Article de Free-goal sur Bouchet!
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Article de Free-goal sur Bouchet!
Christophe Bouchet (OM) en fait-il trop ?
Quand Christophe Bouchet sort du vestiaire de l’Abbé-Deschamps à la mi-temps d’Auxerre-Marseille (0-0), le mardi 21 janvier, les supporters de l’OM font un bond en arrière de dix ans. Après avoir réajusté le col de sa longue parka marron, le “boss” marseillais se livre à une analyse éclairée du jeu pratiqué par l’équipe d’Alain Perrin. Et comment ne pas remarquer que l’ex-journaliste du “Nouvel Observateur” rejoue, à ce moment précis, la partition favorite de son illustre prédécesseur, auquel il rêve de succéder dans le cœur des amoureux de “l’Ohème” comme au panthéon de ses glorieux présidents ? Comment ne pas deviner chez cet ancien correspondant de l’AFP à Marseille (de 1986 à 89), arrivé rue Negresko sur la pointe des pieds en avril dernier après avoir acheté 10% des parts de la holding Eric Soccer (actionnaire majoritaire du club dont il tient aujourd’hui les rênes), les traits d’un nouveau Bernard Tapie ?
Il part en croisade
Depuis son intronisation, Christophe Bouchet (40 ans) a imposé sa griffe - et accessoirement soigné sa cote de popularité - en faisant le ménage dans l’organigramme de l’OM (voir “But!” n°6900 du 20 décembre 2002). D’abord discret, voire effacé, il a multiplié, ces dernières semaines, les prises de position critiques, principalement sur le dossier des droits télé. Son nouveau cheval de bataille, après avoir obtenu les clés de l’OM. C’est à l’époque du Mondial 98, en multipliant les articles sur Adidas dans “Le Nouvel Obs”, que Bouchet s’était rapproché de Robert Louis-Dreyfus. Restés proches, ils évoquaient régulièrement l’OM et le journaliste ne ratait jamais l’occasion de pointer du doigt les travers du club, distillant quelques conseils jusqu’au jour où “RLD” lança à l’automne 2001 au donneur de leçons : “Christophe, si vous êtes si malin, allez-y donc !”
En refusant mardi, durant quelques heures, l’accès au stade Vélodrome aux équipes de Canal+ pour sensibiliser la Ligue sur le problème de la répartition des droits TV, il a frappé, une fois encore, un grand coup. La chaîne cryptée demeure, dans l’esprit des supporters phocéens, auprès desquels il a entrepris une “opération séduction”, l’icône représentative (via le PSG) du parisianisme. Or, la popularité du n°1 marseillais - à son paroxysme avec la 1ère place conquise par l’OM grâce à l’attelage Bouchet-Perrin - n’a jamais été aussi élevée que depuis qu’il a entamé une croisade pour une meilleure redistribution de l’argent versé à la LFP par les chaînes de télé (voir encadré).
Le nouveau Tapie ?
Dans le bras de fer engagé avec la Ligue, Bouchet rappelle par bien des aspects le Bernard Tapie de la grande époque : sa façon de s’ériger contre le centralisme et de défier la toute-puissance de l’establishment parisien, sa façon de défendre les intérêts de son club, sa manière de fréquenter les plus hautes sphères sans pour autant donner l’impression de s’acoquiner avec elles… “Il fait un peu de démagogie, ironise Jean-Louis Levreau, ancien vice-président de l’OM sous l’ère Tapie et observateur avisé de la vie du club phocéen depuis 40 ans. Cela prouve qu’il a tout compris. C’est le côté marseillais du personnage. Il a du caractère et montre qu’il ne se laisse pas marcher dessus.” Bouchet n’a que neuf mois de vie à la tête de l’OM et de mémoire de Marseillais, on n’a jamais vu un président enfiler aussi vite et avec autant d’aisance le costume de patron. Depuis “Nanard” en personne, serait-on tenté d’ajouter. Tapie, LA référence. L’homme qui jouit d’un crédit inépuisable (affaire VA-OM ou pas) que même l’échec de son retour l’an passé n’a pas réussi à entamer. L’homme à qui l’OM doit ses titres les plus prestigieux, Coupe d’Europe des clubs champions en tête. “Il est indéniable que depuis Tapie, il n’y a jamais eu de pointure comme lui. Il a battu des records de vitesse…”, affirme Jean-Louis Levreau.
