Cinéma... Tchi Tcha !

[Kobe974]

J'ia vu Top Gun, et j'ai vraiment pas mal aimé, c'était cool prenant et fort divertissant !

[G.bédécarrax]

Les Crimes du Futur (David Cronenberg) : Après l'adaptation en film du jeu Touché-Coulé, voici celle de Dr. Maboul. On pourrait parler du film-somme, mais je préfère parler de film-restes, tant il semble avoir été tourné avec des chutes de tous les cinémas de Cronenberg. Narrativement, c'est assez difficile à suivre et il requiert un certain nombre de sauts de foi, et ce dès sa première scène, qui voit un enfant manger une poubelle en plastique. Jugez plutôt : dans un futur proche, après que l'humanité ait perdu la capacité à ressentir la douleur, Viggo Mortensen et Léa Seydoux forment un couple de performance artists : lui souffre d'une affliction qui lui fait produire des organes vestigiaux (des tumeurs bénignes, à peu près), elle les tatoue de l'intérieur, avant de les extraire en direct au cours de vernissages qui manquent de virer à la partouze (car "chirurgy is the new sex" figurez-vous), à l'aide d'une table d'autopsie du tur-fu qui semble avoir été conçue par Giger. On pourra y voir un Cronenberg un peu trop facilement Cronenberg, mais je ne vais pas bouder mon plaisir : ces extérieurs décrépis qui suggèrent une humanité finissante, cette sexualité froide et dérangeante, et même le gore un peu kitsch qui nous ramène au cinéma de ses débuts, je l'ignorais mais je ne venais pas pour voir autre chose. C'est une bien meilleure sortie de scène que Map to the Stars en tous cas.
Léa Seydoux y est toute nue, s'il est besoin que je le précise.

Men (Alex Garland) : ouaip, c'est un film d'horreur A24. Lourdement métaphorique et très apprêté, pour que le bourgeois n'ait pas l'impression de s'encanailler avec une production Blumhouse. On passe les dix premières minutes à se dire "qu'est-ce que c'est beau", et les dix dernières "qu'est-ce que c'est con".

Jurassic World : Le monde d'après (Colin Trevorrow) : on n'attendra pas les dix dernières minutes pour se dire "qu'est-ce que c'est con". L'idée de départ (un monde dans lequel les dinosaures et les humains coexistent) est très vite abandonnée, en faveur d'un énième huis-clos sur une île. C'est nul, qu'est-ce que je peux dire de plus ? Ça a l'envergure d'un film Resident Evil.

Le film de Quentin Dupieux (Quentin Dupieux) : j'ai déjà oublié son titre, mais à quoi bon le retenir il a déjà tourné le prochain. C'est ... allez, c'est pas trop mal. Ça dure 75 minutes, ça paraît en durer 120 et ça aurait pu n'en durer que 20, comme d'hab, mais c'est presque émouvant, ce qui dans son cinéma doit être une première, et le casting fait le reste. J'me demande quand même comment il s'y prend pour faire financer tout ça, lui qui tourne comme une envie de pisser, j'imagine que ses films doivent rentrer dans leur frais.

[Kieros]

Le retour de CinéBédé

[G.bédécarrax]

A la prochaine gentil topic, on se revoit la prochaine fois qu'il fait 42° à Bordeaux (donc très vite, j'imagine )

[Niko]

[bueno_coco]

Je passe juste pour dire que tout sympathisant à Cronenberg que je suis j'ai trouvé Crimes of the Future assez plat et chiant

Voilà voilà

[White Label]

vu Elvis en avant première mardi

tjs dans la salle dolby de la joliette

bon je suis un fan de base, Moulin Rouge est le film que j'ai le plus vu sur grand écran

Tjs cette rythmique colorée, ces couleurs saturées, des scènes ou la saccade visuelle rythme la narration

la cross over white country/black R&B est magnifiquement amené

un tom hanks dans la stratosphère, un austin butler bluffant

des gros plans sur des peaux parfaites de maquillage, des pupilles du regard qui transmettent les émotions

bref, a mon gout de fan de Baz, fucking masterpiece

aimez moi tendre, aimez moi vrai.

