Cinéma... Tchi Tcha !

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Kieros
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Excellente interview de l'idole Will Ferrell, après sa récompense à la Viennale la semaine dernière :
Will Ferrell, blague power
JULIEN GESTER (À VIENNE) 12 NOVEMBRE 2013 À 19:36

INTERVIEW CINÉMARencontre viennoise avec l’olibrius poilu et poilant, superstar de la comédie américaine.

«Vous me faites un immense plaisir, mais vous me gênez aussi un peu, je me sens légèrement… overdressed. Vous vous levez ? Très bien, comme vous voulez, jusque-là les gens préféraient regarder mes films assis.» Au cinéma, on l’a pourtant déjà vu affronter un ours à mains nues, ou s’affubler des postiches et nippes les plus extravagantes, sans jamais ciller. Mais, en dépit de son souci d’assurer le spectacle avec un incomparable sens du tempo dans l’improvisation, l’homme le plus drôle du monde avait l’air sincèrement ému à Vienne mercredi dernier, engoncé dans sa tenue de gala face à la foule d’admirateurs transis - et pour la plupart équipés d’une pinte de bière, comme il se doit au cinéma là-bas. Will Ferrell avait certes reçu il y a deux ans la plus haute distinction à laquelle puisse prétendre un comique aux Etats-Unis, le Mark Twain Prize - «l’une des seules institutions américaines qui célèbre la comédie comme une forme d’art», avait-il alors noté dans son discours. Mais à ce jour, ce membre éminent de la clique (estampillée «Frat Pack») des Ben Stiller, Owen Wilson et autres Steve Carell n’avait jamais été honoré par un festival de cinéma digne de ce nom, pas plus qu’il n’avait déjà mis les pieds en Autriche.
Deux tragiques manques comblés par la Viennale, dont la dernière édition consacrait un hommage (lire ci-contre) à cet acteur prodigieux, également scénariste et producteur occasionnel, coupable de quelques comédies parmi les plus chérissables du rire contemporain. On est souvent resté pantois devant son intensité dans l’incarnation outrancière de l’idiotie, mais, surtout, nul autre que lui ne sait mieux aujourd’hui en Amérique jouer du contre-emploi avec une grâce paradoxale et une drôlerie désarmantes. Jusque dans la négation de son propre corps (imposant et velu, ce qui ne l’empêche pas de jouer du ruban GRS dans Retour à la fac ou du triple axel dans les Rois du patin), de son âge (aujourd’hui 46 ans, mais pourquoi ne pas incarner un ado attardé dans Frangins malgré eux, en 2008 ?) ou de sa langue maternelle (américaine, même s’il vient d’assurer très consciencieusement l’ensemble de la promo américaine de Casa de mi Padre en espagnol, juste pour rire). L’occasion pour lui, notamment, de jauger la considérable cote d’amour dont il jouit hors Amérique, ou de dédicacer la thèse que lui a consacré un fan viennois. Et, pour nous, de le rencontrer à la faveur de l’un de ses trop rares passages éclairs en Europe - en attendant la sortie de la suite de Présentateur vedette : la légende de Ron Burgundy, annoncée pour juin.

C’est la première fois qu’un festival vous honore ainsi, et il se trouve que c’est la Viennale, peut-être le festival le plus cinéphile au monde… Heureux ?

Vous ne pouvez pas imaginer combien. D’autant que je n’ai moi-même rien d’un cinéphile, je ne risque pas de vous dresser ma liste de scènes préférées d’un film de Kurosawa… Bien sûr, j’adore le cinéma, mais mes connaissances en la matière sont… épouvantables ! (Rires). Le plus plaisant, ici, est de ressentir que les gens apprécient mes films par-delà leur surface bouffonne, qu’ils semblent saisir ce qu’avec Adam McKay [réalisateur de la plupart de ses meilleurs films, qu’ils écrivent et produisent ensemble, ndlr] nous essayons d’y injecter de la profondeur satirique. Et ça, cela n’arrive pas souvent. Je ne savais pas à quoi m’attendre, très honnêtement. J’entends ici et là que la comédie américaine jouit en Europe d’un nouveau souffle de reconnaissance, mais à distance, ça reste difficile à évaluer. Vous confirmez ?

