L'année du ciné [2023]

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G.bédécarrax
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par G.bédécarrax »

Hyde a écrit :Moi oui, j'ai vraiment beaucoup aimé. Normalement je n'aime pas du tout les biopics, c'est un genre qui me fait chier. Mais là, c'est pas du tout ça, c'est vraiment un film sur une polémique intellectuelle, donc très centré dans le temps sur quelques mois, sur le moment où Arendt se rend à Jérusalem pour le procès d'Eichmann et les conséquences découlant de son texte.

Je trouve que c'est très très bien fait, parce que le sujet n'est pas simple (filmer une controverse intellectuelle). C'est lent, mais intense, ça prend vraiment son temps et ça ne dérive par sur 70 thèmes différents. C'est aussi très beau esthétiquement, il y a des plans magnifiques d'Hannah Arendt qui fume sa 165ème clope de la journée avec vue sur New York. Et puis connement je pensais que c'était un film américain alors que c'est réalisé par une allemande. Les acteurs sont vraiment excellents, notamment l'actrice principale, ils réussissent à éviter les clichés, à vraiment porter le film.

Bon, sans compter que la polémique en elle-même sur Eichmann est passionnante. J'ai lu le bouquin du coup et c'est vraiment difficile de comprendre avec plusieurs décennies de recul la tempête que ça a provoqué. Le film y aide grandement. :beer:
:sad:
Si tu pouvais prendre l'habitude de poster ce genre de messages quand les films sont encore à l'affiche, ça m'éviterait la frustration que me procure leur lecture :sad:
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si-ma-tante-en-avait
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par si-ma-tante-en-avait »

Tu m'as jamais parlé comme ça :deg:
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G.bédécarrax
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par G.bédécarrax »

C'est parce qu'aucun de nos échanges n'a jamais été frustrant :winkv: :kiss:
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Hyde
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Hyde »

Ne sois pas déçu; j'ai vu Hannah Arendt très en retard, des mois après sa sortie, dans un sombre dimanche après midi où tout le reste de la programmation était nul et où je me suis dit "tiens, il passe encore dans une obscure salle, allons-y" :cool:
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urba
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Message par urba »

K6 a souvent le même réflexe :grinj:
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Kieros
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

:lol: :lol: :lol:
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Message par Kieros »

TOP DES REDACTIONS 2013
Cahiers du Cinéma a écrit :01. L'inconnu du lac de Alain Guiraudie
02. Spring Breakers de Harmony Korine G.Bédécarrax likes it
03. La Vie d'Adèle d' Abdellatif Kechiche
04. Gravity d'Alfonso Cuaron
05. A Touch of Sin de Jia Zhang Ke
06. Lincoln de Steven Spielberg
07. La Jalousie de Philippe Garrel
08. Haewon et les hommes de Hong Sang-soo
09. Les Rencontres d'après minuit de Yann Gonzalez
10. La Bataille de Solferino de Justine Triet
Pas vu la moitié, pour pas changer :glare:
Empire a écrit : 1. Gravity (Alfonso Cuarón)
2. Capitaine Phillips (Paul Greengrass)
3. Rush (Ron Howard)
4. Mud (Jeff Nichols)
5. Lincoln (Steven Spielberg)
6. Stoker (Park Chan-wook)
7. Iron man 3 (Shane Black)
8. Before midnight (Richard Linklater)
9. La grande bellezza (Paolo Sorrentino)
10. Alan Partrdige alpha papa (Declan Lowney)
Mainstream mais bon top :smilej:
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Le Vieux Buk
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Message par Le Vieux Buk »

La sélection des cahiers, j'en ai vu seulement 4 mdr3 mdr3

(et j'ai toujours pas compris l'engouement pour Springbreakers. seul le premier segment du film me semble avoir un intérêt, je suis nettement passé à côté de quelque chose :hmm: )
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

La deuxième partie est un sabordage intégral, on dirait que la caméra a été hackée par Fred Godard :blink: :lol:

Et puis la Bataille de Solférino dans le top 10, sérieux ? :nawak:
Modifié en dernier par Kieros le sam. nov. 30, 2013 0:34, modifié 1 fois.
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Le Vieux Buk »

