

(à ma décharge, j'en avais parlé ici il y a un milliard d'années, je hais Pasolini d'une haine farouche, à part Salo, juste parce que je respecte la démarche)
Niko a écrit :Ah parceque rester vertical c'est pas un film avec Clara Morgane ... Ok autant pour moi
Je suis en train de me faire un concentré de cinéma 2016Le Vieux Buk a écrit :Donc allons-y pour mon Top10.
Avant-propos : comme Kieros, je suis très content de cette année 2016, vachement dense en bons films, après une année 2015 sordide (dont je retiendrai mon Top1, Cemetery of Splendour, et le boulot bluffant de Mad Max Fury Road, pas bien davantage).
Une année aussi qui, après une année de chefs ops (plein de films techniquement, visuellement costauds, mais sans jeu d'acteur mémorable ni même de bons script) a renoué avec les bonnes histoires et les grandes interprétations, en gardant ce haut niveau d'exigence technique.
Bref :
10 : Kubo et l'armure magique
Non, je déconne pas. Juste parce que j'ai trouvé ça teeeeeeeellement classe. Pas énorme, ça va pas loin, mais c'est claaaaaasse.
9 : The Neon Demon :
Alors ça c'est compliqué. Je trouve le film très, très con. Vraiment genre stupide. Mais il me tue par sa technique et son inventivité, par la virtuosité de sa mise en scène. En outre, les critiques qu'il a essuyées m'ont paru tellement à côté de la plaque que j'ai envie de le défendre.
Pour répondre à ces critiques, invoquons le pouvoir du programme du bac français en première. Autant dire pas du très haut level de réflexion ou de culture.
Critique numéro 1 : "nan mais ça veut rien dire". Bon. Ok Symbolisme. Bon. Alors, on fait quoi, on dit que la poésie de Mallarmé, ça veut rien dire non plus ? Genre on dit que Mallarmé c'est pas de la bonne poésie parce que ça veut rien dire ? Allez, on révise rapidement le symbolisme (en littérature, mais pas que).
Cririque numéro 2 : "il dénonce la superficialité mais son film se vautre dans la superficialité". Hop hop hop direction le thème de bac français "argumentation : convaincre, persuader, délibérer", et on découvrira, ô stupeur que le procédé consistant à singer, ou même simplement à dupliquer ce qu'on veut critiquer est tout à fait légitime. Depuis des siècles. Le mec ne se cache pas : d'entrée, son nom en néons dégueulasses avec une police de caractères que même Michael Mann a dû lui dire que c'était trop eighties.
D'autre part, je ne suis pas certain que Refn dénonce vraiment, son film semble parcouru d'une vraie fascination au premier degré pour le travail sur la forme dans le monde de la Mode (cf ce que j'avais dit sur sa quasi-reprise du travail visuel des clippeurs Fleur et Manu)
Je dis tout ça pour répondre aux détracteurs haineux, mais euh... Que ce film est con, quand même, bordel![]()
8 : Personal Shopper
Le Assayas que je préfère, c'est celui qui développe une obsession (filmique ?) pour son actrice principale.
Là encore, j'adore. Tout en appréciant la remarquable inventivité générale.
Un film également bourré de défauts bizarres, ou plutôt d'idées qui tombent à plat, voire qui embarrassent un peu.
7 : Comancheria (Hell or High Water)
Du Don Siegel de 2016, mais en mieux. Grosse claque (ma première de ce top), super serré, magique... Avec la meilleure interprétation de Chris Pine de toute sa carrière (pas vraiment difficile, dirons les mauvaise langues), un Ben Foster impeccable comme toujours, et un Bridges miraculeux. Super film (mais qu'est-ce qu'il fout en septième position ???? Je dois être vraiment con.)
6 : The Hateful Eight
Retour au Tarantino que j'aime. Un mashup théâtre filmé+Gore Flick+Whodunnit qui ne pouvait que me réjouir.
Jubilatoire.
5 : Tu ne tueras point (Hawksaw Ridge)
Wow. Gibson n'y va pas avec le dos de la cuillère morte. Un film monstrueux, gigantesque. Une tuerie (dans tous les sens du terme), brillamment exécutée, brillamment interprétée aussi.
En ce qui concerne le fond euh... euh... joker, quoi.
