Cinéma... Tchi Tcha !

[Hyde]

J'ai beaucoup aimé Vandal pour les mêmes raisons que rue 89, et donc comme j'ai la flemme vous pouvez vous référer à leur critique. Je trouve que ça rend très bien le côté gluant et erratique de l'adolescence.

http://www.rue89.com/rue89-culture/2013 ... dal-246502

[si-ma-tante-en-avait]

C'est pas le moment de tomber dans la facilité. Tu crois qu'on aurait pas aimé renvoyer les lecteurs du forum vers d'autres sources d'info qui disaient à peu près la même chose que nous. As tu vu un de nous, rediriger les gens vers Mein Kampf, Pif Magazine, Celio.....

[Kieros]

[G.bédécarrax]

Disclaimer Dantesque : Attention, non seulement ce post est long, non seulement ce post est chiant, mais en plus ce post est au sujet D'UN FILM FRANCAIS §§§

Je suis très très ennuyé par La vie domestique, d'Isabelle Cjazka Il faut vraiment qu'un film me pousse dans mes derniers retranchements pour que j'en sorte en m'exclamant "c'était super sympa, ce Mein Kampf féministe!" ( )


Le film relate une journée de la vie de 4 femmes au foyer, dans cette banlieue Seine-et-Marnaise à l'américaine qui encercle Disneyland Paris (d'où un évident arrière-goût de Desperate Housewives), partagé entre les gosses, le ménage, bref la chanson est connue.
Mon souci tient à peu de choses : le film est extrêmement caricatural. En particulier, ses personnages masculins qui sont intégralement et exclusivement misogynes - à l'exception de Grégoire Oestermann, qui a le bon goût d'être également raciste, vulgaire et méprisant, seul connard à peu près crédible du lot et qui permet au film de respirer un peu, ce dont cette phrase aurait bien besoin. Seul problème : il n'a qu'une seule scène, et c'est la première; elle s'apparente à la profonde inspiration qu'on prendrait avant de passer une heure trente en apnée dans la bile d'une femen.

C'est à dire que dès qu'un homme entre en scène, c'est uniquement pour sourligner sa condition d'Homme; de MACHOMACHOMAN :

- Le mari d'Emmanuelle Devos qui prend son café devant youtube quand sa femme prépare les gosses et le petit déjeuner, ne l'écoute pas quand elle lui parle de son entretien d'embauche, ne peut décemment pas partir plus tôt du bureau afin qu'elle puisse s'y rendre l'esprit tranquille, et bien entendu oubliera de prendre du vin en rentrant.
- Son ami Matthieu qui est venu de Paris exprès pour elle mais qui tient quand même à payer le café.
- Ce job qu'elle perdra au profit d'un HOMME.
- Parce que tu comprends, trucmuche est plus à l'aise à l'idée de travailler avec UN HOMME.
- Ce directeur de CDI qui l'expulse manu-militari car son cercle de littérature, c'est rien qu'un truc de bonne femme.
- Le mari d'Isabelle Rénier qui, en rentrant d'un déplacement de plusieurs jours, au lieu d'aider sa femme enceinte à ranger la maison, s'installe dans le jardin POUR FAIRE DU TIR A L'ARC.
- Et qui est bien incapable de retenir le nom de sa jeune fille au pair. (Pia ? Mia ? La fille ?)
- Celui de Julie Ferrier qui trouve que sa femme porte un chemiser un peu osé pour une mère de famille et qui, invité à diner chez Devos, ne manquera pas de qualifier son poulet de "simple".


Et c'est tout. Tous les hommes sont d'affreux misogynes, et tous ne sont que d'affreux misogynes. Ce qui a bien entendu pour effet de tuer tout ressort fictionnel et qui les transforme en arguments sur pattes. C'en est tellement appuyé qu'il devient difficile de ne pas y voir la thèse du film, portrait à charge forcément biaisé et malhonnête quand le point de vue antagoniste est à ce point caricaturé (pour godwiner, l'équivalent antisémite serait un film où tous les juifs sont Cyril Hanouna) en plus d'être contre-productif, tant la grossièreté de ses traits le décrédibilise.

