T'as rien à dire ???... Alors t'es ici chez toi ! Vol.4

[San Siro]

Moloko plus pardi.

[Le Vieux Buk]

revue de presse :

Décès de Richard Descoings. Il aura quand même eu le temps d'assassiner l'institution qu'on lui avait confiée avant.

[Hyde]

J'ai pensé que ça allait être le bordel à Sciences Po. Puis je me suis rappelé que ça l'était déjà. Le syndrome de la réformite aigüe...

[si-ma-tante-en-avait]

On voit bien ceux qui ne sont pas issus de ZEP. Le Descoings, je ne connais pas du tout.

[G.bédécarrax]

Blague sur Titeuf dans 3...2...

[Kieros]

feur

[G.bédécarrax]

Une question me brûle les petites lèvres. Mais livrons nous d'abord à une petite séance de spiritisme, voulez-vous.



... Arbredesplaisirs ... Mais, dis ... C'est rèche! ... Analsexperfect ...Kanda...Es-trata...Ta-toon...Hazansobar...EarGrets, Gat...Nosferatos ...Amantos...Kanda!

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Occupez donc les quelques minutes que dure l'invocation pour apprendre à connaître votre fille.

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Je disais donc. Arbredesplaisirs, une question me brûle les petites lèvres : pour quelle raison le marché du sex-toy est-il quasi-exclusivement féminin ?
C'est cette question que me posa jadis un bon copain. En effet, tandis que l'activité masturbatoire est nettement plus répandue chez les hommes que chez les femmes, et qu'ils semblent en moyenne nettement plus friands d'une pratique "consommable" du sexe, le sextoy s'incarne pourtant aujourd'hui autour de la sainte trinité godemichet/vibrocanard/lapin aux longues oreilles enthousiastes. A l'inverse, combien savent ce qu'est un tenga flip hole ?
Selon lui, il existe un marché dormant gigantesque, qui s'éveillera au gré de progrès technologiques rendant les sextoy pour homme de plus en plus pertinents. Une des principales limites du concept serait de garantir une plus-value certaine vis-à-vis de la sacrosainte branlette.


Etant vraisemblablement payé à rien foutre, j'ai fini par prendre le temps d'y réfléchir un peu, pour aboutir à une lecture un peu différente.
Déjà, je ne suis même pas sûr que ce marché soit exclusivement féminin! Plus précisément, je suppose que co-existent deux marchés : celui que nous décrivent si bien tous ces conso-reportages qui saturaient la TNT en 2009, les vibromasseurs design et tendance, les réunions tupperware et autres boules de gais chats. Et puis, en parallèle, persiste l'ancien business model, les grosses bites bien bien bien anxiogènes, les poupées gonflables de brunes, de blondes ou d'animaux, les vagins moulés sur ceux d'une porn-star, etc. Une offre que j'imagine toujours réservée aux libertins et aux pervers, et qui peine à sortir du bois. Je pense que ce consommateur là est majoritairement masculin, es-tu en mesure de confirmer cette hypothèse ? Aurais-tu des données permettant de comparer 1) le volume de ces deux marchés 2) la répartition homme/femme au sein même desdit marchés ?

Et je me demande où et avec qui tu m'aimes, ne peut-on pas expliquer la confidentialité du sextoy masculin par la difficulté de lui trouver un vecteur marketing solide ? Le vibromasseur a su se glisser entre les jambes douces et articiellement bronzées du féminisme, le plaisir de la femme autrefois tabou est devenu un sujet tendance, artefact d'une société qui progresse, et comme tout mouvement culturel fédérateur s'est vu traduit en une série de supports à code barre. Peut-on trouver pareil véhicule au masturbateur pour hommes ? Peut-on vraiment anoblir la branlette ? Je suis dubitatif, tant c'est un acte qui semble défier le mâle alpha, reproducteur, qu'on est tous censés vouloir devenir. Brad Pitt qui qui se branle, does not compute. Bizarrement, être fier de son gold membership sur youporn ne fait pas encore partie de la panoplie de l'homme libéré.


