T'as rien à dire sur les jeux vidéo ? T'es ici chez toi...

[Juliensw]

Alors je viens de vérifier, c'est effectivement un DLC gratuit, extrêmement long et à la difficulté cauchemardesque.
Techniquement, tu as donc finis le jeu

[G.bédécarrax]

Dans la famille "j'ai trop de temps libre", je demande "j'ai trop de temps libre alors je vais finir Mario 64 les yeux bandés"

(Ou encore "j'ai trop de temps libre alors je regarde une vidéo de 2h d'un mec qui a trop de temps libre et qui va finir Mario 64 les yeux bandés", certes)

[Nico Lozzi]

En passant : Celeste est un très bon jeu mais je me demande si je vais arriver à finir le dernier niveau, bordel c'est TROP DUR sérieusement j'ai jamais rien vu d'aussi dur hormis peut-être un rocher

J'ai acheté en solde j'ai passé dix écrans j'ai prononcé à haute voix "OK" puis je me suis fait rembourser.

Très bon jeu mais pas pour moi.

Après, le RPG est large que ce soit sur écran ou papier. Un donjon est dragon (dans sa forme classique de porte monstre trésor)est bien plus proche d'un Baldur's Gate que de Disco Elysium.

Et DD n'a rien à voir avec Cthlhu qui n'a rien à voir avec Nephilim. Après, aucun CRPG n'arrivent à installer une réelle dimension de rôle play. Le joueur étant toujours limité par ce qui est écrit ou non. Là ou un mj pourra improviser, l'ordinateur ne le fait pas. Alors dès fois il le cache bien soit par l'écriture (dico elysium) soit par des systèmes (fallout 2) soit il promet juste un simulacre de jdr dans son essence la plus brut: adapter le plus de règle possible (Baldur's Gate, le temple du mal élémentaire, solasta).

C'est souvent cette dernière solution qui est choisi car elle correspond au joueur de jdr occasionnel, je pense.

En fait je me demande si sur pc mon expérience la plus proche d'un jdr classique n' à pas été Rimworld qui est pourtant de la gestion/survie (et au passage mon jeu préféré de tous les temps).

[Mike Dust]

Pas trop étonnant puisque pour le coup, la liberté est assez dingue. Après, pas de rôle play, pas de scénario.
C'est pour le coup un vrai jeu à système et il y a un vrai côté surprise qui fait la force du RPG papier mais j'ai quand même du mal à la classé dans le rpg même si on a des persos qui gagnent des stats et qu'on est assez libre.

[Mike Dust]

Je me suis lancé dans "It takes two" avec un pote.
Après une heure à me battre avec origin qui avait corrompu un de mes .dll, on a pu s'éclater sur le jeu.
Il est vraiment très chouette et surprenant. J'avais déjà bien aimé "A way out" en coop mais là c'est clairement un jeu d'un autre calibre.

[Juliensw]

Intéressant le Steam Deck, à voir ce que ça donne vraiment. Notamment le mode docké

[Mike Dust]

Je trouvais ça chouette sur le principe mais 400€ pour un PC portable avec 64Go de stockage...
64 Go... en 2021. Ils ont craqué les mecs.

Par contre, ça reste un PC à 400 balles qui fait tourner les gros jeux récents même si c'est en 720p (ce qui n''est pas dérangeant vu la taille de l'écran).

[G.bédécarrax]

Ce dont parlent nos deux zigotos, c'est la Switch Pro "la console/PC portable" annoncée par Valve :



Qui assure à peu près les mêmes features que la Switch (l'affichage est déportable sur grand écran, soit via un dock vendu séparément, soit via USB-c) et des specs comparables à celle d'une PS4.

Je trouve ça un peu cher (signé : le mec qui vient de préco la Switch OSEF OLED) mais c'est le genre de propositions qui pourrait m'aider à faire la bascule vers le jeu PC, puisque ça fait sauter les freins - un peu débiles - que je me mets : la difficulté à arrêter une config et la présence d'un GROBOITIER sous la télé.