Bouchet-Tapie : les comparaisons peuvent paraître incongrues au regard des ouvrages incendiaires écrits par le premier sur le second. Correspondant de l’AFP à Marseille durant les années Tapie, l’actuel président phocéen avait été le premier à publier des portraits au vitriol de l’ancien homme d’affaires, présentant un personnage diamétralement opposé à l’image qu’il véhiculait. Pourtant, Bouchet, père de deux enfants, marche aujourd’hui sur les traces de “Nanard”. A Marseille, plus qu’ailleurs, ce ne sont pas les compétences footballistiques (Dib, Di Meco et Cano ont échoué) ni le savoir-manager (Roussier, Marchand, Ceccaldi et à un degré moindre Dubiton) des dirigeants mais bien le paraître et le style qui importent. Bouchet a un phrasé, un ton, un vocabulaire bien à lui, tantôt gouailleur “mégalo”, tantôt diplomate grand communicant à la poigne de fer. En outre, les conditions de l’arrivée des deux hommes ont été similaires. A ceci près que c’est Gaston Defferre, ancien maire de Marseille, et non l’actionnaire principal, qui avait demandé à Tapie de sauver un club à la dérive. “RLD”, tout comme Defferre dans les années 80, jouait sa dernière carte en nommant un néophyte.
La Ligue 1 agacée
Pour l’instant, Bouchet est dans les temps de passage de Tapie qui avait terminé son premier exercice 2e derrière Bordeaux en 1987. Et comme l’ex-ministre de la Ville, Christophe Bouchet, qui tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge, ne se fait pas que des amis dans le monde du ballon rond. En seulement quelques mois, avec ses déclarations fracassantes, il a réussi l’exploit de se mettre à dos une bonne partie des acteurs majeurs du foot français : les grands clubs tels que Monaco et les “petits” comme Sedan ou Guingamp, en passant par la Ligue, la Fédération et quelques vaches sacrées, sans oublier Aimé Jacquet, presque intouchable depuis 1998. Ainsi, Jean-Louis Campora s’en est pris à la “grave méconnaissance de ce qui se passe dans le football” de Bouchet qui avait affirmé dans “La Provence” que l’ASM achetait “une ribambelle de joueurs entre 12 et 15 ans”, ajoutant que “ce marché de joueurs n’est pas très moral” et que la LFP devait “s’intéresser aux comptes de Monaco pour voir ce qu’il s’y passe”, un “mystère” à ses yeux… De son côté, le directeur général de Guingamp, Vincent Tong Cuong, qui assure l’intérim à la présidence du club en l’absence de Noël Le Graët, jugeait “injurieuses et malhonnêtes” les affirmations du patron phocéen selon lesquelles on faisait “les poches” de l’OM pour “donner de l’argent à Guingamp ou Sedan”…
Jean-Claude Plessis, membre du CA de la LFP, ce qui n’est pas le cas de Bouchet, fulmine : “Il a toujours raison, celui-là ! Il ne raisonne pas comme la plupart des membres de la LFP et il est en train de s’isoler de plus en plus. Cela dit, nous sommes Tourangeaux tous les deux et ça crée des liens… Il nous a envoyé la copie du courrier adressé à Frédéric Thiriez. Il avait ajouté un mot manuscrit à mon intention. Il est courtois, nos relations sont bonnes, mais je ne suis pas d’accord avec lui. Il ne peut pas être suivi à la LFP car nous sommes attachés à la solidarité entre clubs. Avec l’argent dépensé par l’OM ces dernières années, ils auraient dû être deux ou trois fois champions d’Europe. Christophe a la communication facile et, je le reconnais, on a besoin d’un grand OM en France. Mais on ne peut pas faire un championnat à quatre ! Qu’il fasse d’abord le ménage chez lui. Quand, dans “Libération”, un article dénonce l’argent disparu du transfert de Nouma et que, le même jour, dans les colonnes du “Figaro”, Bouchet réclame plus d’argent, c’est limite…” “Christophe est franc et dit toujours ce qu’il pense”, assure un ancien de ses collaborateurs au “Nouvel Obs”. Michel Seydoux, son homologue lillois, est un fan. “Des gens comme lui font du bien, explique le président du LOSC. Il a des idées nouvelles. Son combat est positif pour le foot français car l’immobilisme est dangereux.”
