La ligue Hun tout court

[si-ma-tante-en-avait]

Je suis sûr que vous cuisinez à la plaque électrique

[G.bédécarrax]

J'attendrais de voir ce qu'il va advenir de l'OM avant de vous réjouir à si peu de frais Quand on voit ce qui est arrivé à un club plus riche et mieux géré, quand deux des trois places qualificatives pour la LDC n'étaient pas réservées d'office (et la troisième n'exigeait qu'un seul tour préliminaire), je crois qu'il va encore y avoir matière à de bonnes tranches de rigolade

Signalons également que dans sa volonté de proposer un résumé des aventures lyonnaises (autant de prétention après 1 titre que l'OL après 7, et une décadence bien plus spectaculaire), c'est désormais l'OM qui achète des lillois à des prix ridicules (Payet + Thauvin > Bodmer + Keita) pour des fiasco sportifs qui feront date.

[JUAN]

La différence tenant seulement au fait que l'OM reste à des années lumières de l'arrogance de Aulas dans sa com'.

Pour le reste, c'est plutôt juste (même si je pense que Payet traverse sa mauvaise passe traditionnelle et que Thauvin ne joue juste pas assez pour un jeune sensé progresser).

[si-ma-tante-en-avait]

Opposer déjà Payet/Thauvin à Bodmer/Keita, c'est un peu abusé.

[G.bédécarrax]

C'est même parfaitement stupide.

Ce qui l'est moins, c'est de reconnaitre que le transfert d'alors était plus mesuré et censé que celui qui nous intéresse : il y avait de bien meilleures raisons d'investir sur Keita et Bodmer en 200X, que sur la demi-saison de Thauvin et les années de constante irrégularité de Payet.
Et au moins, quand Lyon renflouait Lille, c'était des petits arrangements entre amis. Alors que Marseille s'est clairement fait prendre le cul sur la table des négociations

[stramboise]

Si je puis me permettre, l'erreur de casting, la méforme sportive, la gestion financière hasardeuse, font partie intrinsèquement du foot pro. L'histoire de ce sport est pleine de gadins (agrémentés d'éventuelles condamnations pénales pour tricheries diverses, les tricheries en question étant souvent la pour compenser tant bien que mal les erreurs citées ci-dessus). Les clubs de Séville, la Corogne, Leeds, Dortmund, Monchengladbach, Genoa, Verona, Napoli, Juve etc.

Y a pas de raison qu'en France ça n'arrive pas régulièrement (Bordeaux, Lens, OM, Nantes, Sainté etc.). Mais ce qui fait vraiment la différence entre ceux qui s'en relèvent et les autres, c'est ce qui constitue le véritable capital d'un club. Pas les joueurs, ni même le centre de formation... c'est la popularité. Et généralement plus elle est forte plus le rebond à espérer est important. Un club comme Naples qui draine des millions de personnes, était forcément amené un jour ou l'autre à retrouver le haut niveau Européen.

Or souvent, dans leurs moments de gloire les gestionnaires de club considèrent que la hausse de popularité de leur club est une évidence, presque un du. Ils ne cherchent pas vraiment à l'accroitre. C'est la qu'ils prennent un risque. (En même temps souvent ils se foutent de la pérennité du club au delà de leur propre "mandat"). La question qui va se poser à présent pour l'OL, c'est la question de la fidélité de ses supporters. Si l'équipe ne redresse pas la barre, ils vont devoir solder encore quelques joueurs et vont être amenés à fréquenter le ventre mou du championnat quelque temps... voir en cas d'accident (cf Lens), à assumer un passage en L2. C'est à ce moment là que le nouveau stade devrait arriver. S'il n'accueille que 20.000 personnes, il sera un boulet supplémentaire pour l'OL. s'il est plein malgré les résultats, alors le club recollera vite.

A ce niveau l'OM est le meilleur exemple de réussite !

Wait and See.

[Kieros]

Ce post sera le prochain article de fond de notre blog

[pimpam]

Il est certain que la "popularité" du club constitue une force sans égale contre les coups durs !

Ce que j'ai du mal à saisir est la faute supposée de Labrune concernant le prix du Thauvin au lieu de profiter de la possibilité d'affaiblir Lyon en leur prenant Gomis pour presque rien
après leur non qualif en coupe grandes oreilles

[urba]

Deux mots : masse salariale

[Blood]

Dans l'economie du foot mieux vaut lacher gros pour un petit salaire que petit pour un gros salaire... car pas d'impot sur les transferts versés

[urba]

En fait c'est plus que ça. Effectivement un euro en transferts (investissement) = 1,5 euros en salaire en raison des charges
Mais la principale raison, c'est que le coût du transfert est ponctuel, s'amortit sur plusieurs années et définit également en partie la valeur de ton actif, sa fameuse valeur du marché.