Par contre l'ergonomie a l'air dégueulasse, et ça doit peser une tonne ce machin.

Je ne serais pas surpris que Microsoft propose quelque chose dans ce goût là dans les années à venir. Une sorte de Xbox portable avec des specs convenables pour faire tourner le tout-venant en local, et qui devient une machine à streaming pour les jeux plus gourmands. Remarquez, techniquement, ce Steam Deck permet déjà ça, puisqu'on peut virer SteamOS et installer Windows 10.

[Mike Dust]

Xbox, ils ont l'air de partir sur le streaming et la gamepass. Pas sûr qu'on voit une nouvelle Xbox sur la prochaine génrération. Pour le coup le streaming du gamepass marche vraiment bien. L'intégration du truc de base dans windows 11 permet à tout les possesseurs d'un ordinateur / tablette sous windows de jouer à tous les gamepass.

La grosse différence du steamdeck et de la switch est quand même le catalogue et le prix des jeux. Tout ton backlog steam et des jeux soldé régulièrement. Sans compter qu'il fait tourner les AAA actuels en high à priori (mais en 720p à voir sur une tv).

De toutes façons, vu mes paluches, c'est pas pour moi ce truc. L'emplacement des boutons, c'est le truc à te filer une tendinite au bout de 10 min. Le bouton à clairement pas envie d'être là.

[PoF]

Y a des ports USB pour brancher un clavier et une souris ? Parce que sinon, ça élimine les FPS du catalogue.

[bueno_coco]

Les espèces de carrés tactiles sous les sticks doivent être faits pour remplacer la souris sur les FPS je pense si c'est foutu comme leur manette. Aucune idée de si la jouabilité est bien par contre (probablement pas)

[G.bédécarrax]

C'est des trackpads oui, et il y a des ports USB sur le dock. Sans dock, reste la possibilité d'utiliser des périphériques sans fil.

Xbox, ils ont l'air de partir sur le streaming et la gamepass. Pas sûr qu'on voit une nouvelle Xbox sur la prochaine génrération. Pour le coup le streaming du gamepass marche vraiment bien. L'intégration du truc de base dans windows 11 permet à tout les possesseurs d'un ordinateur / tablette sous windows de jouer à tous les gamepass.

Microsoft veut vendre des abonnements plutôt que des consoles, oui. Le truc c'est que j'ai l'impression qu'en l'état, le gamepass permet la conversion de joueurs actuels à ce mode de consommation (c'est déjà pas mal - et probablement suffisant), mais n'en recrute pas de nouveaux. Parce qu'il s'adresse :

• à ceux qui jouent sur console, produit onéreux et même carrément luxueux pour certains marchés comme l'Inde ou le Brésil. C'est un marché dont la croissance suivra surtout celle des niveaux de vie des pays en voie de développement : le nombre d'occidentaux qui achètent des consoles ne devrait plus trop augmenter (maintenant que la première génération de joueurs console est en âge de mourir de vieillesse ). A mon avis ici, Microsoft parviendra à piquer des joueurs à Sony, mais pas à faire acheter des consoles à ceux qui n'en achètent pas déjà.

• à ceux qui jouent sur PC. Et je ne sais pas si le nombre de foyers qui s'équipent en PC est appelé à augmenter, dans la mesure où bien des usages communs d'un ordi (= aller sur internet) sont désormais couverts par un smartphone. Tu vas gratter des parts de marché à Steam et à l'EGS, mais est-ce que tu vas par ce biais amener au jeu vidéo des gens qui n'y jouent pas ?

