totale. Au sein des ligues pro de football des cinq grands pays d'Europe, le pourcentage de joueurs non sélectionnables s'échelonne entre 25 et 55%. Qu'on arrête de vouloir faire du football le symbole unique de l'absence de liberté de mouvement des personnes, sans vouloir en regarder les conséquences. (...) Malaja, c'est la dérégulation sauvage, une forme de "dumping social", la victoire des intérêts individuels à court terme. (...) (Ma proposition), le "6+5", peut se matérialiser avec des nuances. Ce ne serait qu'une mesure de nature sportive qui n'affecterait pas les contrats de travail. »
Presque partout, le même fatalisme. S'il semble terrasser les certitudes des sportifs et de leurs dirigeants, l'arrêt Malaja correspond bien, selon tous les proches du dossier, à un sens de l'histoire que certains avaient même anticipé. Le football est régi par la primauté des sélections nationales, principe consacré par la FIFA. Mais cette grille de lecture se heurte de plein fouet à la libre circulation des personnes et des biens promue depuis bientôt 50 ans par la construction européenne. L'apprentissage est dur, car il rend les joueurs libres de circuler dans les clubs, dissolvant la fibre nationale de tous les championnats.
Les footballeurs sont des salariés exceptionnels par le niveau de leurs émoluments et la nature même de leur activité. Mais aux yeux de l'Union européenne, ils sont des travailleurs commes les autres, avec les mêmes droits que les autres, notamment celui, essentiel, d'exercer leur métier où bon leur semble. Il y a encore huit ans, ce n'était pas le cas. Toutes les fédérations nationales "protégeaient" leur discipline par des quotas. Les arrêts Bosman (décembre 1995) et Malaja (décembre 2002) les ont relégués aux oubliettes. L'utltra-libéralisme en matière de transferts est devenu la norme.
Un article sur le sport dès 2004 ?
Si on en est arrivé là, c'est que les avocats de Bosman et Malaja se sont engouffrés dans une brèche pour faire du sport une activité marchande comme les autres. Cette brèche, c'est un vide juridique. « Avant de parler de modèle ultra-libéral appliqué au sport, il faut se souvenir qu'à l'origine, la construction européenne était purement économique, fait remarquer Michel Rocard, président de la commission de la culture, de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des sports au Parlement européen. Une dimension politique et judiciaire a été ajoutée trente ans plus tard. Pour tout le reste, les politiques sont encore nationales. Du coup, puisque le sport n'est pas mentionné dans les traités, la cour de justice ne peut se prononcer qu'en fonction du droit de la concurrence » confirme l'ancien Premier ministre (1988-1991), joint cette semaine par L'Equipe.fr. (ndlr, la cour de justice a rendu l'arrêt Bosman et s'apprête à statuer sur le cas d'un handballeur slovaque, Marcos Kolpak)
Cette conception heurte pourtant la sensibilité française. Appliquer au sport le même régime économique qu'au commerce des savonnettes fait tiquer à Paris comme à Bruxelles. « La riposte qui me semble possible, c'est d'inclure dans les traités un nouvel article sur le sport. J'en ai personnellement fait la demande », confirme Michel Rocard, rejoignant, sur le principe, la volonté exprimée par le ministre des Sports (voir ci-contre).
La non-discrimination sur la nationalité gravée dans le marbre
La marche vers une règlementation européenne du sport se borne pour l'instant à quelques déclarations de principes. Après l'arrêt Bosman, les Quinze adoptent à Amsterdam, en 1997, une déclaration rendant possibles « la concertation entre les organes communautaires et le mouvement sportif lorsque les intérêts majeurs de celui-ci sont en jeu ». Trois ans plus tard, est reconnue à Nice « la spécificité du sport », comme pour préparer le terrain à un texte tout aussi spécifique. Celui-ci n'existe pas encore. Mais pressés par les événements, les élus que le dossier sensibilise ont les yeux rivés vers une date-clef : 2004. L'Europe élargie devra alors se doter d'un nouveau socle juridique et, probablement, d'une constitution.
