Le coin des bulles et des cases

[JUAN]

[Champoul]

Toutefois, si tu veux de la drogue, ça se passe en MP

[JUAN]

Et des putes, des jeunes, tu as ça ?

[Champoul]

Ça peut se trouver, ouai
Si t'es pressé et pas trop regardant, j'ai "la nouvelle bécassine" à te proposer

( tiens je viens d'apprendre un mot inutile en anglais )

[JUAN]

La fille de la cousine de Chantal Goya ?

[Champoul]

Oué voilà, en gros c'est ça
Quelques petites recommandations: parle pas d'art, même si t'aime ça, ça la complexerait, évite de laisser des trucs de valeurs trainer et cache ta xbox

[Le Vieux Buk]

Off-topic, au fait.

[Champoul]

Ah oué
Je croyais qu'on était dans le t'as rien à dire moi

[beyonder]

Pour recentrer le débat, je viens de terminer le 3e et ultime volume de la biographie non officielle de Martin Luther King par Ho Che Anderson.



Les termes non officielles signifient que le projet porté à bout de bras par son auteur, s'éloigne considérablement de l'hagiographie d'usage, pour courir le risque de faire descendre le pasteur son piédestal. Débarrassé de sa sacrosainte auréole de martyre christique, King devient l'homme d'un combat, prisonnier de son image, contraint au jeu des stratèges politiques. On le découvre souvent secret, taciturne, obtus et indécrottable coureur de jupons. Puis peu avant sa mort, pratiquement mis sur la touche par les querelles d'apparatchiks et l'avènement de mouvements comme les Black Panthers.

Ho Che Anderson se place dans une recherche permanente du meilleur moyen de restituer graphiquement chaque page de ce chapitre historique. Si le noir et blanc classique, type Miller mais avec des dessins figés sans profondeur ni mouvement, peut a priori rebuter, on se laisse cueillir par de brillantes idées ça et là, des explosions de couleurs ou l'insertion de photos estompées. Le dernier volume est quasiment en couleur, avec des jeux de tonalités prédominantes, rouges, jaunes, bleues. Au gré de ses émotions artistiques.

Alors certes, ça ne vous apprendra sans doute rien sur MLK mais ça permet de mieux percevoir l'influence du combat qu'il a mené sur sa personne et comprendre comment un homme investi d'une mission, n'a jamais guère d'autres choix que de la mener à son terme. Non pas par héroïsme ni même par principe, mais souvent par pur égoïsme, parce que c'est la seule chose qui donne un sens à sa vie.

A noter pour rire un peu, la citation d'époque du chef de la police de l'Alabama qui avait déclaré, " si on leurs accorde le droit de voter, vous allez voir que bientôt on finira par avoir un maire nègre ! " Ah AH ! Dans le cul Cochise

[si-ma-tante-en-avait]

Ho Che Anderson a quelle tête ? Mélange entre un vietnamien et un scandinave ?

[stramboise]

J'imagine plutôt un WASP qui porte sur ses épaules le fardeau incommensurable d'avoir eu des parents hippies et admirateurs de Hô Chi Minh et Che Guevara dans les 60's !!!

[beyonder]

Bingo !

[Le Vieux Buk]

Vraiment bien, le tome 9 de Walking Dead, après une petite baisse de niveau ces temps-ci

[beyonder]

Pour mon premier manga, j'ai pas fait de mauvaise pioche.

20 th century boys, comment ça bute tout.

[Le Vieux Buk]

Les mangas, c'est ici


(d'ailleurs, j'en avais déjà dit le plus grand bien, de 20th century boys, malgré une fin un peu faiblarde, défaut classique de presque toutes les bonnes fictions mystérieuses nippones, du roman -"Kafka sur le rivage"- à l'anime -"Paranoia Agent"...)

[beyonder]

Bon alors, au risque de me faire honnir par une horde de geeks, je dois admettre que je n'arrive pas à accrocher à Watchmen. Pourtant, c'est pas faute d'avoir essayer. Et d'essayer encore et encore en me disant " nan t'es trop con, tu passes à côté de quelque chose de génial là ! " Mais non, rien à faire. :-|

Alors where is da fuckin problem ?

