Cinéma... Tchi Tcha !

[Mike Dust]

J'ai été voir Joker hier soir

Ben c'est vraiment bien ! Joaquin Phoenix est époustouflant. Film très intimiste. L'histoire est très bien écrite, et ça met superbement en abîme tout ce qui va suivre chronologiquement on comprend qui est le Joker, comment il en est arrivé là, pourquoi il s'appelle comme ça, et sa relation avec les Wayne.

Super moment de cinéma.

Bon j'aurais pas le temps d'aller voir le film.
Pourtant, il me faisait vraiment envie.

Connais-tu un peu les comics? Est-ce que le scenar est tiré de l'histoire d'Alan Moore (fabuleuse bd) "the Killing Joke"?

[si-ma-tante-en-avait]

Vu In the shadow of the moon. Une production Netflix. Merci de m'avoir lu.

[Kieros]

En vrac :

Rambo Last Blood : les fans de Stallone adoreront. Les fans du nouveau monde détesteront. Un actionner de série B bas du front mais jubilatoire. La dernière de John Rambo, j'étais ému, mine de rien

Alice et Le Maire : une amourette platonique sur fond de politique entre Hyde et Nanardstef, partageant deux visions de la gauche assez dissemblables. Souvent drôle, notamment grâce à la génial Nora Hamzawi, hilarante en socialo-bobo lunaire.

Bacurau : Un western brésilien d'anticipation à l'époque post Bolsonaro. Une forte influence de John Carpenter, un film très différent du précédent du réalisateur, le drame social Aquarius. Un sacre mérité à Cannes, rarissime pour un film de genre, pile l'année où Carpenter himself était également récompensé.

Gemini Man : En 3D + 120fps, c'est une expérience visuelle incroyable, la meilleure 3D ever. En 2D, c'est un des pires scenarii de l'année. Dommage que Ang Lee n'ait pensé qu'à la technique

Le Mans 66 : Meilleur film de courses depuis Rush, un classique instantané. Le début est un peu bavard et chiant, mais le final sur le circuit du Mans est hallucinant.

Au nom de la terre : La dépression est dans le pré. Le quotidien désenchanté d'une famille d'agriculteurs, qui rappelle l'excellent Petit Paysan. De très bons acteurs.

[bueno_coco]

Ah tiens, c'est le mec qui a fait Aquarius qui a réalisé Bacurau ? Il était pas forcément sur ma liste mais je vais aller voir ça

[Kieros]

Oui, et ceux qui dans ma salle s'attendaient à voir le même type de film auteurisant en ont été pour leur frais Notamment le couple de vieux à côté de moi qui s'est exclamé, alors que les nazis à l'écran se faisaient découper à la machette : « Ce film est excessif ! ». Eh non mon gars, c'est pas le film qui est excessif de maltraiter les fascistes, ce sont les fascistes qui sont excessifs dans la réalité.

[KaramaZoff]

Le Mans 66 : Meilleur film de courses depuis Rush, un classique instantané. Le début est un peu bavard et chiant, mais le final sur le circuit du Mans est hallucinant.

C'est mieux ou moins bien que "Le Mans " film des années 70 avec Steve McQueen ? ( si tu l'as vu).

[si-ma-tante-en-avait]

Les chronos sont meilleurs, en tout cas.

[KaramaZoff]

C'est malin.

[Kieros]

C'est assez différent Le Mans avec McQueen est un d'abord excellent documentaire en prise de vues réelles, auquel un scénario abscons a été bricolé dessus. Au niveau des images, ce Le Mans a la force du réel.

Le Mans 66, c'est l'histoire de passionnés de la compétition automobile (Carrol Shelby, Ken Miles, Enzo Ferrari), face à un industriel qui vend des voitures comme il vendrait des congélateurs, Ford. Le scénario est intéressant sur ce point. Ensuite, la reconstitution des courses est excellente, et les progrès techniques font que les scènes nocturnes filmés à la lumière des phares sont hallucinantes. Bale est complètement habité. Mais évidemment, la vérité de la reconstitution n'est jamais aussi vraie que la vérité même, donc, même si les images sont de qualité supérieure, ce n'est pas aussi réel que Le Mans ou un Week-end of the Champion

[bueno_coco]

Il commence à avoir une filmographie sympa James Mangold on dirait.

[Kieros]

Oui, y'a du très mauvais mais aussi du très bon Copland, 3 h 10 pour Yuma, Logan, le Mans 66, ce sont des super films.