Reste, comme véritable différence entre “B.T.” et “C.B.”, que le “boss” adorait par dessus tout faire l’équipe, chose complètement impensable avec un technicien comme Alain Perrin qui réclamait les pleins pouvoirs sportifs pour venir sur la Canebière. Dans son entourage, on assure que jamais Bouchet ne s’immiscera dans les choix de l’ex-Troyen. De plus, ses compétences technico-tactiques demeurent limitées malgré son passé de journaliste sportif. Cela dit, Tapie ne se permettait pas, lui non plus, de juger le coach (Gérard Banide) à ses débuts à l’OM en 1986… Ce n’est que bien après que le virus l’a atteint. C’est au contact de spécialistes comme Gérard Gili et Michel Hidalgo qu’il a étoffé ses connaissances. Qui sait si Bouchet ne se nourrira pas du savoir de Perrin pour se rapprocher du terrain… et du vestiaire ?
En quête de gloire
On peut le penser quand on écoute Sébastien Pérez : “Quand il dit bonjour, ça suffit pour faire passer son message et sa motivation car il a du caractère et du charisme. Mais il est cool, ouvert à la discussion. Il sait se faire comprendre car il est direct et très clair. Le président, c’est lui, plus Louis-Dreyfus. Mais entre nous, on ne parle jamais tactique.” “Je ne vois pas Bouchet se mouiller sur des choix tactiques”, assure toutefois l’un de ses proches.
Les motivations semblent constituer l’autre vraie divergence entre les deux hommes. Si l’un avait des ambitions politiques, l’autre paraît seulement attiré par le challenge, la notoriété et la gloire… qui lui vaudraient, selon “L’Equipe”, un salaire de 83.000 € par mois, ce qu’il a formellement démenti d’une réponse cinglante (“Ma rémunération est substantiellement inférieure à celles de mes prédécesseurs et à des années-lumière (malheureusement !) des chiffres cités”). N’écrivait-il pas lui-même en 1988 dans un livre intitulé “Les “vrais” patrons du football. Dans les secrets des présidents de clubs français” : “Les vedettes du football s’appellent Lagardère, Tapie ou Nicollin. (…) Les présidents sont devenus des personnages reconnus, enviés, admirés. Tantôt adulés, tantôt broyés. (…). Il faut être président. C’est une gloire locale assurée, nationale pour les meilleurs. Pour un investissement qui reste parfois minime. Les jeunes loups guettent les chefs de meute.” ?
Dans les colonnes de “France Soir” samedi, “Nanard” n’a guère eu de considération pour son successeur : “Bouchet, c’est l’attaché de presse du club. Le taulier s’appelle Perrin. Il occupe la place que j’avais et voilà… Perrin est le boss et basta ! (…) Je ne lui en veux pas (ndlr : à Bouchet). (…) Pour les relations publiques, les médias, tout le machin, c’est Bouchet. Il a raison de le faire, c’est utile. En plus, il le fait remarquablement bien.” Discutable quand on sait que les conditions de travail des journalistes sur place sont déplorables : les joueurs ne sont à leur disposition que trois jours par semaine et mardi après OM-Nice (2-0), Perrin a réservé ses commentaires au site Internet du club, laissant son adjoint Albert Emon s’occuper des médias…
“L’OM est un challenge qu’on ne peut pas refuser, explique une amie de Christophe Bouchet. L’argent n’est pas sa motivation mais un peu tout de même…” En devenant le deuxième actionnaire du club, Bouchet a posé des jalons pour succéder à l’ex-patron d’Adidas. Tapie avait rendu sa fierté à une ville en pleine crise. Lui s’est lancé pour défi de rendre ses lettres de noblesse à un club en sérieuse perte de vitesse dans une cité aujourd’hui en plein essor économico-culturel. “Le véritable test sera la saison prochaine. Même Tapie avait vécu une année difficile (ndlr : 6e en 1988), affirme Jean-Louis Levreau. Je pense qu’il s’est installé dans la lignée des grands présidents comme Marcel Leclerc et Bernard Tapie. Si le foot ne lui fait pas perdre la tête, il peut s’inscrire dans la durée.” C’est bien là l’interrogation principale qui tourne autour d’un personnage à l’ascension fulgurante et qui doit ressusciter un mythe en faisant lui-même ses preuves.