Et là, c'est le drame. L'horreur. Devoir choisir entre les quatre de mon top4. un putain de choix de Sophie. Quatre films qui m'ont semblé au-dessus de ce qui se faisait de mieux l'année dernière. Quatre films que j'aurais pu mettre en numéro 1. Bref. Pour les départager, je me force à traquer leurs défauts (qui ne m'ont pas dérangé du tout, il a même fallu que j'y réfléchisse pour en trouver).
En tout état de cause, de grands films.
4 : Paterson
Quel merveilleux film. Quel merveilleux morceau de bon Jarmusch (et bon Jarmusch, c'est pas rien.)
Son défaut... euh... Bah c'est juste du bon Jarmusch. Un miracle contemplatif et poétique, mais qui ne transcende pas la filmo de l'auteur.
Adam Driver, Bim. (comme dirait François Rollin)
(il était déjà la seule bonne chose de Midnight Special, de mon point de vue)
(pas Rollin. Driver.)
3 : Elle
Le meilleur film français depuis bien bien lontemps. Et le meilleur film de Chabrol depuis longtemps avant sa mort, aussi. Du Chabrol trashouille, mais du Chabrol tout de même.
Verhoeven qui prouve que nos acteurs peuvent tout casser avec une vraie direction. Un film qui se termine (de mon point de vue) par une question ouverte avec subtilité, sur la nature exacte de l'héroïne.
Huppert, toujours géniale, y est incroyable.
Le seul défaut ? Le montage. Pas bon ce montage. Non mais sans déc, pas bon ce montage. (du coup, ça fait encore plus Chabrol![]()
)
2 : Premier Contact (Arrival)
Bon on a un peu déjà tout dit sur le film un peu partout sur le forum.
Intelligent, superbement mis en image, très bien joué... Et pire, il tape dans le mille en ce qui me concerne et résonne particulièrement pour des tas de raisons. Un vrai grand film, et pas que de SF.
1 : The Strangers (Goksung)
J'y suis allé deux fois. Putain de chef d'oeuvre. une mécanique implacable. Un film conçu comme un piège, et rares sont ceux qui tiennent le coup sur la longueur (et quelle longueur, le film dure plus de 2h30). Inéluctabilité, spirale.
bon, je vais continuer mes top dans le post suivant, par souci de lisibilité.
Lundi, Arrivalurba a écrit : Je suis en train de me faire un concentré de cinéma 2016un jour, un film de ton top10.
Samedi, The hateful eight![]()
Dimanche, The Strangers![]()
TBC
J'ai toujours pas compris ce qui s'est passé, d'ailleurs, entre lui et Mad Movies. Ils ont limite essayer de faire disparaître jusqu'aux traces de son existence, à un moment (sur le forum Mad c'était net)Marv a écrit :Epoque Rafik Djoumi, tout ca.
PutainG.bédécarrax a écrit :1 - Si j'étais un homme (Audrey Dana). L'âme des Farrelly Bros s'est réincarnée dans la peau d'une femme avec une bite, qui l'eut crû ? Outre son amour des freaks, c'est un hymne féministe enjoué et moderne, n'en déplaise aux féminalopes (feminazi le jour, journalope la nuit) mal baisées qui ont démonté le film à sa sortie.
G.bédécarrax a écrit :Sinon, on est bien d'accord, en fin d'année on postera tous un top 10 bidon pour saboter la rétro 2018 d'urba ?
1 - Si j'étais un homme (Audrey Dana). L'âme des Farrelly Bros s'est réincarnée dans la peau d'une femme avec une bite, qui l'eut crû ? Outre son amour des freaks, c'est un hymne féministe enjoué et moderne, n'en déplaise aux féminalopes (feminazi le jour, journalope la nuit) mal baisées qui ont démonté le film à sa sortie.
Mais tu les détestes tous façon "je les hais parce que je voudrais être eux et je ne le suis pas" à la smt ou façon "je rejette furieusement et radicalement tout leur système de valeur et de pensée et ils seront dans la charrette quand je serai au pouvoir" comme Hyde Champoul les putain d'ardéchois radicaux du forum ?urba a écrit :Mardi - Elle![]()
![]()
![]()
Huppert est incroyable mais j'ai pas trop aimé le film. En fait, je les déteste trop, tous. Tous ces personnages.
Oui, j'en parlais plus haut, mais à la limite Chabrol l'a fait souvent aussi pour ce genre de narration. En revanche, les raccords dégueu (et y en a) ça me gène davantageUn montage mou.