Cinéma... Tchi Tcha !

[Niko]

peut être que l'absence de visionnage en salle accentue cette sensation que Soul n'est pas fantastique

mais après j'ai trouvé que cela manquait d'un petit quelque chose également

[Kieros]

Vu Soul et j'ai été déçue.

Je mettrais pas Vice-Versa loin devant Monstres et Cie, peut-être même à égalité, mais c'est le même classement pour moi.

J’ai peut être été un peu sévère avec Monstres et Cie, qui dans mes souvenirs, est excellent

Soul ne profite pas du cinéma pour mettre en avant ses qualités plastiques (et c’est dommage), mais le grand écran n’aurait pas résolu ses problèmes d’écriture

Par rapport aux meilleurs Pixar, le concept du pitch « les humains ont une âme qui elles-même ont une âme » :yodawg: est déjà moins clair que d’habitude. De ce fait, le film à tendance à sur-expliquer ce concept pour le rendre à peu près compréhensible, et souvent de manière purement orale (c’est expliqué benoitement par la voix off, comme un tuto Youtube). Alors que d’habitude chez les (bons) Pixar, c’est l’image qui suffit pour expliquer l’essentiel des évènements (on parle de "narration par l'image", c'est un procédé cinématographique fort)

Ainsi, la narration est extrêmement pataude, et le message de fin n’a pas beaucoup plus de poids qu’un « Carpe diem » écrit sur un ravioli chinois qui aurait fait Latin en LV2.

Le scénariste principal a d’ailleurs expliqué que la fin qu’il avait proposée n’avait pas été validée par le « pool de scénaristes Pixar », et qu’ils avaient donc terminé le film sur une morale plus congruente, moins disruptive, davantage start-up nation. Ce robinet d’eau tiède des sentiments, c’est déjà pas enthousiasmant dans le programme de Macron, imaginez donc dans une oeuvre pour la jeunesse.

[White Label]

Hahahahaha j’aime tellement

SPOILER SOUL

Sur l’explication permanente des concepts, il faut quand même mettre en perspective l’audience touchée: c’est du mondial de 3 à 103 ans.
Le Visionage en famille a 5 enfants c’est conclu par un bon « j’ai pas tout compris » des moins de 8

Et les 8 ans on juste fait semblant on a pensé

Après vice versa c’est gentil mais désolé, le concept de notre cerveau est un tableau de bord et on stocke les pensées en linéaire c’est mignon, mais le concept de on a une âme, qui peut être le mentor d’un esprit en devenir, c’est plus fin, et je trouve le schéma bien traité et compréhensible, ce qui change de cette bouse de Tenet.

Alors oui le concept « je vais profiter de la vie » est bateau, le switch des âmes « chat/homme » burlesque, mais le grand moment du film, selon moi, reste ce moment de déception relative quand, son rêve théoriquement absolu réalisé, il se rend compte qu’il est arrivé la au dépend des autres, et remets en cause la perspective de sa propre ambition

Alors tout le monde n’est pas Walter White pour passer du Car Wash a bandit de grand chemin, mais le film est cool, vraiment.

Feel good movie dont on avait bien besoin en ce moment, ne boudons pas notre plaisir, c’est pas Amelie Poulain non plus dans l’aspect sirupeux.

Antithèse de Parasite. Vive le grand capital aux mains de la BlackNation New-yorkaise.

[Kieros]

Content pour toi que tu aies passé un bon moment devant, en tout cas

Concernant Vice et Versa, je resterai je crois, toujours admiratif devant l'arc du scénario "vie et mort de Bing Bong". C'était une allégorie à la fois subtile, pertinente, et aussi merveilleusement drôle que terriblement triste Ce sont ces fulgurances que j'aime retenir dans les Pixar (comme le prologue de La Haut, le final de Coco...)

[White Label]

Alors le petit « arrangement » du boulier de Soûl à du te ravir

[Kieros]

Non, rien ne m’a vraiment transporté dans Soul J’ai bien aimé la BO, mais pour un film censé parler de jazz, c’était très maigre. Les Terry/Jerry cubistes façon Picasso étaient sympa.

[Kobe974]

J'ai vu soul, et à part une critique évidente du capitalisme et de la mondialisation, j'ai pas plus que ca accroché, j'ai jamais eu les larmes aux yeux par exemple comme sur les derniers dessins animés (Coco, Toy Story 4...)

[G.bédécarrax]

Les films de Pixar tournent de plus en plus à la formule "on utilise un thème deep pour cacher que notre film est un remake de l'Âge de glace 3", je trouve. Témoin le médiocre - et très antipathique - "En Avant".