Ah, tu me rassures.
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

Bédécarrax avait fait un très bon CR, si tu veux un peu spéléoler :beer:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Le Vieux Buk »

ok :beer:
et : ouais, j'ai raté des mois de CR ciné et de discussions :sad: (et pourtant j'ai vu à peu près tout ce qui était à voir)
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

:sad:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Canto2001 »

Bédé a écrit :Hmm, Springbreakers. Sur le papier, j'adore ce genre de malentendu, quand un sujet, un casting et une promo racoleuse attirent des gens vers un film qui ne leur est pas destiné. Cosmopolis Style. Ici, on peut facilement imaginer que celles et ceux qui ont grandi devant Disney Channel, puis qui ont découvert le goût de la bite au même rythme que Vanessa Hudgens et Selena Gomez, se sont précipités vers un film qui promettait de les montrer légèrement vêtues et largement bourrées, et qui cache en fait un film d'auteur plutôt abscons et peu abordable. Le film en lui-même, bah, on peut facilement le démonter en considérant qu'il ne suffit pas de déconstruire un récit pour en cacher la vacuité, et qu'il ne s'agit en fait que d'une suite de clips de gangsta-rap racoleurs à base de biatchs à oualpé et de scènes de spleen sur de l'ambiant qui se répondent. Mais c'est aussi un bel objet pop, presque un prétexte pour que Benoît Debie se fasse zizir avec des néons (les teintures des comédiennes, leurs bikinis, leur cagoule, tout ça semble pensé en terme de lumière) qui certes ne raconte pas grand chose, mais qui finit par dégager une forme de poésie déglinguée aux relents de Britney Spears, tout comme ces poèmes qui ne tiennent que sur les vibrations de leurs sonorités. Et puis putain, y'a James Franco, qu'il va vite falloir prendre au sérieux avant que son image d'icône pop décalée ne prenne le pas sur ses talents de comédien. Il est impayable en simili-roi Heenok, en particulier dans deux scènes à se pisser dessus.
J'ai beaucoup aimé, mais je n'irai reprocher à personne de détester :grinj:
YOU'LL NEVER WALK ALONE BONHOMME !!!
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Le Vieux Buk »

oui, merci, je venais justement de voir ça :beer:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

:beer:
G.bédécarrax a écrit :
Mais pour moi ce film égale deux scènes, tout le reste n'est que franfreluches, c'est des bidules pour tenir des bouquins. Le piano, évidemment, et le monologue de James Franco. J'ai tellement ri.
"This is the fuckin' American dream. This is my fuckin' dream, y'all!
All this sheeyit! Look at my sheeyit!
I got … I got SHORTS! Every fuckin' color.
I got designer T-shirts!
I got gold bullets. Motherfuckin' VAM-pires.
I got Scarface. On repeat. SCARFACE ON REPEAT. ( mdr3 mdr3 mdr3 ) Constant, y'all!
I got Escape! Calvin Klein Escape! Mix it up with Calvin Klein Be. Smell nice? I SMELL NICE!
That ain't a fuckin' bed; that's a fuckin' art piece. My fuckin' spaceship! U.S.S. Enterprise on this shit. I go to different planets on this motherfucker! Me and my fuckin' Franklins here, we take off. TAKE OFF!
Look at my shit. Look at my shit! I got my blue Kool-Aid.
I got my fuckin' NUN-CHUCKS.
I got shurikens; I got different flavors.
I got them sais. Look at that shit, I got sais. I got blades!
Look at my sheeyit! This ain't nuttin', I got ROOMS of this shit!
I got my dark tannin' oil … lay out by the pool, put on my dark tanning oil …
I got machine guns … Look at this, look at this motherfucker here! Look at this motherfucker! Huh? A fucking army up in this shit!"
Pour moi la deuxième partie c'est du bi-don total, totalus bidonus, me fait l'effet d'un type qui touche à tous les boutons (hop rajoute de la réverb!! et ca fait quoi si on colore tout en rouge ?! Hey fous-y un chapeau de cow-boy!) et espère qu'un truc se passe. De la bonne grosse esbrouffe des familles, plus une volonté de s'enfoncer dans le grotesque plutôt que de tenter de se raccrocher à la réalité par le biais d'indices sociologiques (comme dans The Bling Ring, que j'ai trouvé très pénible). Mais il n'y a rien qui suinte entre les plans, et certainement pas La Vérite de l'adolescence. Mais je m'en foutais déjà, le film m'a gagné à SCARFACE ON REPEAT
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par G.bédécarrax »

