"J'ai vu un gars se faire rosser par quatre autres sous le regard de trois gardiens qui n'ont pas bougé. J'ai compris que je ne pèserai pas lourd. J'étais dans un dortoir avec cinquante codétenus dont certains en avaient pris pour quinze ans.
Ils se regroupaient par ethnie avec une hiérarchie comme dans les gangs. Les afro-américains m'ont protégé (Johnny Clegg) et appris les règles. Comme se taire, ne jamais serrer la main d'un détenu debout au risque de se faire briser le poignet.
On ne met pas non plus les mains sur les hanches, c'est vu comme une provocation (ça fait surtout gaizou et donne le mauvais signal à mon avis).
J'ai appris à reconnaitre les cartes de couleur des détenus pour marquer leur crime. Un chef de gang en avait une rouge comme crime de sang.
On m'a appris comment briser les phalanges en une prise et à faire des exercices sur le lit scellé au sol."
Vous allez me dire "Mais pourquoi donc ce témoignage?". A cette question, je vais vous répondre par deux faits qui donnent encore plus de poids à ce troublant témoignage. Venez, c'est par ici