Désolé de casser l'ambiance mais je suis vraiment en colère
Le 7 juillet dernier ma grand-mère (71 ans) est entrée à l'hopital nord sur conseil de son medecin traitant qui avait repéré une chutte anormale des globules blancs.
Rapidement ils ont pensé que cela venait d'un disfonctionnement de la rate qu'il faudrait surement enlever.
10 jours plus tard et alors que son état physique ne cessait de se dégrader, un interne (car le professeur était en congés) à confié à mon oncle qui est gynéco que ma grand-mère avait un cancer.
Nous l'avons informé et en femme trés forte qu'elle est elle a décidé qu'elle se battrait.
2 jours plus tard, le professeur de retour est venu lui dire qu'il y avait eu une erreur et qu'elle n'avait pas de cancer mais peut être un virus contracté en amérique du sud.
Nous sommes le 20 août soit 44 jours après son entrée à l'hopital et ma grand mère ne sait toujours pas ce qu'elle a.
Sur les 5 dernières semaines ils lui ont fait des tas d'exams trés lourd sans trouver.
Le problème c'est que le moral commence à flancher et que son état physique est en train de devenir trés critique.
Si je suis en colère, c'est biensur contre la maladie qui ne dit pas son nom, mais aussi contre l'hopital.
Je ne suis pas aveugle, je sais que les médecins font leur possible mais ils ne cessent de nous dire qu'ils sont débordés et malheureusement c'est vrai.
Tous les exams qu'elle a passé on tous étaient à chaque fois décalé faute de place et alors que son cas aurait du être traité en moins de 3 semaines, cela fait 44 jours qu'elle dépérit là-bas.
Heureusement ma famille est un clan et tout le monde se relait jour et nuit pour qu'elle ne soit jamais seule.
Mais franchement en 2005 en France avoir une gestion hospitalière si déplorable me semble être un état de fait ahurissant.
Au fond de moi je suis persuadé que la France ne va pas si mal que ce que l'on nous dit mais le problème c'est qu'elle va bien pour une minorité et de plus en plus mal pour le reste. Les inégalités n'ont jamais été, dans l'après guerre, aussi grandes que depuis dix ans.
L'exemple des hopitaux public où des internes qui font de gardes de 72 heures en est un cruel exemple.
Je sais que ce n'est pas la faute à la collectivité si ma grand-mère est malade, mais lorsque je vois les difficultés qui existent pour qu'elle puisse commencer un traitement quelconque, çà me rend fou.
Ca reviendra...