• à ceux qui jouent sur mobile/tablette. Et là, je ne suis pas persuadé que le gamepass ait un vrai coup à jouer. Déjà parce que la perte en ergonomie me semble fatale (jouer au clavier virtuel, ça a ses limites, et l'association écran de mobile/manette de jeu ne me semble pas très intuitive - mais j'ai des habitudes de vieux joueur), mais surtout parce que les joueurs mobile ne verront pas de raison de payer pour un abonnement, là où des jeux gratuits leur donnent entière satisfaction.

Dans ces conditions, viser le public Switch ( = des gens qui jouent déjà, mais pas chez toi) peut être une piste de croissance. Mais toute la question, c'est de savoir ce que "public Switch" veut dire : s'agit-il de joueurs alléchés par la proposition de console hybride, ou uniquement de joueurs qui sont là pour la puissance des licences (et du marketing de) Nintendo ? Quand l'industrie a voulu copier le succès de la Wii, ça ne s'est pas très bien passé pour elle et on peut s'attendre à ce qu'elle y aille prudemment.

même si le vrai game changer, qui permettra de toucher un nouveau public, ça sera l'intégration du gamepass/xcloud directement aux télés et au box, qui rendra obsolète l'acquisition d'un appareil de jeu pour ceux qui ont la connexion adéquate.

[cerealeskiller]

Pour les joueur de Crusader King 3

[Mike Dust]

à ceux qui jouent sur mobile/tablette. Et là, je ne suis pas persuadé que le gamepass ait un vrai coup à jouer. Déjà parce que la perte en ergonomie me semble fatale (jouer au clavier virtuel, ça a ses limites, et l'association écran de mobile/manette de jeu ne me semble pas très intuitive - mais j'ai des habitudes de vieux joueur), mais surtout parce que les joueurs mobile ne verront pas de raison de payer pour un abonnement, là où des jeux gratuits leur donnent entière satisfaction.

C'est pour ça qu'ils axent la communication autour du gamepass avec manette sans fil en bluetooth sur ta tablette ou ton ordi ou ton smartphone. La prochaine génération de console sera dans 5 à 6 ans. Les habitudes changent très très vite. Il y a 5-6 ans, Xbox voulait lancer une console full démat et s'est pris une volée de bois vert. Aujourd'hui ça parait pas déconnant pour une partie du marché (notamment tous les joueurs PC).Netflix est déjà en train de penser à intégrer des jeux à son offre (même si ça sera surement des petits trucs). Amazon le fait déjà avec prime même si le truc est peu connu. Je vois mal comment éviter ce virage du tout streaming par abonnement. Et sur le gamepass, même s'il y a beaucoup de AAA, la majorité des jeux sont indés qui correspondent à un peu tout les publics.
Suffit qu'à un E3 (ou plutôt une gamescon), il présente leur nouvelle console comme étant celle qui est déjà présente chez tout le monde, ils envoient 4-5 très gros jeux et présentent pas mal de petits indés à la mode et c'est bouclé.
Après, les casuals qui ne jouent qu'à des petits jeux sur mobile ou sur tablette, si tu ne les convertis pas, ce n'est pas grave. Ils n'auraient pas acheté de Xbox de toutes façons. Ce qu'ils veulent, c'est les parts de marchés de Nintendo et Sony. Et pour les avoir, vu la fidélité des gens à Sony et vu l'ingéniosité et les licences de chez Nintendo, ils ont compris qu'ils devaient être là en plus.
Le gamepass est à priori déjà rentable. Après, tout le reste c'est du bénef brut. Ca ne te coûter quasiment rien. Alors qu'une console est un investissement énorme sur lequel tu marges très peu.

Y a des ports USB pour brancher un clavier et une souris ? Parce que sinon, ça élimine les FPS du catalogue.

Pour le joueur PC, oui. Pour le joueur console, pas vraiment puisqu'il est habitué à la manette. Après je suis pas convaincu que ce genre de produit puisse convertir des joueurs consoles. Surtout que la plateforme à pas vraiment de gros jeux ou exclus ce qui plait beaucoup aux joueurs consoles.
(Enfin, si, on pourrait dire qu'ils ont la seule version de Cyberpunk à peu près jouable ) Par contre, les track pad doivent suffirent à tous les jeux de gestion.