Seulement, on m'a opposé qu'on pouvait peut-être aussi aborder le film comme un cauchemar hyperréaliste, qui viserait à produire de l'angoisse plutôt que du discours, et je dois reconnaitre que c'est une lecture qui me satisfait. Après tout, il n'y a pas que les hommes qui y sont des caricatures, et coincé entre l'aseptisation des décors et des échanges, l'échelle de temps choisie - qui consacre cette journée comme un rituel - le jeu parfois robotique des actrices (quand Julie Ferrier récite presque son texte comme on passe en revue une liste de courses, je ne sais pas s'il s'agit d'un problème, ou d'un choix), cette misogynie automatique ne serait qu'une porte fermée de plus dans un film à ce point verrouillé, en effet semblable à ces cauchemars qui sont le quotidien dans sa pire version, et qui n'offrent aucune échappatoire.

Me voilà donc bien embêté, car j'ignore si j'ai vu la mise en scène efficace des angoisses d'une femme prisonnière de son quotidien, ou l'adaptation en film d'une rédaction de collège de la petite Isabelle Alonso

Hasard du calendrier™, je suis tombé quelques jours plus tard sur le film précédent de Cjazka : D'Amour et d'eau fraîche, qui porte déjà en lui cette angoisse de la vie de tous les jours, mais au sujet duquel j'aurais un avis nettement plus digeste : Anaïs Demoustier, j'te baise, j'te baise plusieurs fois par jour.

[urba]

Il faut y aller comme j'ai écrit : sans penser à ce que ça aurait pu (dû) être

1) Oublier le livre,
2)Oublier le budget pharaonique,
3) Oublier les zombies : c'est davantage un film catastrophe, sans le moindre sang ou effet gore,
4) Oublier que cet abruti de Lindelof a scénarisé la dernière partie, de loin la plus faible et convenue
5) Y'a pas de 5

Ce postulat étant passé, le film est spectaculaire, divertissant et laisse entre-apercevoir le vieux rêve Roméroïen d'une horde de zombies par centaine de milliers à l'écran (les scènes en Israël sont les seules qui valent le détour). Si on veut voir un vrai film de zombie, faut toujours ressortir 28 days/weeks later

Effectivement, je viens de le voir et je confirme tout ce que tu dis

[si-ma-tante-en-avait]

Hier soir, grosse série de film

Man Of Steel : beaucoup beaucoup beaucoup d'effets spéciaux
Moi moche et méchant 2 : Rempli son job
RIPD : ça ressemble à MIB mais j'ai trouvé ça meilleur

[Niko]

Man Of Steel : beaucoup beaucoup beaucoup d'effets spéciaux

Qu'est ce que j'ai eu envie de tarter le gosse au bout d'1 heure de film

[Kieros]

A part Kevin Costner, j'ai vraiment rien aimé dans ce flim :-|

[Niko]

Alors que Google m'annonce que je viens de confondre Superman avec les super robots qui se foutent sur la gueule

Sans transition : Bud t'es allé voir planes .?

[ZeroZero13]

Le prochain DreamWorks, Turbo, devrait plaire à Owen Wazaa

[Bud Wazaa]

Sans transition : Bud t'es allé voir planes .?

Bien sûr ! :kesstucroivazy:

Faut y aller sans rien en attendre, si c'est un spin-off de Cars, c'en est aussi un copier/coller... ça manque un peu d'humour même si certains personnages valent le coup et surtout tu vois le truc arriver à 3km (pas l'avion, le scénar ). :-|
Ça reste un bon moment pour les minots et c'est ce qui compte.

Et si mÔssieu n'avait pas fait le con on serait allés voir Turbo ce matin !

[si-ma-tante-en-avait]

J'ai vu Turbo ce matin. Joli essai de la Lamborghini

[Kieros]

[ZeroZero13]

Dans Turbo ce matin ils parlaient du film Turbo donc en plus de ne savoir pas passer les vitesses, tu es un menteur. MENTEUR !