Absolument. Mais il faut dire que cela n’est aidé en rien par la distribution de vos films ici, comme s’il paraissait aberrant aux majors qu’ils puissent séduire des individus européens dotés d’un cerveau potentiellement adulte.

On en parlait justement à l’instant avec mon agent. Le mot d’ordre des studios est un peu : «Nan, on ne va tout de même pas dépenser l’argent en Autriche ou en France, alors que tu n’y es pas vraiment connu…» Mais ce soir la salle était pleine, 800 personnes, très pointues sur les films et enthousiastes, d’autres qui attendaient devant le cinéma… C’était vraiment une surprise époustouflante. Quelqu’un m’a dit que le premier Ron Burgundy était sorti en France dans une seule salle. En tant qu’acteur, on ne peut guère faire plus que de proposer de se déplacer pour la promo, mais même dans ce cas, souvent, on nous oppose une grimace : «C’est trop gentil, ne t’embête pas.»

Ron Burgundy 2 doit arriver en France six mois après sa sortie américaine. Autant dire qu’il sera déjà disponible en DVD aux Etats-Unis et donc largement piraté. Cette stratégie, vous diriez qu’elle est incroyablement stupide, ou trop visionnaire pour qu’on en mesure le génie ?

Boy, c’est une bonne question. Est-ce idiot, pour ces raisons évidentes, ou est-ce que l’accessibilité du film en amont peut créer un bouche à oreille favorable ? Je ne sais pas… Il y a une certaine ironie dans le fait que, dans le contexte difficile actuel, le marché international n’a pourtant jamais représenté un tel enjeu pour les studios. Mais quand on vient les voir avec ce que l’on croit être une bonne idée de comédie, on se voit répondre : «Ça ne marchera pas à l’international.» Or, en tant que comique, on ne se pose pas cette question, on ne pense pas «global». On réfléchit à ce qui nous paraît drôle, et cela est forcément déterminé par un certain environnement culturel.

Avant le succès de vos films, vous deviez votre popularité à votre imitation de George W. Bush. Avez-vous jamais songé que s’il n’était pas devenu président, le monde s’en serait mieux porté, mais pas votre carrière ?

Je crois que cela aurait marché quoi qu’il en soit, en ce que Bush, de la campagne au recomptage des voix de Floride, a donné matière à un tel personnage comique que, même Al Gore élu, j’aurais pu continuer à faire des sketchs sur l’air de (Il l’imite) «Hé, pas question que je m’en aille, je reste ici !» J’en aurais fait un genre de Némésis grotesque.

Vous avez souvent dit combien pour vous la comédie permet d’exprimer ce que les médias traditionnels taisent…

Les médias ne peuvent et ne veulent pas se le permettre, parce que ce sont d’abord de grandes entreprises. Songez à nos cycles électoraux, par exemple. En Angleterre, on ne fait campagne que soixante jours. Mais nos médias adooorent l’idée que chez nous les campagnes durent deux ans. C’est pourquoi nous avons vingt débats où se disent et redisent sans cesse les mêmes choses. Des débats qui engendrent de tels records d’audience que les chaînes surfacturent l’espace publicitaire et dépendent d’un traitement égalitaire des candidats qui maintient le suspense. C’est pourquoi la comédie satirique joue un rôle déterminant. Tous les quatre ans, le Saturday Night Live est ainsi en première ligne. Et un Jon Stewart du Daily Show, par exemple, a fait son fonds de commerce d’énoncer des choses dont on se dit qu’elles sont si vraies et qu’on ne les entend pourtant jamais ailleurs.

La Viennale consacre une rétro à Jerry Lewis qui, en son temps, jouissait lui aussi d’un grand succès aux Etats-Unis sans y être pris au sérieux, alors qu’il était vénéré en France. Vous êtes fan ?

