Cinéma... Tchi Tcha !

[Kieros]

[si-ma-tante-en-avait]

Pour ce soir, j'ai l'occasion de mater Shame, l'histoire d'un mec qui est un crevard du cul. Quelqu'un l'a vu ?

[G.bédécarrax]

Hyde :

J'ai vu Shame jeudi, et j'ai trouvé le film excellent, pour beaucoup de raisons. C'est esthétique, c'est fin, on en sort avec une sorte de boule au ventre tant l'atmosphère glauque et implacable du film vous prend aux tripes.

C'est donc l'histoire de Brandon (Michael Fassbender), qui est addict au sexe. Un pitch plutôt aguicheur donc, mais traité avec vraiment beaucoup de finesse. Ce que j'ai aimé surtout, c'est le double portrait en filigrane de lui et sa soeur, qui débarque chez lui, et la manière dont Steve McQueen dépeint leur impuissance mutuelle à sortir de la spirale dans laquelle ils sont, entre le frère perdu dans sa tornade de baise et de masturbation et la soeur qui se jette dans les bras du premier connard venu pour tromper ses envies suicidaires. Ensuite, je trouve que le film a un vrai propos sur la différence entre le sexe comme addiction et l'érotisme, qui est rendu magnifiquement dans une scène où Fassbender, dans le seul moment du film où l'on se dit que le sexe pourrait être pour lui autre chose qu'une pure pulsion où la partenaire n'est qu'un objet, emmène une de ses collègues dans une chambre d'hotel sans arriver à aller au bout de l'acte, avant de sodomiser par dépit une pute 10 minutes après le départ de l'autre fille. McQueen réussit à faire un film saturé de sexe où le propos n'est ni graveleux, ni facile, mais a pour véritable thème l'addiction, la solitude et la détresse qu'elle implique, sans complaisance, sans jugement non plus.

Moi :

Si 2011 a été à ce point saturé de films "simples", c'est que toute la prétention du monde s'est polarisée autour de ce film. Tout dans Shame trahit le passé de vidéaste de son auteur : qu'il s'agisse de sa difficulté à conduire sa narration, du clinquant de sa mise en scène, où son goût parfois embarassant pour la performance (New York New York chanté sous la pluie, Fassbender qui pleure face caméra et pisse fesses caméra). Mais un talent comme le sien doit être difficile à cacher. Autant un film sur l'addiction au sexe qu'une version affectée d'American Psycho, et quelque part le pendant New-Yorkais de Drive (tant les deux films semblent porter la psyché de leur mégalopole respective).
Et, je n'aurais jamais cru avoir envie de pleurer devant un threesome.

Accessoirement, nombre de supporters marseillais regardent Shame tous les 3 jours depuis une demi-douzaine de semaines.

[Kieros]

J'ajouterais que c'est un film effectivement bien branlé, mais au sujet totalement inintéressant à mon goût.

On nous annonçait l'histoire d'un sex addict, et finalement, j'avais surtout vu un gars qui a peur qu'on tombe sur son historique internet, qui a tendance à moins bien réfléchir quand il a les couilles pleines, qui ne s’imagine pas rester avec la même nana toute sa vie, qui a une petite sœur chiante et qui n'arrive pas à bander quand il doit se taper une fille noire. Bref, l'histoire d'un homme banalement ordinaire, que l'imposture du pitch veut barbouiller de pathos. Un réalisateur moins prétentieux aurait dépeint la situation avec plus d'honnêteté et aurait appelé le héros Barney Stinson.

Parlons encore malhonnêteté, avec Lucas Belvaux. Son 38 témoins est superbe d'un point de vue de la réalisation et de son scénario, une réussite complète sur ce point. L'écriture de son héros (Yvan Attal) est aussi particulièrement réussie. Mais toutes les qualités de ce "Fenêtre sur cour au Havre", sont bousillées par des monologues et dialogues qui transforment le film en calvaire. A force de vouloir montrer combien son film est intelligent, sa critique sociétale pertinente, Belvaux a pondu des textes sur-écrits, ampoulés comme du Bernard Henri Levy, qui sonnent faux du début à la fin. Un beau gâchis, alors qu'on pouvait avoir un des meilleurs films français de cette année. Ce qui reste à sauver est finalement assassiné par le personnage de la femme de Attal, mégère névrosée et égoïste jouée par une actrice tête à claque dont je ne me fatiguerai pas à rechercher le nom. J'espère que Fassbender lui mettra sa bite dans le cul, elle ressemble à Carrey Mulligan.