[si-ma-tante-en-avait]

Oh, Copland. Je me suis régalé. La perf' de Stallone. Un vrai bon film. Les autres de la liste, ouais, j'ai apprécié, mais sans plus (sauf le Mans 66 -pas encore vu-)

[KaramaZoff]

Ok. Merci Kieros.

[si-ma-tante-en-avait]

Vu In the Tall Grass. Adapté d'une nouvelle écrite par Stephen King et son fils. Autant vous dire qu'ils auraient dû se limiter à une partie de lancer de ballon de foot US ou à des attouchements.

- Peur - 1/20
- Intrigue - 2/20
- Sentiment de tourner en rond et d'avoir perdu son temps - 18/20

Attention, c'est pas mauvais, mais c'est pas terrible. C'est, en moins d'un mois, la seconde histoire de Stephen King que je vois à la téloche et franchement, bof bof. Soit il surfe sur son nom soit je suis incompatible à son style. Bon, le truc qui me rassure c'est que In the Tall Grass s'est mangé de mauvaises appréciations.

ps: le film est une production... Netflix

[KaramaZoff]

Les adaptations de Stephen King c'est comme la queue du chien, ça va, ça vient. En fait c'est bieng lorsque c'est un excellent réalisateur qui s'en empare ( genre Kubrick, De palma, Carpenter, Cronenberg, Reiner).

[Mike Dust]

Ils sont quand souvent très pourris les film adapté de King.
Kubrick s'en sort bien en changeant totalement le fond du bouquin qui est inadaptable au cinéma si on veut garder un peu de sérieux (une chaudière maléfique...c'est direct to DVD si tu fais ça tel quel).

C'est très compliqué de faire transpirer ce qui fait l’intérêt des bouquins de King dans les films.
Et comme King ne sait pas terminer une histoire correctement (surtout la période ou il nous cale des extraterrestres partout ), pour un film, ça passe encore moins bien.

C'est donc normal qu'il faille un mec digne de ce nom et intelligent derrière la caméra pour apporter un plus compensant tout ce qui est n'est pas adaptable en film dans l'oeuvre originale.

[G.bédécarrax]

Ad Astra

(Spoils à donf)

Eh bien, j'ai rarement vu un film aussi défait, indifférent à ses propres péripéties, témoin l'absolue mollesse de cette course-poursuite lunaire en rover, censée j'imagine retranscrire la pesanteur lunaire mais qui rappelle bien malgré elle que pour fonctionner, le cinéma de James Gray a besoin de gravité ( ). Ça n'est pas à proprement parler raté, mais même dans ses écarts les plus pulp la tension y est - au mieux - flottante, extérieure à elle-même comme peut l'être le personnage de Brad Pitt.

Que Cristina Cordula se rassure, on est dans le thème, car l'indifférence, celle qui dérange, c'est précisément le sujet du film. L'indifférence d'un père absent, l'indifférence d'un Dieu muet, l'indifférence du cosmos dont nous serions les seuls résidents, et le silence qui semble être la seule réponse à toutes les interrogations, celles du héros comme celles de l'espèce. Les debriefings auquel se soumet Brad Pitt au cours du film, censés tenir lieu d'évaluations psychologiques, d'abord machinaux et factuels, auront beau se faire de plus en plus sincères, intimes, déprimés au fur et à mesure que la carapace se fissure, l'interface s'en fout, seules l'intéresse ses constantes vitales, consacrant ainsi l'être humain comme simple appareil biologique, sans quintessence, sans destinée.

Partant, le film aurait pu être plus plombant que ça. Il échoue à mettre en images la "solitude ontologique" présente à l'écrit (et dans son envahissante voix-off), alors que c'est d'habitude une victoire facile pour les films de dedans l'espace. Pour deux raisons à mon avis. Parce qu'il se déroule finalement assez peu dans l'espace :mercicapitaineévidence: et parce qu'il se fout pas mal des distances parcourues. Le trajet de la Terre à Neptune semble aussi anodin qu'un Paris-NYC, et le film n'est de toute façon pas un monument de hard-SF :mercicapitaineeuphémisme:

Mais aussi parce que le film finit par faire le choix doux-amer de la dépression joyeuse, et face à l'hébétude provoquée par la vertigineuse question "Pourquoi vivre seul ?" qui semble torturer Brad Pitt, il préfèrera s'en poser une autre : "Comment vivre seul ?". Avec comme réponse une épiphanie tardive qu'on aurait pu trouver benête si ce mot avait existé, et qui rappellera celle de Into the Wild : "bah avec les autres".

