Et puis meilleur réalisateur pour Inarittu, euh, bof 
En revanche tout à fait mérité pour Lubezski.
Champoul il est vraiment kro mignon, le 13/05/2014 à 11h33 a écrit :c'est con qu'on se soit attaché à vous
) ). ) qu'Inarritu (qui ne cesse de me décevoir 
), je le trouve oujours parfait (et il est merveilleux dans The Danish Girl, tout comme il était la seule bonne chose dans cet océan de merde qu'est Jupiter Ascending). 
EXCLU DE OUF !! Je suis tombé sur le brouillon du post que Kieros compte rédiger sur The Revenant (oui apparemment, on est encore au stade du brouillon)Kieros le boss de la rosse et du matos a écrit :[...] C'est donc un épisode inhabituellement long de Man vs Wild qui aura permis à Léo de remporter son Oscar, enfin. Rappelons que l'Oscar est à DiCaprio ce que Londres est aux migrants et le couscous Royal à Pierre Menes. [...]
[..] Prêt à tout pour que l'Academy reconnaisse son talent d'acteur, Leo est même allé jusqu'à se déguiser en Gaël Givet, suivant les préceptes Actor Studio de Samuel Fuller et s'entraînant plusieurs mois à tacler au niveau de la carotide, préparant son futur affrontement avec l'ours en fréquentant Pascal Dupraz
[...]
par exemple l'utilisation très inhabituelle d'une focale aussi courte que 14mm, en "hyper grand angle", apporte en permanence une largeur monumentale, monolithique, qui fixe les personnages comme des éléments de la nature parmi d'autres : ici, la nature n'est jamais transcendante, ni les hommes, et tout participe d'un tout indivisible. [...]
[...]Le recours à la caméra numérique Arri Alexa , comme dans Mad Max Fury Road, permet toutes les audaces d'un parti-pris de photo et de lumière résolument naturaliste, brut, sec, magnifié comme toujours par l'excellent chef Op Lubezki celui de Mallick
[...] le point Top Chef : la scène où Leo bouffe du foie, littéralement, ce qui est malin car c'est un excellent apport en vitamine D [...]
Inarritu convoque à plusieurs reprises Mallick et Peckinpah tout en évitant à chaque instant de tomber dans la tentation facile de l'élégie ou le piège de l'animisme que le propos comme le cadre appelaient presque[...] Mallick [...]
La direction d'acteur souligne encore l'aridité du propos, la sécheresse des coeurs. ici, les phrases sont courtes, les propos lapidaires, et si l'ombre de Peckinpah plane encore sur ce choix de narration, c'est presque du Melville rural, du Melville chez les Rednecks qui se dénoue sous nos yeux
[..] ahurissante et magistrale scène du combat contre Sebastien Chabal l'ours à la dramaturgie imparable et à l'écriture limpide, constituée d'une prise continue interminable et douloureuse puis d'un instant plus court qui ponctue un renversement de situation primal. [...] Terrence Mallick [...] en valeur absolue [...] toute la symbolique de ce regard caméra glaçant qui clôt le film dans une résolution ambigüe [...]
Terrence Mallick [...]
Feur
Champoul il est vraiment kro mignon, le 13/05/2014 à 11h33 a écrit :c'est con qu'on se soit attaché à vous
G.bédécarrax a écrit :Ah oui ? Moi j'ai compris tous les mots, j'ai bien compris, merci.
ces CR doivent être pédagogiques et accessibles, donc si je n'ai pas été clair sur un point, n'hesite pas prof de phénoménologie au M.I.T et traducteur de Heidegger avec le panthéïste Alejandro Gonzalez Inarritu, dont l’œuvre se raccroche à l’existentialisme ?
métaphysique planante
avec une tessiture
Oui je viens de voir çaKieros a écrit :Y'a de ça
*) échec absolu. Même si ça ne relève pas d'une erreur dans mes prévisions, ça mériterait mille coup de fouets. (et pire, j'en ai parlé à un élève en culture gé récemment, à propos du thème de la nature, donc j'espère ne pas lui avoir épelé son nom sinon lolilol )
) kobe974 a écrit :prof de phénoménologie au M.I.T et traducteur de Heidegger avec le panthéïste Alejandro Gonzalez Inarritu, dont l’œuvre se raccroche à l’existentialisme ?métaphysique plananteavec une tessiture
J'aimerai également savoir un peu plus sur la différence entre musique et son, et l'importance du montage car tu parles d'un son qui se propage pour annoncer le changement dans le film, chasseurs devenant chassés.
Excuse ma mal-connaissance du monde du cinéma, mais qu'est ce exactement que le montage? je croyais que c'était le choix des scènes à mettre dans le film?