Mon numero uno :fier:

(CRs bidons mais rien à faire, "SCARFACE ON REPEAT" me fera toujours rire comme une baleine. Ce sera vraisemblablement mon épitaphe)
(En vrai, année déprimante, mon top 10 sera court et vierge de films que j'adore sans réserves)

Kieros a écrit : 01. L'inconnu du lac de Alain Guiraudie
02. Spring Breakers de Harmony Korine G.Bédécarrax likes it
03. La Vie d'Adèle d' Abdellatif Kechiche
04. Gravity d'Alfonso Cuaron
05. A Touch of Sin de Jia Zhang Ke
06. Lincoln de Steven Spielberg
07. La Jalousie de Philippe Garrel
08. Haewon et les hommes de Hong Sang-soo
09. Les Rencontres d'après minuit de Yann Gonzalez
10. La Bataille de Solferino de Justine Triet
Sachant que le réal des Rencontres d'après minuit (qui a l'air énorme, dans son genre :lol: ) se tape un des rédacteurs des cahiers ... :siffle: #closer
Par contre, quel plébiscite pour L'Inconnu du Lac :wow: Dès que je serai prêt à affronter l'hypothèse de mon homosexualité, je m'empresserai de le rattraper :beer:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

Télérama
1 La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche
2 Django unchained, de Quentin Tarantino
3 Inside Llewyn Davis, d’Ethan et Joel Coen
4 Prisoners, de Denis Villeneuve
5 Frances Ha, de Noah Baumbach
6 La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino
7 A touch of sin, de Jia Zhang-ke
8 La Danza de la realidad, d’Alejandro Jodorowsky
9 Blue Jasmine, de Woody Allen
10 L’Inconnu du lac, d’Alain Guiraudie
11 Le Géant égoïste, de Clio Barnard
12 Mon âme par toi guérie, de François Dupeyron
13 Le Passé, d’Asghar Farhadi
14 Snowpiercer, le Transperceneige,de Bong Joon-ho
15 Heimat, d’Edgar Reitz
Très beau top :laporte:
Bizarre de voir Tarantino aussi haut chez eux :huh:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par G.bédécarrax »

C'est parce qu'ils ont boycotté l'Inconnu du Lac, l'année du "mariage pour tous". Ils ne pouvaient pas se permettre d'apparaître homophobe et raciste.

Technikart
1 The master
2 La grande belleza
3 Not fade away (inédit, David Chase)
4 The grandmaster
5 Le dernier pub avant la fin du monde
6 The immigrant
7 The major
8 La danza de la realidad
9 A la merveille
10 Gravity
Les Inrocks
01. L'inconnu du lac
02. Haewon et les hommes
03. La vie d'Adèle
04. Cloud Atlas
05. Les rencontres d'après minuit
06. A touch of sin
07. Inside Llewyn Davis
08. Shokuzai
09. Zero dark thirty
10. Frances Ha
- -. La jalousie

12. Tip top
13. La bataille de Solférino
14. Promised Land
15. Passion
16. La fille de nulle part
17. Lincoln
18. Jimmy P.
19. Spring breakers
20. The Immigrant
Le New-Yorker
1–2 (tie). “The Wolf of Wall Street” (due to embargo until December 17th, silence reigns for now) and “To the Wonder.”
3. “Like Someone in Love.”
4–5 (tie). “Computer Chess” and “Upstream Color.”
6. “Night Across the Street.”
7. “A Touch of Sin.”
8. “Blue Is the Warmest Color.”
9. “An Oversimplification of Her Beauty.”
10–12 (tie). “Inside Llewyn Davis,” “Sun Don’t Shine,” and “Ain’t Them Bodies Saints.”
(immédiatement décrédibilisé par leur worst-of mdr3)
Worst movies (those with the greatest disproportion between the emblazoned ambition and the mediocrity of the result): “Before Midnight,” “The Great Beauty,” and “All Is Lost,” with “Gravity” close behind (or ahead).
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

Très surprenant celui de Teknikart :wow: The Master, really ? Le dernier pub en 6 ?
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