Ivan BONET (avec Cyrille PAC)
Quand Christophe Bouchet sort du vestiaire de l’Abbé-Deschamps à la mi-temps d’Auxerre-Marseille (0-0), le mardi 21 janvier, les supporters de l’OM font un bond en arrière de dix ans. Après avoir réajusté le col de sa longue parka marron, le “boss” marseillais se livre à une analyse éclairée du jeu pratiqué par l’équipe d’Alain Perrin. Et comment ne pas remarquer que l’ex-journaliste du “Nouvel Observateur” rejoue, à ce moment précis, la partition favorite de son illustre prédécesseur, auquel il rêve de succéder dans le cœur des amoureux de “l’Ohème” comme au panthéon de ses glorieux présidents ? Comment ne pas deviner chez cet ancien correspondant de l’AFP à Marseille (de 1986 à 89), arrivé rue Negresko sur la pointe des pieds en avril dernier après avoir acheté 10% des parts de la holding Eric Soccer (actionnaire majoritaire du club dont il tient aujourd’hui les rênes), les traits d’un nouveau Bernard Tapie ?
Il part en croisade
Depuis son intronisation, Christophe Bouchet (40 ans) a imposé sa griffe - et accessoirement soigné sa cote de popularité - en faisant le ménage dans l’organigramme de l’OM (voir “But!” n°6900 du 20 décembre 2002). D’abord discret, voire effacé, il a multiplié, ces dernières semaines, les prises de position critiques, principalement sur le dossier des droits télé. Son nouveau cheval de bataille, après avoir obtenu les clés de l’OM. C’est à l’époque du Mondial 98, en multipliant les articles sur Adidas dans “Le Nouvel Obs”, que Bouchet s’était rapproché de Robert Louis-Dreyfus. Restés proches, ils évoquaient régulièrement l’OM et le journaliste ne ratait jamais l’occasion de pointer du doigt les travers du club, distillant quelques conseils jusqu’au jour où “RLD” lança à l’automne 2001 au donneur de leçons : “Christophe, si vous êtes si malin, allez-y donc !”
En refusant mardi, durant quelques heures, l’accès au stade Vélodrome aux équipes de Canal+ pour sensibiliser la Ligue sur le problème de la répartition des droits TV, il a frappé, une fois encore, un grand coup. La chaîne cryptée demeure, dans l’esprit des supporters phocéens, auprès desquels il a entrepris une “opération séduction”, l’icône représentative (via le PSG) du parisianisme. Or, la popularité du n°1 marseillais - à son paroxysme avec la 1ère place conquise par l’OM grâce à l’attelage Bouchet-Perrin - n’a jamais été aussi élevée que depuis qu’il a entamé une croisade pour une meilleure redistribution de l’argent versé à la LFP par les chaînes de télé (voir encadré).
Le nouveau Tapie ?
Dans le bras de fer engagé avec la Ligue, Bouchet rappelle par bien des aspects le Bernard Tapie de la grande époque : sa façon de s’ériger contre le centralisme et de défier la toute-puissance de l’establishment parisien, sa façon de défendre les intérêts de son club, sa manière de fréquenter les plus hautes sphères sans pour autant donner l’impression de s’acoquiner avec elles… “Il fait un peu de démagogie, ironise Jean-Louis Levreau, ancien vice-président de l’OM sous l’ère Tapie et observateur avisé de la vie du club phocéen depuis 40 ans. Cela prouve qu’il a tout compris. C’est le côté marseillais du personnage. Il a du caractère et montre qu’il ne se laisse pas marcher dessus.” Bouchet n’a que neuf mois de vie à la tête de l’OM et de mémoire de Marseillais, on n’a jamais vu un président enfiler aussi vite et avec autant d’aisance le costume de patron. Depuis “Nanard” en personne, serait-on tenté d’ajouter. Tapie, LA référence. L’homme qui jouit d’un crédit inépuisable (affaire VA-OM ou pas) que même l’échec de son retour l’an passé n’a pas réussi à entamer. L’homme à qui l’OM doit ses titres les plus prestigieux, Coupe d’Europe des clubs champions en tête. “Il est indéniable que depuis Tapie, il n’y a jamais eu de pointure comme lui. Il a battu des records de vitesse…”, affirme Jean-Louis Levreau.