[si-ma-tante-en-avait]

Je l'ai vu étant donné que je pensais qu'on allait perdre contre l'OL. Étrangement, je partage l'avis de Kieros. Je n'ai pas été très emballé par le film. J'ai plus vu un mec qui a envie de se vider les couilles qu'un mec qui éprouve de la honte. Quand j'ai vu la scène du disque dur et celle où sa sœur tombe sur un site de cul, je me suis dis que le réalisateur ne s'était pas cassé le cul. Parce que le reste du temps, il nique et il rentre au taf en retard. On a tous envie de niquer et on a tous honte de se faire choper entrain de faire "de la poterie" dans notre salle de bain. De là à en faire un film....

[G.bédécarrax]

J'ajouterais que c'est un film effectivement bien branlé, mais au sujet totalement inintéressant à mon goût.

On nous annonçait l'histoire d'un sex addict, et finalement, j'avais surtout vu un gars qui a peur qu'on tombe sur son historique internet, qui a tendance à moins bien réfléchir quand il a les couilles pleines, qui ne s’imagine pas rester avec la même nana toute sa vie, qui a une petite sœur chiante et qui n'arrive pas à bander quand il doit se taper une fille noire. Bref, l'histoire d'un homme banalement ordinaire, que l'imposture du pitch veut barbouiller de pathos. Un réalisateur moins prétentieux aurait dépeint la situation avec plus d'honnêteté et aurait appelé le héros Barney Stinson.

[Spartakus]

William Finley

[G.bédécarrax]

Phantom of the Paradise

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Malheureusement trop électoraliste (ou alors, Joly et Poutou sont un brin monomaniaques), le top cinéma des candidats de la présidentielle. Où l'on "découvre" que Cheminade a des goûts plutôt sûrs, que Hollande aime Rohmer, et que Sarkozy est quand même un putain de gros poseur. Big up! à Marine Le Pen et sa trilogie barbare Braveheart/Le silence des agneaux/Gladiator

[Hyde]

Ahah je viens de lire la même chose. J'aime bien Arthaud qui met dans son top Chicken Run. Par contre Bayrou a plutôt des goûts de chiottes.

[urba]

Nathalie Arthaud fait effectivement preuve d'humour (la seule ?)

On se rend compte aussi que Sarkozy préfère les pédophiles aux anarchistes

[Kieros]

Cheminade, ce cador

D'autant plus remarquable que c'est sans doute le seul, avec Bayrou, à avoir rédigé sa liste tout seul. S'il n'était pas contre les "jeux vidéos violents" je serais persuadé que sa profession c'est père du Vieux Buk.

Sarkozy est passé de Ontoniente comme realisateur préféré en 2007 à Dreyer en 2012... Le bachotage aidé par Publicis, c'est plus puissant qu'Acadomia

[Kieros]

I wish de Kore-Eda : Clairement, il n’a pas la puissance de ses Nobody Knows ou Still walking. Mais Kore-Eda se réaffirme comme le réalisateur de l’enfance, le François Truffaut japonais. On n’est pas très loin des 400 Coups, dans l’histoire de bande de gamins qui va traverser la moitié du pays pour que le Shinkansen exauce ses rêves. C’est frais, c’est drôle... et moins nostalgique que les films prè-cité.
Si j’ai beaucoup aimé -moi déteste les gosses- alors vous, les pédophiles d’OMForum junior, vous adorerez
NB : Du Taniguchi (au hasard : Quartier lointain) adapté par Kore-Eda serait merveilleux

Martha Mary Marlene : Ça m’a bien brouté. La nouvelle génération de Olsen dans « la secte à la maison » m’a presque autant saoulé que ses devancieres. Ça tire la gueule, ça se fout à poil, ça baragouine deux mots en une demi-heure : Louis Garrel au féminin. Sinon c’est très bien foutu d’un point de vue réalisation, mais le sujet n’a eu strictement aucun intérêt pour moi.