L'occasion sera alors belle, et peut-être unique, d'établir un texte qui ne réduirait pas le sport à sa seule dimension économique, plutôt récente et loin d'être à l'essence même du jeu. « La rédaction d'un texte de nature constitutionnelle offre aujourd'hui la possibilité d'inscrire le sport dans le droit primaire de l'Union et, de cette manière, d'aboutir à une prise en compte plus globale des activités sportives » dit sur ce point une contribution déposée à Bruxelles le 10 janvier 2003 par la convention européenne. Cet organe, présidé par Valéry Giscard-d'Estaing, a été créé en décembre 2001 pour inspirer directement les axes de la future constitution européenne. « La multiplication récente des procédures juridictionnelles ayant trait notamment à l'application des règles de l'Union européenne en matière de concurrence et de libre circulation, sont à la source d'une certaine insécurité juridique pour les différents intervenants dans le domaine sportif », constate déjà ce rapport.
Dire que l'Europe envisage de se donner une compétence en matière de sport est une chose. Qu'elle se donne les moyens de revenir sur la jurisprudence Bosman-Malaja en est une autre, très différente. Car si le retour à une protection des nationaux est un rêve caressé par quelques nostalgiques qui sillonnent les couloirs du siège de la FIFA, il ne trouvera aucune concrétisation juridique à moyen terme. Ouvreuse de frontières depuis 1955, l'Union européenne ne peut pas, sauf à se trahir, reprendre à son compte les règles des quotas édictées naguère par toutes les fédérations. La libre circulation des personnes est un pilier fondateur de l'Europe unie. La non-discrimination sur la nationalité son corollaire direct, pour l'ensemble du marché du travail. Personne à Bruxelles n'estime que la glorieuse incertitude du sport peut lui être opposée comme un contre-argument suffisamment puissant.
Rien de concret avec des années
« Le problème n'est pas d'ordre idéologique, il relève plutôt d'un rapport de force politique, précise Michel Rocard. Rien ne bougera si la convention ne saisit pas le conseil des ministres. » A la libre-circulation, gravée dans le marbre, il faudra opposer d'autres principes politiques beaucoup plus difficiles à définir. « Même s'il appartient à la sphère commerciale, le sport poursuit des finalités qui lui sont propres : le prestige, l'entraînement physique, l'éthique. Et il s'agirait aussi de reconnaître que les équipes nationales vont exister quelques temps encore », estime Michel Rocard. Rattacher le sport aux notions de formation ou d'éducation est une autre possibilité étudiée par Paris. L'éducation, la santé, la jeunesse, la culture, les médias, sont eux aussi en attente de reconnaissance spécifique par le droit européen. L'UEFA et la FIFA militent carrément pour l'introduction d'un protocole sur le seul football.
Une fois le cadre posé, au mieux en 2004, il faudra ensuite mettre d'accord 15 pays, si ce n'est 25, sur d'éventuelles corrections à la libre circulation des sportifs. Le plus difficile débutera. La France a rallié quelques Etats comme le Portugal ou la Finlande à l'idée que le sport n'était pas une "simple" activité économique. Mais il sera beaucoup plus difficile de convaincre l'Angleterre et d'autres pays à sensibilité libérale qui se reconnaissent dans l'Europe de Malaja, sans parler des Etats favorables à l'exportation de leurs joueurs. Au vu des délais dont ont besoin les institutions européennes pour produire des règlements, ce ne serait pas avant 2006 ou 2007. D'ici là, les clubs sans frontière se seront disputé un paquet de Ligues des champions.
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
Le directeur sportif de Lille, ancien agent de joueur, constate une mutation permanente des métiers en relation avec le football et inscrit l'arrêt Malaja dans ce processus. Pour lui, toute baisse du rapport qualité-prix des joueurs sera traquée par les clubs français.
- Alain Tirloit, quel sera, selon vous, l'impact de l'arrêt Malaja dans le football français ?
- Pour l'instant, nous sommes assez dubitatifs. Je m'attends au même impact que l'arrêt Bosman : on ne va peut-être pas le ressentir dans un premier temps, mais la concurrence accrue entre les joueurs risque de changer pas mal de choses et de fragiliser la situation des joueurs français.
- Les joueurs de l'Est et du Maghreb sont-ils si "bon marché" qu'ils en deviendraient incontournables ?
- Pas forcément. Ça dépend des pays. Il y aura surtout un peu plus de pression sur les joueurs français dans la mesure où nous aurons davantage le choix à l'étranger. En cherchant bien, on trouvera. Le rapport qualité-prix devient capital dans le football tel qu'il est géré aujourd'hui. On aura toujours à y gagner. Mais un étranger, il lui faut un an pour s'adapter. On le sait. Malaja aura sans doute un effet à la marge, sur deux ou trois transferts par saison et par club.