Bouchet-Tapie : les comparaisons peuvent paraître incongrues au regard des ouvrages incendiaires écrits par le premier sur le second. Correspondant de l’AFP à Marseille durant les années Tapie, l’actuel président phocéen avait été le premier à publier des portraits au vitriol de l’ancien homme d’affaires, présentant un personnage diamétralement opposé à l’image qu’il véhiculait. Pourtant, Bouchet, père de deux enfants, marche aujourd’hui sur les traces de “Nanard”. A Marseille, plus qu’ailleurs, ce ne sont pas les compétences footballistiques (Dib, Di Meco et Cano ont échoué) ni le savoir-manager (Roussier, Marchand, Ceccaldi et à un degré moindre Dubiton) des dirigeants mais bien le paraître et le style qui importent. Bouchet a un phrasé, un ton, un vocabulaire bien à lui, tantôt gouailleur “mégalo”, tantôt diplomate grand communicant à la poigne de fer. En outre, les conditions de l’arrivée des deux hommes ont été similaires. A ceci près que c’est Gaston Defferre, ancien maire de Marseille, et non l’actionnaire principal, qui avait demandé à Tapie de sauver un club à la dérive. “RLD”, tout comme Defferre dans les années 80, jouait sa dernière carte en nommant un néophyte.
La Ligue 1 agacée
Pour l’instant, Bouchet est dans les temps de passage de Tapie qui avait terminé son premier exercice 2e derrière Bordeaux en 1987. Et comme l’ex-ministre de la Ville, Christophe Bouchet, qui tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge, ne se fait pas que des amis dans le monde du ballon rond. En seulement quelques mois, avec ses déclarations fracassantes, il a réussi l’exploit de se mettre à dos une bonne partie des acteurs majeurs du foot français : les grands clubs tels que Monaco et les “petits” comme Sedan ou Guingamp, en passant par la Ligue, la Fédération et quelques vaches sacrées, sans oublier Aimé Jacquet, presque intouchable depuis 1998. Ainsi, Jean-Louis Campora s’en est pris à la “grave méconnaissance de ce qui se passe dans le football” de Bouchet qui avait affirmé dans “La Provence” que l’ASM achetait “une ribambelle de joueurs entre 12 et 15 ans”, ajoutant que “ce marché de joueurs n’est pas très moral” et que la LFP devait “s’intéresser aux comptes de Monaco pour voir ce qu’il s’y passe”, un “mystère” à ses yeux… De son côté, le directeur général de Guingamp, Vincent Tong Cuong, qui assure l’intérim à la présidence du club en l’absence de Noël Le Graët, jugeait “injurieuses et malhonnêtes” les affirmations du patron phocéen selon lesquelles on faisait “les poches” de l’OM pour “donner de l’argent à Guingamp ou Sedan”…
Jean-Claude Plessis, membre du CA de la LFP, ce qui n’est pas le cas de Bouchet, fulmine : “Il a toujours raison, celui-là ! Il ne raisonne pas comme la plupart des membres de la LFP et il est en train de s’isoler de plus en plus. Cela dit, nous sommes Tourangeaux tous les deux et ça crée des liens… Il nous a envoyé la copie du courrier adressé à Frédéric Thiriez. Il avait ajouté un mot manuscrit à mon intention. Il est courtois, nos relations sont bonnes, mais je ne suis pas d’accord avec lui. Il ne peut pas être suivi à la LFP car nous sommes attachés à la solidarité entre clubs. Avec l’argent dépensé par l’OM ces dernières années, ils auraient dû être deux ou trois fois champions d’Europe. Christophe a la communication facile et, je le reconnais, on a besoin d’un grand OM en France. Mais on ne peut pas faire un championnat à quatre ! Qu’il fasse d’abord le ménage chez lui. Quand, dans “Libération”, un article dénonce l’argent disparu du transfert de Nouma et que, le même jour, dans les colonnes du “Figaro”, Bouchet réclame plus d’argent, c’est limite…” “Christophe est franc et dit toujours ce qu’il pense”, assure un ancien de ses collaborateurs au “Nouvel Obs”. Michel Seydoux, son homologue lillois, est un fan. “Des gens comme lui font du bien, explique le président du LOSC. Il a des idées nouvelles. Son combat est positif pour le foot français car l’immobilisme est dangereux.”
