Cinéma... Tchi Tcha !

[G&ry]

Il est nul ce film, non?

[Le Vieux Buk]

c'est parce que tu l'as pas compris




(oui tu m'en aurais voulu de ne pas saisir cette perche)
(twss)

[thedep]

Je l'avais trouvé sympa.

[Hyde]

J'ai un pote pour ça, c'est mon étalon (TWSS) pour savoir si un film est un machin surcoté et péteux que je ne vais pas aimer. Comme il a adoré Drive, je ne l'ai pas regardé. Il adore Desplechins, je hais Desplechins de toute mon âme. J'ai adoré Shame, il a trouvé ça nul. Il a adoré le mépris, j'ai pas du tout compris le truc. Il avait trouvé le dernier roi d'Ecosse génial, j'avais trouvé ça à chier. J'aime bien la vie est belle, il dit que c'est un film fasciste. C'est même assez fascinant en fait que nos goûts soient aussi opposés de manière absolument symétrique et permanente.

[G&ry]

Va niquer...

[Le Vieux Buk]

Ouais Hyde, mais t'as aimé Shame parce qu'il y a Fassbender en malade du cul dedans, aucun rapport avec le cinéma dans ton appréciation du film, avoue

[Hyde]

Alors sur le principe ça pourrait être vrai, mais il se trouve que j'ai également aimé tous les autres films de Steve McQueen (et dans certains Fassbender n'est pas à poil)

[Le Vieux Buk]

Quand même deux sur trois avec Fassbender à poil, si je ne m'abuse

[Hyde]

Oui enfin dans Hunger il est recouvert de caca hein (deux)

[Le Vieux Buk]

et tout maigre

[Hyde]

D'ailleurs Hunger y a vraiment des plans qui m'ont hantée. Quand on voit un travelling arrière des mecs qui nettoient la prison et qu'il y a la voix de Thatcher en fond

[G.bédécarrax]

Tiens Kitano jouera dans le film "Ghost in the Shell" ( ), je l'ignorais.



Le casting en photos

[Nanardstef]

C'est même assez fascinant en fait que nos goûts soient aussi opposés de manière absolument symétrique et permanente.

On pourrait devenir potes ?

[Kieros]

Tiens Kitano jouera dans le film "Ghost in the Shell" ( ), je l'ignorais.



Le casting en photos

Dieudonné aussi lol

[si-ma-tante-en-avait]

Il lui ressemble Sinon Togusa ne sait pas croiser les bras.

[Kieros]

Il ne sait pas comment positionner ses mains, tu le sens indécis dans sa formation dite "en ellipse". D'ailleurs il a la bouche et le maxillaire de Franck Passi, ce qui ne fait que confirmer.

[Kieros]

Rapidement avant que j'oublie

- Deadpool : ça commence très très bien, avec ce ballet en slo-mo sur l'autoroute et la genèse du héros, et ça finit très très mal, avec les sidekick débiles sortis de X-Men et cette bagarre sans intérêt sur le porte-avions Same old story

- The Witch : je ne savais pas trop à quoi m'attendre (1er film du real), et c'était diaboliquement bien (huhu) Ca commence avec l'histoire d'une famille de réformistes protestants exclus de leur villages car "trop intégristes" sur la Bible, en plein XVIème siècle. Sachant qu'à l'époque, les parpaillots n'étaient pas spécialement libéraux, faisant passer Christine Boutin pour Anaïs Nin, ça vous brosse un peu la gueule de la famille. Ambiance 7th Heaven donc, mais filmé par Dreyer, la famille (1 homme - 1 femme - 5 enfants - 1 cheval - 1 chien - 1 chèvre) se réfugie en marge du village, à la lisière de la forêt. Forêt où donc, vit une sorcière. Nul besoin de développer l'histoire à ce stade, vous imaginez déjà tous à peu près ce qu'il va se passer. C'est d'un classicisme absolu, et c'est précisément ce que recherche le réalisateur : à travers un exercice formel assez dingue, renouer avec une certaine "pureté" du cinéma d'épouvante, aller rechercher la peur primale des premiers effrois expressionnistes (on n'est pas chez James Wan, et ce n'est pas la même peur qui est provoquée ici : pas de jump scare ou de fantôme dans l'arrière plan, c'est davantage la maison hantée que le train fantôme)