[Juliensw]

Ta dernière phrase va très bien avec ta signature

[White Label]

Ne marche pas sur mes chaussures en suédine bleues

[LeVDN]

Un pour l'argent, deux pour le spectacle, et trois pour le caillou.

[Nico Lozzi]

Je passe juste pour dire que tout sympathisant à Cronenberg que je suis j'ai trouvé Crimes of the Future assez plat et chiant

Voilà voilà

Tout le monde a le même retour. Je ne suis que tristesse. Je vais le regarder mais j'ai si peur.

[Kieros]

Le film de Quentin Dupieux (Quentin Dupieux) : j'ai déjà oublié son titre, mais à quoi bon le retenir il a déjà tourné le prochain. C'est ... allez, c'est pas trop mal. Ça dure 75 minutes, ça paraît en durer 120 et ça aurait pu n'en durer que 20, comme d'hab, mais c'est presque émouvant, ce qui dans son cinéma doit être une première, et le casting fait le reste. J'me demande quand même comment il s'y prend pour faire financer tout ça, lui qui tourne comme une envie de pisser, j'imagine que ses films doivent rentrer dans leur frais.

J’ai beaucoup aimé et c’était effectivement émouvant, bien plus que dans ses autres films Il est bien aidé en cela par Chabat, qui est décidément de meilleur en meilleur dans des rôles, pourtant rarement bien écrits ou mis en scène

[Nico Lozzi]

Je continue sur ma lancée Batman, j'ai vu hier soir The Batman (chronique complète sur le blog) de Matt Reeves avec Pattinson.

Pour résumer, je me suis emmerdé comme pas possible la première heure. L'intrigue est nébuleuse, les personnages pas très intéressants, les enjeux banals (les dominants sont corrompus, oui OK sans blague). Par contre il y a une superbe ambiance de film noir à la Fincher ou à la Blade Runner, et quelques scènes, d'action notamment (moi qui n'aime pas celles de Nolan) sont fantastiques.

Bilan mitigé, je n'ai pas non plus retrouvé ce qui m'avait intéressé sur le plan politique dans Joker par exemple.

[Kieros]

Bien d’accord. Je serai plus lapidaire : direction artistique réussie car pompée chez Fincher, Cronenberg, Nolan, Villeneuve ou Proyas. Propos complètement vide ou pire, opportuniste. Je connaissais le greenwashing, le film invente le punkwashing comme Nirvana

[Nico Lozzi]

[G.bédécarrax]

A la prochaine gentil topic, on se revoit la prochaine fois qu'il fait 42° à Bordeaux (donc très vite, j'imagine )

Les nuits de Masshad (Ali Abbasi) : une journaliste enquête sur des meurtres de prostituées. Entre Mahmoud Fincher et les kheys Al-Darden, un film de genre efficace doublé d'un regard critique sur le fanatisme religieux iranien (sans quoi vous n'aurez pas les financements européens, faut pas rêver). Je suis surpris de découvrir que la critique a reproché au film une certaine complaisance dans la manière dont il dépeint les meurtres. Ça n'est pas faux, mais c'est un reproche que je n'ai pas vu être fait à des films qui l'étaient tout autant. Peut-être qu'on considère qu'un film iranien doit être un film d'art et d'essai, et qu'un film d'art et d'essai ne doit pas frayer avec des manières d'un blockbuster, ça l'avilit.

La nuit du 12 (Dominik Moll) : un policier enquête sur le meurtre d'une prostituée, euh d'une adolescente d'façon c'est toutes des putes même ma mère. Excellent, à la fois comme film d'enquête qui piétine et comme essai sociologique tah Monat Chollet, même si je ne peux m'empêcher d'être un peu dérangé par la figure du flic hanté par le meurtre d'une femme, quand on connaît la réalité des prises de plainte pour violence conjugale. Mais c'est probablement injuste et j'ai ce réflexe un peu con de considérer un flic d'abord comme un ennemi, quand bien même je serai content de les appeler quand mon confort bourgeois aura été violé par un zadiste.

