
Donc..

Euh..


J'aimerai que Kieros (ou autres) me dise ce qu'il pense des quelques faits d'arme du personnage Armstrong dans le peloton. Et si nous avons toujours affaire à cet agneau

Tout d'abord, il faut voir ce qui fait avancer Armstrong : son caractère.
Armstrong est quelqu'un d'entier pouvant aussi bien être très sympa si vous êtes du bon côté ou sans remord si vous êtes du mauvais côté de la barrière. Le sport a toujours été un moyen pour lui de se dépasser soi même mais également (et surtout) de dépasser les autres. Ceci dès son adolescence et ses compet de triathlon puis il s'est tourné vers le cyclisme où il réussissait mieux. Quiconque entrant dans son chemin devait dégager car il l'empêchait d'avancer. Quiconque l'aidait voyait sa sympathie remerciée à la première occasion possible.
Avoir un mental comme celui là est bien utile dans le sport, on peut même dire que c'est bien souvent ce type de mental qui font de grands champions. Cependant, Lance Armstrong a maintes fois dépassé à mon gout la limite de l'excusable..
Dans sa propre équipe, quiconque s'oppose à l'américain se retrouve automatiquement exclu de son groupe. On vient à s'entrainer avec l'équipe B de l'Us Postal (et c'est surement identique pour la Discovery) au milieu des jeunes. Généralement, on ne fait plus que les courses de seconde zone. Si l'on a la chance d'être dans l'équipe première, on fait sa course seul en allant se chercher des bidons ou autre comme un grand, on fait table à part le soir, personne ne vous parle pour ce qui sort du professionnel. Aucune entente avec les autres coureurs par exemple. A la fin de la saison, le coureur dégouté change d'équipe par dépit et selon les cas avec ou sans la rancune d'Armstrong.
Si comme Jonathan Vaughters, vous vous êtes opposés à lui en refusant un nouveau traitement parce que vous voulez savoir ce qu'on vous fout dans les veines. On accepte votre décision et vous êtes convié à quitter l'équipe à la première occasion venue.
Si comme Cédric Vasseur, vous quittez l'équipe après vous être engueulés avec le boss parce que vous ne participiez pas assez aux grandes courses à votre goût, mais que vous réglez la chose rapidement en l'aidant dans une course au début de la saison suivante, la "dette" est effacée et vous n'avez plus rien à craindre.
Si comme Jean Cyril Robin, vous vous barrez en allant voir une dernière fois Armstrong et en lui balançant tout ce que vous avez contre lui en tête à tête, vous en avez pour une saison de galère. Dès que vous sortez du peloton, la team d'Armstrong prend la tête et mène la chasse derrière vous et forcément, ramène tout le groupe sur vous. La première échappée non dangereuse où vous n'êtes pas dedans n'est pas poursuivie, vous n'avez plus qu'à rester dans le peloton. Ca a duré plus de 7 mois pour Robin

Enfin, en dehors de son équipe, Armstrong a également montré l'étendue de sa sympathie lors de l'"affaire" Bassons.
1998 : Affaire Festina : l'ensemble des coureurs de l'équipe Festina suivent un dopage médical à l'exception de deux jeunes : Laurent Lefèvre et Christophe Bassons. Ce dernier est ni plus ni moins que l'idiot du village extrêmement doué sur un vélo, réussissant l'exploit de rendre Christophe Moreau intelligent si on l'interviewe juste après.
1999 : Passé à la Française des Jeux, ce jeune gamin, avec toute sa franchise et sa spontanéité, est rapidement devenu "le Mr Propre du cyclisme" pour les médias, multipliant ainsi les interviews dans lesquelles il brocarde l'ensemble de la profession. Mais parallèlement à celà, il devient également "Mouton Noir" pour quelques coureurs dont Lance Armstrong, qui n'aime pas ceux qui crachent dans "sa" soupe.
Celui-ci, après avoir endossé le maillot jaune lors du tour 1999, décide avec toute l'autorité d'un leader de Grand Tour de mettre le Bassons hors course en lui mettant un black out total.
Du jour au lendemain, plus personne ne parle à Bassons dans le peloton mis à part son équipe. Quelques jours plus tard, même son équipe le "boude" en le mettant à l'écart de tout ce qui peut être collectif (repas, railleries et discussions, massages..). Bassons isolé et sous pression, craque rapidement, pète un cable et se retire du Tour de France 1999.
Le leader de la Française des Jeux était Jean Cyril Robin.. Quelques jours plus tard, il sera de l'échappée victorieuse à Jonzac (mais terminera second)...