[G&ry]

En gros Avenger c'est mieux, non ?

[G.bédécarrax]

Ad Astra : les êtres humains, faudra faire avec.
Avengers : les être humains, vaudrait mieux faire sans.

Chacun se situera où il le souhaitera

[si-ma-tante-en-avait]

Je vais attendre plusieurs mois avant de lire l'avis de Bédé. J'espère que ce jour-là, quelqu'un postera le lien me donnant directement accès à son opinion.

Merci par avance.

[si-ma-tante-en-avait]

Je regarde Séduis-moi si tu peux. Il reste 45mn sur 2h05. J'ai pas rigolé une seule fois. Quant à la partie romance, mouais...

[si-ma-tante-en-avait]

J'ai fini le film, je sais pas comment.
Plus les jours passent, plus je me sens différent. Le film a fait un bide au box-office, mais a reçu d'excellentes critiques. C'est pas drôle, c'est de l'humour US (caca boudin), l'histoire est convenue (ne vous attendez pas à une surprise), je trouve que le profil du gars (crasseux) et de la nana ne colle pas et de nombreuses scènes sont surjouées. Bref, quelque chose ne tourne pas rond dans ce monde.

[G&ry]

Tant que les gens comme toi regarderont ces films il y en aura de nouveaux.
Ne te sens-tu pas honteux ?

[Hyde]

Un film qui a 3 étoiles sur 5 à Allociné, c'est pas des "excellentes critiques". Quand tu vas voir quels organes de presse l'ont aimé, tu trouves Biba, Marie-Claire, Telerama qui une fois ou deux par an fait semblant d'aimer un blockbuster.

[LeVDN]

"Séduis moi si tu peux" rien que le titre tu sais qu'un Steven Seagal post 2000 sera meilleur

[bueno_coco]

Smt ce serait un cas d'école en comportement du consommateur. Boulimique de ciné alors qu'il aime un film sur 30, comment expliquer ce paradoxe ?

[si-ma-tante-en-avait]

Un film qui a 3 étoiles sur 5 à Allociné, c'est pas des "excellentes critiques". Quand tu vas voir quels organes de presse l'ont aimé, tu trouves Biba, Marie-Claire, Telerama qui une fois ou deux par an fait semblant d'aimer un blockbuster.

Sur Rotten Tomatoes, il a 81% et 75% (pour le public). Aujourd'hui, RT est devenu une référence. Si le film est mal noté par le site, la presse US le mentionnera la plupart du temps.

[si-ma-tante-en-avait]

Smt ce serait un cas d'école en comportement du consommateur. Boulimique de ciné alors qu'il aime un film sur 30, comment expliquer ce paradoxe ?

C'est ma faute si les films sont souvent moyens ? J'en ai vu 3 depuis lundi (mes avis sont dans ce topic) et franchement, ça craint de la pellicule. Mention spéciale à "séduis-moi si tu peux" avec un gros budget, une grosse campagne marketing, des références aux comédies romantiques des années 80 (les cultes) et même parfois un petit "la comédie romantique de l'année".
Je me suis clairement emmerdé alors que j'aurais pu mater des vidéos de décapitations. Mon frangin a même lâché un "Cette actrice ? Elle faisait pas des bons films, avant ?"

[bueno_coco]

Mais comment tu choisis les films que tu vas voir en fait au juste ?

[Hyde]

Evidemment que les films sont souvent moyens. Par définition, pour qu'un truc sorte du lot c'est que la plupart des films sont moyens. Mais pourquoi tu regardes des trucs random plutôt que des choses qui sont susceptibles d'être bien, parce qu'elles ont des bonnes critiques ou qu'elles sont faites par un réalisateur que tu aimes bien ?

- Production Netflix = machin sans intérêt formaté pour plaire à une cible pas cinéphile.
- Les deux autres trucs : rien qu'en lisant le pitch on sait que ça va être nullos.

L'impression que ça donne en te lisant, c'est que tu sélectionnes que des trucs américains qui ont tous des titres à coucher dehors et sont de bons gros blockbusters ne prenant aucun risque, et après tu nous dis "c'est moyen et ça renouvelle rien". C'est un peu comme si j'allais manger que dans des chaînes de restaurant qu'on trouve dans tous les pays et que je disais "j'ai pas fait de découverte culinaire en mangeant à l'Indiana".