El Buen Patron (Fernando León de Aranoa) : c'était peut-être pas mal, mais je vais au cinéma pour la clim pas pour les films, et ben là y en avait pas. J'ai pas très envie d'écrire sur celui-là, je vais pas vous mentir.

As Tears Go By : (Wong-Kar Wai) Ce premier film de WKW est intéressant en ce qu'il est encore à moitié un polar, et que d'un point de vue stylistique, on oscille entre la patte WKW, encore balbutiante, et les codes d'un Ringo Lam. D'ailleurs plus que histoire d'un amour entre Andy Lau et Maggie Cheung, c'est plutôt celle de sa bromance avec l'insupportable Jackie Cheung, dans le rôle du pote relou qu'on file aujourd'hui à Seth Rogen. D'aucuns vous diront que le film a mal vieilli, parce qu'on y maltraite les chiens, les femmes et les chats.
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Rifkin's Festival ? (Woody Allen) Mmmh je commence à m'y perdre dans mon planning, je vais voir le dernier Woody Allen au fait, ou le François Ozon ? Je m'assoupirai avant d'avoir la réponse.
A mon réveil, un jeune arabe danse nu sur une chanson en allemand : c'était le Ozon. Peter Von Kant (François Ozon donc). Moins un vague remake d'un Fassbinder qu'une usine à gifs de Denis Ménochet (formidable). Vivement que celui dans lequel il traite sa fille de pute devienne viral.
Si je dis que c'est du cinéma pour ces gens-là, vous me forcerez à démissionner ?

En Roue Libre (Didier Barcelo) : A la suite d'une crise de panique, Marina Foïs n'arrive plus à sortir de sa voiture. Qui se fait braquer par un jeune zonard qui se rend au Cap Ferret pour venger la mort de son frère. Parfois prévisible (le road movie émancipateur), souvent moins (des ruptures de ton qui font penser au film "Les Combattants"), le genre de comédies qu'on allait voir jadis à la fête du Ciné "pour faire le nombre" et qu'on aura au final préféré à ceux pour lesquels on s'était déplacé.

Thor : Love and Thunder (Taika Waititi). Ça y est, Marvel a réussi A comprendre que quitte à faire des films de merde, autant qu'ils durent moins de deux heures.
Note pour plus tard : les blagues à la Marvel, ça n'est pas compatible avec le cancer. C'est la vraie vie ça, bande de cons.

Nos années sauvages (Wong-Kar Wai) : Cette fois le style WKW est bel et bien-là, des gens paumés dans un couloir, nostalgiques de cette époque dorée où ils étaient paumés dans un autre couloir. C'est par-fait, il ne faut plus toucher à rien.
Maudites soient les femtards, à cause desquelles je vois désormais les héros wongkarwaiens pour ce qu'ils sont réellement : non pas des bad-boys torturés mais des violeurs en puissance.

[Kieros]

Belle moisson. Le Menochet de PVK aurait facilement pu sortir d’un Jean-Marie Poiré, parfaite usine à mème effectivement.

[Cob]

El Buen Patron (Fernando León de Aranoa) : c'était peut-être pas mal, mais je vais au cinéma pour la clim pas pour les films, et ben là y en avait pas. J'ai pas très envie d'écrire sur celui-là, je vais pas vous mentir.

[urba]

[Pigboss]

Je n'avais jamais vu de scènes coupées au montage de vieux films hollywoodiens auparavant, mais c'est assez drôle et plutôt classe.

[Cob]

Oh, j'adore !

