A vous de mener l'enquete pour identifier le ou les coupables et d'aider Frere Wilhem a resoudre l'enigme. (merde on dirait une regle du jeu...)
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Si je fais plus de 2 reponses avec ce sujet je sabre le champagne...

Bon ben allons y quand meme. Voici la premiere ENIGME.
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C'est un sentiment étrange, de ces mélanges que l'on pense impossibles, la plénitude et le souci. La plénitude, car Frère Willhem a échappé à la mort. Deux semaines auparavant, alors qu'il cherchait un indice près des murets rocailleux, il fut mordu par une vipère. Loin de paniquer, il rentra d'un pas tranquille vers le village. Quelle bêtise, car ses pas firent circuler le venin qui se répandit dans tout son corps. Un paysan le découvrit inconscient, le corps brûlant de fièvre et la respiration saccadée. Le brave homme le porta jusqu'au temple où le prêtre local lui donna les soins nécessaires. Aux dires du saint homme, quelques heures supplémentaires et Frère Willhem aurait rejoint les dieux. Plénitude, car il est bon de se sentir vivant, de pouvoir respirer les parfums de la campagne, de dévorer des yeux les paysages grandioses ou bucoliques.
Dans ces mêmes moments de bonheur, l'enquêteur marchait d'un pas rapide, le visage exprimant la colère. Il n'aurait jamais été mordu si, comme à son habitude il avait pris les précautions d'usage avant de soulever les pierres chaudes. Mais un message arrivé le matin lui demandait de se rendre au plus vite à Braeme, où une noble venait d'être empoisonnée. En voulant partir au plus vite, le prêtre avait enfreint les règles élémentaires de la prudence et avait dérangé une vipère. Il se dirigeait maintenant vers Braeme, mais avec deux semaines de retard, celles qui avaient été nécessaires à sa convalescence. Plénitude parce qu'il était en vie, souci parce qu'il était en retard et risquait d'arriver trop tard.

<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Petite ballade de nuit</span>
Frère Willhem atteignit la ville au coucher du soleil. Si la plupart des artisans usaient déjà leurs mains sur leurs outils, les bourgeois et les nobles dormaient encore. En effet la capitale de la théocratie de Medoere suit les voies de Ruornil (dieu de la lune, de la nuit et de la magie) et vit à l'inverse des autres villes et pays d'Anuire : on y travaille de nuit et y dort de jour. Il interrogea quelques personnes afin de se faire indiquer le chemin pour rejoindre la maison de la victime tout en grappillant quelques informations et rumeurs. Tous connaissaient Yvianelle de Fival et regrettaient sa mort.
« Ce qui est triste mon Père, c'est que sa famille l'avait pourtant avertie. Une liaison avec un peintre roturier, bourré de talent ou pas, ça ne se fait pas. Une famille aussi noble avec un gendre aussi mécréant, ce n'est pas possible. Une belle et riche femme avec un peintre sans le sou, le malheur risquait d'arriver, qu'en pensez-vous mon Père ? »
<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Une affaire déjà résolue</span>
L'habitation de la jeune noble était un superbe hôtel particulier où Yvianelle vivait seule sans serviteur. Le milicien chargé de surveiller la maison terminait d'allumer les torches. Frère Willhem toussota, le milicien se retourna et sourit au prêtre.
« Bonsoir mon Père, belle nuit n'est-ce pas ?
- En effet, mais j'avoue avoir pour ma part un peu de mal à ne pas ressentir de fatigue à la vue de l'astre nocturne.
- Vous vous y ferez mon Père, répondit l'autre d'un ton enjoué.
- Je suis venu m'enquérir de cette affaire d'empoisonnement, du nouveau ?
- Ma foi, le coupable a été arrêté la semaine dernière, mais tout a été laissé en état pour que vous puissiez corroborer les déductions du régulateur municipal.
