Alors, vu :
Silence : grand film de cinéma très académique (voire Academy compatible, hum...), qui donne effectivement une image assez consternante des japonais AGAIN, et qui m'a vachement intéressé (alors que je ne suis pas croyant et encore moins catholique, justement). Framboise a trouvé bien réalisé, bien réalisé, mais très long et très chiant (TWSS, oui ok allez vous faire foutre

).
Rock 'n Roll : Alors euh... comment dire. Un putain d'ovni. La première heure vend du rêve, maline, marrante, intelligente, mais probablement bien peu intéressante si on n'a pas la quarantaine, qu'on n'a pas de gosse, et qu'on ne bosse pas dans l'artistique (ça part donc assez mal, en termes de "demographic appeal"

). Puis ça bascule dans un ovni bizarre sans être beau, une sorte de fable quasi fantastique incompréhensible. Enfin, incompréhensible, pas dans le sens où on ne comprend pas ce qu'on voit, mais plutôt parce que soudain le message, disparaît, s'obscurcit, se dilue en myriades de petits messages parfois contradictoires. En d'autres termes, le parti-pris devient soudainement illisible. Complètement illisible.
Et d'un film qui résonnait déjà pour pas grand monde, on obtient un film qui résonne sans doute uniquement pour Canet et Cotillard, comme un assemblage disparate de private joke, un catalogue de réflexions délirantes qu'ils ont pu avoir à 3h du mat lors de nuits d'insomnie.
Vraiment bizarre.
si-ma-tante-en-avait a écrit :J'ai une question à Buk qui connait un peu le métier : Quand on monte un projet de film ou de pièce de théâtre, est-on conscience que c'est quand même mauvais ? Vont-ils jusqu'au bout pour le fric ?
Attention, je parle de projets qui sentent la merde dès le départ et non pas ceux pour lesquels, tu te dis que certains aimeront et pas d'autres. Là, quand tu vois Brice 3, faut n'avoir pas la moindre notion de ce qu'est l'humour pour finalement se dire que c'était pas si mal que ça. J'ai pas rigolé une fois. Même pas le moindre sourire.
Oh putain.
Oui, y a des réponses à ça mais au secours que c'est long de répondre
Pour faire archi bref : si on s'en tient au cas français, il y a tout à revoir sur le plan du financement des films (et du spectacle vivant aussi d'ailleurs), et sur les métiers de producteur, de tourneur, de directeur de salle et de programmateur. Tu peux pas imaginer.
