<!--QuoteBegin-beyonder+Mar 2 2006, 11:01 PM--></div><table border='0' align='center' width='95%' cellpadding='3' cellspacing='1'><tr><td>
QUOTE (beyonder @ Mar 2 2006, 11:01 PM)</td></tr><tr><td id='QUOTE'><!--QuoteEBegin-->Mais c'est horriblement atroce ce procédé d'écriture. Je m'insurge. Mais pourquoi faut-il que l'inspiration soit régie par des règles mathématiques aussi rébarbatives ?
Je refuse de croire que les plus belles chansons aient été composées par un tel procédé. Mais où est l'inspiration lorsque l'auteur en phase avec sa création écrit d'une traite des mots qui lui semblent dictés par un souffle mystique ? Enfin je sais pas. Ca me démoraliserait presque si je l'étais pas déjà.[/quote]
il y a une erreur majeure, dans ce que tu dis : tu ne vois pas que ça se passe à un niveau très originel, au début du procédé de création, à l'articulation. tu t'insurges contre le fait d'apprendre à manier un langage.
Ou alors, il faudrait aussi que tu t'insurges de l'utilisation de Sujet-Verbe-Complément, d'accords de genre et de nombre, et d'orthographe des mots dans les romans.
Car c'est de ça qu'il s'agit.
Et les "plus belles chansons", comme tu dis, ont très généralement des couplets et des refrains, elles sont toujours dans la gamme habituelle, avec une métrique classique, etc...
Si tu entendais une chanson qui transgresse vraiment les règles, peut-être aurais-tu même du mal à indentifier ça comme une chanson, ou que ça te choquerait vivement...
Au niveau métrique, déjà, tu sortiras très très rarement de schémas qui sont toujours les mêmes, dans les chansons que tu écoutes 4/4, 3/8, etc)... Au niveau harmonique, c'est encore pire, les progressions d'accords se retrouvent toujours, à moins de rentrer dans de l'expérimental et de changer de tempêrament (au sens musicologique du terme, désolé, tout ça est un peu technique

), etc...
C'est à ce niveau fondamental que se situent les règles dont je parle.
Je t'assure que là, tu as une vision beaucoup trop naïve des choses.
De la même façon qu'un écrivain écrit généralement avec des temps du passé pour parler du passé (imparfait, etc), même quand il est traversé par un "souffle mystique", le musicien obéit à certaines règles (qui ne sont pas que convention, historiquement, la gamme "pythagoricienne" classique a des raisons NATURELLES d'être telle qu'elle est)...
Ou alors, tu tombes dans l'expérimentation et tu écris un roman sans le moindre "e", quoi... Mais quand Perec a joué à ça, c'est ça qui était à l'opposé su souffle mystique, c'est ça qui était un pur jeu intellectuel.
C'est la même chose en musique : la plupart des gens qui se sont éloignés des règles en musique ne l'ont pas fait par grand élan mystique ou par inspiration mais le plus souvent par expérimentation, transgression pure, ou jeu intellectuel