C’est évidemment un monument. Cependant, et je ne sais pas si je devrais le révéler, je ne suis pas sûr d’avoir jamais vu un de ses films en entier. Ça reste entre nous, d’accord ? Non ? Bon. Mon admiration va plutôt à Peter Sellers et Steve Martin, voire Eddie Murphy. Jerry Lewis, il aurait fallu que je décide de l’étudier pour le connaître mieux, et je n’ai jamais été du genre à chercher à disséquer la mécanique abstraite de la comédie pour en trouver l’articulation. J’essaie plutôt de suivre mes intuitions. Parce que je suis un génie, vous savez ? (Rires).

Comme Jerry Lewis, vous vous plaisez à incarner des figures d’idiots magnifiques. Mais de son époque à la vôtre, les personnages comiques ont cessé d’être des losers ou des asociaux. Vous, vous jouez plus volontiers un champion sportif, un présentateur de JT…

Exactement. La plupart de mes personnages sont des héros qui chutent de très haut, et qui doivent se remettre en question. Il est évident que l’hybris et cette forme d’arrogance qui ne se fonde sur rien, si américaine, sont selon moi parmi les choses les plus fascinantes à observer. L’Amérique est ce pays où les gens collent sur leurs pare-chocs des stickers qui disent «He who dies with the most toys wins»[en gros, «celui qui possède le plus de gadgets coûteux gagne à la fin», ndlr]. J’adore me moquer de cet état d’esprit de consumérisme orgueilleux…

Dans vos rôles, on ressent une croyance inouïe. Vous êtes le personnage sans réserve, y compris en justaucorps pailleté de patineur… Au point que cela produit presque quelque chose d’inquiétant, une sorte de figure monstrueuse du mâle blanc américain.

J’ai fait mes armes sur scène, et j’ai ainsi pu jauger ce en quoi j’étais bon. On peut toujours tomber sur plus drôle que soi, ça, je l’ai vite compris. Mais j’ai réalisé que là où j’étais insurpassable, c’était dans l’engagement vis-à-vis du personnage. Je m’y investis à plein, je ne le lâche jamais, et contrairement à la plupart des gens, je ne me fixe aucune, mais vraiment aucune limite dans l’identification. Ça n’a pas de sens pour moi d’avoir pour ambition de faire rire et de se poser la question de savoir si on a l’air ridicule aux yeux du public. Ron Burgundy est l’exemple parfait d’un personnage qui affiche toute la confiance du monde, une espèce d’extrême arrogance confite dans sa virilité, mais qui, au fond, remplit l’espace avec des cascades de paroles ineptes pour dissimuler un vide qui a effectivement quelque chose d’effrayant. C’est tellement génial de jouer cela.

En tant que suite, Ron Burgundy 2 sera-t-il plutôt comme le Parrain 2 ou comme Sauvez Willy 2 ?

Imaginez, quelque chose comme… «le Parly 2». Je ne voudrais pas me vanter, mais le film est aussi stupide que le premier, avec une histoire beaucoup plus solide.

Vous semblez ne pas forcément faire grande différence entre vos rôles au cinéma ou à la télévision et vos sketchs pour le site web de partage de vidéos que vous avez créé, Funny or Die. Pour vous, l’enjeu ne diffère jamais d’un support à l’autre ?

Non, j’aborde chaque projet de la même manière dès lors qu’il m’attire sur le plan créatif, quelle qu’en soit l’économie. Au point, par exemple, que j’ai fait une campagne de pub, qui ne m’a pas rapporté un centime, pour une horrible marque de bière américaine, laquelle est d’ailleurs aujourd’hui en faillite. Et j’ai accepté d’en être simplement parce qu’on me laissait faire absolument ce que je voulais. J’aime l’idée de continuer à prendre part régulièrement à des choses que les gens vont voir passer en se demandant si c’est bien moi, ce que je fais là, pourquoi et, surtout, si c’est drôle ou stupide. J’adore susciter ce genre de débat.

