Un système d'inspiration plus libérale permettrait à l'OM et au P de redevenir des grans clubs mais il existe des causes profondes à la suprématie du football Italien, Espagnol, et Anglais. IL y a dans ces pays une vraie passion pour le foot, les gens sont prets à dépenser des fortunes ( 10000) francs l'abo le moins cher à Manchester et à Madrid. Des listes d'attente, de plusieurs années, des hommes d'affaire qui sont en concurrence pour la présidence du club. Toutes choses qui n'existent pas en France.
Je connais bien l'Italie, et je ne peux que confirmer ce fait : le football fait partie intégrante de la vie sociale. Le Dimanche, en Italie, on va à la messe le Dimanche matin, et au stade le Dimanche après midi. D'ailleurs tous les stades sont pleins, et bien souvent l'issue du scudetto passione bien plus les italiens que les perfs des clubs italiens en coupe d'Europe.
Ca tient aussi au fait que 3 a 4 clubs trustent depuis le presque le debut du XX siécle les titres de Champions d'Italie: et ce fait exacerbe les tensions entre les petits et grands d'une part, et entretient une haine vicérale entre les grandes écuries d'autre part.
Regardez les talk shows qui pululent sur les chaines italiennes, presque systématiquement, à une personalité politique, sportive, du show business, artistique, ou culturelle, ou même au premier candidat venu d'un jeu télévisé, on demande : et toi, de quelle équipe tu es tifoso? C'est comme si en France on vous demandait : vous êtes de droite ou de gauche? En Italie on est d'abord ou Juventino, ou Interista, ou de la Roma, ou du Napoli. En quand je sors avec d'autres jeunes gens que je ne connais pas encore, Giovanna (ma femme) me balance tot ou tard : lui ou elle il/elle est de la Roma, lui il "porte" la Juve, elle est du sud, elle porte le Napoli, lui è brassimo, è Interista. Oui parce que elle, elle est Interista, c'est presque son étiquette politique. C'est même souvent des choix politiques qui conditionnent tels ou tels choix.
A Turin, le Torino, c'est traditionnellement l'équipe de la bourgoisie industrielle turinoise, alors que la Juventus s'est batie sur des fondements populaires. Pareil a Milan, avec le Milan et l'Inter. Et les rivalités entre supporters dépassent bien souvent le cadre sportif, c'est inconsciement une condition sociale ou idéologique qu'il faut défendre.
Et je peux vous assurer que ça chambre sec, même entre filles, quand la Juve bat l'Inter, ou quand l'une ou l'autre équipe se fait battre en championnat d'Italie ou en coupe d'Europe.
Tout ça pour dire que chez nous, je ne resents rien de tout ça, et evidemment surtout pas à Paris. Ici, 99% de mes relations parisiennes, filles ou garçons, n'en ont strictement rien à battre. Dans ma citée, j'ai l'impression que le foot, c'est réservé soit aux basses couches populaires, soit à la jet set qui va au stade comme on va à l'Opera ou dans la dernière boite à la mode. C'est quand même incroyable que dans une agglomération de 11 millions d'habitants, avec tous les gosses qui jouent dans les banlieues, il n'y ait même pas une équipe digne de ce nom.
It is now time to desarm...