Ecran Large tire à vue sur les flops français de l'année :lol: :lol:
Parmi les plus productifs du monde, le cinéma français jouit d'un statut particulier. Sacralisé par une législation protectionniste, sécurisé par un État et des institutions désireux de le préserver et de pérenniser ses sources d'investissements et de subventions, il génère chaque année plus de 200 films. Un nombre important que certains n'hésitent pas à considérer comme une pure surproduction, responsable de tous les maux du secteur (inflation de certains postes de dépenses, faible rentabilité, fréquentation en baisse, image publique désastreuse). On n'ira pas nécessairement dans ce sens, persuadés que le plus gros défi que doit relever le Septième Art hexagonal, au-delà des questions législatives et administratives, est de nature qualitative. La preuve avec ce top 10 des films français les plus abominables de 2013. D'avance, pardonnez-nous, il n'y avait pas de place pour tout le monde.


Angélique - Escroquerie en bande organisée
Accident industriel hallucinatoire, le film d'Ariel Zeitoun pose de nombreuses questions. Comment un film français au budget plus que raisonnable peut-il être truffé d'images d'archives cache-misère totalement indigente ? Qui a eu l'idée d'éclairer le film comme l'anniversaire de Mémé ? Pourquoi avoir filmé les fesses de Gérard Lanvin ? Qui a saboté les incrustations numériques ? Qui a dit à Tomer Sysley de jouer Tomer Sisley ? Qui a persuadé Matthieu Kassovitz qu'il pouvait être crédible en jeune premier ? Qui a remplacé les perruques par des caniches morts ? Qui a « chorégraphié » les scènes d'action ? Autant de mystères dont on reparlera sans doute longtemps.

Doutes - Le meilleur de l'entre-soi
Sans doute la palme de l'innommable. On peut néanmoins rendre hommage à l'inconscience des coupables de la chose pour avoir cru que les discussions lénifiante de quatre parisiens consanguins sur le devenir de la gauche française revêtait un quelconque intérêt. Bêtifiant, bourré ras la gueule de poncifs perçus comme autant de réflexions aiguisées, réalisé avec les pieds d'un cul de jatte, le film est difficilement supportable. Même les yeux fermés, l'épreuve demeure un supplice, tant il semble désormais clair que Benjamin Biolay n'est pas fait pour la comédie, tout comme Christophe Barbier. Ce dernier, en occupant l'un des principaux rôles du premier film de sa compagne, participe sans le vouloir à la tragique putréfaction des élites, si tant est que ce vocable les désigne encore.

Boule et Bill - À la niche
Le cinéma bien de chez nous s'est fait un devoir de violer avec du gravier les totems de notre jeunesse. Le Petit Nicolas, Astérix, XIII, L'Élève Ducobu... on ne compte plus les œuvres ainsi souillées, avec un opportunisme et une incurie proprement dégueulasses. Franck Magnier et Alexandre Charlot s'essuient ici dans les rideaux de Boule et Bill, recadrant comme des gros sales leur intrigue indigne autour de Frank Dubosc et Marina Foïs, venus cachetonner à côté d'un Bill de pacotille, vrai chien qui n'entretient plus aucun rapport avec son homonyme de papier. Jamais drôle, laide et lente, cette comédie est un clou de plus dans le cercueil des adaptations sincères.

Turf - Boucherie chevaline
Onteniente est volontiers caricaturé en gros beauf. C'est lui faire trop d'honneur et lui donner l'occasion de se planquer derrière la posture de l'auteur populaire injustement méprisé, quand son véritable problème, c'est le cinéma. Torché n'importe comment, son film est (une fois de plus) un festival d'indigence technique, de raccourcis filmiques, de direction d'acteurs à la dérive, d'écriture pataude et de paresse esthétique, bref un gâchis de pognon monumental. Pour être un beauf, même gros, encore faut-il faire corps avec son public et aller au devant de ses attentes, se foutre de lui et lui refourguer Turf comme on donnait jadis des farines animales à de malheureux bovins, c'est le mépriser au-delà de tout.