Reste, comme véritable différence entre “B.T.” et “C.B.”, que le “boss” adorait par dessus tout faire l’équipe, chose complètement impensable avec un technicien comme Alain Perrin qui réclamait les pleins pouvoirs sportifs pour venir sur la Canebière. Dans son entourage, on assure que jamais Bouchet ne s’immiscera dans les choix de l’ex-Troyen. De plus, ses compétences technico-tactiques demeurent limitées malgré son passé de journaliste sportif. Cela dit, Tapie ne se permettait pas, lui non plus, de juger le coach (Gérard Banide) à ses débuts à l’OM en 1986… Ce n’est que bien après que le virus l’a atteint. C’est au contact de spécialistes comme Gérard Gili et Michel Hidalgo qu’il a étoffé ses connaissances. Qui sait si Bouchet ne se nourrira pas du savoir de Perrin pour se rapprocher du terrain… et du vestiaire ?
En quête de gloire
On peut le penser quand on écoute Sébastien Pérez : “Quand il dit bonjour, ça suffit pour faire passer son message et sa motivation car il a du caractère et du charisme. Mais il est cool, ouvert à la discussion. Il sait se faire comprendre car il est direct et très clair. Le président, c’est lui, plus Louis-Dreyfus. Mais entre nous, on ne parle jamais tactique.” “Je ne vois pas Bouchet se mouiller sur des choix tactiques”, assure toutefois l’un de ses proches.
Les motivations semblent constituer l’autre vraie divergence entre les deux hommes. Si l’un avait des ambitions politiques, l’autre paraît seulement attiré par le challenge, la notoriété et la gloire… qui lui vaudraient, selon “L’Equipe”, un salaire de 83.000 € par mois, ce qu’il a formellement démenti d’une réponse cinglante (“Ma rémunération est substantiellement inférieure à celles de mes prédécesseurs et à des années-lumière (malheureusement !) des chiffres cités”). N’écrivait-il pas lui-même en 1988 dans un livre intitulé “Les “vrais” patrons du football. Dans les secrets des présidents de clubs français” : “Les vedettes du football s’appellent Lagardère, Tapie ou Nicollin. (…) Les présidents sont devenus des personnages reconnus, enviés, admirés. Tantôt adulés, tantôt broyés. (…). Il faut être président. C’est une gloire locale assurée, nationale pour les meilleurs. Pour un investissement qui reste parfois minime. Les jeunes loups guettent les chefs de meute.” ?
