Canal+ et TPS, qui bataillent sur les droits TV de la Ligue 1 pour les trois prochaines saisons à coup d'intox et de centaines de millions d'euros, <span style='color:blue'>devraient être fixés sur leur sort vendredi au terme d'une journée capitale qui ne sonnera pas forcément la fin du feuilleton</span>.
Les chances sont minces mais le conseil d'administration de la Ligue de football professionnel, réuni vendredi après-midi, peut très bien déclarer infructueux l'appel à candidatures. En instaurant un prix de réserve global, en dessous duquel elle ne vendra sûrement pas les droits, la Ligue a ainsi signifié son intention de ne pas «brader» le championnat.
Que la LFP se rassure, <span style='color:blue'>les droits TV pour la période juin 2005-juin 2008 </span>devraient trouver preneurs pour des sommes vertigineuses, notamment parce qu'un seul des deux acteurs peut juridiquement faire main basse sur toute la Ligue 1.
Les spécialistes s'attendent ainsi à ce que <span style='color:blue'>les quatre lots mis en jeu avoisinent ou dépassent les 500 millions d'euros par saison </span>(contre 375 millions d'euros cette saison), ce qui valoriserait le championnat de France à hauteur du championnat d'Angleterre, détenu en exclusivité par le bouquet satellite BSkyB.
Si les prix peuvent autant s'envoler, c'est que l'enjeu est vital pour les deux géants de la télévision à péage. Surtout pour le groupe Canal+, qui ne se relèverait probablement pas d'être privé de la saga sportive préférée des Français, qu'il diffuse depuis 1984. Une disparition de Canal+ du monde du ballon rond français serait une vraie révolution.
«Pour gagner»
TPS sait que pour couler son rival, il suffit de le priver du foot. Il s'y est employé en début d'année en lui soufflant les droits de la Premier League anglaise. Mais le bouquet détenu par TF1 et M6 sait aussi qu'il lui faudra mettre son chiffre d'affaires annuel (537 millions d'euros) sur la table, pendant trois saisons, pour s'offrir ce luxe. Avec tous les risques économiques que cela comporte.
TPS a peut-être trouvé un allié de circonstance avec France Télécom, qui pourrait vouloir enlever le paiement à la séance, toutefois le moins important stratégiquement. Du côté de Canal+, on imagine pas un seul instant perdre un produit phare, qui est la raison exclusive d'abonnement de 23% de ses fidèles. Vendredi, les chaînes, auditionnées mardi sur leurs propositions qualitatives, qui vont faire l'objet d'une notation (comprise entre 0,95 et 1,05), sont invitées à dévoiler les sommes qu'elles sont prêtes à engager.
Mais les centaines de millions d'euros ne feront pas forcément le bonheur de la LFP, qui doit s'attendre à des recours en justice, surtout de la part de TPS si Canal+ rafle la mise. Le bouquet satellite, qui critiquait la procédure, a pris date en envoyant une lettre de contestation à la LFP après avoir reçu l'appel d'offres.
(AFP)
======================
plusieurs articles passés trouvés un peu partout

<span style='font-size:14pt;line-height:100%'>la LFP dévoile la composition des quatre lots de l'appel d'offres </span>
Le Conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP) a adopté à l'unanimité vendredi à Paris la composition des quatre lots qui composent l'appel à candidatures pour l'acquisition des droits de retransmission télévisée de la Ligue 1 pour la période 2005-2008.
Ces quatre lots seront attribués le 10 décembre au terme d'une procédure en deux temps. Ils pourront être attribués à plusieurs chaînes, ou à une seule, en exclusivité.
<span style='color:blue'>Le lot 1 </span>correspond au "premier choix", match décalé qui sera diffusé en direct le dimanche à 20h45 (ou le vendredi selon les contraintes liées aux autres compétitions).
<span style='color:blue'>Le lot 2 </span>correspond aux "deuxième" et "troisième choix", matches décalés qui seront diffusés en direct le samedi à 17h15 et le dimanche 18h00.
<span style='color:blue'>Le lot 3 </span>correspond au magazine programmé juste après la soirée du samedi, à 22h15.
<span style='color:blue'>Le lot 4</span> enfin, correspond aux sept dernières rencontres, en paiement à la séance (pay per view), le samedi à 20h00.
Dans une conférence de presse vendredi après-midi, le président de la LFP Frédéric Thiriez a détaillé la procédure.
Le 2 décembre, les chaînes intéressées remettront à la LFP leurs "offres qualitatives". Ces offres détailleront la façon dont les diffuseurs mettront en valeur le ou les lots qu'ils convoitent (moyens techniques, marketing...) mais ne contiendront aucune proposition chiffrée.
Du 2 au 9 décembre, un comité de suivi sera chargé d'auditionner les chaînes candidates, d'analyser et d'évaluer ces "offres qualitatives."
Ce comité ad hoc comprend M. Thiriez, Gervais Martel, président de Lens (L1) et de l'Union des clubs professionnels français (UCPF), Pascal Urano, président de Sedan (L2) et représentant des clubs de Ligue 2, Pierre Blayau, trésorier de la LFP, ainsi que Kleber Bobin, président de la commission marketing de la LFP.
Le 10 décembre, ce comité attribuera des "coefficients qualitatifs" pour chaque offre sur chaque lot. Ce même jour, les chaînes remettront à la LFP leurs offres financières.
A partir de ces données (qualitatives et financières), la LFP procédera au calcul de l'"offre financière pondérée" pour chaque offre sur chaque lot.
Chacun des lots sera alors attribué provisoirement à la meilleure offre financière pondérée. Si toutefois l'écart est de moins de 5% entre deux offres sur un même lot, il sera alors procédé à un second tour.
Enfin, si le total des offres sur les quatre lots est supérieur à un "prix de réserve" global, d'ores et déjà fixé et déposé chez un huissier, l'appel d'offres sera validé par le Conseil d'administration de la LFP le 10 décembre dans l'après-midi.En revanche, si le total des offres est inférieur à ce "prix de réserve", il sera alors procédé à un second tour.
PARIS (AFP) © 2004 AFP
======================
<span style='font-size:14pt;line-height:100%'>Un huissier à TF 1 </span>
LA RÉVÉLATION, dans nos colonnes, de la prolongation d’un an
(du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006) du contrat qui lie la Fédération française
à TF 1 pour la diffusion des Bleus et de la Coupe de France, continue
de faire des vagues.
Hier soir, le groupe Canal + a envoyé un huissier de justice au siège de la Une muni d’une « sommation interpellative ».
Par son intermédiaire, les dirigeants de la chaîne cryptée demandent à
leurs homologues de TF 1 « de confirmer ou d’infirmer le renouvellement
du contrat ». Et se réservent le droit d’engager, le cas échéant, une procédure devant les juridictions concernées. Si TF 1 refuse de répondre à cette demande, Canal + engagera sans aucun doute des poursuites.
Quoi qu’il en soit, cette passe d’armes arrive à un moment particulièrement
sensible, à deux jours de la remise des offres financières des chaînes intéressées par les droits de la Ligue 1 pour la période 2005-2008.
Sur ce terrain, les groupes Canal + et TF 1 (propriétaire de TPS) se livrent une sévère bataille dans laquelle tous les coups sont permis. Mais en revanche,
Canal + n’est pas concerné par l’équipe de France. Tous les matches officiels des Bleus sont en effet considérés, par décret, comme
« des événements d’importance majeure » et sont réservés « à des services de télévision qui garantissent leur accès par le plus grand nombre de téléspectateurs ». (l'équipe)