- Vous attendez-vous à un afflux massif de joueurs venus des 24 pays de la zone Malaja ?
- Le plus important sera de respecter le choix de l'entraîneur. Dans une équipe composée de joueurs de plusieurs nationalités, des problèmes d'adaptation et de compréhension de la langue se poseront forcément.
- Pourtant, l'élite des footballs roumain, russe ou tchèque évolue déjà dans les grands championnats européens, et certains d'entre eux sont en France. Le réservoir est-il inépuisable ? Pensez-vous qu'il sera facile de trouver des joueurs beaucoup plus opérationnels que les joueurs français ?
- Nous sommes en tout cas obligés de tenir compte de toutes les offres que nous recevons. Utaka, qui est aujourd'hui à Lens, était à la base un jeune Nigérian qui jouait en Egypte. Il y a quelques années, c'est une sollicitation qui n'aurait probablement pas été prise en considération. Aujourd'hui, la concurrence est telle que nous devons nous retourner partout. Cet élargissement des frontières va rentrer dans les moeurs, dans les deux sens. N'oublions pas que 350 joueurs français évoluent aujoud'hui à l'étranger. Ils seront eux aussi, sans doute, obligés de tenter l'aventure, plus qu'aujourd'hui, d'autant que les carrières sont de plus en plus courtes.
- Comptez-vous vous appuyer sur les possibilités offertes par l'arrêt Malaja dans les mois à venir ?
- Nous avons trois joueurs qui peuvent être concernés (le Bulgare Manchev, le Roumain Baciu, le Marocain Fahmi). Il peut donc libérer trois places dans notre effectif, c'est intéressant. Quand on voit Sychev à Marseille aujourd'hui, on se pose quelques questions. Nous avions des vues très fortes sur lui à l'intersaison, et nous ne l'avions pas pris car nous avions déjà cinq extra-communautaires. On aurait sans doute appuyé si la jurisprudence Malaja avait été applicable.
- La formation à la française vous semble-t-elle menacée ?
- On se pose la question, quand on voit que ça nous coûte 3,5 millions d'euros par an pour sortir un ou deux joueurs tous les deux ans... Et pourtant, nous sommes l'un des centres qui avons le mieux travaillé ces dernières saisons. Un joueur formé coûte 38 000 à 45 000 euros par an. Si c'est pour le voir partir tout de suite, ce n'est plus la peine, d'autant que les éducateurs se mettent aussi à quitter la France. Si on doit entrer de plain pied dans la logique Malaja, pourquoi n'ouvririons-nous pas nos propres centres de formation à l'étranger avec nos propres éducateurs ?
- Le marketing peut-il se mêler à logique sportive ? Les clubs seront-ils tentés de recruter exotique avec pour but essentiel d'augmenter les recettes sur les produits dérivés ?
- Oui. Depuis un an ou deux, on voit même des sponsors prendre en charge le montant du transfert de certains joueurs asiatiques. Tous n'ont pas le niveau pour jouer en L1, mais ces opérations peuvent être juteuses. Et j'attends de voir ce qui peut se passer avec le marché américain. Les États-Unis veulent se donner les moyens d'être champions du monde en 2010 et ils comptent 18 millions de licenciés (contre 2 millions en France).
- N'est-ce pas un risque ? Le public se reconnaîtrait-il dans une équipe où personne ne parlerait français ?
- Le public préfère des gens du cru, mais à partir du moment où l'équipe gagne et fait rêver, je ne pense pas qu'il y ait de vrai problème. Regardez Manchev. Dieu sait si Bakari était populaire à Lille, mais Manchev devient la coqueluche du public à sa place. Il se défonce, il a cette caractéristique qu'aime le public lillois, et ça marche. Mais je ne voudrais pas donner l'impression que l'aspect humain va disparaître avec l'ouverture des frontières. Un transfert, c'est avant tout un contact avec un homme, une famille, une adaptation à faciliter. C'est un travail de fond. Aujourd'hui, on ne fait plus n'importe quoi, on est en train de se rendre compte que tel type de joueur est plus fait pour tel type de club. Quand on voit Nice, quand on voit ce que fait Lille depuis sa remontée, on peut s'interroger sur l'utilité de l'arrêt Malaja. On ressent par ailleurs un besoin de sécurité chez les joueurs depuis l'été dernier. Les chiffres qui circulent sur les transferts et les rémunérations sont de moins en moins faramineux car les joueurs sont prêts à sacrifier une partie de leur rémunération contre des contrats longs, de quatre ans.