Les adieux à la Reine : Ce huis-clos mi-fiction mi-reconstitution historique commence assez mal, avec un plan d’introduction et ses figurants en costume que n’aurait pas reniés le Chevalier de Pardaillec. Le récit débute ensuite avec les amours contrariés de Marie Antoinette (Diane Kruger, très bien), de sa confidente (Virginie Ledoyen, assez bof), et de sa lectrice (Lea Seydoux, c’est neuf ?). Là, ça ressemblait franchement au Doutage c’en était assez bouleversifiant.

Puis au bout de vingt minutes, mes craintes furent écartées : Benoit Jacquot sait tenir une caméra, maitrise ses effets visuels (plans fantasmagoriques dans les sous-sols du château) le hors-champ (très important quand on n’a visiblement pas assez de fric pour montrer des choses d’époque à l’écran ), ainsi que la narration : c’est vraiment passionnant de bout en bout Alors certes, j’ai parfois été frustré qu’on ne parle que de la « petite histoire » (le quotidien en crise de Versailles) en ayant seulement écho de la « grande histoire » qui se déroule au loin (prise de la Bastille, exécutions, etc…). Mais ceci participe à l’atmosphère claustrophobique du huis clos, qui aurait d'ailleurs pu s’achever sur un super film de zombies (assez inexact historiquement, certes). Ce Versailles assiégé, les expéditions des nobles pour s’enfuir, les suicides des derniers survivants, c’est presque du Carpenter

[JUAN]

De la trentaine de films (merci le ciné à 1€50) que j'ai vu ces derniers mois, celui là est sans doute celui qui m'a le plus... marqué

Je vous le recommande chaudement et il est disponible gratuitement en streaming ici : Mr Triskas Epoch Making Trip To Russia

[JUAN]

J'en suis exactement à 1:18:06 de "Comment je me suis disputé" de Desplechin. Je m'étais arrêter une vingtaine de minutes avant, hier soir, pour reprendre ce matin. Je me suis rarement infligé une purge pareille. C'est chiant, lourd, pompeux (je suis sur que Télérama a dit que c'était "dense").
Encore 2h mais je crois que j'atteins ma limite à la tolérance du genre cinématographique parisiano-intello-sorbonniste. Je vais essayer d'aller au bout puis j'irais sur senscritique histoire de savoir comment placer fort à propos, dans une éventuelle discussion consacrée à ce film, quelques mots clés universels comme "Bergman/Teknikart/Mao/torturé/évanescent".

[G.bédécarrax]

senscritique C'te vieux repère d'adolescents qui affichent leurs goûts culturels comme on porte ses fringues *ohlala il me faut un nouveau Kundera j'ai plus rien à me mettre!*

[Kieros]

Ah, ce college-movie à la française, extraordinaire. Il est heureux que tu le vois le jour de la sortie d'American Pie 4, car ce film en est le géniteur direct. Amalric/Devos/Mastroiani/Denicourt/De Motalembert/Salinger, les super-héros de la déconne avec trois sourires à eux cinq, featuring Podalydès sous Tranxène, sur un scénario du fils Bourdieu : un appel au suicide en format cinémascope

[JUAN]

Merci pour cette pause salutaire à 2:01:00 au moment où la nouvelle gonzesse d'Amalric explose son clavier d'ordinateur avec un naturel et une détermination qui place cette scène comme l'une des plus mal jouées de tous les temps (à moins que ce soit l'effet recherché mais ça j'y penserai quand ce sera fini).

senscritique C'te vieux repère d'adolescents qui affichent leurs goûts culturels comme on porte ses fringues *ohlala il me faut un nouveau Kundera j'ai plus rien à me mettre!*

J'ai pas dit que je considérais senscritique comme une référence.