Pour les joueur de Crusader King 3

Mais quel jeu incroyable. Un générateur d'histoire improbable.
Dans une de mes parties, le pape se tapait ma femme. Mais comme c'était une de mes principales sources de revenus, j'ai du fermer les yeux et noyer mon chagrin dans l'alcool.

[cerealeskiller]

Pour les joueur de Crusader King 3

Mais quel jeu incroyable. Un générateur d'histoire improbable.
Dans une de mes parties, le pape se tapait ma femme. Mais comme c'était une de mes principales sources de revenus, j'ai du fermer les yeux et noyer mon chagrin dans l'alcool.

Tu est devenu obèse , alcoolique et avec la goutte sa c'est le combo parfait

[Juliensw]

Sans compter qu'il fait tourner les AAA actuels en high à priori (mais en 720p à voir sur une tv).

A voir ce que ça donne justement sur un écran tv ou PC, déjà je suis curieux de voir le rendu sur du 24 pouces

Par contre, les track pad doivent suffirent à tous les jeux de gestion.

Pour ça aussi, je suis curieux de voir

Et mes fameux temps de chargement aussi

En résumé, c'est une bonne surprise, mais j’attends les 1ier vrais tests avant d'être vraiment hypé.

[Nico Lozzi]

J'ai passé quelques heures sur Ring of Pain, croisement de deck building et roguelite (comme Slay the Spire en gros), et malheur que ce fut décevant.
Je ne peux pas trop le conseiller, surtout si vous avez déjà retourné les autres jeux du même genre.



J'en parle plus longuement ici :

https://lemassacre.wordpress.com/

[Mike Dust]

Très interessant sur 2-3 run puis on tourne indéfiniment en rond (bon en même temps c'est le thème du jeu) avec des decks qui se ressemblent tous et la partie chance est beaucoup trop importante.

Si t'apprécies le genre, et que t'as déjà poncé slay the Spire, Monster Train est excellent ainsi que Griftlands. Les deux sont pour le coup vraiment originaux alors qu'on a la plupart du temps de pâle copie de Slay the Spire qui est un peu une tuerie.

Sinon, Rogue of book est vraiment très chouette aussi.

[Nico Lozzi]

Tout ça est noté merci !

De mon côté je me permets d'insister sur Iris and the Giant. C'est développé par un jeune français tout seul, et j'avais eu la chance de participer au beta-test. La DA est magnifique, le gameplay très original, et on y trouve même une narration en filigrane assez émouvante et pas con. En attendant d'avoir essayé ce que tu m'a conseillé, je considère que c'est le meilleur du genre.

[Mike Dust]

Bon sang, j'avais vu ce jeu passer mais je n'avais pas pu tester alors que la DA me parlait vraiment beaucoup. Et depuis impossible de le retrouver.
MERCI!

Rien à voir mais la licence PES vient de disparaître. Je suis vraiment triste. Même si le jeu n'était plus une réelle concurrence pour FIFA depuis un bon moment, ça fait quand même bien chier. KONAMI va donc sortir e-football qui sera un jeu service gratuit proposant quelques clubs à la sortie et le reste en DLC. Il sera cross gen, cross plateforme, cross tout pour que tu puisses jouer sur mobile et sur ps5 en même temps ce qui ne laisse rien présager de bon sur les animations, les graphismes et la physique de balle. Ils annoncent déjà un pass match pour débloquer des joueurs et des cosmétiques... bref tout ce que je déteste dans le jeu vidéo.

FIFA a un tapis rouge pour continuer à FUTiser son jeu.

Adieu ROBERTO LARCOS.

