Autre déplacement mémorable : à Breme le 20 octobre 1998 pour les 16ème de finale aller de l'UEFA. A l'époque j'étais adhérent à cette section footixienne appelée "Phocéens"...
Départ de Paris porte d'Orléans en Ford Galaxy à 6 h du mat', arrivée à Breme sur le coup de 15-16h sans se paumer et sans jamais hésiter, les bêtes !!

On était déjà chez nous !
Vu qu'on a pas mal de temps devant nous, on décide de garer les bagnoles dans un parking du centre ville, de se disperser par petits groupes et d'aller faire un tour dans cette cité hum... fort accueillante !

Non j'rigole biensur, c'était gris et triste conformément à ce qu'on peut attendre d'une ville du nord de l'Allemagne, en plus il flottait...bien pourri quoi !!
Après avoir déambuler dans un genre de galeries lafayette locales, on croise quelques supporters du Werder et bien qu'aucun d'entre nous ne maitrise la langue de Goeth, on arrive facilement à leur faire comprendre qu'on va leur mettre une rouste ce soir!! On est très confiants, nous leader de la D1 et eux bons derniers de la bundesliga. L'ambiance est bon enfant et certains échangent des écharpes. On arrive même à se faire indiquer l'adresse d'un troquet où l'on boit de bonnes binouzes.
On se dirige donc vers ce bar en suivant les indications de nos chers amis; arrivés dans une petite rue non loin du centre ville, oh surprise !! Des insultes fusent dans notre dos, "putain d'enkulés de Marseillais"...dans un très bon Français ! Normal, c'était pas des Allemands qui s'adressaient à nous avec cette véhémence mais des Français, tout simplement !! Enfin, "des" ils n'étaient que 2 et ont eu vite fait de tailler s'apercevant certainement après coup qu'on était juste 4 fois plus nombreux...

Je sais pas ce que ces 2 conos faisaient là, étrange...
On finit donc par se poser dans ce bar, on s'en jète :pot: puis :pot: :pot: . Ca réchauffe bien et ça fait monter un peu la pression, c'est le cas de le dire ! De plus, la serveuse est vraiment plus que très mignonne, pour ainsi dire, c'est une vraie petite bombe !

On est bien dans ce troquet mais mine de rien, l'heure tourne et il est temps d'aller au point de rendez-vous.
On se retrouve avec d'autres groupes de supp' Marseillais, notamment des Ultras qui viennent de s'enquiller près de 1600 bornes et 20 h de car !

Malgré la fatigue, ils ont l'air chauds comme la braise !! :redhot:
Après 20 bonnes minutes à attendre les retardataires, on regagne les bagnoles et on file au stade, le "Weserstadion".
On se gare à environ 500 mètres du stade et on y va à pinces, sans jamais être escortés. Sur le coup, ça nous surprend pas des masses vu qu'il n'y a vraiment aucune tension dans l'air.
Arrivés devant le stade, on va vite déchanter... En effet, à peine 10 minutes après s'être regroupés avec les autres Marseillais (on doit être entre 700 et 800 en tout) devant la grille donnant sur notre tribune, un groupe assez important de néo-fachos s'approche et commence à invectiver sérieusement les supp' de l'OM. A noter que les forces de l'ordre se font vraiment très discrètes, leur présence est plutôt clairsemée sachant qu'il ne faudra pas plus de 20 secondes pour que ça dégénère, ça craint!!!

Et v'là qu'ça part en live, c'était prévisible !!

Le responsable des Phocéens nous demande de battre en retraite, on s'exécute sans rechigner. Ca frite assez sec devant mais ça ne durera pas longtemps, les condés interviennent finalement assez rapidement en sortant d'un peu partout !!
Les tensions finissent par se dissiper et les choses rentrent vite dans l'ordre. Après ce coup de chaud, les flics décident de nous faire entrer dans le stade plus tôt que prévu afin d'éviter d'autres échauffourées.
Nous voilà à l'intérieur ! Oh ma foi, rien de bien extraordinaire si ce n'est un toit.

Le stade se remplit bien malgré qu'on soit en pleine semaine (mardi) et malgré la dernière place du Werder en championnat.
L'heure du match approche, tous les supp sont entrés malgré une belle embrouille entre l'un d'eux et les CRS locaux pour une histoire de fouille trop approfondie...
Les joueurs s'échauffent, l'ambiance est excellente malgré le froid qui commence sérieusement à se faire sentir

. On va se bouger pour se réchauffer et ça va être comme ça pendant 90 minutes.

Des fumis sont craqués un peu partout à l'entrée des joueurs et les chants montent en puissance pour ne jamais s'arrêter.

Quelques hystériques chez les Winners et les MTP se mettent torse poil malgré une espèce de bruine glaciale!! :malade:
L'OM joue bien et domine légèrement face à un Werder visiblement malade. Malgré tout, on arrive à la pause sur ce score de 0-0.
L'ambiance est toujours excellente au retour des joueurs sur la pelouse d'autant que l'OM va accentuer sa domination pour finalement ouvrir le score à la 67ème par l'intermédiaire de Maurice sur un centre de Dugarry. Une belle reprise du plat du pied à hauteur du point de pénalty!! Là, c'est évidemment le dawa, dévalage de tribune, cassage de gueule, c'est l'hystérie !!

:redhot: :fada2:
A peine le temps de s'en remettre que le Werder égalise dans la minute suivante !

Le stade se met à rugir autour de nous, on est un peu sur le cul !! Le temps de comprendre ce qui nous arrive et les chants reprennent pour aider notre équipe à tenir jusqu'au bout car à partir de là, c'est plus une lanterne rouge qu'on a en face de nous mais une bonne équipe de bundesliga, ils nous mettent la grosse pression et se créent quelques situations chaudes.
Heureusement, on tiendra ce match nul qui est un bon résultat avant de les accueillir 15 jours plus tard au vél.
La sortie du stade se fera sans encombre, ce qui nous empêchera pas d'être très vigilants pendant les 500 mètres qui nous séparent de la voiture, en effet, le chemin qui mène à l'endroit où nous sommes garés est bordé par des espèces de buissons, idéal pour se planquer et tendre une bonne embuscade à l'ancienne !
Il est pas loin de minuit au moment où l'on quitte la ville pour s'enquiller 800 bornes sous la pluie notamment 300 bornes d'une autoroute Allemande qui fait peine à voir, en travaux de surcroit !

Notre état de fraicheur étant plus que relatif, les haltes seront assez nombreuses et les changements de conducteurs fréquents.
Il est 9 h passées quand on arrive sur Paris, fatigués, heureux et...allez, j'peux l'dire, quand même un peu

d'être allé à l'autre bout de l'Allemagne supporter notre équipe.