Le film réussit d'ailleurs ici ce que Shyamalan n'avait pu que toucher dans Le Village, sans esbroufe ni gros effet ou gros moyens, mais avec une technique très sure du chef op (un travail dingue sur la lumière à la bougie, sur les noirs, je ne pensais pas que l'Arri Alexa pouvait sortir ça) et de solides références classiques (en vrac et tous médiums : Bergman, Goya, Poe, Herrmann...). Tout ceci a donc une classe folle. J'ai juste un bémol sur l'écriture car la rythmique du film me semble globalement ratée : situation initiale trop rapide, développement trop lent, résolution trop rapide. Dommage mais ça n'enlève rien au fait que c'est un des top film de l'année amha

- Dernier Train pour Busan : là encore je ne savais pas trop dans quoi j'allais tomber, n'ayant rien vu du real, et pas son Seoul Station dont Busan est parait-il la suite. D'entrée ça commence pas terrible, avec des accélérés moches sur les courses de zombies dont Snyder s'était fait la spécialité dans son Armée des Morts Bon. On est clairement dans du zombie-action plus que dans du zombie-épouvante, le film ne cherche pas à angoisser, la photo est sans prétention, il n'y a pas de recherche picturale comme avaient pu essayer Boyle et Fresnadillo dans 21... Le film cherche l'efficacité. Et c'est extrêmement réussi, car dans le genre "action dans un train", on n'a sans doute jamais vu mieux (Snowpiercer compris, puisque ce dernier ne donnait pas l'impression d'être dans un train, précisément ). C'est là que le film prend du corps. Anonyme à la gare de départ, il trace sa propre route, d'abord par l'action donc, puis par une poésie macabre inventive et réellement touchante Il ne cesse d'innover au fil des kms pour aboutir à une oeuvre singulière, émouvante, trépidante et parfaitement maîtrisée comme diraient les gars de masterchef. La satire sociale est bien évidemment présente et c'est sans aucun doute un film majeur du genre que nous avons là hélas, trois fois hélas, il n'est malheureusement pas du tout urba seal of quality : les deux bad guys du film sont le chef de cabine de la compagnie ferroviaire et le patron d'une compagnie d'autobus Longue vie aux véhicules diesel

[urba]

Un de plus pour ma liste d'un jour où j'aurai le temps de consacrer deux heures d'affilée à quelque chose (d'autre que mon boulot ou mes filles)

[G.bédécarrax]

De l'importance de bien placer les parenthèses

Bien aimé "Dernier train pour Busan", également

[thedep]

Et c'est extrêmement réussi, car dans le genre "action dans un train", on n'a sans doute jamais vu mieux (Snowpiercer compris, puisque ce dernier ne donnait pas l'impression d'être dans un train, précisément ).

[Le Vieux Buk]

Plus sérieusement, meilleur film d'action dans un train :



Le top de Konchalovski (orth ??? ), narration avec un montage alterné génial, des scènes d'action coup de poings dans le bide, interprétation habitée (voire bouleversante) de Voigt et Roberts (quand on croyait encore en lui ), scénario de Kurosawa ( ), ultra shakespearien (cf le scénariste évidemment ) : bref, du très très très bon poulet.


Bon, pour les esprits chagrins qui feront remarquer que ce n'est pas exactement un huis clos à l'intérieur d'un train : Last train to Busan non plus. Et si vous êtes pas contents, partez vous refaire un bon Crime de l'Orient Express, là vous en aurez pour votre argent, bande de p'tits salopards



pour revenir sur Last Train to Busan : comme je le disais quelques pages avant, super, mais plus je pense à la "satire sociale" du film et plus j'ai envie de pleurer. J'étais déjà pas tendre après l'avoir vu, sur ce point, mais 10 jours après cet aspect du film vieillit très mal dans mon esprit. En termes de "satire sociale", on atteint à peu près le niveau de subtilité des messages de fraternité que portent, au choix, Yamakazi ou Bienvenue chez les chtis.