Dans une société qui place si haut les performances sexuelles, peut-on imaginer que la branlette puisse cesser d'être un stigmate de la lose ? Mon bon copain pense qu'on doit pouvoir approcher le consommateur en flattant sa geekitude. Pas bête, car après tout il y a encore une dizaine d'années, l'idée de se revendiquer geek était des plus saugrenues. Aujourd'hui, tout le monde veut être plus geek que son prochain, et l'action dédramatisante qu'ont eu les American Pie et les films de Judd Apatow sur la misère sexuelle, couplée à une approche plus technophile de l'objet, rendront peut-être l'acte plus digeste pour le grand public.
Mais de mon point de vue, le principal problème n'est pas résolu : la branlette n'est plus honteuse, en revanche elle est plus que jamais ringarde. On peut croire que la mode du geek peut se résumer par le slogan ringard is the new cool, mais le fait est que le geek d'aujourd'hui, ben il baise. Et il n'existe que deux façons de vendre un produit à un homme : 1) ca va t'aider à baiser, ou 2) tu vas oublier que tu ne baises pas. La masturbation se tient à équidistance, elle te crie "souviens-toi que tu ne baises pas!", et d'ailleurs tu te branles devant des vidéos/photos/fanfics de gens qui baisent (1).
Sentant s'étioler le fil de mes pensées, j'étais sur le point de conclure qu'il faudrait pour vendre des branleurs de bites faire figurer la masturbation à la panoplie de toute vie sexuelle qui serait celle d'un mâle épanoui, mais je réalise que c'est déjà plutôt le cas, et je pense que je maitrise aussi mal l'ontologie de la branlette que le sens du mot ontologie.
Véritablement, marketter la branlette revient à la réhabiliter en tant qu'art, bannir la junk-masturbation des chambres à coucher, pour que cela redevienne une envie plutôt qu'un besoin. C'est exactement la différence qui existe entre la nourriture et la cuisine : la plupart des gens mangent pour arrêter d'avoir faim, et se branlent parce que c'est tellement plus agréable que de ne pas se branler. En somme, de la branlette-panzani, on se tire litteralement la nouille parce que c'est moins d'investissements d'un céviché de poisson-lune au yuzu.
Crois-tu qu'il y ait là trop d'écueils pour effrayer même le plus téméraire des capitaines de bateaux italiens ?

Images prophétiques d'un concours de branlette en prime-time sur M6 et des conseils avisés du Cyril Lignac de la discipline!!!

(1) Ou de meufs qui se masturbent. Et qui éjaculent sur leur plancher. D'ailleurs, y'a-t-il des gonzesses qui se masturbent devant des vidéos/photos/fanfics de mecs qui se tapent une queue ?

[Nyrod]

Ce mec est dingue

[Champoul]

Dingue et pertinent

[urba]

Tu n'es pas allé au bout de ta problématique
Propose des solutions, sois créatif

[si-ma-tante-en-avait]

Le pire c'est qu'il est au boulot.

[G.bédécarrax]

urba : oh, je ne pense pas qu'à notre échelle, on puisse faire grand chose. Juste rester attentif au sens du vent. En particulier, faire attention à la place de la branlette dans la pop-culture (qui est en constante augmentation. Même le mec de Bref -ah, tu ne connais peut-être pas - se branle, je crois ?). Le sexe qui est cautionné par les média de masse, il est certes sans réelle éthique (on est bien au delà du sexe qui procrée, et même du sexe qui s'aime) mais il reste sans image, dans un état qui confine à l'abstraction, il ne veut pas savoir ce qui se passe sous les draps. On voit de plus en plus de scènes de masturbation au cinéma, peut-être qu'elle finira elle aussi par perdre ses griffes, réduite à une somme de raccourcis adressables au consommateur.
C'est peut-être un des avantages intrinsèques de la masturbation féminine, c'est un spectacle (en moyenne) moins agressif ?

D'ailleurs, il faut questionner cette bijection sextoy <=> branlette que j'admets trop souvent. Il semble que l'emploi du sextoy dans une relation de couple soit envisagé : dans ces cas, la femme même sexuée est quand même encore souvent représentée comme une proie, elle serait le chat et le gode une pelotte de laine. L'homme est alors acteur, ou à défaut un spectateur privilégié. Un sextoy pour hommes, dans cette optique d'utilisation, supposerait que l'homme soit objet plutôt que sujet, et là encore on s'éloigne de l'archétype du gagnant qui s'achète sa crème anti-rides et qui se repose dans sa Peugeot intérieur cuir après une dure journée de travail. Tant de raisons qui me font craindre que ce marché ne reste encore quelques temps souterrain

[si-ma-tante-en-avait]

Hier j'ai vu à la télé, le dernier projet de Google, les lunettes branchées au net et qui diffusent des infos (météo, email....). Il y a quelques temps, Google avait aussi lancé le projet de la voiture qui roule sans chauffeur. Tout cela m'a fait penser à un truc

[Le Vieux Buk]

Le projet des googles glasses, c'est à peu près toutes les pires dystopies de la SF qui se réalisent sous nos yeux, c'est saisissant
(note : ils ont quand même annoncé qu'il y aurait de la pub. de la pub. qui apparaît. devant. tes yeux.)

