RÉTRO MERCATO, VOL. 2 : PREMIER LEAGUE, LA TERRE PROMISE

Cette semaine, OMFORUM revient sur le mercato 2014, ses tendances fortes et ses spécificités. Aujourd'hui, pourquoi la Premier League est en passe de devenir encore plus attractive ?

 La dérive du continent ?

 

Si ce mercato a été marqué par une baisse massive et généralisée des salaires proposés, on remarque que la Premier League échappe à ce constat. C'est un véritable changement de paradigme qui s'opère, puisque le prestige et surtout les moyens du championnat anglais l'ont presque transformé en NBA européenne.

Désormais, les clubs mid-tier, ceux qu'on trouve généralement dans les chapeaux 2 et 3 de LDC, ou les cadors de l'Europa League (on pense par exemple à Schalke, à la Fiorentina, à Séville ou Valence, et peut-être même à Lyon ou à l'OM) sont moins attractifs que les clubs de bas de tableau du championnat anglais, tels QPR ou Hull City.

 

eldorado

Les mystérieuses cités d'Hull (vue d'artiste)

 

"Et les diplômés des quartiers partent bosser à Londres"

 

Boostés par leurs droits TV gigantesques, ces clubs peuvent se permettre d'offrir des salaires mirobolants et des indemnités de transfert conséquentes. D'autant que ces clubs, qui auparavant étaient avant tout l'horizon de joueurs moyens désireux de vivre une aventure à l'étranger, sont désormais perçus comme des chevaux de Troie, qui offrent l'opportunité d'entrer en Premier League et d'ensuite briller pour se faire repérer par un membre du Big Five. Isla, Vargas, Sandro à QPR, Ramirez à Hull City, Alderweireld qui signe dans un Southampton en reconstruction, les exemples abondent, et rendent compte du profond changement qui a touché le marché des joueurs européens.

 

L'amour est dans le prêt ?

 

Obligée de se séparer de leurs plus gros salaires avant de pouvoir recruter, la plupart des clubs continentaux n'était plus en mesure de se permettre d'acheter des joueurs avec des salaires élevés, même en prêt. Pour ces clubs-là, la Premier League a presque fait office de décharge, en tout cas de variable d'ajustement puisqu'on a assisté à un grand nombre de prêts conclus vers la Premier League lors de la dernière journée du mercato, afin de libérer provisoirement de la masse salariale disponible, et de reporter le problème à l'année prochaine.

Il y a d'ailleurs fort à parier que si Ayew avait eu un an de contrat supplémentaire, il aurait également été prêté.

 

Cette nouvelle manne financière a rendu les joueurs de Premier League inaccessibles aux clubs des autres pays, David Luiz étant l'exception qui confirme la règle, en raison du marché très particulier cet été des défenseurs centraux, que nous couvrirons lors d'un prochain article.

 

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