D'abord, la narration souvent prétentieuse qui en oublie l'essentiel, à savoir faire avancer l'histoire plutôt que broder des sous-intrigues oiseuses et se perdre dans des circonvolutions* explicatives. Je trouve que ça patine, que le récit est franchement pas captivant, mal ficelé (et oui) que les personnages à l'image des dessins, sont mornes, insipides, dépourvus de profondeur, en dépit de psychologie en trompe l'œil censée nous faire croire le contraire. Je trouve que la réflexion sur la nature héroïque de l'être humain dans un monde voué au chaos, file comme un pet sur de la toile cirée. Le dessin de Gibbons, totalement insipide, contraste avec des couleurs à vomir. Tant pis s'il faut y déceler un grossier hommage à l'âge des comics, ça reste ignoble, avec des contrastes outranciers à s'en faire péter les rétines.
Et puis désolé, mais voir un mec bleu de dix mètres de haut, se balader le zgueg à l'air avant d'émigrer sur Mars parce qu'il donne le cancer, je sais pas. Ma suspension volontaire d'incrédulité jette l'éponge. Que voulez-vous, je suis un garçon très terre à terre.

Sur ce je retourne lire 20th century boys.

*mot uniquement placé à l'intention de buk

[stramboise]

Watchmen c'est le "Splendeurs et misères des courtisanes" du comics. Effectivement c'est pas le rythme qui porte le récit, mais la profusion de détails et de description (dans le dessin, la psychologie des personnages et le contexte géographique et historique dans lequel ils s'inscrivent). Du coup ça rend réaliste une histoire de super-héros ... c'est quand même un truc incroyable (et totalement avant gardiste à l'époque de la publication de la BD). Quand aux dessins ils jouent le décalage à fond, utilisant des traits classiques (voire même un peu figés) mais avec cette incroyable palette de couleurs uniquement tertiaire qui peu à peu contribue à diffuser un côté glauque à l'atmosphère du récit!!

Bon, ok dans l'approche graphique "V pour Vendetta" est encore un cran au dessus...

[beyonder]

Tes arguments ne servent qu'à me culpabiliser davantage pour être rester hermétique à ce monument du comics. Je tacherais de lui redonner une nouvelle chance en modulant mes attentes. Puis je vais m'intéresser également à "Splendeurs et misères des courtisanes".

Maintenant, je n'attends pas d'un comics qu'il me rende réaliste son univers. Bien au contraire. Ma démarche implique une suspension volontaire d'incrédulité (la fameuse suspension volontaire d'incrédulité) qui contribue au plaisir de la lecture en me permettant de m'évader du marasme de la vie réelle.

Et pour rester dans le domaine de Sieur Alan Moore, je pense pouvoir accrocher plus facilement à From Hell, ne serait-ce que parce que le sujet me captive

[stramboise]

Puis je vais m'intéresser également à "Splendeurs et misères des courtisanes".

J'ai détesté! Mais c'était pour mieux imager mon propos. Autant je me sens étranger aux marivaudages d'un couillon de province qui ne pense qu'à réussir en couchant avec les femmes des autres et en critiquant tout ce qu'il voit... autant je me sens proche de l'univers de watchmen (mon passé de super héro, d'agent secret pendant la guerre froide et mon séjour a la guerre au Viet Nam sans doute)

[beyonder]

Je suis en train de lire Persepolis. Une BD d'une pudeur désarmante, portée par un souffle libertaire qui l'a rend à la fois intemporelle et incorruptible.

[stramboise]

désarmante, ...libertaire, ...intemporelle, ...incorruptible.

[MooM]

Je suis en train de lire Persepolis. Une BD d'une pudeur désarmante, portée par un souffle libertaire qui l'a rend à la fois intemporelle et incorruptible.

Une des plus belles BD que j'ai pu lire. Bouleversant !