[Hyde]

J'ai regardé la vidéo de démonstration, ça fait peur. Je ne veux pas vivre dans cette société. Je n'aime pas les smartphones et les GPS. Je suis déjà obsolète. :-|

[Kieros]

Tiens, moi qui ne sors plus sur le champ de bataille urbain sans mon heaume Phillips bluetooth sur les oreilles, ça m'enthousiasmerait plutôt. Pouvoir vérifier qu'aucun nouveau message n'a été posté sur OMForum sans même avoir à dégainer son phone, quel confort

Si j'avais eu ce combo technologique dans mon adolescence, je me serais beaucoup moins emmerdé en boîte/en soirée/en cours/avec les autres et moins perdu de temps le week-end à attendre des messages de Pouin/Jules/Vince, vissé devant mon PC de bureau

[G.bédécarrax]

Je ne veux pas vivre dans cette société

Réjouis-toi, on en n'aura pas les moyens

Les smartphones sont déjà révolution assez dingue, puisqu'un Internet nomade n'est plus un Internet virtuel : Quelque soit l'instant T, je suis autant Mathieu, petit informaticien médiocre et irascible que G.Bédécarrax, petit forumiste médiocre et irascible. La réalité augmentée, je suis très enthousiaste! Imagine, le modèle "OM Champion" où tous les T-shirts deviennent des maillots (third) de l'OM! Imagine, le modèle "Mélenchon président" et ses chars soviétiques qui entrent dans Paris! IMAGINE LE MODELE /!\ SECRET OF MANA COLLECTOR MINT RARE /!\!! Ce serait complètement maboule.

scalpette
06 Avr 2012 05:44 pm
Consulte un sujet dans K6 CLUB : NIGHT CLUB OLD SCHOOL

Tu viens vraiment plus que pour te branler

[Hyde]

[bad boy]

La connerie ne tue pas ...

http://www.youtube.com/watch?v=LV28AL0k ... embedded#!

[si-ma-tante-en-avait]

Heureusement sinon on se serait 5 sur omfor argghhhhh !!!!!!!!!!!!!! 4 eareeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeetttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttte <------------------ imitation du visage qui s'écrase sur le clavier.

[urba]

Moi ça me donne envie de le faire

[G.bédécarrax]

Ahah!

[JUAN]

Comme ça parlait de Sciences-Po quelques pages avant.

[Hyde]

Article intéressant. Une des citations (de Sollers):

"Avec la suppression de la culture générale, nous risquons de former des esclaves qui ne lisent rien, qui ne sont pas au courant, qui appliquent simplement, scotchés à leur ordinateur, la perspective technique de la mise en coupe technique de l'humanité qui est en cours d'une façon absolument mondiale"

Je ne suis pas du tout d'accord avec le mec. Pour avoir passé ce genre de concours, je sais que dans les épreuves de culture générale, tout réside dans le bachotage, l'apprentissage de citations, l'association des titres de bouquins, qui font bien avec chaque sujet, et en aucun cas dans la connaissance approfondie. On peut très bien faire une excellente dissert' de culture générale sans avoir ouvert un seul des bouquins qu'on cite, et j'ai été la première à parsemer mes dissertations de références que je n'ai jamais ouvertes.

Maintenant que je fais à peu près l'inverse (à cause de l'hyperspécialisation qui va avec la thèse), je vois la culture gé comme une vaste charlatanerie de singes savants, qui sélectionne sur classe sociale plutôt que sur le savoir ou la réflexion. Un exercice hyper codifié et rigide, dont la connaissance et la maîtrise des règles est le résultat d'une socialisation bien précise.

Même si le but est louable (avoir une culture étendue et documentée sur des sujets variés), la culture générale doit être une fin plutôt qu'un moyen de sélection.