- Et qui est l'assassin ? »
Le milicien le regarda comme s'il descendait de la voie lactée :
« Son fiancé, le peintre ! »
Yvianelle avait été retrouvée sans vie, assise à la table de sa salle à manger. Les herboristes découvrirent très vite le poison, mélangé à de l'hydromel et dont il restait des résidus dans son verre. Une substance assez rare dont les composants coûtent cher. Seuls les grands apothicaires sont capables de la fabriquer. C'est un poison inodore et incolore, tant qu'il reste au contact d'un liquide. La mort est sans douleur, un léger sommeil se fait sentir, puis l'envie de dormir semble inévitable et bienveillante ; vingt minutes plus tard, la victime cesse de vivre.


Yvianelle.............................................Nadar
<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Le mécénat des de Fival</span>
Frère Willhem cligna des yeux, puis leva la tête vers le ciel, les étoiles brillaient. Pourtant l'activité ressemblait à celle d'une belle journée d'été, la température nocturne était douce, il en ressortait pour l'enquêteur une sensation d'onirisme.
Willhem respira profondément comme pour happer les dernières effluves du jour passé.
« Mon fils, parlez-moi un peu de ce peintre et de ce qui l'a perdu.
- Nadar était peintre au conservatoire de maître Esteban, l'un des meilleurs professeurs de notre pays. »
Le visage du prêtre laissa transparaître un sourire :
« Serait-ce prétentieux que de vous rappeler qu'il n'est point encore trépassé ?
- Ma foi, nul doute qu'on le pendra pour son crime, rétorqua le milicien sûr de lui. Comme vous ne le savez sans doute pas, les meilleurs peintres du conservatoire reçoivent une rente d'une famille noble ou bourgeoise qui décide de les aider. En quelque sorte, elles achètent une toile par avance pour permettre au peintre de payer ses frais, école, nourriture, matériel, etc. Le travail de Nadar a vite séduit Scanito, le chef de la famille de Fival et, durant presque trois ans, ils ont versé une rente au peintre et acheté aussi une dizaine de ses toiles. »
Frère Willhem était attentif, mais avait certes du mal à cacher l'envie de dormir qui l'assaillait. Il lui faudrait sans doute plusieurs jours avant de s'habituer à vivre la nuit.
<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Visites dominicales</span>
« C'est donc suite à ce mécénat que la victime a rencontré son amant ?
- En effet mon Père, chaque dimanche les peintres s'installent dans le jardin du conservatoire et reçoivent leur famille bienfaitrice. Elles viennent voir leur poulain au travail et montrent ainsi qu'elles sont des bienfaitrices attentives. Yvianelle et Nadar ont commencé à afficher leur liaison il y a 4 mois. Quand il a appris la nouvelle, Scanito a cessé de verser la rente du peintre, c'est Yvianelle qui a subvenu à ses besoins. »
Une patrouille approcha.
« Je vais vous laisser mon Père, c'est la relève, j'étais garde de jour. Je vous ouvre la porte de la maison, si vous voulez la visiter. »
Frère Willhem visita l'hôtel particulier en admirant le luxe discret que la jeune femme appréciait. Tout était en effet en l'état : la table avait été mise pour une personne, et la chaise était encore renversée sur le sol. L'enquêteur visita toutes les pièces et se sentit proche de la victime. Une jeune femme éprise de belles choses et de liberté ; une femme de la noblesse ne méprisant pas ses pairs moins chanceux. Une femme coquette et amoureuse - peut-être également triste.
<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Les saintes paroles de Haelyn</span>
En fouillant la petite bibliothèque, il découvrit le troisième tome des saintes écritures de Haelyn dans une édition en 12 volumes réalisée en quatre exemplaires au couvent de Turganor deux siècles auparavant. La couverture verte était reliée de cuir et portait un soleil jaune, il appela le milicien de relève :
« D'où tenait-elle ce chef-d'oeuvre ! Un livre d'une telle rareté ne vaut pas moins de 3.000 pièces d'or ! » Willhem avait l'oeil pétillant d'un enfant venant de découvrir un trésor.
« À une époque la famille de Serael possédait toute la collection. Quand ils ont été ruinés, il y a 5 ans, ils ont été obligés de revendre tous leurs biens à un investisseur étranger et de quitter le pays.
- C'est malheureux, des gens qui possédaient un tel goût ! Saviez-vous que les trois autres copies de ces ouvrages sont dans nos temples ! C'est la dernière collection appartenant à des particuliers. Comment a-t-elle bien pu avoir ce tome ?
