Honnêtement je me rappelle que ces deux matchs m'ont laissé un goût amer les deux fois: la première fois, parce que l'on avait fait des bêtises, on s'était fait avoir par l'arbitrage, que vous nous avez été supérieurs mais je me disais qu'on était en rodage. La deuxième fois parce que l'on s'est donné à fond, qu'on a été magnifique (les deux buts qu'on marque sont des merveilles, le premier pour le mouvement Payet/Gignac, le deuxième pour le pressing... Vos buts sont chanceux

), qu'on vous a menés, qu'on y a cru et qu'on perd, notamment, à cause d'un mauvais choix tactique. Et surtout j'ai eu l'impression qu'on était pas fait pour l'Europe après ce match et que tout était foutu.
Et les joueurs semblaient penser pareil. Et c'est pour ça que j'aime l'OM de cette saison: ils ont fait des conneries, mais ils ont été à fond quand on les a poussés. Ils ont joué comme s'ils aimaient ce club, comme s'ils voulaient le porter au plus haut non seulement pour leur palmarès mais aussi pour l'institution et pour nous. Un comme j'imagine l'équipe de la fin des années 80, début 90: une équipe droit au but, fougueuse, folle (avec la qualité technique, l'engagement physique ad hoc) mais une équipe à l'image de ses supporters de sa ville (ce qui soit dit en passant me fait comprendre l'affection réciproque de Gignac avec Monterrey dont les supporters sont "LIbres e locos"). J'espère pour toi que vous connaîtrez cela à Paris. Et pour nous que l'on connaîtra cela à nouveau (on l'a un peu connu avec Deschamps pdt les coupes d'Europe il me semble).