Recueilli par Julien Gester (à Vienne)
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Message par si-ma-tante-en-avait »

Kieros a écrit :Évasion avec Sly et Schwarzie : prenez Mac Gyver, Fortress, Haute Sécurité et Tango et Cash, mélangez le tout et vous obtenez un très chouette film :smilej: j'ai rajeuni de 15 ans et perdu 50 points de QI, c'était trop bon :yeah:


http://reviewer.lavoixdunord.fr/fr/cine ... ros-nanar/
Sly et Schwarzy sont juste deux vieilles gloires vaguement vintage et leur association dans Evasion frôle le ridicule.[...] D'abord et surtout parce que le film de Mikael Hafstrom a été écrit avec les pieds.
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Message par Kieros »

La Voix du Nord :nawak: Les mecs sont aigris parce que Rambo est sorti il y a seulement 6 mois dans leur cinéma, et Terminator à la fin de l'année.
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G.bédécarrax
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Tiens, Carlito's Way n'est pas aussi bidon que le prétendait la rumeur. C'est même très bien. Je l'avais trop vite inclus dans cette série de De Palma faussement majeurs et surestimés que sont Scarface et Les Incorruptibles #troll mais en fait non, c'est super, et la réalisation transcende une histoire somme toute banale et une romance un peu nazebroque. Et puis, derrière certains aspects grotesques et un rapport à l'action un peu différent (la fusillade dans le bar au début, et ce fabuleux finish dans le métro), ça annonce presque le cinéma de James Gray (des réflexes de film noir, et un déroulement inéluctable).

Je n'ai rien à rajouter à ce qu'a pu écrire Kieros sur La Vie D'Adèle. Si : mes respecs aux actrices, parce que putain les scènes de cul :wow: (les ciseaux :clap: ). Il y a eu une scène, celles de la bolognaise je crois, où j'ai dû me retenir d'applaudir avec les personnages du film, tant l'immersion était totale. La seule fois où ça m'était arrivé auparavant, c'était devant la scène finale de Opening Night, et c'est un de mes films préférés. Immense plaisir de cinéma :smilej:

Mamma Roma m'est apparu comme le remake italien du Fils Unique de Ozu, notamment dans le rapport que ces films entretiennent avec respectivement Rome et Tokyo, relégués à l'état de vastes bidonvilles périphériques à une modernité inaccessible. Et comme je suis un gros flemmard incapable du moindre effort d'analyse, je me contenterai de cette réflexion-package paresseuse : l'un est japonais quand l'autre est italien [img]you_don't_say.jpg[/img], tragédie sourde et résignée d'un côté, bruyante et tourbillonnante de l'autre. [img]cool_story_bro.jpg[/img]
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Même chose, je trouve que Carlito's way est autant under-hypé qu'est over-hypé Scarface :beer: un des rares films où je trouve le titre français meilleur que l'anglais. Ça fait un moment que je l'ai vu, mais j'ai un très bon souvenir de la romance au milieu du film. J'avais en revanche pas aimé le passage où Leguizamo est épargné, que j'avais trouvé mal écrit.

Mamma Roma :hmm: dans mes souvenirs, c'était un film de De Sica, en revoyant mes notes je vois que c'est Pasolini :french: j'avais trouvé ça très bien aussi :beer:

Et les scènes de bouffe/sexe du Kechiche sont effectivement fabuleuses. Je ne sais pas trop à quoi ça tient niveau réalisation. Peut être ce cadrage très proche des visages, ou alors la photo :hmm:
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Message par ZeroZero13 »

Carlito's Way est un des meilleurs films d'Al Pacino à mes yeux, mais derrière Serpico :love:

Je pense avoir vu plus de la moitié de ses films et vraiment Serpico est le film qui m'aura le plus marqué sur la longueur. Scarface m'avait vraiment marqué mais c'était parce que 1) j'étais ado 2) c'était le film à voir pour tous les fans de rap 3) Kieros. Mais Serpico c'est un gateau que tu manges une fois par an et à chaque fois tu lui trouves un nouveau goût et tu l'aimes encore plus qu'avant :love:
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Message par Kieros »