- Ils le lui ont offert avant de partir.
- Qu'Haelyn les protège. La ruine est une chose terrible quand elle touche des âmes aussi pures.
- La ruine, elle touche que les riches de toute façon. En trois ans y a quatre familles nobles qui ont tout perdu.
- Une fréquence extrême ne trouvez-vous pas ? s'étonna Willhem.
- Moi vous savez, la ruine, je ne la connaîtrai jamais. »
Le milicien retourna à son poste en haussant les épaules. Le prêtre reposa l'ouvrage à sa place, en se disant qu'il préviendrait l'évêque de cette découverte, puis il entra dans la chambre de la victime. Il jeta un coup d'oeil circulaire, souleva un coussin, déplaça un tapis, ouvrit un petit coffre à parfums sur la coiffeuse. Il ouvrit les petites bouteilles, respira leurs senteurs. Soudain, il poussa un sifflement, s'empara d'un petit flacon et sortit rapidement dans l'agitation nocturne de la rue.
<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Réception et petits gâteaux</span>
L'assassin dormant en prison, Frère Willhem décida qu'il pouvait aller se reposer quelques heures. Il entra à l'Auberge de l'Étranger qui, contrairement aux autres établissements de la ville, était surtout animée de jour car occupée par des voyageurs. Peu avant l'aube il se dirigea vers le petit palais de la famille de Fival. De nombreux couples aux atours riches franchissaient la porte d'entrée de la maison ; apparemment on donnait réception. Tous les regards se portèrent sur l'enquêteur quand il entra dans le grand salon, mais nulle conversation ne cessa. On s'interrogea, certains saluèrent le représentant de la parole de Haelyn, mais Frère Willhem ne leur répondit pas. Enfin, un homme d'une cinquantaine d'années s'approcha de lui.
L'homme semblait mortifié :
« Frère Willhem je suis désolé que nul ne vous ai prévenu que votre venue n'était plus utile, mais l'assassin de ma fille a été arrêté.
- Je vous remercie, mon fils, je suis au courant... Mais comme vous le savez, j'ai des petits caprices - nous avons tous nos défauts.
- Que voulez-vous dire ? s'étonna-t-il.
- Tout d'abord j'avoue que je mangerai bien quelques uns des gâteaux au chocolat que j'aperçois sur le buffet. Dans un second temps j'aurai aimé corroborer moi-même les conclusions de l'affaire.
- Je vous en fais servir une assiette, veuillez prendre place dans ce fauteuil. »
Une dizaine d'invités, noblesse et bourgeoisie réunies, s'écarta pour laisser un cercle vide ayant pour centre un fauteuil de cuir.
« J'accepte avec plaisir cette assiette, c'est mon péché mignon. Quant au fauteuil... Ne serait-il pas possible de voir les toiles de ce peintre, vous n'avez pas dû les brûler tout de même ?
- Ma foi je les ai entassées au grenier ; mais si vous désirez les voir, suivez-moi. »
<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Des toiles au grenier</span>
Une dizaine de toiles étaient en effet entreposées au grenier, elles commençaient déjà à subir la souillure de la poussière.
Le prêtre désigna une toile de deux mètres sur quatre :
« Une oeuvre superbe, le vrai travail d'un artiste !
- C'est l'oeuvre du passage. Selon la tradition, les peintres après trois ans d'études peuvent être choisis par un mécène. Au bout de deux ans de mécénat, le maître du conservatoire offre au peintre une grande toile. Quand cette oeuvre est terminée elle est offerte au bienfaiteur. J'ai celle-ci depuis presque un an.
- Et les autres toiles ? demanda l'investigateur d'une voix neutre.
- Tous les autres tableaux je les ai achetés. Seul le chef-d'oeuvre est dû au bienfaiteur, le reste est vendu normalement. Contrairement à certains qui ne pratiquent le mécénat que par assise sociale, ma femme et moi adorons la peinture, aussi avons-nous acheté de nombreuses toiles, car ce peintre est vraiment doué, dit-il en soupirant.
- Pourtant vous avez enlevé les toiles pour les reléguer au grenier ! »
Scanito de Fival devint blême :
« Mais il a tué ma fille ! Comment pourrais-je supporter de voir ces oeuvres !