Les Rencontres d'après minuit - La Cage aux trolls
Le problème lorsque l'on est convaincu de son génie au point de l'afficher haut et fort dans le moindre photogramme de son film, c'est que l'on prend le risque de décevoir. À fortiori quand on a quarante ans de retard. Vers de mirliton, sexe en plastique (littéralement), provoc à deux balles et fond tristement conventionnel, la « partouze artistique » de Gonzalez est un ratage particulièrement hilarant. On s'y demande si être monté comme un cheval détourne de la littérature, si finalement fonder une grande famille ne serait pas vachement sympa, si l'éternité, ce ne serait pas un tout petit peu chiant. À dire vrai, oui, mais une heure et demie suffit parfois pour confiner au calvaire.

Pas très normales activités - Paranormal Gadin
Jadis seul les nobles lettrés et particulièrement brillant pouvaient espérer devenir artistes ou critiques. Puis la bourgeoisie, suivie du peuple put pratiquer ou admirer les arts, toujours dans un souci d'abnégation et professionnalisation. Puis vint Internet, charriant des pelletées de salopards en goguettes, bien décidés à dégager les vieux croulants, propriétaires d'institutions réactionnaires. Puis débarqua Youtube. Et les Youtubers. Rien d'étonnant donc à ce que ces derniers s'emparent du grand écran. Rien d'étonnant non plus à ce qu'ils le fassent avec l'impétueuse vacuité d'une jeunesse partie de nulle part pour arriver à rien. Le four abyssal du film au box office aura au moins eu le mérite de rappeler que les clics, likes et partagent ne se convertissent pas facilement en spectateurs, dès lors qu'il est question de délier sa bourse...

Fonzy - film éprouvette
Ça n'a l'air de rien dit comme ça, mais réalisateur, c'est un métier. Il faut être capable de gérer une équipe de plusieurs dizaines de personnes, lui insuffler une dynamique, l'amener à se dépasser. Il est primordial d'avoir une culture cinématographique importante, des connaissances inconographiques solides et des compétences techniques pointues, afin de tirer le meilleur de ce que l'on a à raconter et des moyens dont l'on dispose pour ce faire. Ou bien, il est possible de ne convoquer aucun de ces acquis, parce qu'on est la compagne de l'acteur principal et qu'en France, ça vaut tous les curriculum vitae du monde. On se prête donc avec Fonzy, à rêver au jour béni où un réalisateur sera choisi en fonction de ses compétences réelles, de son expérience, plus que de ses accointances ou de son appétit pour commettre un remake indigent d'un excellent film québécois.

Chez nous c'est trois - Quand la bise fut venue
En province, il y a des endroits où l'on fait trois bises. Le genre d'endroit où une malheureuse artiste (Noémie Lvovsky) est amenée à présenter sa dernière création. Le genre d'endroit qui pullule de ploucs, de gags à contretemps, de considérations perchées sur l'être étang (c'est une blague), de réminiscences pas mortes mais presque et de beaucoup d'autre chose. Le genre d'endroit sur lequel un certain cinéma français pose un regard d'entomologiste cynique, confis dans un sentiment de supériorité obscène. Qu'on se le dise, les chaussures crottées de seconds rôles bouseux ne demandent pas grand chose pour atterrir en travers de la tronche de leurs auteurs.

Les Invincibles - Boules à zéro
Un temps intitulé Les Boulistes, avant qu'un sursaut de compétence ne fasse à réaliser à quelqu'un que l'appellation « film de boule » était toute proche, le film a sauvé les apparences. Pour le reste... ma foi, le naufrage est total. Acteurs en roue libre et visiblement imbibés de pastis, scénario aux fraises, l'ensemble est insupportable. Mais tout naze que soit le résultat, il ne pourrait prétendre à figurer dans ce top sans son message, d'une rare stupidité et d'une condescendance honteuse. Bah oui ma bonne dame, les français sont racistes. Et bêtes aussi. Heureusement, il y a Gérard Depardieu pour sauver l'honneur national. Et pisser dans les avions.

Malavita - Le Dernier outrage
Il y a peu encore, Luc Besson réalisait de mauvais films techniquement aboutis. Un soin qui a totalement disparu de ses derniers efforts, lamentables en tout point. On serait tenté de voir dans Malavita une bande démo de la Cité du cinéma, hypothèse que la laideur de l'ensemble et sa nullité technique font voler en éclat, tant il est évident que la présente abomination a été tournée avec un mépris partagé pour le public, ses acteurs et ses influences. Comment peut-on filer un rôle pareil à De Niro sans honte ? Comment vomir une caricature de ses concitoyens si infâme sans craindre de sortir de chez soi ? Nous avions commencé ce top avec un mystère, nous l'achevons avec une énigme.