Excellent Serpico :beer: la scène où il infiltre le milieu juif et débarque au commissariat en rabbin mdr3

Tu as vu Cruising (la chasse) ?
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Message par ZeroZero13 »

Je l'ai vu il y a quelques années sur les conseils d'un pote qui ne m'avait pas parlé du contexte sado maso gay zizi et j'ai donc été un peu bouleversé :grinj:
#Thauvin2018
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

C'est justement un des buts du film, troubler les repères du spectateurs, de la même manière que Pacino est troublé dans son rôle de flic infiltré :grinj: Ses repères du bien/mal sont bousculés comme le sont ses notions de la "normalité" sexuelle. La photo est démente, on se croirait dans un giallo :smilej:

Je dois voir Bobby Deerfield prochainement, qui a une solide réputation. Tu l'as vu ?
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Message par ZeroZero13 »

Alors celui ci non, tu me diras ce que tu en penses :beer:
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Message par Kieros »

Ça marche :beer: le Pacino de cette époque est rarement décevant de toute manière :jazz:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par ZeroZero13 »

Ah c'est sur que ça change de Righteous Kill :deg:

Mes potes et moi avions beaucoup aimé Heat alors lorsque nous avions appris qu'un nouveau film sortait avec Al & Robert nous étions comme des ouf, des dingues. Tellement enthousiaste que ne avions décidé de ne pas lire les critiques avant d'aller au cinoche, il était impossible d'être déçu d'un film avec ces 2 légendes.

Au final ce fut l'inverse d'une frappe de Cheyrou. Quand Cheyrou frappe, tu sais que ça va partir à côté alors que là c'est un peu comme si Sheva à l'époque du Milan part au but et toi tu lèves les bras car Sheva qui va au but c'est but à 100%. Bah là, il rate putain il rate ! Le film c'est pareil, il part bien avec un duo qui fait saliver mais en fait ça pue se pipi :deg:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Contrairement à De Niro qui a l'air de bien s'accommoder de ses rôles caricaturaux et parodiques, le drame de Pacino est qu'il a encore une ambition artistique. Ça fait des années qu'il échoue à monter le Roi Lear par exemple, ou Napoléon (avec feu Chéreau il me semble) et enchaine les navets sans doute pour racler le pognon nécessaire.

Plus rassurant, The Irishman de Scorsese avec De Niro, Pacino et Pesci semble en bonne voie de se tourner en 2014 :smilej:
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Message par ToF »

Une dizaine de message sur Pacino et aucun de vous deux n'évoque Scent of a Woman? :???: Sa meilleure performance d'acteur selon moi!
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Y'a pas un film récent où j'ai trouvé la performance d'Al Pacino bonne. C'est très moyen dans des films pourraves. Le dernier c'est avec Christopher Walken, Les Derniers Affranchis une belle daubasse. J'ai failli perdre 120 de Qi et me faire dépasser d'un point par le QI d'une nana.
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Message par Kieros »

ToF a écrit :Une dizaine de message sur Pacino et aucun de vous deux n'évoque Scent of a Woman? :???: Sa meilleure performance d'acteur selon moi!
J'adore l'original avec Gassman, jamais eu le cran de me frotter à cette version :peur: Par contre je regarderais bien le Temps d'un Week End, pour lequel il a eu l'Oscar. Mais Martin Brest à la réalisation... :peur:

SMT > J'ai eu de mauvais retours aussi sur les Derniers Affranchis :sad: Par contre, d'excellents sur Le Marchand de Venise, sorti en 2004 :beer:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par ToF »

Je ne savais même pas qu'il y avait un film original, du coup ça me donne envie de le regarder. Et je n'ai pas compris ton utilisation de "Par contre", car Le Temps d'un Week-end n'est rien d'autre le titre français de Scent Of A Woman avec Pacino :hmm:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Ah bordel :lol:

Le Dino Risi : Profumo di donna -> Scent of a Woman aux US -> Parfum de femme en France