[Kieros]

J’avais pas encore fait le deuil de ISS, lâchement poignardé dans le dos (à la limite du hors-jeu) par ce salopard de PES qui s’est arrogé toute la gloire

[Nico Lozzi]

Bon sang, j'avais vu ce jeu passer mais je n'avais pas pu tester alors que la DA me parlait vraiment beaucoup. Et depuis impossible de le retrouver.
MERCI!

cheers

[Juliensw]

J’avais pas encore fait le deuil de ISS, lâchement poignardé dans le dos (à la limite du hors-jeu) par ce salopard de PES qui s’est arrogé toute la gloire

Bon en fait, ça fait tellement longtemps que je n'ai plus touché un jeu de foot que ça ne me touche pas vraiment
Mais qu'est ce que j'ai pu jouer à la série des ISS/PES, jusqu'au 6

[Nico Lozzi]

Savez-vous que les meilleurs escape du monde sont accessibles en deux clics pour moins de 4 brouzoufs ?
Et vous, vous restez là, à rien foutre...

(article accessible en cliquant sur l'image)

[murofmo]

Il sera cross gen, cross plateforme, cross tout pour que tu puisses jouer sur mobile et sur ps5 en même temps ce qui ne laisse rien présager de bon sur les animations, les graphismes et la physique de balle. Ils annoncent déjà un pass match pour débloquer des joueurs et des cosmétiques... bref tout ce que je déteste dans le jeu vidéo.

Pareil. J'ai passé le cap du FPS console avec BF3 sur la 360, et j'ai mis facile 2 ans à apprendre à jouer manette pour avoir un niveau relativement correct. Ce qui m'avait convaincu à l'époque c'était le "un jeu, une config, tous les mêmes chances". Aujourd'hui tu te connectes à un jeu plus cher et avec un accès payant aux serveurs depuis ta console et un type vient te défoncer la tronche en faisant des mouvements impossibles à faire avec tes deux pouces sur ta pauvre manette, grâce à son clavier 400 touches et une souris qui permet des mouvements avec une amplitude et une vitesse impossible à suivre avec un joystick de manette.
ça parlait un peu plus haut de ce que les mecs de chez microsoft tentent pour gagner des parts de marché. Perso (je suis pas une référence et j'ai aucune idée de ce que les gens ont comme critères pour consommer), j'achèterai plus Xbox, c'est clair. Et j'arrête les FPS du coup par la même occasion.
Un chose est sûre c'est que mon blé, en ce moment, il va chez nintendo.

[G.bédécarrax]

Le moment que les possesseurs de Switch attendaient tous ...

... à savoir l'arrivée sur le Nintendo Switch Online des jeux Super Nintendo Claymates, Bombuzal et Jelly Boy

[PoF]

Je te jure, chaque fois que je vois une annonce de nouveaux jeux SNES/NES sur la plateforme, je me dis "AH!!" et en voyant les noms "ah.."

[G.bédécarrax]

Ouais ils ont lâché l'affaire, ils ne font ni l'effort d'investir pour récupérer les licences principales des éditeurs tiers (qui les commercialisent de leur côté), ni d'ajouter de nouvelles machines. Ils ont dû arriver à la conclusion que personne ne s'abonnerait à leur service exclusivement pour ça, et que les vieux machins captifs dans mon genre le seraient avec ou sans leur console virtuelle.

[bueno_coco]

Ils ont dû arriver à la conclusion que personne ne s'abonnerait à leur service exclusivement pour ça

*tousse*

[G.bédécarrax]

En vrac, au cours de ces derniers mois, et pour faire passer ce putain de coup de barre qui m'empêche me permet de ne pas travailler :

J'ai bachoté mon Suikoden, en prévision du troisième épisode, auquel je n'avais jamais joué, et qui sans en être une suite directe tisse des liens scénaristiques avec les précédents.



