Objectif match est une série de documentaire hebdomadaire diffusée sur OMTV, dans lequel on suit la vie du groupe professionnel de l'OM. Scènes de vie, entrainements, et matchs, le documentaire couvre toute la semaine. Omforum fait pour vous un compte-rendu de chaque épisode et vous fait ressortir ce qu'il ne fallait pas rater. Pour revivre les épisodes précédents, cliquez sur les liens ci-dessous :
Objectif match s03E20 : où l'on apprend que, ouf, cette semaine est finie
Objectif match S03E19 : où l'on apprend que Mendy devrait écouter Morel
Objectif match S03E18 : où l'on apprend que la méthode Bielsa s'adapte
Objectif match S03E10 : où l'on apprend que Mendy a vomi
Objectif match S03E09 : où l'on apprend que Bielsa savait comment Caen allait marquer
Objectif match S03E07 & S03E08 : où l'on apprend que Bielsa sait rire
Objectif match S03E06 : où l'on découvre que Bielsa bichonne ses remplaçants
Objectif match S03E05 : où l'on constate la rédemption de Fanni et l'amour de Bielsa
Voici le trailer de l'épisode de cette semaine :
Dans ce vingt et unième épisode, on se rend compte que loin d'avoir un groupe démobilisé, en rupture avec son entraîneur, les joueurs de l'OM se sont remobilisés totalement et travaillent d'arrache pied afin de retrouver la confiance qui les a caracterisés pendant la première moitié de saison.
"Les conclusions hâtives peuvent retarder la résolution des problèmes"
Cet épisode s'ouvre sur une image légère de Gignac et ses groupies adolescentes, émoustillées devant le Justin Bieber gitan.
Au delà du clin d'œil, la première partie de l'épisode s'attarde à un exercice particulièrement qui semble difficile à réussir pour Omrani, Gignac et Michy. Cet exercice semble pourtant basique. Le narrateur prend un malin plaisir à signaler qu'il est finalement beaucoup plus complexe que perçu. Cela renvoie aux analyses défaillantes d'une partie des observateurs, mais également, de manière plus anecdotique au fameux exercice que Dória s'était imposé, exercice que tout le monde, nous les premiers, avait interprèté à l'envers.
Bielsa explique ensuite longuement pourquoi cet exercice est complexe et essentiel :
"Première difficulté : l'obligation pour deux joueurs de réussir à trouver un troisième
Deuxième difficulté : la passe doit toujours être croisée
Troisième difficulté : il y a deux types d'appels, un vers l'avant, et pour l'autre en une/deux. Il y a deux mouvements, demander une passe puis une autre afin de déstabiliser la défense.
Quatrième difficulté : il faut que j'allonge ma foulée puis dans les derniers mètres, je change de vitesse.
Donc, il y a cinq difficultés, or en match, c'est très rare que vous ayez à résoudre autant de difficultés en même temps. Donc quand vous réussissez ici à faire cet exercice si difficile, en match cela va vous paraître beaucoup plus facile. Parce qu'en match vous n'avez pas autant de consignes à suivre. Donc, l'excès de consigne est conçu pour que vous vous agaciez. Parce que lorsqu'en match, les espaces se réduisent, vous vous agacez et vous vous énervez. Et c'est ça que nous devons réussir ici, reproduire ce moment."
La séquence se termine finalement par la réussite de l'exercice par les 3 joueurs qui sont restés appliqués et concentrés. C'est le symbole d'un groupe remobilisé.
"je cours trop, faudrait que je marque trop un peu"
On enchaine ensuite avec la sempiternelle opposition entre les titulaires et les remplaçants renforcés par les jeunes. L'opposition est intense et se structure en trois périodes de 10 minutes, pour travailler chacune des oppositions tactiques potentielles de Guingamp. Malgré l'intensité, aucun but ne sera marqué, ce qui renvoie à l'inefficacité du match à Montpellier. Après un rapide clin d'œil sur l'outil de gestion de la performance, on voit Gignac fanfaronner avant de laisser percevoir beaucoup de frustration rentrée "Les gars vous pouvez pas me détrôner je cours trop... (il baisse la tête et murmure) faudrait que je marque trop un peu".
Cette frustration liée à un manque de réussite technique est mise en valeur par le dernier exercice, devant le but, contrôle/frappe. Bielsa, en fin pédagogue, explique alors pourquoi les contrôles et les changements de rythme sont importants :
"Il y a un rythme différent pour trottiner et un autre différent pour sprinter. C'est comme si quelqu'un marche sur la pointe des pieds, sans qu'on se rende compte qu'il arrive. Donc, j'allonge mon pas, j'allonge mon pas et d'un coup, je sprinte. Mais si j'avance en trottinant, ça ne marche pas. Pourquoi est-ce que je vous dis que si j'avance en trottinant, ça ne marche pas ? C'est parce que ça fait 40 ans que je regarde du football, et quand je vois un joueur trottiner, s'il passe directement du trot au sprint, ça ne fonctionne pas. Ceux qui font mal, ce sont ceux qui passent de immobile à pleine vitesse. De 0 à 100. Ou ceux qui allongent progressivement le pas et qui au moment opportun te poignardent en plein cœur et qui font mal."
Le match est bien traité, en faisant apparaitre la frustration de Michy et surtout Lemina devant leur statut de remplaçant, et en relatant les principaux ressorts dramatiques. Le sentiment général suite à la victoire est celui d'un soulagement avant tout, mais teinté de la déception liée à la dernière action.
Le coin du communiquant : le message est très clair, il n'y a aucune rupture entre le groupe et son coach, et les joueurs se sont parlés, se sont remobilisés et travaillent d'arrache pied pour redevenir performants.
Le coin du réalisateur : episode bien réalisé, structuré autour des exercices (LE TRAVAIL) et des discours de Bielsa (L'ADHÉSION). Quelques séquences très révélatrices comme celles de Gignac.
La totalité des verbatim en français et en espagnol est disponible ici pour les fans hardcore de Bielsa (ou les curieux car c'est passionnant)