[Cob]

L'Âge de Glace 3, c'est lequel, déjà ?

[G.bédécarrax]

Je sais pas, celui où ils courent partout
(En bref, n'importe lequel)

"En Avant", c'est "on court partout (pour voir une dernière fois notre père décédé)".

[Cob]

C'est très joyeux décidément en ce moment les dessins-animés au cinéma...

[White Label]

Je sais pas, celui où ils courent partout
(En bref, n'importe lequel)

"En Avant", c'est "on court partout (pour voir une dernière fois notre père décédé)".

en avant est effrayant de faiblesse, vrai.

en revanche, Pixar fait de merveilleux court-métrages, le plus souvent sans aucune paroles, poétiques et universels, de 2 à 70 ans

notamment Luna, Bao et (j'ai pleuré) Lava

[G.bédécarrax]

C'est très joyeux décidément en ce moment les dessins-animés au cinéma...

Ce qui me dérange, c'est moins la tristesse du film que la cruauté du dispositif, très précisément réglé pour produire du mélo(*), et qui pour ça n'aura aucun scrupule à mettre en balance des enjeux gigantesques (le héros est un ado mal dans sa peau, qui a grandi dans l'absence de son père, mort alors qu'il était enfant, et qui se voit offrir une chance impensable : passer une journée avec lui) et des péripéties minuscules et souvent hors-sujet (ex : "il faut faire le plein"). Dès son postulat de départ le film annonce qu'il sera une course contre-la-montre, et son seul ressort dramatique sera de mettre des bâtons dans les roues des protagonistes. Y a quelque chose de très sadique là dedans, un plaisir pervers à faire souffrir à la fois le spectateur et les personnages.

(*) d'ailleurs même le twist du film - plutôt bien vu d'ailleurs, et qui le sauve presque à mes yeux - est un "twist émotionnel" : "vous pensiez être émus par ceci, vous serez émus par cela".

[Cob]

Bon, ben voilà, à rayer de la liste.

[Francis_Perrin]

Qqun aurait une explication ?

Sur Disney+, les enfants privés de Peter Pan ou des Aristochats pour éviter les «représentations datées ou négatives de minorités»

Ça deviendrait pas n'importe quoi ?

[Juliensw]

1. Feur
2. Oui

[Kieros]

Les films ne sont pas censurés mais :

1) ils ne sont plus directement accessibles sur les comptes enfants, uniquement sur les comptes adultes (comme les films interdits au moins de 12 ans)
2) les films ne sont pas censurés mais un carton explique au début du film que « certaines représentations sont datées »
3) sur les aristochats, le doublage du chat siamois façon chinois de Michel Leeb, semblait chagriner certains
4) Tant que l’oeuvre n’est pas censurée, j’en ai rien à foutre. Mais quitte à faire un cours d’histoire comme si on s’apprêtait à lire Mein Kampf, j’aurais bien aimé que Disney aille au bout de sa démarche en rappelant que papy Walt était un bon gros nazi
5) Y’a pas de 5 (si : ne donnez pas de fric à ces fascistes et piratez plutôt ces films, surtout si vous financez déjà le Qatar, Daesh et le terrorisme)

[White Label]

objectivement, je suis le mec le moins sensible a ce genre de conneries au monde, je suis un connard patriarcal, pécheur de thon rouge, amateur de corrida et de beurre clarifié,

mais avant Aladin, c'est normal. Film objectivement raciste. Quand au patriarcat des Aristochats...

j'en parle avec les filles, "tous les arabes ne sont pas des voleurs", "vous choisirez votre mari ou votre amoureuse librement" et on profite du film.

c'est bien, ce truc.

[G.bédécarrax]

"Surreal Avant-Garde Political Thriller"

[Kieros]

Quelques anachronismes également dans l'affaire SK1. Dans les années 90 la mode n'était pas aux tuniques si moulantes et si courtes, pas plus qu'à la fouffe en ticket de métro (en tous cas pas dans de telles proportions, sauf si cela faisait partie des critères de sélection de Guy Georges). De plus, en 1991, personne en France ne disait "ça matche pas". Pas même George Eddy.

Le film n'est pas si mal, mais les rôles féminins (la femme du héros notamment, qui n'existe que pour illustrer ses tourments), un petit effort tout de même. Sauf si en les vidant de toute substance, le réalisateur cherche à rendre hommage au tueur de l'Est Parisien et à sa perception de la réalité.