Bien sûr, nous n'avons pas pu placer ici tous les aspirants nullards, tous les pratiquants de la bouzasse contre-nature ou violenteurs de rétines. Nous avons une pensée émue pour les Garrel, Bruni-Tedeschi, Rouve ou autres Boon et leur disons qu'ils ne doivent pas désespérer, au rythme qui est le leur, on devrait les retrouver l'an prochain.
La violence mdr3 mdr3 :BédécarraxAwards:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par si-ma-tante-en-avait »

J'en ai vu qu'un, Malavita. Triste fin de carrière pour De Niro qui suit la même trajectoire que Pacino. Le film n'est pas mauvais mais c'est pas terrible. J'ai aussi tiqué sur la manière dont Besson, le français, se fout de la gueule des français histoire de plaire au public américain. Besson t'es qu'une pauvre merde de vendu (les plaintes pour diffamation sont à déposer chez l'Ardé)
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Hyde
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Hyde »

:lol: :lol: Je n'en ai vu aucun mais ça me donne presque envie. Surtout pour Doutes, comme on le sait.
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Le Vieux Buk »

Je trouve cet article juste et même pas sévère :beer:

(génial de voir que le papier de Maraval et les rares voix qui ont osé le soutenir ont eu exactement ZERO conséquence. Pour connaître assez bien le milieu, en effet, c'est pas gagné :tic: )
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urba
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par urba »

si-ma-tante-en-avait a écrit :J'en ai vu qu'un, Malavita. Triste fin de carrière pour De Niro qui suit la même trajectoire que Pacino. Le film n'est pas mauvais mais c'est pas terrible. J'ai aussi tiqué sur la manière dont Besson, le français, se fout de la gueule des français histoire de plaire au public américain. Besson t'es qu'une pauvre merde de vendu (les plaintes pour diffamation sont à déposer chez l'Ardé)
C'est une adaptation d'un bouquin d'un américain :oops:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par si-ma-tante-en-avait »

urba a écrit :
si-ma-tante-en-avait a écrit :J'en ai vu qu'un, Malavita. Triste fin de carrière pour De Niro qui suit la même trajectoire que Pacino. Le film n'est pas mauvais mais c'est pas terrible. J'ai aussi tiqué sur la manière dont Besson, le français, se fout de la gueule des français histoire de plaire au public américain. Besson t'es qu'une pauvre merde de vendu (les plaintes pour diffamation sont à déposer chez l'Ardé)
C'est une adaptation d'un bouquin d'un américain :oops:
En cherchant, j'apprends que c'est un romancier français, Tonino Benacquista, qui a écrit Malavita.


edit: désolé :oops:
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Le Vieux Buk
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Le Vieux Buk »

Ouch. Première fois que je décèle en smt les midichloriens 'étincelle de modo :hmm: :peur:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par si-ma-tante-en-avait »

Les étincelles, j'en ai eu un paquet depuis plusieurs années. Je ne sais même pas si je peux continuer à parler d'étincelles à ce niveau.
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urba
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par urba »

si-ma-tante-en-avait a écrit :
urba a écrit :
si-ma-tante-en-avait a écrit :J'en ai vu qu'un, Malavita. Triste fin de carrière pour De Niro qui suit la même trajectoire que Pacino. Le film n'est pas mauvais mais c'est pas terrible. J'ai aussi tiqué sur la manière dont Besson, le français, se fout de la gueule des français histoire de plaire au public américain. Besson t'es qu'une pauvre merde de vendu (les plaintes pour diffamation sont à déposer chez l'Ardé)
C'est une adaptation d'un bouquin d'un américain :oops:
En cherchant, j'apprends que c'est un romancier français, Tonino Benacquista, qui a écrit Malavita.


edit: désolé :oops:
:lol: :beer:
Benacquista qui écrit sur un mafieux, ça pouvait quand même porter à confusion :pirate:
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Re: L'année du ciné [2013]

Message par Kieros »

:lol:
Le plus étrange, c'est que quand on en avait parlé la dernière fois, tu avais la bonne nationalité :hmm: :alzheimer:
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