Si.





(aucun rapport, mais : quelqu'un a vu Green Room ? Et si oui, ce quelqu'un peut-il justifier la hype phénoménale autour de cette vague série Z totalement générique ????!?? J'ai dû passer à côté de quelque chose )

[Kieros]

Il y a quelques mois, je vous avais parlé de ce héros qui encule un supporter de l'OM et un serial-killer dans le très perturbant (mais réussi) Inconnu du Lac de Guiraudie.

Dans le nouveau film de Guitou, Rester Vertical (très beau titre au passage) nous quittons le lac pour la montagne (La sodomie en altitude il n'y a que ça de vrai, cf Brokeback Mountain). Le scénario est également plus développé et sociologique : le héros va d'abord se taper la fille, va chauffer le père, tenter le coup avec le neveu, avant de finalement se faire le grand-père (et de l'euthanasier). On échappe de peu à la pédophilie grâce à la DDAS qui viendra récupérer le gosse qu'il a fait à la fille (vous suivez ?), mais pas à la zoophilie, puisque l'histoire se passant à la ferme, il y a le choix. C'est un film où tout peut se passer, tu admires les Alpes et vlan le plan d'après tu as une chatte en gros plan, un zoom sur la rivière et paf une vidéo d'accouchement, tu écoutes Pink Floyd et tchac une sodomie en cinémascope. C'est du Pasolini grolandesque, du "Le Théorème est dans le pré", c'est incroyablement vivace et puissant. Même si on voit un peu trop de bites en gros plans à mon goût, c'est un des films de l'année (et j'ai beaucoup aimé)

[Le Vieux Buk]

Tiens ma belle-mère m'avait proposé d'aller le voir avec elle. Je lui ai répondu "non merci. pas de mon vivant."

[G.bédécarrax]

(aucun rapport, mais : quelqu'un a vu Green Room ? Et si oui, ce quelqu'un peut-il justifier la hype phénoménale autour de cette vague série Z totalement générique ????!?? J'ai dû passer à côté de quelque chose )

Ah j'avais trouvé ça super, (la première heure de) Green Room, mais en effet, je n'y vois rien de hypable. Après j'avais trouvé que le parti-pris réaliste fonctionnait du tonnerre, notamment parce que la situation évolue de manière crédible : la structure faite d'allers-retours dans la green room, de mini-victoires et de maxi-défaites, où rien n'est jamais acquis. Il me semble que, d'ordinaire, dans les films de ce genre quand on quitte la pièce c'est pour de bon (mais je peux me tromper) et c'est un soulagement, alors qu'ici son rôle est double : pour les héros, c'est à la fois une prison et un refuge. J'ai un faiblounet pour ces pitchs-là, qui me rappellent les temps longs des films de zombie : ces moments où tu as beau avoir stabilisé la situation à l'intérieur, tu sais pertinemment qu'il te faudra sortir tôt ou tard.

[thedep]

Sinon hier soir j'ai revu O'Brothers.
C'était marrant.

[Le Vieux Buk]

la structure faite d'allers-retours dans la green room, de mini-victoires et de maxi-défaites, où rien n'est jamais acquis.

ah oui tu as raison, c'était en effet novateur et ça ne m'a pas sauté aux yeux

Mais, à part une réalisation "viscérale" comme diraient les connards, j'ai trouvé ça super inutile, vain, notamment les méchants nazis d'opérette que j'ai trouvés assez minables (à l'opposé du spectre des tarés de Red State, mais aussi peu crédibles), tout les concernant m'a semblé raté, du shoot d'héro au clébard en passant par le Deus Ex Love interest de la fille butée qui se retrouve comme par hasard à de voir les tuer... Non vraiment, ça m'a gêné.