[G.bédécarrax]

Mon livre de chevet

Oui. Mais je trouve dommage de disqualifier l'exigence de culture générale plutôt que ses modalités d'évaluation. L'idée d'en faire un compagnon dès l'enseignement primaire n'est même pas effleurée, signe d'une capitulation qui va dans le sens d'une éducation en couloirs, qui dispense moins un savoir qu'un aiguillage vers la tâche qui nous incombe. Ou nous décombe. C'est une vue pragmatique, sensée d'un point de vue social, et budgétaire ( ) mais qui avoue son absence de "projet" de société (ou qui avoue qu'elle n'a pas de projet autre que celui de nous former à un métier).

Il faut dire que de plus en plus, l'image de la culture générale est celle d'un bijou un peu clinquant, affichée avec la même fierté qu'un sac Hermès, et on oublie facilement qu'elle est également porteuse de savoirs et qu'elle aide à enrichir son bagage intellectuel aussi bien que culturel. Le souci dans ce discours de culture générale discriminante, c'est qu'il la résume à un accessoire. Je suis certain qu'il est possible de penser des évaluations qui exigeraient d'en faire un usage moins superficiel. (Mais je ne suis pas certain que ce soit dans l'intérêt de notre civilisation)

[urba]

Je pense que la culture générale est un des derniers éléments concurrentiels français à l'époque de la mondialisation, et également, de manière moins pragmatique, la garantie d'avoir une partie plus ou moins importante de la population, au moins équipée d'une partie des éléments indispensables au fonctionnement d'une démocratie et d'un épanouissement intellectuel un peu au delà des besoins primaires...

Ceci étant dit, la démocratisation de l'enseignement s'est directement accompagnée d'une dilution du niveau moyen, parce qu'effectivement en France, le niveau de culture générale est dans 99% des cas directement corrélé au niveau culturel de la famille, qui dans 90% des cas est directement corrélé à son niveau social.

Du coup, le combat de défense de la culture générale, si indispensable soit-il, se heurte à deux écueils :
- il est peut-être déjà perdu depuis la suppression de l'examen d'entrée en 6ème
- il a comme impact direct de bloquer l'ascenseur social (qui ne marche déjà pas)

[Hyde]

Mais attention, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas inculquer des formes de culture générale! Une société où tout ce qui est enseigné à l'école a pour seul but de préparer à la vie professionnelle et de former de bons petits employés serait une grosse connerie. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il n'y a pas en France, dès le collège, des enseignements sur l'histoire de l'art, des intros aux sciences humaines, etc. Simplement, s'en servir comme outil de sélection aux concours, sans, comme l'a dit Bédé, fournir tôt à tous les gamins les outils pour l'acquérir (et pas de manière seulement superficielle en balançant des titres de bouquins), je trouve ça socialement profondément injuste. On n'enseigne pas la culture générale en France, on valorise ceux qui en ont par leur parcours familial et social ,c'est le bon petit paradoxe français de la méritocratie qui n'est rien d'autre qu'une aristocratie déguisée.

Alors ouvrir l'esprit à la philo, la culture, le cinéma, les arts, et toutes sortes d'autres choses, oui, mille fois oui, mais étalonner la méritocratie avec un outil socialement ultra-discriminant et reproducteur, non.

[si-ma-tante-en-avait]

Alors ouvrir l'esprit à la philo, la culture, le cinéma, les arts, et toutes sortes d'autres choses, oui, mille fois oui, mais étalonner la méritocratie avec un outil socialement ultra-discriminant et reproducteur, non.

Pas trop d'accord avec toi et je vais dire pourquoi. Quand un prof t'enseigne l'histoire de France, la géo, les maths ou la grammaire, il te fournit des infos où la place de la subjectivité est limitée. Ouvrir l'esprit à la philo, le cinéma ou les arts c'est mettre les pieds dans le monde de la subjectivité avec à la clé des visions différentes, des remises en cause.... Et comme il n'y a pas qu'un cinéma, pas qu'un art.... cela risque d'être un beau bordel ou l'on se saura pas si le prof t'instruit ou t'impose sa manière d'appréhender le cinéma d'untel.
L'école te fournit les clés pour qu'ensuite tu développes ta propre manière de penser en t'ouvrant ou non d'autres horizons.

[urba]

Hyde » Mais si tu n'évalues pas dessus, les jeunes vont s'en foutre, et ce sera comme pisser dans un violon

SMT » Donner des clés de lecture pour comprendre et apprécier un art, c'est très différent d'apprendre des lectures

[G.bédécarrax]

J'ai eu un prof d'histoire qui nous a chanté l'Internationale ( ), pas sûr que son enseignement fût parfaitement objectif De manière générale, c'est une discipline orientée par définition.