
Pour commencer par le plus facile, j'ai enquêté sur Nicolas Cicut

Vous vous en souvenez ? C'est celui qui était la grande promesse sous Perrin, avec son compère Merlin.
un post d'un forum sans source a écrit :Nicolas Cicut a changé de but
Ex-attaquant formé à l’OM, ce Marseillais de 27 ans prépare aujourd’hui une thèse sur son club de coeur.
Entre 2003 et 2007, il se fracture trois fois les ménisques puis la mâchoire. Là, il dit stop. "Je ne regrette rien, je me suis fait une raison et je ne vais pas être aigri à mon âge."
L’ancien avant-centre marseillais avait disputé un seul match avec l’équipe première de l’OM, en coupe de l’UEFA.
En 1997, il s’entraînait à La Commanderie; en 2010, il travaille au centre Robert Louis-Dreyfus. Treize années qui ont vu les installations de l’OM se développer du côté des Trois-Lucs. Treize années qui ont vu Nicolas Cicut jongler avec les hauts et surtout les bas.
D’un quart d’heure de gloire le 26 février 2004 au Vélodrome, contre Dniepropetrovsk, à une énième blessure, précipitant la fin de sa carrière, le 12 octobre 2007, à Moulins. Ultime étape dans le parcours atypique de ce pur produit de la formation olympienne.
Son col est certes toujours blanc. Mais le maillot est rangé; la chemise, elle, repassée. Sans le logo de l’OM. Pour l’instant... Stagiaire à la régie commerciale au siège du club sous la tutelle d’Anne Maguet depuis juillet dernier, Cicut en est devenu un salarié au mois d’octobre. Au service
marketing, aux côtés de Corinne Gensollen, il sera le
maillon fort de ce partenariat signé cet hiver entre l’OM et les universités d’Aix-Marseille (lire par ailleurs) jusqu’en 2014. Lui, l’ancien attaquant champion de France avec la réserve en 2002, entraînée par José Anigo, qui a débuté à l’ASMJBlancarde avant
de faire toutes ses classes au club; lui qui, à l’automne, à peine sorti major de sa promo en Master 2 à la faculté des sciences
de Luminy -avec pour thème de mémoire "Combattre la violence dans le foot amateur à Marseille"-, s’est lancé dans une thèse ambitieuse "Enjeux symboliques et optimisation des fonctions d’un club de foot, l’exemple de l’Olympique de Marseille", cosuivie par Pierre Dantin et Christian Duval.
Jamais de contrat pro
OM, deux lettres qui collent à la peau de Nicolas (27 ans) qui a débuté en -13 ans avec Ebondo, Merlin, Godemèche, côtoyé les Carrasso, Flamini, Cantareil, Laurenti, et autres Benjamin Gavanon au centre de formation, avant de fréquenter le groupe pro aux côtés de Leboeuf, Van Buyten, puis Barthez, Drogba...
On est en 2002, et le jeune bachelier va choisir de mettre ses études entre parenthèses, devant ses promesses sur le terrain. À l’époque, Alain Perrin n’y est pas insensible même s’il envoie Nicolas faire ses armes en CFA.
Et le 16 février 2003, c’est le - premier - drame contre le GFCO Ajaccio : grosse fracture du ménisque avec rupture des ligaments. Opéré par le docteur Franceschi, en rééducation à Capbreton, il repointe le bout de son nez en décembre pour participer à la folle aventure européenne de l’intérieur. "C’était bizarre et encourageant car j’étais moins bon qu’avant en réserve et pourtant j’allais sur le banc des pros", note-t-il, encore surpris. Face à Dniepr et le penalty inscrit en glissant par "DD", il remplace même Marlet en fin de match.
Cicut verra également l’Inter Milan, Newcastle et Valence, en finale. Pas suffisant néanmoins pour décrocher un contrat pro.
À peine le temps de digérer sa déception et il s’engage avec le... Gazélec, en National. Sauf qu’en août, cette fois-ci, c’est le genou gauche qui cède! Après avoir envisagé de tout arrêter, il poursuit en Corse, abandonne son poste d’avant-centre pour celui de "9 et demi", davantage adapté à son désormais déficit d’explosivité, participe à vingt matches jusqu’en avril où son ménisque craque une nouvelle fois ! Le club descend en CFA, et lui monte à Cherbourg avec l’idée d’abattre déjà sa dernière carte, à seulement 22 ans. Plus que l’usure physique, c’est le mal du pays qui le fait quitter la Normandie pour... Moulins, lui qui cherchait un club dans le Sud-Est. Sur le papier, le projet a de la gueule; la sienne, hélas, va s’écraser sur les crampons
d’Edel, le gardien du PSG, un soir d’octobre 2007. Mâchoire fracturée et ras-le-bol chez "Nico" qui dit stop !
"Je ne regrette rien, et même si cela a été très dur, j’ai préféré ça plutôt que de m’acharner", juge l’étudiant, issu d’une famille de profs d’EPS et dont le père fut international de handball, jouant au Smuc avant de diriger le pôle Espoirs, puis d’entraîner Aix et Istres. S’acharner bille en tête non, persévérer stylo en main oui! Connaissant Pierre Dantin et Vincent Millereux, il s’inscrit en Master 1 Staps tout en signant à Endoume en 2008 mais sa fragilité le rattrape vite. Gravissant
les marches de la fac une à une, il se propose donc de faire le lien entre le collège d’experts et l’OM au travers de ce partenariat inédit où il sera amené à analyser et comparer le phénomène OM à Barcelone ou... Manchester United, futur adversaire européen.
Lui suivra ça des tribunes quand Gignac (Pau), Kaboré, Valbuena (Libourne) ou Rémy (Lyon) croisés en National ou CFA seront eux, sur la pelouse. "Je me suis fait une raison. Je ne vais pas être aigri à mon âge", dit-il, en troquant sa mallette pour son sac de sports. Eh oui, c’est lundi et il rejoint ses amis de l’équipe Brover, dans le championnat ’Macaboime’. Fini le boulot, place au jeu,loin des Trois-Lucs désormais...