Cependant, à part allociné, je ne connais pas vraiment de site de critiques qui balaie autant de films avec un minimum de critiques différentes.

Ah, ce college-movie à la française, extraordinaire. Il est heureux que tu le vois le jour de la sortie d'American Pie 4, car ce film en est le géniteur direct. Amalric/Devos/Mastroiani/Denicourt/De Motalembert/Salinger, les super-héros de la déconne avec trois sourires à eux cinq, featuring Podalydès sous Tranxène, sur un scénario du fils Bourdieu : un appel au suicide en format cinémascope

Faudrait que je me documente un peu sur l’œuvre elle-même et celle de Desplechin pour me faire un avis définitif. Ce qui m'étonne dans les critiques que j'avais lu c'était que l'on reproche à ce film d'être intello. Enfin non quoi, il a rien d'intello. Il est juste chiant et narcissique à crever.

Par ailleurs, qu'est ce qu'on clope dans les films de ce mec. Déjà dans un "conte de noël" c'était pas mal mais alors là... même moi qui suis fumeur, ça me dérange de les voir cloper à chaque scène. Du coup, j'ai cherché à savoir si la cigarette était un élément particulièrement structurant du cinéma de desplechin (la réponse semble oui) mais je suis aussi tombé sur cet article que je lirais plus tard : http://www.rfi.fr/culturefr/articles/10 ... _69123.asp

[Kieros]

Enfin non quoi, il a rien d'intello. Il est juste chiant et narcissique à crever.

En fait, son ciné est les trois à la fois. C'est particulièrement vrai pour ses 3 premiers films, ou c'est parfois davantage une thèse de sociologie filmée que du réel cinéma. Les dialogues sont particulièrement soignés et réfléchis (on n'est pas chez Christophe Honoré), et donc compliqués à suivre à la première vision. Et vu que les films sont longs et/ou lents, ça n'encourage pas à y revenir; C'est pourtant là que ce situe l'essentiel de son message, message particulièrement déprimant, d'ailleurs.

[G.bédécarrax]

senscritique C'te vieux repère d'adolescents qui affichent leurs goûts culturels comme on porte ses fringues *ohlala il me faut un nouveau Kundera j'ai plus rien à me mettre!*

J'ai pas dit que je considérais senscritique comme une référence.

Ce que je n'ai affirmé nulle part, du reste, tu peux donc te détendre Il s'agit de mon opinion sur senscritique, pas de mon opinion sur ton opinion sur sens critique.
Ce site combine le pire des réseaux sociaux et des cahiers critiques (concours de personnalité, contenu en moyenne superficiel, et un rapport signal/bruit extrèmement faible). Le plus souvent, on dirait une compilation d'avis express Télé 7 jours.

[JUAN]

Non mais j'avais bien compris. Par ailleurs, je te trouve assez dur sur la façon dont tu juges de la qualité des critiques qui y sont publiées. En tous cas, en ce qui me concerne, n'étant pas un cinéphile de choc, ça me suffit généralement assez pour déterminer si le film pourrait m’intéresser ou non. Toutefois, d'un point de vue peut-être plus orienté vers la technique cinématographique ou sur le fait d'y lire des avis aussi iconoclastes et intéressant que ceux que l'on peut parfois lire ici sous ta plume ou celle de Kieros, je peux comprendre que ce soit décevant.

Quant au film lui même, considérer que les dialogues sont un peu plus hdg que ceux dont on a l'habitude... certes, mais pour autant ils ne sont pas compliqués ou inabordables. Je crois qu'on avait eu ce débat, à propos d'un film de Desplechin déjà, mais pour moi ce film n'est pas intello. Je dirais plutôt qu'il s'agit d'un film de cinéphiles. La critique des inrocks (qui m'a fait le même effet que n'importe quel papier de Jérôme Latta des CDF) m'amène à penser que le film est surtout intéressant pour cette catégorie de personnes.

Cette critique elle-même... je trouve même pas les mots :

Bon je vous laisse, j'attaque la dernière demi-heure.