), plus proche de National Geographic que d'une conférence de Paul Ricoeur. Je crois que c'est un champ beaucoup trop technique pour notre auditoire. J'avais commencé à écrire pourquoi était Lubezki était passé du 35mm de ses premiers tests au numérique, et ça sonnait déjà comme de la digression. Alors si je commence à parler de format de pellicule, de focale, de fisheye, de z-axis, de pan, de tilt...Le Vieux Buk a écrit :_Putain, j'aurais parié mon slip et ce qu'il contient que tu parlerais du choix du 14mm pour filmer et de ses conséquences en terme de narration et d'effet (d'autant que c'est un choix super curieux que Lubezki et Inarritu ont fait là). C'est vraiment là que je ne m'attendais pas à me gourer.
merci la c'est plus clair, je connaissais le MIT mais j'avoue que phénoménologie bon voila c'est pas dans mes cordesKieros a écrit :kobe974 a écrit :prof de phénoménologie au M.I.T et traducteur de Heidegger avec le panthéïste Alejandro Gonzalez Inarritu, dont l’œuvre se raccroche à l’existentialisme ?métaphysique plananteavec une tessiture
J'aimerai également savoir un peu plus sur la différence entre musique et son, et l'importance du montage car tu parles d'un son qui se propage pour annoncer le changement dans le film, chasseurs devenant chassés.
Excuse ma mal-connaissance du monde du cinéma, mais qu'est ce exactement que le montage? je croyais que c'était le choix des scènes à mettre dans le film?
Rapidement et schématiquement :
prof de phénoménologie au M.I.T : Malick a été dans sa jeunesse professeur au "Massachusetts Institute of Technology" (MIT), une des plus prestigieuses université au monde. Il enseignait la phénoménologie, un courant de la philosophie qui étudie l'expérience de l'homme et sa "conscience". Dans ce courant, il était notamment spécialiste de Heidegger philosophe allemand dont il traduisait les textes en anglais. C'est une influence très prégnante dans son œuvre.
panthéïste Alejandro Gonzalez Inarritu, dont l’œuvre se raccroche à l’existentialisme : Inarritu est croyant, mais pas dans le sens de la religion catholique. Il croit en une force qui relie les hommes et la nature, non nécessairement transcendante, c'est la raison pour laquelle je le classe comme panthéïste, cette doctrine qui professe que "Dieu est tout". Quant à son œuvre, je la raccroche à l'existentialisme, là encore un courant philosophique qui consacre la liberté de l'homme débarrassé de ses conditionnements culturels, religieux ou moraux. C'est particulièrement visible dans son film "21 grammes" par exemple.
métaphysique planante : "métaphysique" parce que le fond du cinéma de Malick interroge les causes premières de l'homme (l'être en tant qu'être, l'espace, le temps, la transcendance, le champ de son cinéma est vaste), "planante" parce que sa manière de la mettre en image est assez "new-age" (pour faire court
tessiture : c'est le registre d'une voix, la "hauteur" à laquelle elle vibre naturellement. Par exemple, tessiture dans les aigus pour Tiger, dans les graves pour Jairome
Différence entre musique et son : en général, la musique et le département sons, sont séparés dans la construction du film. La musique est créée en parallèle du tournage, par un compositeur dédié puis montée en post prod (après le tournage). Tandis que le son est assez largement capturé sur le tournage par l'équipe dédiée, puis mixée (retravaillée, complétée, égalisée, spatialisée...) après le tournage pour s'insérer harmonieusement avec l'image.
Le montage, c'est l'art d'agencer les différentes scènes entre elles, de les faire s'enchainer pour qu'elles aient du sens, ou pour que l'action paraisse continue et cohérente. Les scènes étant à la fois visuelles et sonores, le montage se fait à la fois sur l'image et le son. Il n'est pas rare, dans le cinéma moderne, que le montage prolonge volontairement le son d'une scène sur la scène suivante, alors même qu'il y a eu rupture de l'unité de lieu (les 2 scènes ne se passent pas au même endroit), pour créer un effet (signifiant, humoristique, poétique...). C'est souvent le cas dans The Revenant, car le film veut insister sur le côté "emprisonnant" de la nature. Même s'ils sont distants de plusieurs kilomètres, les protagonistes partagent les mêmes sensations (le froid, la peur, la solitude, etc.). Le montage est un des meilleurs moyens d'illustrer ça, de manière quasi subliminale parfois
Champoul il est vraiment kro mignon, le 13/05/2014 à 11h33 a écrit :c'est con qu'on se soit attaché à vous
En fait, j'ai toujours pensé que globalement tes posts cinés étaient un poil trop pointus pour une immense majorité de forumistes, (et fatalement tournés vers toi principalement, du coup). Les réactions à ton article du moment montrent que je me suis totalement trompé sur ce point, et j'en suis très contentKieros a écrit :Je crois que c'est un champ beaucoup trop technique pour notre auditoire.
(ainsi que de constater que j'ai largement sous-estimé la soif d'apprendre et la curiosité des forumistes ). trop rationnel pour quoi exactement ????? Tu crois réellement que la métaphysique demande d'être moins rationnel que les maths ? c'est une erreur monstrueuse, les maths (pas les maths appliquées hein, je parle des vraies mathsKobe a écrit :Malheureusement je pense avoir un esprit trop terre à terre, trop rationnel pour cela
#lesvraissupporters #lavraiemusique #lesvraissports ) demandent sans doute moins sur ce plan que la moitié de la philo. Tu es à côté de la plaque. depuis Platon on sait que les maths et la philo sont deux faces d'une même pièce ("Nul n'entre ici s'il n'est géomètre" à l'entrée de son académie d'Athènes), avec une séparation depuis qu'on a beaucoup de sciences appliquées et de philosophie politique/sciences humaines 