Alors qu'un coût de salaire est récurrent (tous les mois), et s'il est élevé plombe la valeur du joueur à la revente (car un joueur ne baisse que rarement son salaire), il dévalue clairement ton actif. Et si ton joueur a plus de 26 ans, il peut même perdre de la valeur en anticipation de sa perte de valeur

Économiquement, en dehors de toute considération sportive qui viendrait changer l'équation, il vaut mieux payer 15 millions pour Thauvin que d'avoir gratuitement Eto'o pour le salaire de Gignac. La négociation du salaire devient alors un paramètre majeur de la valorisation de l'actif. C'est un des éléments qui explique qu'Amalfitano ou Gignac sont presque invendables. Et c'est ce qui a failli nous couler sous le régime Bernés / Deschamps / Dassier.

Le corollaire de tout ça, c'est que si tu veux vraiment garder un joueur, augmente-le très fort car le nombre de clubs pouvant le payer baisse drastiquement, et sa valeur économique chute fortement en dessous de sa valeur sportive, sauf coup de folie qatari ou russe. C'est ce qui fait qu'Ayew, Valbuena ou Mandanda sont toujours à l'OM.

Encore une fois c'est en faisant abstraction de la valeur économique de l'apport sportif, qui est majeur.

[Blood]

très belle explication
La notion d'amortissement est pas évidente à faire admettre

[ZeroZero13]

http://www.rue89.com/rue89-sport/2013/0 ... nee-244847

Pas si mal fait quand on prend en compte que c'est fait par des mecs qui ne connaissent rien au foot et qui doivent sucer le QSG et qui pensent encore que VA et Lorient ça joue bien au foot.

[Tatt's]

Le but de Zlatan : :huh:

[Blood]

Les bastiais sur l'action

[Tatt's]

Et le 2ième but de Cavani

[si-ma-tante-en-avait]

L’assemblée générale de l’UCPF a voté mercredi à l’unanimité le principe d’une grève des matches le week-end du 30 novembre, contre la taxe à 75%.

Au moins, on perdra pas un match ce jour là.

[ZeroZero13]

Michel Tonini (président des Yankees, club de supporters marseillais) : «Pour échapper à cette taxe, les clubs n'ont qu'à payer des salaires en adéquation avec le vrai niveau des joueurs dont certains sont de vrais ''toquards'' (...) Moi je serais plus enclin à me mettre en colère contre le niveau de jeu de mon équipe que de défendre des riches trop payés (...) Selon les clubs, cela va entraîner une distorsion de concurrence avec les autres clubs européens. Mais il faut être réaliste, à part certains épisodes avec Reims, Saint-Etienne en 1976 ou Marseille en 1993, les clubs français n'ont jamais été au niveau des clubs espagnols, anglais, italiens ou même protugais (...) On nous dit aussi que cela risque de faire partir certains joueurs vedettes de la Ligue 1, mais s'ils avaient dû partir, les Valbuena ou Gignac seraient déjà partis. Ce jour-là (si la grève a lieu), je risque d'aller à la pêche car franchement on s'en fout. D'un autre côté, c'est aussi une mesure démagogique du gouvernement, qui ne va pas toucher grand monde. Donc le gouvernement pénalise le foot français, ce projet assassine encore plus le foot français qui n'en a pas besoin.»

Il fallait bien qu'il ouvre sa gueule

[Kieros]

Le mec qui se contredit tout seul entre le début et la fin il est vraiment plusieurs dans sa tête.

[Jairome]

Falcao est grand, fort, puissant et ne faillit jamais.

[Kieros]

[stramboise]

Un bon résumé du final de Sainté-PSG hier soir

[Kieros]

J'ai lu que vous aviez joué Germinal 2 : les capitalistes cupides qui écrasent la courageuse révolte minière, bien aidés par une justice corrompue et injuste

[stramboise]

Y na même eu du sang et des barricades à la fin !!

[ZeroZero13]

Ça sent le paté pour Penna Bianca

[si-ma-tante-en-avait]

Reims sont en grande forme.

[Spartakus]

Ça sent le paté pour Penna Bianca

Yep, c'est fini

[si-ma-tante-en-avait]

Monaco, mené 1-0 à Lille. Si l'ASM perd, le QSG est officiellement champion de L1.

[ZeroZero13]

Je pensais pareil, ça y est le QSG est officiellement champion, la France est heureuse.