Dans les colonnes de “France Soir” samedi, “Nanard” n’a guère eu de considération pour son successeur : “Bouchet, c’est l’attaché de presse du club. Le taulier s’appelle Perrin. Il occupe la place que j’avais et voilà… Perrin est le boss et basta ! (…) Je ne lui en veux pas (ndlr : à Bouchet). (…) Pour les relations publiques, les médias, tout le machin, c’est Bouchet. Il a raison de le faire, c’est utile. En plus, il le fait remarquablement bien.” Discutable quand on sait que les conditions de travail des journalistes sur place sont déplorables : les joueurs ne sont à leur disposition que trois jours par semaine et mardi après OM-Nice (2-0), Perrin a réservé ses commentaires au site Internet du club, laissant son adjoint Albert Emon s’occuper des médias…
“L’OM est un challenge qu’on ne peut pas refuser, explique une amie de Christophe Bouchet. L’argent n’est pas sa motivation mais un peu tout de même…” En devenant le deuxième actionnaire du club, Bouchet a posé des jalons pour succéder à l’ex-patron d’Adidas. Tapie avait rendu sa fierté à une ville en pleine crise. Lui s’est lancé pour défi de rendre ses lettres de noblesse à un club en sérieuse perte de vitesse dans une cité aujourd’hui en plein essor économico-culturel. “Le véritable test sera la saison prochaine. Même Tapie avait vécu une année difficile (ndlr : 6e en 1988), affirme Jean-Louis Levreau. Je pense qu’il s’est installé dans la lignée des grands présidents comme Marcel Leclerc et Bernard Tapie. Si le foot ne lui fait pas perdre la tête, il peut s’inscrire dans la durée.” C’est bien là l’interrogation principale qui tourne autour d’un personnage à l’ascension fulgurante et qui doit ressusciter un mythe en faisant lui-même ses preuves.
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- chauvet
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C'est pour dire à Bouchet de se calmer, parce que sinon, dans 2 ou 3 ans la DNCG va sortir un document prouvant que Bouchet a laissé 10€ de pourboire au resto lors de son arrivée à Marseille et que c'est louche et qu'on envoie l'OM en National le temps d'élucider cette affaire !j'ai du mal à comprendre la motivation d'un tel article
on pourrait comparer beaucoup de monde à bouchet ou et à tapie
quel est l'interet?

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- Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
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freegoal appartient toujours à stéphane tapie
si oui, faut pas chercher très loin les raisons de cette comparaison tapie-bouchet

si oui, faut pas chercher très loin les raisons de cette comparaison tapie-bouchet

Voici venu le temps des rires et deschamps
Dans l'île aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux des enfants heureux
Des monstres gentils
Oui c'est un paradis
http://www.youtube.com/watch?v=xyDAeByWWF0
Dans l'île aux enfants
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Des monstres gentils
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- dany
- Zubar : Eternel espoir, tu feras jamais tes preuves
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Mais Tapie fan, voilà qui devrait mettre du baume sur ton coeur meurtri.
N'y a t'il pas quelque part des points de convergence entre les deux hommes?
Ne serait-ce que leur but sans parler de leurs méthodes...
Peu importe le passé voyons devant et si CB obtient ce qu'a obtenu BT sans trop passer la ligne blanche, et bien roulez jeunesse.

N'y a t'il pas quelque part des points de convergence entre les deux hommes?

Ne serait-ce que leur but sans parler de leurs méthodes...

Peu importe le passé voyons devant et si CB obtient ce qu'a obtenu BT sans trop passer la ligne blanche, et bien roulez jeunesse.

'tain, à jamais les premiers<br>Et toujours les seuls
- Spartakus
- Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
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- attila2001
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- Localisation : côté obscur de la force
pour ton millième post faut que t'écrives une ode à tapieouai mais j'arrive toujours pas a oublier son passe danyet je pense pas y arriver
![]()
enfin je ne vais pas relancer un debat inutilemais comme le dit boboss vous saviez que je ne pouvais pas ne pas reagir sur ce sujet

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http://www.youtube.com/watch?v=xyDAeByWWF0
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Qui a acheté des matchEspérons que Bouchet n'achète pas les matchs LUI







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C'est vraiouiFan des Clash ET de Tapie ???ouai bel articleautant comparer baka a papin
![]()
et alors?
et si tu savais de quoi d'autre encore tu serais surpris
![]()
et puis fan de bouchet et des clash ca marche pas mieux je trouve

«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
- Spartakus
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venant de toi,ça m'étonne que tu compares baka à tapieouai bel article :roll: autant comparer baka a papin


Au fait avant ton depart tu nous avais parle d'un voyage que tu avais peut etre gagne si tu telephonai a un numero americain,je t'avais dit de faire gaffe a la facture du tel qui risquait d'etre plus eleve que le montant du voyage.Qu'en a t'il ete?j'espere que tu t'es pas fait arnaquer?


Je suis pas fort pour devier un sujet et eviter de parler de Bouchet :fuck2:
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