Et alors, le make up vers la fin, le rasage de tête avec la pure justification de l'histoire du cinéma (ça me rappelle une partie de paintball !!! bon c'est pas tout ça mais du coup je vais me raser la tête !!!! FUCK LE MONDE !!!".

Bref, ça m'a paru très maladroit comme film (mais ton observation est juste et effectivement c'est intéressant )

[Kieros]

(aucun rapport, mais : quelqu'un a vu Green Room ? Et si oui, ce quelqu'un peut-il justifier la hype phénoménale autour de cette vague série Z totalement générique ????!?? J'ai dû passer à côté de quelque chose )

Ah j'avais trouvé ça super, (la première heure de) Green Room, mais en effet, je n'y vois rien de hypable. Après j'avais trouvé que le parti-pris réaliste fonctionnait du tonnerre, notamment parce que la situation évolue de manière crédible : la structure faite d'allers-retours dans la green room, de mini-victoires et de maxi-défaites, où rien n'est jamais acquis. Il me semble que, d'ordinaire, dans les films de ce genre quand on quitte la pièce c'est pour de bon (mais je peux me tromper) et c'est un soulagement, alors qu'ici son rôle est double : pour les héros, c'est à la fois une prison et un refuge. J'ai un faiblounet pour ces pitchs-là, qui me rappellent les temps longs des films de zombie : ces moments où tu as beau avoir stabilisé la situation à l'intérieur, tu sais pertinemment qu'il te faudra sortir tôt ou tard.

Par rapport à Blue Ruin (que j'avais beaucoup aimé) Mieux, moins bien ?

[Le Vieux Buk]

Moins bien. (mais apparemment je ne suis pas dans la majorité)

EDIT : moins surprenant, moins ambitieux, mais sans doute mieux réalisé. Au final, note artistique très inférieure, note technique supérieure.

[G.bédécarrax]

Par rapport à Blue Ruin (que j'avais beaucoup aimé) Mieux, moins bien ?

Moins bien, et plus "petit" (c'est clairement moins ambitieux), mais avec Patrick Stewart, donc mieux

j'ai trouvé ça super inutile, vain, notamment les méchants nazis d'opérette que j'ai trouvés assez minables (à l'opposé du spectre des tarés de Red State, mais aussi peu crédibles), tout les concernant m'a semblé raté, du shoot d'héro au clébard en passant par le Deus Ex Love interest de la fille butée qui se retrouve comme par hasard à de voir les tuer... Non vraiment, ça m'a gêné.

Je sais pas, ça ne m'avait pas géné, mais c'est vrai que ça jure avec les parti-pris réalistes qui tiennent la première demi-heure. C'est con à dire, et j'ai bien conscience que ça ne fait pas une discussion, mais le film n'a jamais brisé chez moi l'envie de me dire "bon, et maintenant, on fait quoi ?", et je me suis senti embarqué très longtemps, jusqu'à ce que le film lâche définitivement la bride à ses envies d'exploitation pure. Je trouve malgré tout que le film dose bien ses menaces (les chiens, les armes à feu) et ses promesses (notamment parce que certains méchants, comme le nazi lâche et même Patrick Stewart, laissent un moment flotter l'espoir d'une sortie par la négociation (*) ), même si la structure fait un peu trop jeu vidéo pour être réaliste, justement.

(*) Oui je suis un grand naïf.

Et alors, le make up vers la fin, le rasage de tête avec la pire justification de l'histoire du cinéma (ça me rappelle une partie de paintball !!! bon c'est pas tout ça mais du coup je vais me raser la tête !!!! FUCK LE MONDE !!!"

Oui, je n'ai pas aimé la fin non plus.

[G.bédécarrax]

Sinon hier soir j'ai revu O'Brothers.
C'était marrant.

Je ne sais pas si je devrais le revoir, mais en première lecture je crois que c'est le film des Coen que j'aime le moins, après peut-être Ladykillers