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Le directeur sportif du FC Nantes assure que son club poursuivra son effort de formation malgré l'arrêt Malaja. Mais il prévoit une ruée sur les joueurs issus d'Europe de l'Est et une baisse du montant des transactions sur le marché des transferts.
- Robert Budzynski, voyez-vous l'arrêt Malaja comme l'opportunité de recruter de bons joueurs moins chers, ou comme une menace pour la formation à la nantaise ?
- La formation est la pierre angulaire du FC Nantes. Nous la poursuivrons. Il est en revanche évident que cette ouverture peut nous laisser espérer quelque chose. Car notre politique reste de bâtir notre équipe sur un amalgame entre 70% ou 80% de joueurs franco-français issus de la formation, et des joueurs venus d'ailleurs. Avant, beaucoup d'entre eux étaient africains. Peut-être qu'à l'avenir ces joueurs seront plus facilement recrutés en Europe. Nous pensons que si le football a des progrès à faire, c'est vers ce type d'amalgame. A terme, l'effort de formation que nous avons déjà entrepris vers l'Afrique se portera peut-être sur les pays de la zone Malaja.
- Pensez-vous que la France va accueillir de nouveaux extra-communautaires par dizaines, comme le redoutent les plus pessimistes ?
- Dans un premier temps, c'est certain qu'il y aura une aspiration de joueurs issus des pays plus "pauvres" de l'Europe, par les pays plus riches. Tout le monde va se précipiter. On trouvera plus facilement un Lituanien ou un Estonien en L1, chez les jeunes comme chez les pros. Mais je pense que le marché s'équilibrera ensuite. Beaucoup de bons clubs, dans les pays de l'Est, possèdent déjà des capacités professionnelles et financières insoupçonnables. Le Dynamo Kiev ou le Spartak Moscou accueillent déjà des joueurs nigérians qu'ils payent très cher parce qu'ils en ont les moyens. Nous, pays européens, nous risquons d'avoir quelques soucis, car la concurrence s'accroît. Le marché étant plus vaste, les montants des transferts et des salaires vont descendre un peu. Mais les sommes engagées autour des meilleurs resteront au top.
- Seriez-vous favorable à une règlementation européenne des transferts, qui s'inspirerait par exemple de la règle du 6+5 proposée par Sepp Blatter ?
- D'une manière générale, je suis favorable à la libre circulation des hommes et des biens. Mais il me paraît évident que des quotas sont nécessaires. Car entre le fond philosophique et la réalité, les nuances sont nombreuses. Il faut trouver un équilibre. Ce n'est pas facile, mais il me paraît évident que le championnat polonais doit être animé par des joueurs polonais. Mais il ne faudrait pas que l'Union européenne se contente d'intervenir à ce niveau-là. C'est un voeu pieux, mais si l'Europe veut être cohérente, il faut arriver à des niveaux d'imposition et de charges comparables entre l'Angleterre, l'Italie, la France et le fin fond de l'Ukraine.
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
Il est encore difficile d'y voir clair sur les conséquences concrètes qu'aura l'arrêt Malaja pour le football français. Puisque tout est possible, L'Equipe.fr a tout imaginé : un scenario pessimiste qui donnerait raison aux présidents des instances, plutôt alarmistes, et un scenario optimiste qui donnerait raison aux directeurs sportifs, convaincus d'un équilibre du marché à terme (voir nos dossiers). La vérité se situera vraisemblablement entre les deux. Attention, foot fiction.
L'hypothèse pessimiste
Pendant l'été 2003, des dizaines de joueurs venus du Besiktas, de Cracovie, du Slavia Prague, du Dinamo Bucarest ou du Raja Casablanca débarquent dans le championnat de France avec des salaires « six à sept fois » inférieurs à ceux des Français, selon l'estimation de Patrick Proisy, président de Strasbourg. Agés de 25 à 27 ans, avec plusieurs campagnes européennes et phases finales de grands championnats derrière eux, ils prennent la place des joueurs de L1 dits "moyens" et des jeunes issus des centres de formation, qui bientôt ne trouveront plus les mêmes débouchés à l'étranger, puisque les Anglais et les Italiens sont aussi gaga de ces Slaves et Maghrébins immédiatement opérationnels. Le chômage explose, car la L2 et le National ont eux aussi jeté leur dévolu sur ces nouveaux mercenaires.