Revoir l'Affaire SK1 sur l'affaire Guy Georges en 2021 a fait naitre en moi un sentiment étrange, comme si l'histoire de la France depuis la sortie du film fin 2014, s'était ingéniée à méthodiquement charger le casier de ce Memories of Murders à la française, qui passe autant à côté de son sujet que l'Etat était passé à côté de la montée du terrorisme islamisme.

Que le héros joué par Personnaz s'appelle "Charlie", alors que les attentats contre le journal se dérouleront à peine 2 mois après la sortie du film, était déjà un clin d'oeil autant malheureux que cruel pour le film. Que le réalisateur traite l'attentat islamiste de Khaled Kelkal comme un pur rebondissement scénaristique, évacué en 5 minutes avec une furtive garde à vue de barbus, alors qu'ils seront l'engrais des attentats de Daesh, est déjà un loupé un peu plus dommageable pour un film d'enquête.

Certes, les islamistes n'avaient tué "que" 4 français à l'époque, quand GG avait 7 femmes à son palmarès, mais les statistiques brutes sont souvent trompeuses, et il aurait fallu sans doute consulter les "expected meurtres". Avec le recul, le palmarès tragique de Georges fait petit bras, comparé à la montée de l'islamisme qui reste évidemment hors champ de la caméra. SK1 se traine au stade du traitement du fait divers, quand la grande histoire criminelle se déroule hors de sa vue. C'est un peu comme si un réalisateur allemand titrait son film "1933, la naissance du monstre" , et dans lequel il parlerait de la trajectoire criminelle de Hans Beckert plutôt que de celle d'Adolf Hitler (oh wait...).

Quand en plus, le film trouve intéressant de rajouter une phase de procès aussi bavarde que chichiteuse, qui dépose la cerise du délire de babtous sur le gâteau de la myopie scénaristique, avec Nathalie Baye qui cherche des excuses au meurtrier noir en parlant de son enfance difficile, du racisme, du complot arbitral, etc. le décalage du film avec l'époque contemporaine devient total. Il n'est pourtant pas si vieux. Mais en 2014, quand le Monde montrait la montée du terrorisme islamique, la France regardait Guy Georges.

[G.bédécarrax]

Point de vue intéressant

Certes, les islamistes n'avaient tué "que" 4 français à l'époque, quand GG avait 7 femmes à son palmarès, mais les statistiques brutes sont souvent trompeuses, et il aurait fallu sans doute consulter les "expected meurtres"

[Kieros]

D’ailleurs, ça rejoint complètement ce que tu dis : à 2 ans de #MeToo, le film est également complètement myope sur les violences faites aux femmes. Ces dernières sont uniquement qualifiées de « jolies », car Guy Georges les choisissait uniquement sur ce critère, oui pardonnez Guy d’avoir bon goût ! La manière avec laquelle le film cherche à justifier les actes de Guy Georges est assez confondante, on se croirait parfois chez Pascal Praud. Mais attention, il y a des gros plans des femmes à la morgue, donc ces dernières ne sont pas invisibilisées, hein.

En soit le film n’est pas mauvais (Adama Niane joue formidablement bien - peut être trop bien, comme si Guy Georges était sorti 1er prix du Conservatoire en jouant Othello), mais il est filmé avec un logiciel des années 80, cherchant « l’humanité derrière le monstre », sauf que « Touche pas à mon pote » aurait dérivé en « Touche pas à mon mâle dominant ». Quant à l'humanité pour les femmes victimes, faudra repasser (lol)

[urba]

Sinon, premier cinéma depuis un an !

Pour voir Sacrées sorcières, film adapté d’un de mes livres préférés de quand j’avais 9 ou 10 ans, qui a été récemment très bien adapté par Pénélope Bagieu en BD, et qui, malgré la polémique sur les doigts des sorcières, et un peu trop de bondieuserie à mon goût, est une franche réussite pour moi

Zemeckis a bien compris l’esprit du roman et c’est divertissant. Les critiques négatives ne sont clairement pas venues de fans du bouquin

[bueno_coco]

Ah, les cinémas sont ouverts chez les caribous ?

[urba]

Depuis 10 jours au Québec, avec masque obligatoire et capacité à 25% je pense.

[Niko]

ici aussi c'est ouvert ... mais vu qu'on passe notre temps à la plage et au resto on a pas la possibilité d'y aller

[Cob]

[Stilitano]

Ici, on n'a même pas le droit d'aller sur les quais alors n'en fais pas trop

[KaramaZoff]

Il fait plus froid au Canada, donc le virus circule moins. C'est logique #chloroquinemonamour

[urba]

Oh on a pas le droit d’inviter des gens chez soi depuis septembre, donc je fais pas le malin