Le remake de Martin Brest : Scent of a Woman aux US -> Le temps d'un week-end en France

Du coup, dans mon esprit, Pacino avait tourné dans le remake de Scent of a Woman ET dans le temps d'un week-end :hihi: Kieros :ane:
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Message par Kieros »

Pour Bud :smilej:

[/video]
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Message par G.bédécarrax »

Nan mais les gars, Al Pacino = Le Real Madrid = un acteur pour ceux qui n'aiment pas le cinéma. Tous en choeur, faisons lui caca dessus #troll

Plus sérieusement :

Quai d'Orsay est un peu décevant. Notamment parce qu'il essaie de (et échoue à) dépeindre le ministre comme une variation de Michael Scott, tout aussi perché mais jamais attachant, ce qui est un peu limitant dans un film qui a surtout des ambitions de comédie. Ce que l'on peut également regretter, tant le film ne s'intéresse jamais à la chose politique, ni à l'art du discours, ici traité soit en McGuffin soit en running-gag, et s'attache surtout à décrire la vie d'un cabinet fait de "personnalités hautes en couleur" (©M6) : Arelstrup parfait, Julie Gayet parfaitement déglingable (label JUAN facile). Le vignettage de la bédé n'est jamais brisé, tout ça claudique un peu. C'est très 90s en réalité, pas seulement parce que Thierry Lermitte, mais parce qu'on est vraiment dans les clous de ce qu'était une comédie populaire d'alors, on sent la volonté de produire de la réplique qu'on se balance le Dimanche midi en famille, mais je ne suis guère convaincu. (et toute ma famille est morte).
Dernier truc profondément 90s : le générique de fin en forme de bétisier :blink:
Et puis, le film a la plus grande des qualités (Anaïs Démoustier) et le plus grand des défauts (garde tout du long son chemisier). Je ne vais pas pouvoir mourir sans l'avoir aimé toute une nuit.

Une femme douce (Bresson), c'est très ... très ... très.
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Message par Kieros »

Bressonien ? :grinj:
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Message par JUAN »

G.bédécarrax a écrit : Plus sérieusement :

Julie Gayet parfaitement déglingable (label JUAN facile).

Et puis, le film a la plus grande des qualités (Anaïs Démoustier) et le plus grand des défauts (garde tout du long son chemisier). Je ne vais pas pouvoir mourir sans l'avoir aimé toute une nuit.
Edit : Julie Gayet c'est un peu ma Virginie Ledoyen à toi :oops: :grinj:
Modifié en dernier par JUAN le lun. nov. 18, 2013 11:54, modifié 1 fois.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Et pourtant, Julie Gayet ne m'avait jamais laissé que de marbre. Mais ce festival de tailleurs/chemisiers/bas couleur chair, c'est cadeau :eyepop:
Bressonien ? :grinj:
C'est là que tu sens que Bresson a été une des grandes sources d'inspiration de Tarantino, qui aime à composer un univers en reprenant de films en films certains détails (le Big Kahuna Burger) et personnages (la famille Vega) puisque presque 15 ans avant la sortie de l'Argent, le billet de 500frs fait déjà un cameo, dans le rôle d'un billet de 500 frs.
Après, y'a quelques bons trucs, je dis pas, et des ambitions de mise en scène incontestables (le suicide inaugural, dont on montre les effets plutôt que l'acte lui-même, comme dans certaines scènes de baston de The Grandmaster cette année) mais c'est franchement pas mon truc là, c'est avec enthousiasme que je capitule. J'ai du mal à croire qu'on puisse avoir envie de voir ça, et je ne comprendrai jamais qu'on ait pu avoir envie de le mettre en scène, mais la salle était comble donc bon.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Je sais pas pourquoi cet engouement pour un Bresson à priori mineur ? Il a été remasterisé ?