[urba]

Un article qui date de quelques semaines dans Libération sur Penna Bianca

Fabrizio Ravanelli à bout de Corse
GRÉGORY SCHNEIDER ENVOYÉ SPÉCIAL À AJACCIO 20 OCTOBRE 2013 À 19:46

Le coach italien d’Ajaccio, aux méthodes controversées, est plus que jamais sur un siège éjectable.
Cédric Hengbart attend là, dans un couloir, les mains dans les poches de son gros sweat-shirt noir. L’AC Ajaccio (ACA) vient de tomber à domicile (0-1) contre Nantes, s’enterrant dans les tréfonds de la Ligue 1, et personne ne semble remarquer le joueur corse qui regarde dans le vide ; histoire d’être au diapason d’une défaite - subie samedi au stade François-Coty - qui ne fut pas la sienne. Le défenseur n’a joué que vingt et une minutes cette saison. Il est pourtant valide, un atout réel dans une équipe qui compte une vingtaine (!) de blessés depuis août. Ce qui se trame le dépasse de beaucoup : Hengbart est l’angle mort d’une des tentatives les plus délirantes jamais vues en L1.

Oméga 3. Il y a un mois, l’Equipe expliquait que le gaillard était blacklisté par son entraîneur italien, Fabrizio Ravanelli, pour avoir refusé de se soumettre à des protocoles médicamenteux d’une ampleur inhabituelle dans l’Hexagone : créatine et protéine en poudre, oméga 3 pour le cœur, acides aminés pour reconstituer la fibre musculaire et hydrate de carbone ; un programme détaillé dans le quotidien sportif qui n’a jamais été contesté par le club.

Même sans substances interdites, il s’agit à l’ACA de conduite dopante, c’est-à-dire la soumission psychologique du sujet à des prises quotidiennes de produits qui sont associées à l’exercice de son métier. Le président du club insulaire, Alain Orsoni, a réagi : on a vu samedi le spectacle ahurissant d’un post-ado de 20 ans - le milieu Claude Goncalves - demandant, cramoisi et écrasé par la timidité, au journaliste qui lui faisait face s’il travaillait pour le quotidien sportif, auquel cas il avait pour consigne de partir sans répondre.

Vu de Corse, ça se tient. Faire corps (et tant pis pour Hengbart), c’est défendre l’institution ACA et une aventure magnifique ; l’existence en L1 malgré l’un des plus petits budgets (une vingtaine de millions), un club qui tient dans un couloir donnant sur sept ou huit portes, l’ombre de l’ex-président Michel Moretti - suicidé en 2008 mais dont le nom s’affiche toujours sur l’une des portes en question, celle de son ancien bureau - qui décida un jour de monter «un club corse qui gagnerait les matchs sans recours à l’intimidation».

Cette embardée a cependant pris un drôle de tour depuis l’arrivée de Ravanelli en juillet. Il y a les entraînements à huis clos pour dissuader - on est à Ajaccio - une petite douzaine d’habitués en comptant large : autant mobiliser un corps de marines pour gérer la réclamation d’un client au service après-vente d’une boîte d’électroménager. Ravanelli a aussi substitué aux chants corses qui accueillaient ses hommes sur la pelouse les soirs de match les scores hollywoodiens du compositeur Hans Zimmer (Gladiator, etc.) pour hausser le niveau d’agressivité des joueurs. Son obsession de la composante physique du foot a aussi amené sur zone un aréopage de spécialistes, de Giampiero Ventrone - préparateur physique à la Juventus de Turin quand Ravanelli y évoluait comme joueur ; créatine, procès pour dopage liquidé pour vice de forme et compagnie - à de mystérieux Slovènes, «détenteurs de technologies d’avant-garde concernant la géolocalisation des joueurs à l’entraînement», détailla un jour l’entraîneur italien.

Méphistophélique. Bon. En pratique, les joueurs prennent des tailles de short pendant que les mecs du staff se parlent au talkie-walkie alors qu’ils sont à 10 mètres l’un de l’autre. C’est peu dire qu’on attendait le roi de la fête samedi après la partie, les soirs de défaite révélant toujours les hommes. Plus tôt, l’un de ses joueurs avait servi Ravanelli : «Trop de manques», impossible de gagner les matchs. Puis, l’Italien est arrivé. A force, on s’était fait une idée du gars un peu méphistophélique ; la médication, les GPS, tout ça.

Et on est tombé de la chaise. L’ancien attaquant est apparu tout en faiblesse et simplicité ; entraîneur sans CV - il entraînait les moins de 14 ans à la Juventus avant Ajaccio -, défendant la chance de sa vie et exhortant ses joueurs «à faire preuve de personnalité, parce que c’est la clé dans le foot et dans la vie». Il a aussi menti : «Le président ne s’est pas exprimé devant les joueurs», alors que les murs résonneront encore à Noël. Une question est tombée sur l’étrange attitude de sa star, Adrian Mutu, rentrée en jeu à la 35e minute : le Roumain ne s’est pas échauffé avant le match (vu qu’il faisait la gueule) mais… à la mi-temps. Ravanelli a eu une phrase de légende : «Mutu préfère s’échauffer après avoir joué.» Un jour, on racontera en Corse le mythe du joueur roumain qui s’échauffait après les matchs. On nous aura décidément tout fait.

Grégory SCHNEIDER Envoyé spécial à Ajaccio