[G.bédécarrax]

Non mais j'avais bien compris. Par ailleurs, je te trouve assez dur sur la façon dont tu juges de la qualité des critiques qui y sont publiées. En tous cas, en ce qui me concerne, n'étant pas un cinéphile de choc, ça me suffit généralement assez pour déterminer si le film pourrait m’intéresser ou non. Toutefois, d'un point de vue peut-être plus orienté vers la technique cinématographique ou sur le fait d'y lire des avis aussi iconoclastes et intéressant que ceux que l'on peut parfois lire ici sous ta plume ou celle de Kieros, je peux comprendre que ce soit décevant.

J'espère juste d'un site internet une information un peu plus fournie que l'avis à chaud d'un pote à la sortie de The Avengers. La majorité des critiques qu'on trouve sur senscritique n'est pourtant pas plus étayée. Même en tant que guide consommateur, la revue de presse d'allociné me semble plus efficace.
Le site aurait pu au moins fournir un bon point d'entrée à un surf plus thématique. Malheureusement, et l'interface du site en témoigne, senscritique cherche moins à être une communauté d'oeuvres qu'une communauté d'ego ...

Quant au film lui même, considérer que les dialogues sont un peu plus hdg que ceux dont on a l'habitude... certes, mais pour autant ils ne sont pas compliqués ou inabordables. Je crois qu'on avait eu ce débat, à propos d'un film de Desplechin déjà, mais pour moi ce film n'est pas intello. Je dirais plutôt qu'il s'agit d'un film de cinéphiles. La critique des inrocks (qui m'a fait le même effet que n'importe quel papier de Jérôme Latta des CDF) m'amène à penser que le film est surtout intéressant pour cette catégorie de personnes.

Je ne pense pas que "cinéphile" soit le terme qui convienne (un fan de films d'horreur est tout autant cinéphile qu'un fan de Desplechin) mais oui, de la même manière que les enjeux d'un Christophe Honoré porno gay risquent de rester étranger à un hétérosexuel, il est d'autres cinémas pour public averti. Tu cristallises autour de Desplechin car il constitue quasiment un genre à lui tout seul (comme Audiard par exemple), mais de quels instruments dispose-t-on pour juger un film qui ne nous est pas destiné? Finalement, détestes-tu le cinéma de Desplechin, ou son audience?

[JUAN]

Non non je ne sanctuarise pas le travail de Desplechin, en tous cas ce n'est pas mon intention. Un film d'horreur peut, en effet, être tout autant un film dont l'intérêt est autant ou avant tout cinématographique (j'inclue dans ce mot tout ce qui peut-être effets techniques, de mise en scène, musique, clins d'oeil à des œuvres précédentes...). Comme tu l'indiques, pour moi ce film doit seulement pouvoir intéresser les érudits cinéphiles. Moi, je ne suis jamais autant ennuyé devant un film mais en allant voir certaines critiques je me dis que certainement certains passages sont plus réfléchis et lourd de sens que la moyenne mais pas non plus de quoi provoquer une telle hystérie. Parce que de mon point de vue, oui c'est peut-être bien fait, mais ça ne justifie en rien la branlette suscitée et ça n'enlève pas le fait que je me suis emmerdé devant pendant 3h (!). Après comme c'est plus ou moins un long monologue, peut-être que simplement la vie de Desplechin m’intéresse autant que celle de Jérôme Martin mon collègue de bureau. Et que ce film ne m'est donc en effet pas destiné (celui-ci particulièrement car le "conte de noël" m'avait plutôt plu).

Je m'avance (ou plutôt m'enfonce) dans un terrain que je ne connais pas du tout donc il est hautement possible que ce ne soit pas très brillant ou du moins très confus.

[Kieros]

Une bonnne illustration valant sans doute mieux que tous les longs discours, voici pour moi, aussi loin que je m'en souvienne, le plus beau passage du film, celui de la lettre de Emmanuelle Devos.