[Kieros]

Le dernier Dupontel, 9 mois fermes, est très très réussi

C'est d'abord très drôle, avec toujours cet humour à la croisée des chemins des Monty Python (excellent caméo de Gilliam ), Tex Avery, Hara Kiri et même Jacques Tati par moment. Je crois que mes derniers fou-rire du genre au ciné, c'était pour OSS117

C'est ensuite excellemment bien réalisé, avec un cadre très soigné et une photo qui n'est pas sans rappeler du Jean-Pierre Jeunet en forme. Une comédie française avec de l'ambition, c'est rarissime et ça fait plaisir

PS : mention spéciale à Sandrine Kiberlain, vraiment étonnante

[ZeroZero13]

J'adore Dupontel mais si tu n'avais pas écrit un post si dithyrambique, la seule présence de Sandrine Kiberlain m'aurait complètement découragé d'aller voir ce flim. Du coup je vais peut-être tenter d'aller le voir

[G.bédécarrax]

[Champoul]

Tu t'emmerderais pas un peu Bédé, par hasard ?

[G.bédécarrax]

Oui.

[Kieros]

J'ai vu Malavita. Je ne peux qu'admirer le talent de Luc Besson, qui, malgré les années qui passent, parvient toujours à écrire des scénarios nimbés de cette candeur qu'ont les rédactions de collégiens.

(antiparastase)

[urba]

Pourtant le bouquin est chouette

[G.bédécarrax]

Post réservé pour lister tous les bons livres ayant été adaptés en mauvais films (1)

[G.bédécarrax]

Post réservé pour lister tous les bons livres ayant été adaptés en mauvais films (2)

[Kieros]

Pourtant le bouquin est chouette

Je doute que ce soit très fidèle là, c'est rempli de clichés et les personnages sont tellement caricaturaux que je ne pense pas qu'un livre puisse être bon avec tout ça

[Cob]

Joie, mon attente numéro 1 à moi, Gravity d'Alfonso Cuaron, a séduit la critique à Venise

Quelqu'un l'a vu au bout du compte ? Et l'Extravagant voyage de MachinTruc ?
Oui on a droit à notre sortie ciné semestrielle !

[Champoul]

Bah alors t'étais où ? ( ) j'espère que t'as une bonne excuse pour rentrer si tard, on s'est fait un sang d'encre nous, même pas un coup de fil, rien...

Omforum, le forum où on te pourrit quand t'es là, on te pourrit quand tu pars, on te pourrit quand t'es pas là et on te pourrit quand tu reviens, le forum où on te pourrit quoi

[Cob]

Mais heu... j'étais pas loin... J'étais occupée... Il faut un mot de mes parents ou ça passera pour cette fois, Monsieur ?

[Kieros]

Omforum, le forum où on te pourrit quand t'es là, on te pourrit quand tu pars, on te pourrit quand t'es pas là et on te pourrit quand tu reviens, le forum où on te pourrit quoi

Tellement ça

Cob > si tout va bien, je le vois aujourd'hui

[Champoul]

Mais heu... j'étais pas loin... J'étais occupée... Il faut un mot de mes parents ou ça passera pour cette fois, Monsieur ?

Ouai bon, ça va que votre carnet de correspondance et irréprochable et que vous vous tapez l'ancien dirlo, mais méfiez vous quand même

[Kieros]

Je viens de voir Gravity.

C'est un immense morceau de ciné, donc il faut que je le digère. Mais à chaud, sur le plan formel, c'est une immense claque.

Jamais la 3D n'aura été aussi frappante qu'ici. C'est Star Tours, une attraction gigantesque. Rien que pour ça allez-y rapidement et en 3D, c'est bien dans la lignée des "films d'une génération" comme Titanic ou Avatar.

Très bien, mais d'un point de vue plus fondamental, qu'est ce que cette 3D apporte au sujet du film, au cinéma et à sa grammaire ? C'est encore flou dans mon esprit, mais il est clair qu'avec la 3D, particulièrement dans l'univers spacial, le "4ème mur" explose, et le spectateur se retrouve dans une forme d'interaction sensorielle avec les comédiens (formidables Clooney et Bullock). Par moments, j'avais l'impression d'être le cameraman du film. Toujours dans le registre de l'interaction, les emprunts au monde du jeu vidéo (vue subjectives, incrustations des infos à l'écran, omniprésence des joysticks...) renforcent cette impression d'être plus que jamais à la croisée des chemins entre le cinéma et le vidéo-ludisme.

Voilà ma première impression sur une des parties les plus visible de ce mastodonte, mais il y a, je pense, encore plus à dire, sur les thèmes du films, kubrickiens dans l'âme. On en discutera dans un prochain numéro.