Début 2004, la DNCG publie cependant un rapport rassurant. Une salvatrice baisse de la masse salariale dirige la plupart des clubs pros vers la fin de leurs soucis budgétaires. Dans la foulée, ils prennent une décision plus difficile à assumer mais plus rentable sur le plan comptable, en réduisant la formation à sa plus simple expression. Les règlements fédéraux les obligent toujours à entretenir un centre de formation, mais les patrons des clubs en abaissent la capacité. Ils évoquent la fuite des éducateurs pour justifier ces coupes sombres.
Avec les places d'extra-communautaires libérées, quelques clubs avant-gardistes se lancent sur une voie plus exotique en faisant signer des Japonais, des Coréens, des Chinois et des Américains pour développer leurs recettes en produits dérivés. Beaucoup s'expriment surtout en CFA mais les ventes de maillot explosent à l'étranger. Quelques clubs retrouvent une crédibilité européenne, mais le public boude. Il ne se reconnaît pas dans ces équipes de mercenaires. Les stades se vident. Les audiences télé baissent, faisant planer plus qu'un doute sur la volonté des chaînes de payer encore des droits de diffusion importants, et donc de donner au club les moyens de se développer.
Tous partis à l'étranger, certains des meilleurs joueurs français traînent des pieds pour venir en sélection. Ils préfèrent se consacrer à leurs clubs. Zidane, Desailly et Blanc, jeunes retraités, s'impliquent en 2005 dans la campagne précédant l'élection du président de la FFF, sur le thème : « sortir d'une crise sans précédent ». Le même jour, un joueur sénégalais obtient d'un tribunal administratif la reconnaissance de son statut de communautaire en vertu de l'accord de Cotonou. Le club incriminé ne fait pas appel. L'Europe du football s'étend jusqu'aux Caraïbes.
L'hypothèse optimiste
L'arrivée massive de joueurs issus de la zone Malaja a bien lieu dès l'été 2003. Mais les clubs français n'en tirent aucun bénéfice particulier à court terme. Les joueurs arrivés, très bons dans leur pays, s'adaptent mal. Pour la plupart, ils ne parlent pas la langue, sont dépaysés par leur nouvel environnement, ne comprennent pas les consignes ou ne s'y plient pas. Pour couronner le tout, ils ne nouent aucun contact chaleureux avec un public dubitatif. Le parcours européen des clubs reste médiocre.
Un club issu de la L2 refait le coup de Lille et Nice en jouant les premiers rôles en championnat grâce à des joueurs majoritairement français et issus d'un centre de formation. Deux ex-champions du monde ou d'Europe viennent terminer leur carrière en France, car leurs clubs italiens ou espagnols, rattrapés par leurs excès, doivent les brader. Pendant ce temps, les gros clubs, grâce aux rentrées des droits TV, retiennent quelques-unes des stars en herbe convoitées par toute l'Europe. Dès l'automne 2004, la France qualifie trois clubs pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Il se produit avec les joueurs de la zone Malaja le même phénomène qu'entre 2000 et 2001 avec les Sud-Américains Lucas, Marcelinho, Montenegro ou autres Cabrol : un grand désenchantement. Les directeurs sportifs les plus actifs sur la zone Malaja se rendent compte que le réservoir n'est pas inépuisable. Chacun mesure que l'élite de tous les footballs d'Europe de l'Est et d'Afrique du Nord évoluait déjà dans les grands championnats avant l'arrêt Malaja et que les bonnes affaires cachées ne sont pas légion.
Plusieurs gouvernements oeuvrent à Bruxelles afin d'obtenir de l'Europe une meilleure protection pour les clubs formateurs, ce qui invite les clubs français, rassurés, à poursuivre leurs efforts en la matière. Le mercato 2005 est d'une timidité jamais vue. Il révèle seulement que les clubs ont profité de la nouvelle concurrence des pays de l'Est pour faire baisser les prix et, mécaniquement, leur masse salariale.