Plutôt qu'une introduction, le premier est un bon résumé de ce qui fait le charme de la série, de ses qualités et de ses limites. C'est déjà un JRPG aux ambitions mesurées, aux graphismes qui prolongent timidement le style des années 16 bits et au gameplay à peine plus sophistiqué que le premier Dragon Quest : une feuille de stats pas bien épaisse, un système de magie basique, et quelques vagues subtilités dans la manière dont on compose son équipe. C'est aussi un JRPG qui a confiance en son écriture : l'histoire qu'il raconte est encore celle d'un empire et d'une résistance et elle se déroulera à peu près de la manière dont on l'imagine. Ses héros sont souvent des archétypes, mais ça a aussi ses avantages : notamment d'accélérer leur caractérisation et de les rendre immédiatement attachants, ce qui est bien pratique lorsqu'il faut en écrire 108.

L'identité Suikoden, c'est évidemment surtout le chateau que l'on se construit au gré de nos recrutements. Là encore la formule est déjà bien rodée : l'arrière-plan du jeu grandit avec lui, il accompagne la montée en puissance des enjeux dramatiques, et suggère entre tel et tel personnage des affinités que le récit ne prend pas le temps de développer. Bref, c'est l'épisode "pour culture" idéal : très court (une vingtaine d'heures), plutôt facile, excellemment rythmé, il donne à voir tout ce qui extrait Suikoden du tout venant.



Suikoden II respecte l'adage selon lequel il vaut mieux travailler ses qualités plutôt que de chercher à corriger ses défauts. Bien plus vaste que le premier épisode, deux fois plus long aussi, mais à peine plus riche sur le plan du gameplay, c'est surtout pour son scénario qu'il aura marqué les esprits. Toujours marqué du sceau du shonen, avec ses stratèges qui s'affrontent comme s'ils disputaient un match de Yugi-Oh, sa géopolitique-pour-les-nuls suffit pour planter les enjeux, là encore assez classiques, mais irrigués par des personnages particulièrement charismatiques, héros comme antagonistes, et des rebondissements qui n'ont pas peur d'être tragiques.

C'est aussi l'épisode qui permet de se rendre compte que sa sobriété n'est pas tant une limite qu'un choix, qui accompagne celui de rester à taille humaine, même lors des batailles les plus homériques. On s'efforce de rester ancré dans un certain réalisme, la magie et les légendes, bien que présentes, sont maintenues à distance, et un soin tout particulier, qui là encore rappelle Dragon Quest, est apporté à l'écriture des villages, tous formidablement caractérisés : le jeu n'est pas "beau", dans le sens où sa direction artistique ne vise pas à être stylisée, en revanche chaque lieu est minutieusement conçu jusque dans la moindre chaumière. Qui sait, c'est peut-être ce qui le rend aussi émouvant.



Et je découvre enfin Suikoden III précédé d'une réputation "de jeu qu'il faut subir pour profiter de son histoire", réputation à moitié vérifiée : en effet le jeu est épouvantable à jouer.

Dans tous ses compartiments, il souffre d'être un jeu en 3D avec un budget de jeu 2D. Parce que son moteur de jeu est limité, il se joue dans une focale ultra-courte (pour ne pas avoir à afficher un horizon trop étendu) qui rend son parcours particulièrement désagréable, quand il n'est pas carrément repoussant. On troque le pixel art maniaque contre des environnements dépouillés, et faute de moyen - et probablement d'expérience - le jeu est minuscule (moins d'une dizaine de villages et de donjons).

Et pourtant, il dure 70h. La faute à une structure scénaristique qui nous donne à voir (et jouer) trois points de vue d'un même conflit, avec deux conséquences prévisibles. 1) un récit nuancé où le héros d'une nation est l'ennemi d'une autre 2) d'insupportables aller-retours pour faire oublier la petitesse de l'aire de jeu. Comme ça ne suffisait pas, le jeu est multi-chapitré, et chaque acte nous fait revenir plusieurs fois aux mêmes endroits, et par la même occasion parcourir les mêmes plaines vides et les mêmes montagnes tortueuses. Un véritable enfer.