- Votre attitude vis-à-vis de ce peintre, quand vous avez su que votre fille l'aimait, est peut-être l'un des éléments qui a amené ce drame. »
Scanito fulminait :
« Comment osez-vous ? Ce n'était qu'un roturier et malgré la période de soucis financiers qui nous a frappés, il était hors de question de laisser ma fille à un malandrin.
- Une période de soucis ! Vous m'étonnez à la vue des fastes de cette nuit ! »
Le ton du patriarche devint cinglant :
« S'il est exact que durant cette dernière année nous avons subi de graves revers financiers et avons été victimes de malchance, cette situation est révolue. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, depuis dix jours toutes nos affaires ont connu à nouveau un essor retentissant, comme si l'emprisonnement de Nadar avait fait le bonheur de nos investissements. Un peu comme pour vous : la mort de notre fille vous donne du travail ! »

<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Deux poisons pour un meurtre</span>
La phrase avait claqué comme un coup de fouet, elle fut suivie d'un long silence. Le prêtre promena son regard dans la pièce.
« Quelqu'un s'y connaît-il en botanique dans votre famille ? demanda innocemment frère Willhem.
- Mon fils Femando est un grand spécia... » Les yeux de Scanito redevinrent froids, comprenant le piège tendu.
D'un ton tranquille le prêtre continua :
« Quels rapports entreteniez-vous avec votre fille ?
- Pour ma part, je l'adorais, mais elle supportait mal de ne fréquenter que des gens de haute condition. Je désapprouvais cette liaison ; j'avais arrêté le mécénat de Nadar. Je savais que ma fille baisserait son propre train de vie pour soutenir son amant. J'ai donc ajouté l'argent de ce peintre à la rente mensuelle que je versais à Yvianelle.
- Vous êtes généreux ; mais votre fils ?
- Il refusait de lui parler et me demandait de la renier. Il a certes provoqué plusieurs fois Nadar en duel, mais Yvianelle l'empêchait d'accepter. L'honneur est la valeur qui compte le plus pour mon fils, monsieur. Croyez moi, il n'aurait jamais empoisonné sa propre soeur.
- Il est pourtant herboriste, fanatique, et rien ne prouve que la cible visée fut votre fille. On aurait pu vouloir assassiner le peintre.
- Mais c'est impossible puisque c'est lui l'assassin ! s'offusqua Scatino.
- Vraiment, je suis désolé je l'avais oublié. Mais, dites-moi, on a omis de m'indiquer ce qui avait provoqué la perte de Nadar.
- On a retrouvé la fiole de poison à moitié vide dans son coffret de peinture.
- Une fiole comme celle-ci ? » Willhem tendit une petite fiole de verre bleu finement ciselée.
Scanito ôta le bouchon et renifla l'odeur aigre avant de la refermer rapidement en hochant la tête :
« Oui c'est bien celle-là, confirma l'homme qui ne comprenait pas où le prêtre voulait en venir.
- Mon fils, il ne s'agit pas de celle trouvée chez Nadar. J'ai découvert celle-ci dans un coffret de parfums, sur la coiffeuse de votre fille. »

<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>Le conservatoire de peinture</span>

« Yé suis navré dé vous accueillir mon père. Comprenez qué j'aurai préféré qué cette triste affaire n'ai jamais out lieu. »
Le bureau du conservateur était rempli d'un fatras qui contrastait avec le reste de l'école, très propre et claire.
« Vous l'aimiez tant que ça ? Interrogea le prêtre.
- Vous né pouvez ressentir ma douleur. Il était la quintessence dé mon art dé former les artistes. Dé nombreuses familles sé déchiraient pour acheter ses oeuvres, leurs phantasmes avaient des airs dé mécénat... Mais cé n'est pas un problème financier qui mé chagrine, j'ai souffisament d'amis bien placés pour obtenir lé droit de lé faire peindre en prison. Yé regrette simplement qu'un tel artiste sé retrouve derrière des barreaux.
- Vous ne craignez pas qu'il soit exécuté ?