Dans un contexte financier assaini, les clubs français trouvent leur équilibre dans la nouvelle Europe du football. Ils s'alimentent toujours dans leurs centres de formation et profitent de l'arrêt Malaja pour offrir à des joueurs de l'Est ou d'Afrique du Nord méritants, une promotion professionnelle qu'ils n'auraient pas eue auparavant. La victoire de la République tchèque à l'Euro 2004, également marquée par un beau parcours de l'Ukraine de Chevchenko, a d'ailleurs largement réévalué les prétentions salariales de tous les joueurs d'Europe centrale. La prospection hors des frontières n'est pas plus indispensable qu'avant. Le président de la FFF nouvellement élu annonce, sur le plateau de Michel Drucker, qu'il veut faire gagner à la France la Coupe du monde 2006.
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
C'est pas assez , je peux trouver plein de chose sur la reproduction des baleines si tu veux
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
Bah quelle importance, que les joueurs français travaillent et arrêtent de se pisser dessus et ils auront aucun probléme
Quand au systéme extra-communautaire, cela fait un moment que je suis sur qu'il ne tient pas la route d'un point de vue légal. Cette histoire de limiter une entreprise d'employer plus de 5 joueurs hors UE (en France), si tu attaques devant la justice tu gagnes à tout les coups (mais tu fout ta carrière en l'air)
La ligue de football part en guerre contre l'arrêtMalaja
PARIS (AP) - La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de se battre contre l'arrêt Malaja qui permet aux clubs d'aligner sans aucune restriction des joueurs ressortissants d'Etats ayant signé des accords d'association ou de coopération avec l'Union européenne.
"Il faut que le tout le mouvement sportif se mette d'accord et que le gouvernement nous appuie pour faire reconnaître, au niveau européen, l'exception sportive. Le sport n'est pas une activité économique comme une autre, il doit donc avoir ses règles spécifiques. J'ai confiance" a plaidé, vendredi midi, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, à l'issue de la réunion du conseil d'administration de la ligue qui venait de traiter de ce dossier.
Du nom de la basketteuse d'origine polonaise Lilia Malaja, l'arrêt contesté a été pris par le conseil d'Etat le 30 décembre dernier. Il complète en France l'arrêt Bosman de 1995 en étendant son bénéfice à 24 nations ayant un accord avec l'Union européenne. Il s'agit principalement de pays d'Europe de l'Est et du Maghreb.
Alors que la règle actuelle n'autorise les clubs qu'à aligner cinq étrangers "extracommunautaires" comme les Brésiliens, les Nigérians ou les Argentins, l'arrêt Malaja va leur permettre de compléter l'équipe avec autant de joueurs ressortissants de ces 24 pays qu'ils le souhaitent.
Le danger est évident pour les footballeurs français qui, sur un marché d'emploi déjà en diminution, vont se voir concurrencer par des joueurs aux prétentions financières vraisemblablement moins élevées.
La filière de formation sera également en danger dans la mesure où il s'avérerait moins coûteux de recruter un joueur d'un des 24 pays concernés plutôt que d'investir dans l'apprentissage d'un jeune. "Le mouvement sportif doit s'unir pour sauver la formation à la française", a insisté le président de la LFP.
Pour sortir de l'impasse, la LFP fait d'abord confiance à sa commission paritaire. "Dans le football, nous pratiquons le dialogue social entre les présidents de club, les joueurs et les entraîneurs. Ils se sont réunis jeudi et ils vont continuer de travailler pour trouver un accord", a expliqué Frédéric Thiriez.
Au-delà, la LFP veut défendre au niveau européen la règle du cinq + six préconisée par la Fédération internationale de football (FIFA) et consistant à aligner au moins six ressortissants du pays dont le club dispute le championnat.
Cette solution jugée "raisonnable" par Frédéric Thiriez paraît cependant assez improbable selon maître Serge Pautot, un des avocats de Lilia Malaja. "L'acceptation de cette règle et donc la reconnaissance de l'exception sportive seraient en violation des textes et nécessiteraient à mon avis une modification du traité de Rome. Cela me paraît peu imaginable car de nombreux pays dont les clubs emploient beaucoup d'étrangers ne seront pas favorables à l'instauration de quotas", a précisé à l'AP maître Serge Pautot.
En outre, a encore estimé maître Pautot, "de grandes restrictions à la libre circulation des footballeurs ne pourraient qu'inciter les plus grands clubs à faire sécession et à créer leurs propres compétitions comme ils l'ont déjà envisagé".
"Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".