Le hic, c'est que malgré des personnages encore une fois bien écrits (c'est le jeu qui te rend charismatique un putain de canard) et une superbe scène cinématique d'ouverture qui promet une grande fresque tragique, l'histoire n'est pas si bonne que ça, au rythme heurté par sa structure qui délaye constamment le climax, et une intrigue nouée autour de clichés que la série avait su esquiver jusqu'ici, une histoire attendue de monde en proie à la destruction et de runes à briser. Je suis malgré tout content d'y avoir joué, mais croyez-moi vous deviez l'être encore plus de ne pas y avoir joué.


Passée cette rétrospective tout de même sacrément chronophage, j'ai cherché quelques jeux plus courts, et jeté mon dévolu sur quelques jeux indés chéris par la critique.



80 days sorte de "rogue-like narratif" qui permet au joueur d'écrire sa version interactive du livre de Jules Verne. On y joue Passepartout, et le but est, ça ne va pas vous surprendre, de guider les casse-cous dans les traquenards faire le tour du monde en moins de 80 jours, tout en prenant soin de l'état de ses finances, de sa relation avec Phileas Fogg, et de son état de santé. Concrètement, on rallie une ville, à partir de laquelle plusieurs destinations nous sont offertes, et les choix que l'on fera nous permettront d'en ouvrir d'autres : en achetant une carte ferroviaire de la région, par exemple, ou en faisant une rencontre si l'on choisit d'aller dîner en ville. Ces rencontres ouvrent ou alimentent des arcs narratifs qui guideront nos choix (par exemple, j'ai rencontré à Berlin une femme mystérieuse qui m'a confié la mission de rendre au sultan un objet qui lui appartient, ce qui me motive à me rendre à Istanbul).

Il faut rendre grâce à la qualité d'écriture du jeu, qui dépeint un dix-neuvième siècle fantasmé, uchronie steampunk où l'on se déplace en train à vapeur comme en insecte mécanique, mais bien réel avec sa première guerre mondiale qui vrombit derrière chaque arc narratif. Rendre grâce, aussi, à son niveau de langue, même si c'est précisément ce qui fait que ses charmes me sont inaccessibles, mon anglais n'étant pas au niveau pour le vocabulaire employé. Et privé du plaisir de lire les pages, il ne reste que celui de les tourner, malheureusement la structure du jeu devient trop lisible trop vite, et la routine de s'installer. Je pense aussi que les runs auraient gagné à être plus courts. Les combinaisons d'histoires possibles sont conséquentes, mais il m'a bien fallu deux heures pour en boucler une, et je n'ai pas trouvé la motivation d'en démarrer une nouvelle.




Je n'ai pas de véritables reproches à faire à Limbo. C'est un jeu excellemment cadré, dans sa direction artistique mais aussi dans son gameplay, qui réussit quelque chose de pas évident en parvenant à rester fluide alors qu'il repose essentiellement sur un enchaînement de puzzles. Il n'est certes pas très long (environ 1h), et se joue en plan-séquence, si je puis dire. Après, si le geste m'impressionne, je dois avouer que ça ne m'émeut ni ne m'intéresse particulièrement.



Je n'ai pas de véritables reproches à faire à Inside. C'est un jeu excellemment cadré, dans sa direction artistique mais aussi dans son gameplay, qui etc. J'ai quand même du mal à y voir autre chose qu'un palette swap de Limbo, mais son esthétique de cauchemar froid et totalitaire est bien trouvée et fait aussi son petit effet. Cela étant, si j'aime la narration environnementale comme distillateur d'ambiance (ce qu'elle fait aussi ici d'ailleurs), elle m'intéresse moins quand, comme c'est le cas ici, on l'utilise comme véhicule scénaristique cryptique à dessein, qui vise à alimenter des subreddits en interminables séances de theorycrafting.