Cinéma... Tchi Tcha !

[Kieros]

J'ai vu How High, comédie de 2001 avec Method Man et Redman. Un film au pitch original

Silas fait fureur à Staten Island avec ses décoctions d'herbes qui peuvent tout guérir. Lorsque son meilleur ami Ivory meurt dans un accident, il ensevelit ses cendres avec un mélange spécial de graines, ce qui donne naissance à une superbe plante. Mais en l'allumant, la combustion des herbes contenant des cendres d'Ivory provoque l'apparition de ce dernier. Dès lors, tel un bon génie, Ivory procure des notes parfaites dans toutes les matières à Silas et son ami Jamal. Si bien qu'il entrent à Harvard, où leurs comportements exubérants irritent le très conservateur doyen Cain.

C'est évidemment très con, ça vaut surtout pour le comique de situation et le débile des dialogues. Je recommande.

[si-ma-tante-en-avait]

Quelqu'un a t il vu The Purge avec Ethan Hawke. Le pitch est assez intéressant

Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou victime ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.

Je parie que quelqu'un va faire une vanne avec le mot "purge". So prévisible

[G.bédécarrax]

Kieros en a parlé ici. G.Bédécarrax lui a répondu là.

[Kieros]

Pari perdu mon cher SMT. Personne ne va faire la vanne, car quelqu'un l'a déjà faite

J'ai vu The Purge de Elie Baup, avec Ethan Hawke. C'est un peu 7th Heaven réalisé par John Carpenter au format série B. Le propos est aussi fin qu'une attaque Laslandes-Wiltord, c'est pas super original, mais les méchants (des pseudos droogs façon Orange Mécanique) sont réussis. Le film se fourvoie en revanche sur l'utilisation de la violence, puisque en voulant dénoncer les Purges du film, il légitime l’autodéfense et le port d'armes.

Le pitch évoque René Girard, mais le scénario a été écrit par l'entraineur plutôt que par le philosophe. Et même si je peux aisément encaisser que le sujet ne soit pas traité sociologiquement - d'autant que je suppute qu'il serait démontable en quelques secondes à peine - je regrette qu'on n'en exploite jamais la stupidité ludique, puisqu'il ne sert finalement que de pente savonneuse vers un huis-clos assaultien ( le réalisateur est je crois le scénariste du remake de Richet ) somme toute assez scolaire et mal "spacialisé".
Alors que bon, si ma fille se sappe en petite écolière sexy, je la viole hein, purge ou pas purge.

Après, j'aime à quel point le film déteste son héros, tour à tour montré comme un salaud de riche, un père de famille rappelant Ned Flanders, et contamment contredit par sa famille, même quand il finit par se ranger à leur avis

Ni eux ni la mise en scène ne montrera la moindre empathie vis-à-vis de sa mort, digérée en deux plans

Il y a là de quoi faire soit une excellente série, type Black Mirror (un épisode = une application de la purge), soit un bon jeu vidéo. Mais pas plus qu'un film quelconque, je le crains.

edit : trop tard :morel:

[Kieros]

White House Down est vraiment très très con, même pour un blockbuster. Niveau nanard presque. Je me demande la raison des critiques élogieuses, il a plein de défauts, il est d'ailleurs même un peu mou, pas assez violent, trop bavard, la gamine est insupportable, les mercenaires plus cons que dans Prometheus... on est très très loin de Die Hard. C'est même en dessous de Independance Day, la faute à un Channing Tatum fadasse, bien loin de la morgue de Jeff Goldblum. Jamie Foxx n'est pas ridicule comparé à Will Smith, avec son rôle de Obama plus vrai que réel. Le film est sauvé par son versant comique, c'est assez souvent volontairement drôle (la course poursuite débile dans le jardin, les présidents interchangeables, le massacre du mobilier, le côté irrévérencieux qu'aime bien cultiver Emmerich). Le film aurait gagné a être complètement tourné façon l'Arme Fatale.

PS :les CGI sont lamentables. Incroyable pour une production de ce budget.

