C'est marrant, car l'histoire que je vais vous raconter synthétise un peu tout ce que vous dites.
Tout d'abord, on ne peut absolument pas prévoir à l'avance sa réaction, et ensuite, si on attend l'arrivée des flics...
L'histoire se déroule dans un petit village de Haute Provence. Ce soir là, c'est la fête du village, fête qui se veut joyeuse, mais qui est hélas comme trop souvent plus mal fréquentée qu'autre chose (eh oui! même dans les petits villages...

).
Et elle se déroule pourtant à environ 400 mètres de la gendarmerie du village.
Là, une bande de copains de quinze ans se rapplique, avec en tête ce que tous les adolescents de cet âge ont (envie de s'amuser, de rencontrer des filles, etc.). Parmi eux, un qui doit être plus con que les autres, car il a dans sa poche un couteau. Il est d'origine corse, et se dit qu'avec son couteau, rien ne peut lui arriver, que si quelqu'un l'embête, il suffit de le sortir et impressionner la galerie. Un corse avec un couteau, il ne peut rien lui arriver...
Pas plutot arrivés sur la place du village, ils voient une femme qui se prend une baffe dans la gueule et qui se fait violamment projeter sur le rideau de fer d'une boulangerie fermée. Le jeune corse, lui, se dit que c'est une histoire de famille et qu'il n'a pas à intervenir. En fait, il se cherche des excuses pour ne pas intervenir, malgré son couteau magique...
Par contre, un de ses potes, dont le nombre de kilo superflus n'empêchaient pas d'avoir une âme courageuse, ne supportant pas la scène, se précipite vers le type, pour essayer de le raisonner, et de tenter de lui expliquer qu'une femme, celà ne se maltraite pas ainsi!
A ce moment là, le type se retourne vers le gros copain et sort non pas un mais DEUX crans d'arrêts et commence à faire des moulinets avec en le menaçant de le saigner comme un porc. Et c'est là, qu'enfin le petit corse se réveille enfin! Il se précipite à son tour vers le type et oublie carrément (Dieu merci!!) son couteau dans la poche. Il fait diversion et permet à son copain qui s'était retrouvé coincé dos à un mur de s'échapper. Dans l'histoire, il se fait (très) légèrement taillader le petit doigt de la main gauche.
Pendant ce temps là, la femme gueulait ... contre les deux jeunes gens qui étaient venus la défendre... :sad2:
Le petit corse, une fois son copain échappé, a pu lui aussi prendre la poudre d'escampette, son couteau toujours dans la poche.
Tout celà se déroulant à 400 mètres d'une gendarmerie, et au milieu de la foule...
Et bien, cette histoire est une histoire vraie, et le petit corse... c'est moi!
C'est pour çà! On ne peut jamais prévoir sa réaction à l'avance.
Je croyais être courageux, avec mon couteau, et je ne suis pas intervenu quand une femme s'est faite tabasser par un mec, en me cherchant des excuses.
Par contre, quand la situation est devenue carrément dangereuse, j'y suis allé.
Sacré paradoxe, non??
Ensuite, s'il faut attendre l'arrivée des flics...
Enfin, quand une femme se fait tabasser et qu'on va la défendre, bien souvent, elle finit par vous gueuler dessus. C'est triste, mais c'est la réalité.
Ce jour là, j'ai rangé à tout jamais mon couteau. La vie m'avait donné une belle leçon.