D'abord sur la forme, l'audace de la mise en scène, style Nouvelle Vague dont Desplechins est l'héritier. Mais surtout sur le fond, la précision des références : non pas cinématographiques, comme chez beaucoup de réalisateurs mais littéraires. Ici, c'est Peer Gynt qui sert de contrepoint à la déclaration de Devos, et met en abyme le récit du film dans son ensemble. Qu'on soit cinéphile ou pas, si on ne connait pas Peer Gynt, on ne comprend pas l'évocation et on passe à côté de ce plan séquence de mérou en gros plan. Il y a des dizaines de références du genre dans ce film, issus de la culture littéraire ou sociologique. A moins de posséder une connaissance encyclopédique, il est illusoire de s'imaginer pouvoir comprendre les scènes sans se documenter un minimum à posteriori.

[si-ma-tante-en-avait]

J'aimerais savoir si un membre pourrait me donner le titre d'un film en se basant sur une scène bien précise. J'ai dû voir ces deux films à la fin des années 80. Le premier, c'est un film de zombie. Un zombie croque le nichon d'une femme. L'autre film, un type aveugle, se retrouve à passer dans une cloison dans les parois sont remplies de lame de rasoir.

[Kieros]

Pour le mec aveugle, c'est un épisode des contes de la crypte, en fait

Pour le film de zombie, avec ce détail, c'est un peu comme demander le résultat du match avec l'équipe aux shorts blancs et aux maillots rouge :-|

[si-ma-tante-en-avait]

Un zombie qui bouffe le nichon d'une nana c'est si fréquent ? Ils étaient assis sur un banc, dans une sorte de villa. Pour la cloison et les lames, je sais pas si c'était les Contes de la Crypte en sachant que j'avais vu ça en VHS chez un pote (son frangin avait un magasin de location) et qu'on était dans les années 80 :basketelienastase:

[si-ma-tante-en-avait]

Au fait, hier, j'ai maté Le Prince des Marées avec Barbra Streisand et Nick Nolte. J'ai adoré.

[Le Vieux Buk]

J'aimerais savoir si un membre pourrait me donner le titre d'un film en se basant sur une scène bien précise. J'ai dû voir ces deux films à la fin des années 80. Le premier, c'est un film de zombie. Un zombie croque le nichon d'une femme.

"Le notti del terrore", aka "le manoir de la terreur". Culte. (pour le meilleur et pour le pire, en fait.)

Je t'ai même retrouvé la fameuse scène (je dis "fameuse" parce que c'est un des classiques des films de zombie, comme la scène de l'oeil dans le Fulci, etc.),
ici, vers 8mn10, petit chanceux.





Sinon, vu tout à l'heure "La cabane dans les bois", jubilatoire (surtout les dialogues, mais alors pour le coup seulement en anglais -même les sous-titres étaient moyens-), mais pas aussi incroyablement novateur et brillant qu'on nous l'avait vendu (cf les critiques dithyrambiques surtout chez les anglo-saxons ), parce que quand on l'habitude du "meta-film" et de Joss Whedon, c'est pas vraiment surprenant. A voir cependant.





(ouais, désolé, aucun intérêt formel à ce post, mais en ce qui me concerne ça fait déjà quelques années que j'ai renoncé à accrocher avec du style quand je parle de ce genre de choses )
(ceci en rapport avec ce qui a été dit plus haut)
(en revanche, je peux affirmer que non, le cinéma de Desplechin ne s'adresse pas spécialement à des cinéphiles ou des érudits. C'est complètement une question de milieu -un milieu que d'ailleurs je cotoie et conchie - )
(j'avais bien aimé La Sentinelle. autant dire que le reste n'a cessé de me décevoir.)

[Kieros]

Pour la cloison et les lames, je sais pas si c'était les Contes de la Crypte en sachant que j'avais vu ça en VHS chez un pote (son frangin avait un magasin de location) et qu'on était dans les années 80 :basketelienastase:

Il est aussi sur youtube (c'est décidément ton jour de chance )

[Le Vieux Buk]

Grâce à nous il va pouvoir refaire des cauchemars d'enfance

_merci omforuuuuuuuum !!!
_De rien les enfants !!! et maintenant, en route vers de nouvelles aventures !!!