L'avantage des films de Bresson, comme ceux de Rohmer, c'est qu'ils durent 90 minutes max. Si le film est pourri (Lancelot du Lac :dead: ) tu te mets en configuration "match de l'OM". Avec un Rivette par exemple, tu pars pour 2 heures minimum (4h pour la Belle Noiseuse, 12h pour Out, putain !)
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G.bédécarrax
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Rivette a fait bien pire, je crois :read: Voilà, Out 1 : Noli me tangere, 12h30 :dead: mais qui existe aussi dans une version courte de 4h30 :smilej:
Kieros a écrit :Je sais pas pourquoi cet engouement pour un Bresson à priori mineur ? Il a été remasterisé ?
"Invisible depuis trente ans", parait-il. La hype n'a je crois pas besoin de grand chose de plus. Moi je passais juste dans le coin, à la recherche d'un cinquième film pour boucler ma journée d'autiste :french:
tu te mets en configuration "match de l'OM"
C'est ce qui m'a convaincu de faire l'effort mdr3 Ce fut quand même douloureux, alors que je bois les Rohmer comme du petit lait.
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Kieros
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Rohmer, de part les thèmes, c'est quand même plus léger, plus facilement digérable à mon avis... En fait, à part le rythme, la direction d'acteur et la photo moche, ils n'ont pas grand chose en commun :hmm: Rohmer c'est le son et la parole. Bressan c'est l'image et le cadre.

Pour Kaganskiser jusqu'au bout : Rohmer c'est Proust, Bresson c'est Céline, et Rivette c'est Marc Lévy
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G.bédécarrax
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Kieros a écrit :Rohmer c'est le son et la parole
Je suis d'accord, et justement
Kieros a écrit : le rythme
me rappelle à chaque fois que la perception du temps est relative :grinj: Après, y'a une question d'éducation aussi, j'ai dû voir trois fois plus de Rohmer que de Bresson, mais comme tu l'as dit
Kieros a écrit :Rohmer c'est le son et la parole
et à dialogue égal, les deux me font autant marrer (Le diable probablement putain mdr3)
"La croissance ! La croissance de quoi ? Du bonheur, par la carte de crédit ?
La jouissance effrénée, faire l'amour comme une brute, une bête féroce.
Non-action, plaisir du désespoir. Si je fais quelque chose, je me rendrais utile, même pour très peu dans un monde qui me dégoûte.
Si je perdais la vie voilà ce que je perdrais (en énumérant un annuaire) : l'éducation de 9 à 10 ans, l'éducation de 11 à15 ans, la bibliothèque de l'homme cultivé, la taxe locale d'habitation, les acomptes provisionnels....
Je crois le plus que je peux à la vie éternelle mais, si je me suicide, je ne peux imaginer que je serai jugé pour n'avoir pas compris ce que personne ne peut comprendre.
Plus rien de politique dans ma vie, si ce n'est le refus de toutes les politiques.
Je ne suis pas déprimé. Je veux seulement avoir le droit d'être ce que je suis. Je ne veux pas que l'on me force à ne plus vouloir, à remplacer mes non désirs par de faux désirs, calculés par des statistiques, des sondages, des calculs, des classifications américano-soviétiques super-connes. Je ne veux pas être un esclave.
Je n'ai pas envie de mourir : je déteste la vie mais je déteste aussi la mort.
Image

Seulement y'en a un qui est nettement plus verbeux que l'autre :grinj: Et puis le Rohmer période "Comédies et Proverbes", c'est tellement pété d'aphorismes mous, on dirait l'adaptation en film de Boring tweets :grinj:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

J'avais jamais fait le rapprochement avec Fight Club :eek: Brillant :clap: :lol:

(J'aime bien le côté crise d'ado en retard de ce film, Bresson qui semble péter les plombs à propos de cet argent qu'il n'a pas pour financer ses films :lol: )
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Spartakus
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Spartakus »

Kieros a écrit : Pour Kaganskiser jusqu'au bout : Rohmer c'est Proust, Bresson c'est Céline
Ca reste du putain de compliment pour les deux. Même si j'ai forcément une préférence du coup :oops:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Ah mais c'est volontaire, en vrai j'aime beaucoup Rohmer et Bresson, malgré certains côtés grotesques et involontairement comiques :grinj:
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