[Kieros]

Shalimar Gate : les films de Terrence Mallick ne ressemblent pas à des pubs pour le parfum, ce sont ces images creuses qui s’évertuent à ressembler à du Terrence Mallick

[si-ma-tante-en-avait]

J'ai vu The Purge. L'idée de départ était bonne, à l'arrivée, on a un film un peu bof.

[Kieros]

OMForum t'avait prévenu

[Blood]

J'ai vu The Purge. L'idée de départ était bonne, à l'arrivée, on a un film un peu bof.

une purge en conclusion?

[Kieros]

Je suis en train de me retaper tous les films vus cette année, à travers le prisme du fantastique http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/HomePage dont Buk nous avait montré

C'est doublement intéressant, puisque ça dissèque les qualités d'écritures des bons films, mais ça met également en valeur celles de films dont la réalisation est ratée, ou le scénario insuffisamment mis en valeur, ou bancal, etc... Il y a quelques astuces de scenar bien sympas dans White House Down, qui m'avaient échappées dans le bordel pyrotechnique du bouzin. Ca n'en reste pas moins du storytelling médiocre, je vous rassure. Dès que j'en arrive à WWZ je vous rappelle.

[si-ma-tante-en-avait]

Non, te dérange pas.

[Kieros]

J'insiste. Je sais que ça vous fait plaisir.

[G.bédécarrax]

Lettre à Momo n'est pas l'histoire d'une correspondance avec un arabe en prison, mais une réactualisation curieusement littérale de Mon voisin Totoro. Soit l'histoire d'une adolescente qui déménage à la campagne après la mort de son père, et qui doit composer avec l'embarrassante présence de yokai censer veiller sur elle, le temps que l'âme de celui-ci rejoigne les cieux. Et malheureusement, c'est à peu près tout.
Le film ne transcende ainsi jamais son programme, incapable de distiller la même grâce que son glorieux ainé, et semble manquer de substance. C'est un choix qui connait quelques applications heureuses, notamment car on n'y trouve aucune trace de cette nostalgie réactionnaire qui travaille la filmo de Miyazaki : les yokai ne symbolisent jamais le recul de la spiritualité, et le village n'est pas représenté comme un paisible hameau d'honnêtes gens ayant conservé le goût des choses simples.
Mais cela contraint aussi le film à n'avoir aucun arrière-plan, sans autres intentions que celles de son synopsis. On est donc face à une comédie dramatique, avec ses gags, ses moments d'émotion pluvieux, à fond dans le cliché du film pour enfants 7 à 77 ans qui faisait bander Télérama en 1995, "le dessin animé japonais n'est pas que sexe & violence". Agréable et décevant.

[Kieros]

Même avis Emballé par le rendu plastique mais c'est tout. Un bel objet creux. :-|

[stramboise]

Je risque un orteil sur un topic qui n'est pas ma spécialité (loin de là). J'ai vécu hier un truc marrant.

Vu hier soir "superstar" sur C+ avec Kad Merad. J'avais jamais entendu parler de ce film mais j'avoue ressentir une sympathie certaine pour Kad... souvenir de mes jeunes années ou je l'écoutais sur OUÏ FM avec son compère Olivier.

Bref... je me branche sur le film avec un a priori genre "c'est une comédie" (Kad + Cécile de France, c'est plausible)... et j'ai passé un très bon moment. Un film drôle mais dont l'humour ne serait pas évident... un peu grinçant, un peu dérangeant, avec de chouettes idées et rebondissements. Bref plutôt un ovni dans le monde de la "comédie Française" :louisdefunnes: :dannyboon: :lavéritésijements:

Sauf que... en allant voir sur le net pour en savoir un peu plus sur le film ... je tombe sur une masse considérable de critiques négatives. Et là, le doute me prends... était-ce réellement une comédie? Ou est-ce que le réal avait l'intention de signer un film engagé genre satyre sociale etc.? Dans ce dernier cas, effectivement on tombe sur des personnages caricaturaux, aux comportements illogiques... bref un vrai navet.

