Hugo Guillemet de France Football a écrit :«Bielsa, dans le vestiaire, on s'en fichait un petit peu»
Un footballeur de Ligue 1 a accepté de nous parler, une fois par semaine sur FF.fr, des dessous de notre Championnat. Chaque semaine, il aborde pour vous un sujet qui lui tient à coeur. En rapport avec l'actualité, ou pas. Un chose est sûre : ce joueur connait très bien la L1 et y joue actuellement. Mais vous n'en saurez pas davantage sur lui.
Cette semaine, le joueur masqué a choisi de revenir sur l’épisode de la démission de Bielsa et l’atmosphère spéciale, pour un joueur de foot, à Marseille.
«Bielsa, il est arrivé à l'OM, il a fait venir des joueurs et il a fait dégager d'autres joueurs. Et à la fin, il se casse !»
«L’OM souffre d’un contexte assez spécial par rapport aux autres équipes de France. C’est une autre mentalité quoi... Le public là-bas est différent. Tout est différent. Quand tu joues au Vélodrome, tu vois bien que l’ambiance est assez bizarre. Il est très difficile de réussir à Marseille. C’est soit tout, soit rien. Et souvent, c’est rien. Pour les entraîneurs, c’est pareil. Bielsa a essayé d’installer sa philosophie pour avoir des résultats rapidement mais selon moi ça n’a pas marché. Il a vraiment des méthodes spéciales pour travailler. Des fois ça marche, des fois ça ne marche pas. Là à Marseille, pour moi, ça n’a pas marché. Bielsa, il est arrivé à l’OM, il a fait venir des joueurs et il a fait dégager d’autres joueurs. Et à la fin, il se casse ! S’il avait réussi, je lui aurait dit «bravo». Mais lui, il n’a pas réussi, son départ le prouve. C’est un échec.
«Il y a une chose pesante à Marseille, difficile à décrire»
Son départ, on ne s’y attendait pas et ça nous a surpris, même si pour tout vous dire, dans le vestiaire, on s’en fichait un petit peu. Ça fait un buzz parce que c’est Marseille... Franchement, c’est hyper compliqué d’être là-bas. C’est tellement pesant... Toute la ville emmène cette pesanteur, qui est transmise vers le club de foot. Tu sens qu’à Marseille, ce n’est vraiment pas pareil qu’ailleurs. Par exemple, quand Lens était en Ligue 1 et que tu allais jouer là-bas, il y avait une super ambiance, un stade et des supporters magnifiques, une certaine atmosphère de fête... Il n’y a pas cette espèce de chose pesante et désagréable que tu ressens à Marseille et qui est difficile à décrire. Au Vélodrome, c’est vraiment lourd et tu le sens dans l’air...»
Mario Zatelli : «Le matin de la finale de la coupe de france je me suis réveillé avec 40 de fièvre. L'infirmière qui m'a visité a dit à mon capitaine, Jeannot Bastien, que je ne pouvais pas jouer. Et il lui a répondu : "Il crèvera peut-être sur le terrain mais il va jouer ! Même à l’agonie, on ne se passe pas du maillot de l’OM".
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