[Kieros]

Ouah c’est fabuleux

[Niko]

The Gray Man (Netflix - les frères Russo - 200M$)

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[Kieros]

Daniel Russo >>> Les frères Russo

[White Label]

The Gray Man (Netflix - les frères Russo - 200M$)

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scénario nullissime et vraiment axé plateformes (comme jack hunter, le héros imbatable) mais ca se laisse regarder d'un œil, Gosling tjs stratosphérique et sors un peu du mono expressif Blade Runner et putain qu'est ce que je lèche le fiak de ama des armas, avec le papier et tout

[Kieros]

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La nuit du 12 (Dominik Moll) : un policier enquête sur le meurtre d'une prostituée, euh d'une adolescente d'façon c'est toutes des putes même ma mère. Excellent, à la fois comme film d'enquête qui piétine et comme essai sociologique tah Monat Chollet, même si je ne peux m'empêcher d'être un peu dérangé par la figure du flic hanté par le meurtre d'une femme, quand on connaît la réalité des prises de plainte pour violence conjugale. Mais c'est probablement injuste et j'ai ce réflexe un peu con de considérer un flic d'abord comme un ennemi, quand bien même je serai content de les appeler quand mon confort bourgeois aura été violé par un zadiste.

Super film en effet

Un Memories of Murder avec supplément féminisme et potichats, vraiment excellent

[Nico Lozzi]

J'ai vu Le Roi Lion de Jon Favreau (le truc photoréaliste de 2019) avec mes gosses.
C'est absolument pathétique, ça cherche à être photoréaliste mais les mouvements des animaux sont infiniment moins réalistes que dans le dessin animé pas photoréaliste de 1994. Après ça cherche à faire des efforts côté scénario, pour effacer par petites touches le côté patriarcal du "vieux" dessin animé, mais ça devient une magnifique démonstration que la lecture politique d'une oeuvre, eh ben ça ne fait pas tout le plaisir de l'oeuvre (loin de là).
Par ailleurs ils ont réussi à rendre Le Roi Lion mou, plat et chiant, et on se rend aussi mieux compte à quel point les doublages français de 1994 étaient géniaux.

[G.bédécarrax]

Nope : Mouais. Aussi surchargé thématiquement que Get Out et Us, mais mieux tenu sur le plan narratif. Toujours l'impression dérangeante d'être devant un film de genre complexé de n'être qu'un film de genre et qui veut à tout prix nous montrer qu'il vaut mieux qu'un film de genre.

Bullet Train : Un peu navrant, mais divertissant.

Everything Everywhere All At Once : Matrix mais qui serait réalisé par Charlie Kaufman (quand il a le moral). Dans le train de la hype, vous ne me trouverez qu'en seconde classe, mais j'ai bien aimé, ne serait-ce que pour Michelle Yeoh et pour le retour de Demi-Lune.

[Kieros]

Nope c’est vraiment étrange, dès la premisse. Avec Get Out, Peele se prenait pour Malcolm X, là ce serait plutôt Aymeric Caron. Bizarre. Alors attention amis anti-spécistes, je ne dis pas que les droits des animaux sont forcément inférieurs aux droits des personnes noires, mais je ne peux m’empêcher de trouver le propos moins fort.

Et dans l’approche animale, il y a les scènes réussies (et touchantes) avec le chimpanzé ; et celles beaucoup plus accessoires avec les chevaux, que Peele ne semblent pas savoir filmer autrement que s’ils étaient des meubles ou des voitures. C’est un sous-Okja.

[KaramaZoff]

Nope : Mouais. Aussi surchargé thématiquement que Get Out et Us, mais mieux tenu sur le plan narratif. Toujours l'impression dérangeante d'être devant un film de genre complexé de n'être qu'un film de genre et qui veut à tout prix nous montrer qu'il vaut mieux qu'un film de genre.

Même impression. Je déteste les films de genre qui ne s'assument pas. Evidemment, la critique "institutionnelle" a, globalement, beaucoup aimé, comme elle avait beaucoup aimé un truc comme "Titane".