Bon j'ai pas cherché pendant plus de 5 mn non plus hein. Donc au final j'en sais pas plus. Mais je suis intrigué par le sujet. Est-ce un film qui a raté son public? Pourquoi ? Est-ce une merde au regard des intentions de son auteur ? Et dans ce cas un film peut-il être un chef d'oeuvre (bon en l'espèce ce serait exagéré quand même hein.... mais sur le principe) "malgré" son créateur ? La réussite ne réside-t-elle pas autant (sinon plus) dans le regard du spectateur ?


voila, voila....

[Champoul]

T'aurais pas dû..

[stramboise]

Au moment ou j'ai écrit le mot orteil je me suis dit.... y en a forcément un qui va la faire.... je pariais plutôt sur SMT.

[Champoul]

Il est en RTT, je le remplace.

[si-ma-tante-en-avait]

Tu veux mon avis ? Une merde sur un vélo sans selle.

Je te file mon post de l'époque

Hier, j'ai regardé "Superstar" avec Kad Merad et Cecile de France. Oh my god Film pas terrible du tout (proche de la bouse) et Kad Merad qui peut encore remercier "Bienvenue chez les ch'ti", sans ça on le soupçonnerait de coucher avec les producteurs tellement il joue mal.

[stramboise]

Tu veux mon avis ? Une merde sur un vélo sans selle.

Je te file mon post de l'époque

Hier, j'ai regardé "Superstar" avec Kad Merad et Cecile de France. Oh my god Film pas terrible du tout (proche de la bouse) et Kad Merad qui peut encore remercier "Bienvenue chez les ch'ti", sans ça on le soupçonnerait de coucher avec les producteurs tellement il joue mal.

Oué ça m'a pas choqué ... il joue le rôle d'un mec invisible dans la vraie vie et qui a donc mis en place des mécanismes psychologiques qui vont dans ce sens... il n'y a pas de raison qu'il réagisse à ce qui lui arrive autrement qu'en étant totalement désemparé et en se fiant au premier venu.... et d'autant plus s'il s'agit d'une comédie et que le but de l'auteur est de mettre son perso dans des situations improbables.

[G.bédécarrax]

stambroise : je peux pas franchement t'aider, je peux juste te dire que 1) la réputation du film s'améliore lentement ("film de merde" devient peu à peu "film raté" 2) ça va te demander de bosser un peu, mais le réalisateur revient sur l'échec et la réception critique de son film dans la deuxième partie de cette émission, au hasard d'une interview intéressante dans laquelle il évoque notamment sa relation avec Pialat.

(Tiens, je découvre que l'émission a survécu à l'été )

[Kieros]

j'ai la flemme de faire un CR (cris de joie dans la salle), mais j'ai vraiment bien aimé Blue Jasmine de Allen. Son meilleur depuis Match Point à mon avis.

[Hyde]

Après l'attentat qu'il a commis sur Rome,je suis vraiment pas sûre d'avoir envie de payer une place de ciné pour voir un Allen...

[Kieros]

L'idée de base ici n'était plus de faire un voyage touristique, mais un remake d'un Tramway Nommé Désir C'est bien foutu mais le côté lutte de classes avec les gentils pauvres (mais un peu simplets) et les riches superficiels (mais généreux quand même) risque peut-être de t'agacer

[si-ma-tante-en-avait]

J'ai vu hier soir The Heat avec Sandra Bullock et Melissa McCarthy. Une comédie policière assez plaisante (j'aime bien Melissa McCarthy). J'ai aussi vu The Frozen Ground avec Nicolas Cage et John Cusack. Un film policier basé sur des faits réels. Enfin un Nicolas Cage avec une coupe de cheveux normale. Le film est plutôt pas mal. J'ai envin vu The Croods, le dessin animé de chez Dreamworks. Un bon film qui semble s'inspirer lui aussi de faits réels (papa Crood ressemble à un célèbre coach de football).

