Sinon article un peu flippant :
<span style='font-size:14pt;line-height:100%'>Mais où sont passés les votes démocrates de Floride ?</span>
Comment 29 comtés de Floride à majorité démocrate ont-ils pu voter soudainement pour le président Bush ? Pourquoi a-t-on fermé au public le bâtiment où se déroulait le décompte dans le comté de Warren, dans l'Ohio ? Une semaine après l'élection présidentielle, les témoignages d'anomalies s'accumulent aux Etats-Unis. Jusqu'ici, les récits apparaissaient surtout comme le fait de militants de gauche n'ayant pas réussi à admettre la défaite de John Kerry. Mais trois parlementaires démocrates ont versé leurs pièces au dossier en réclamant une enquête officielle sur "l'efficacité des machines à voter et des nouvelles technologies" employées pendant les élections 2004.
Dans leur lettre au General Accounting Office (GAO), l'organe d'évaluation parlementaire, les trois membres de la Chambre des représentants, John Conyers, Jerrold Nadler et Robert Wexler, citent plusieurs cas "troublants". A Columbus, dans l'Ohio, une machine électronique a donné 3 893 voix à M. Bush, alors qu'il n'y avait que 800 votants. Dans plusieurs bureaux de Floride ou de l'Ohio, des électeurs qui voulaient voter pour John Kerry ont vu systématiquement le vote se porter sur son adversaire. Dans le comté de Broward, une machine s'est mise à retrancher les votes plutôt que les additionner.
Le cas le plus sérieux concerne les comtés de Floride qui sont passés massivement dans le camp républicain. Les votes y étaient uniquement électroniques, sans trace papier. Selon les chiffres officiels, une chute notable des votes démocrates a été notée dans une trentaine de districts. Le comté de Baker, où 69 % des électeurs sont inscrits comme démocrates, a voté à 77 % pour le président Bush. Le comté de Calhoun, à 82 % démocrate, a voté républicain à 62 %... M. Bush a remporté l'Etat avec 381 000 voix d'avance. "Mais les irrégularités sont suffisamment nombreuses pour justifier une enquête, a expliqué John Conyers lundi sur MSNBC. Nous n'appelons pas à une nouvelle élection. Notre candidat a reconnu sa défaite. Mais il s'agit de rassurer les Américains sur le fait que leurs votes sont appréhendés correctement."
Source: Le Monde.