[beyonder]

'foiré. Pour une fois que je me laisse aller à un élan laudatif

Cela dit, il devrait faire lire ce genres de bouquins aux gosses à l'école au lieu de les assommer avec de la prose obsolète. Ah mais oui, suis-je bête, faudrait pour ça que l'éducation nationale cesse de mépriser la BD. C'est pas gagné quoi. Ils sont tous fortiches pour encenser Maüs et compagnie mais c'est pas demain la veille que ça sera au programme.

MooM, tu es définitivement un homme de goût

[beyonder]

A l'heure où la Corée du Nord focalise l'attention du monde, je recommande la lecture de ce journal de voyage dont l'auteur est un dessinateur canadien, embauché dans la ville de Pyongyang pour superviser le travail d'un studio d'animation. Il faut savoir que la plupart des dessins-animés produits par nos chaines françaises (et même par des grosses boites de prod) sont conçues dans ce pays où les employés sont rémunérés en sacs de riz.
Un récit très mature qui se refuse à toute forme de misérabilisme et parvient même à divertir plus souvent qu'on pourrait le supposer. Le dessin d'un noir et blanc relativement sobre rend parfaitement compte de l'austérité d'un pays écrasé par une tyrannie aveugle et béotienne. Mais à l'instar de la population en perpétuel déni de réalité, qui propage les mensonges de leur dictateur sans donner l'impression d'y croire réellement, c'est toute la Corée du Nord qui trempe dans cette atmosphère surréaliste de film d'anticipation. Une sorte de 1984 plus vrai que nature, déroutant pour les étrangers, qui ne savent plus s'ils doivent rire ou pleurer face à une propagande omniprésente et un culte de la personnalité de Kim Il-Sung et fils confinant au grotesque. Du nabot Kim Jong Il, dont on raconte qu'il serait né au sommet d'une montagne, sous une étoile et un double arc-en-ciel, des nombreux musées propageant des mensonges historiques en sa faveur, de ses statues immenses érigées dans tout les coins du pays, des chansons écrites à sa gloire diffusées en boucle sur l'unique radio, des chaines de télé relayant sa,s cesse sa propagande, de ses portraits sur tous les murs, il ne subsiste rien face au silence qui étouffe la réalité d'un peuple affamé, opprimé, acculturé et coupé du monde. De ces personnes qui disparaissent sans laisser de trace, dénoncées par un système encourageant la délation, das des camps de concentration dont il vaut mieux ne pas évoquer l'existence. Comme lorsque le dessinateur s'étonne de ne jamais avoir vu de personnes handicapées et que son guide officiel (personne en fait en charge d'épier ses moindres faits et gestes) lui rétorque que c'est parce qu''en Corée du Nord, tous les enfants naissent en bonne santé. Terrible !

A noter du même auteur, le même type de récit en Chine et Birmanie.

[MooM]

J'avais déjà parlé de Guy Delisle et personne n'a fait attention

Sinon le tome 3 de Notes de Boulet vient de sortir

[beyonder]

Je viens de découvrir l'existence de Marvel Zombies, par le scénariste de Walking dead. Et dans la foulée, un cousin albanais m'a prêté les trois premiers volumes.

Je suis joie.

[Le Vieux Buk]

je te les avais conseillés par MP il y a des lustres

[beyonder]

Des lustres. Donc y a prescription. :vieux:

Déjà que je me souviens pas de ce que je devais faire y a 5 minutes.


En fait, j'ai honte. Avec Delisle recommandé par Moom, ça fait deux boulettes coup sur coup

[DuDe]

J'ai découvert y a pas longtemps Walking dead et c'est vraiment géniale. Je suis pas du tout un connaisseur de Comics (plus manga mais vu mes goût j'ai pratiquement fait le tour de ceux qui m'intéresse).

Là j'ai commencé DMZ. C'est sympa sans plus (j'en suis au début). Si vous avez des comics du même genre (que Walking Dead surtout) à me conseiller je suis preneur. D'ailleurs vais peut être me laisser tenter par les Marvel Zombies

[Allobroge]

Sacrilège or not sacrilège?


GASTON en dessin animé dès septembre sur France 3. Les graphiques sont fidèles grâce à une technique qui fait "vivre" les dessins de Franquin. Mais les voix me choquent. J'imaginais des voix totalement différentes pour Gaston et Prunelles

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