[Kieros]

Sans trop dévoiler l’intrigue, si vous avez aimé Mystic River, vous aimerez Prisoners du québécois Denis Villeneuve (Incendies). C’est extrêmement bien réalisé, alternant les passages de thriller au cadrage très carrés, avec des moments plus contemplatifs brossés de travelling bien sentis. La direction d’acteur est excellente, et je me demande qui joue le mieux, entre Gyllenhall imitant Vincent Lindon ou Hugh Jackman en quasi néo-nazi. :huh:

Juste un bémol dans le concert de louanges justifié : la puissance de l’intrigue ne résiste pas à son dénouement, et je n’ai pu m’empêcher de penser « tout ça pour ça ? ». En terme d’écriture , c’est inférieur à des chefs-d’œuvre récents comme Mémories of Murder par exemple.

[Kieros]

Vu Blades of glory avec Will Ferrell (2007)

Lors des Jeux olympiques d'hiver en 2002, deux patineurs rivaux, James McEllroy, sportif talentueux adopté dès son plus jeune âge par un milliardaire dénicheur de talents et Chazz Michael Michaels, tout aussi talentueux et également habile, mais accroc au sexe, s'affrontent lors de la compétition dans la catégorie simple messieurs. Ces derniers, ne se supportant pas, obtiennent la médaille d'or ex-æquo. Mais ils se battent sur le podium et passent en commission disciplinaire, qui les bannissent définitivement de la compétition. .

Film de sport avec une trame à la Rocky (ils partent de tout en bas, ils s'entrainent, il gagnent), ça vaut surtout pour les scènes de patinages, qui sont énormes

[Kieros]

J'ai bien aimé ce Promised Land récit assez Steinbeckien, dont le drame et la violence seraient curieusement masquées par la souplesse de mise en scène de Van Sant. Mais c'est pour mieux dévoiler la fourberie de la mascarade qui se joue en coulisses. Contrairement aux Raisins de la Colère, les fermiers ne sont pas mis dehors frontalement, mais ils sont achetés, corrompus. En souplesse. La réalisation est au diapason.

un bémol pour le twist façon thriller assez hors de propos et pas super utile

[Kieros]

J’ai aimé ce Majordome de Lee Daniels, et je pense que c’est un bon film, malgré toutes ses limites. Il m’a fait penser à un mélange de Django Unchained (pour toute la partie esclavage, vraiment punchy) et Forrest Gump (pour la petite histoire d’un héros simple qui a lui seul raconte presque un siècle d’Amérique - c'est néanmoins plus 1er degré et noir ).

La grande force du film est son casting : Whitaker au sommet, et quelques stars noires, reléguées à des rôles d’esclaves ou domestiques (Mariah Carey en negresse de ferme, Lenny Kravitz en majordome, Oprah Winfrey en mère de foyer alcoolique) donnant une mise en abyme au film qui interroge

La réalisation et le montage sont académiques (ça sent la grosse machine à Oscars), parfois à la limite du sentencieux : la voix-off en est un exemple, balançant ses sentences avec autant de recul et de finesse qu’un flic sudiste membre du KKK Ceci scripte et alourdit inutilement les séquences, on se croirait sur OMForum 2.0. La fin est également embarrassante de candeur, même si je pense qu'elle n'est que l'illustration des espoirs du protagoniste principal, et pas forcément la vision du réal lui-même.

Ceci étant dit, c’est un film passionnant, intéressant et mesuré sur un sujet difficile A mi-chemin entre un traitement elliptique et policé à la Jewison (In the Heat of the Night) et celui provocateur et parfois contre-productif du Spike Lee des années 2000.

[Kieros]

Sweetwater (Shérif Jackson en VF ?) n'est pas le film qu'auraient rêvé de faire Tarantino et Rodriguez, comme veulent le faire croire les affiches. C'est le western qu'aurait rêvé de faire Bruno Mattei s'il avait pu piquer la caméra de Terrence Mallick. C'est un vrai nanard, presque aussi mal écrit que bien réalisé. Je crois même que la caractérisation des personnages avait plus d'épaisseur dans les aventures de Tom Tom et Nana.