- Non, nous sommes face à l'essence même dou crime passionnel. La veille dé cé jour founeste, Boern, lé meilleur ami dé Nadar, est venou mé trouver. Yvianelle avait décidé dé quitter la ville et menaçait dé né plus donner signe dé vie à Nadar s'il né la suivait pas. Mais la peintoure était plous qué tout pour lui et il avait déjà plusieurs fois refouser dé s'en aller. Boern était dans tous ses états, ce qui signifiait qué la menace devait être sérieuse.
- Vous l'avez deviné à l'état de ce... Boern ?
- Bien-sour, vous n'êtes pas dé la ville et né pouvez donc lé savoir, mais Boern était également follement amoureux dé Yvianelle.
- Et où est-il cet ami ? »
Esteban se gratta le front, il semblait creuser sa mémoire.
« Il a disparout lé lendemain de l'arrestation dé Nadar. Vous avez raison c'est étrange ! Peut-être qué c'est lui l'assassin ! Cé serait magnifique - si vous mé permettez cette expression - Nadar serait libéré et il pourrait prendre ma souccession lé moment venou.
- Une place enviée et qui doit rapporter pas mal d'argent.
- Ma qué ! Jé gagne plus d'argent dans des placements qué par les ventes dé tableaux, mais qué voulez-vous, c'est la vie. »
<span style='font-size:30pt;line-height:100%'>La petite pièce d'or</span>
Il était quasiment cinq heures du matin, Frère Willhem décida d'aller se coucher. Il se sentait fatigué de sa longue marche jusqu'à la ville, harassé par cette veillée tardive, las de n'être éclairé que par des torches et quelques rayons lunaires, bref il ne se sentait pas dans son assiette. Peut-être avait-il abusé de gâteaux au chocolat. Le prêtre savait bien ce qui le tracassait : il ne connaissait pas l'assassin ou du moins n'avait-il aucune certitude. Pourquoi avait-on retrouvé deux fioles de poison, l'une chez la victime l'autre chez le meurtrier ? L'enquêteur tentait de mettre ses idées au clair.
« Nadar empoisonne sa maîtresse et cache le poison parmi ses peintures. Quelques jours plus tard quelqu'un qui lui veut du bien cache une bouteille identique chez la victime pour faire croire à un suicide. Ou bien elle s'était suicidé et quelqu'un avait voulu faire accuser le peintre. Ou encore on l'avait assassinée et on avait voulu faire croire à un suicide ou à un meurtre. »
Le prêtre n'arrivait pas à trouver le sommeil, trop de pensées se bousculaient.
« Et si elle s'est suicidée, pourquoi faire accuser quelqu'un ! »
Il se retourna, faisant tomber à nouveau sa couverture ; elle avait atterri sur ses sandales, il s'assit sur son lit et la ramassa. Il crut déceler une lueur au sol, sous sa sandale. Il poussa la chaussure et découvrit une pièce d'or laissée sans doute par un voyageur. Elle avait dû choir et se glisser entre les deux lattes de parquet. Sans le hasard, Willhem ne l'aurait jamais vue.
« Et si quelqu'un s'était arrangé pour que cette affaire se résolve très vite, si on avait voulu empêcher quelqu'un de fouiller pour découvrir quelque chose de beaucoup plus grave ! Cette vipère n'aurait-elle pas reçu un quelconque ordre magique pour me mordre ? » Frère Willhem ne possédait aucun pouvoir magique, mais il avait bien conscience des possibilités d'un mage. Il s'endormit enfin, se disant que demain ses idées seraient plus claires.
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À vous (a nous je veux dire) de jouer maintenant
Vous avez pu lire les interrogatoires et les observations de notre enquêteur ci-dessus. Des illustrations vous présentent les principaux lieux et personnages. Observez les bien et lisez bien car des indices peuvent y être dissimulés !
C'est une enquête bien difficile à résoudre et l'auteur nous souhaite bien du courage.
Voici maintenant les mystères à résoudre :
<span style='color:red'>Question 1 : qui est l'empoisonneur d'Yvianelle et pourquoi a-t-elle été empoisonnée ?
Question 2 : qui a placé la seconde fiole de poison et dans quel but ?
Question 3 : un escroc de haut vol sévit à Braeme, qui est-il et comment procède-t-il ?</span>
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personellement je n'ai toujours pas la solution...
