Rudi, gentleman trafic auteur

[Syd]

"tu me fais tellement penser à ta mère (soupir) "

[Rudi Voleur]

Un grand merci à vous tous pour ces commentaires élogieux. La comparaison avec Terry Gilliam me flatte tout particulièrement, car les Monty Pythons font partie de mon panthéon personnel.

La situation de l'OM est déjà tellement absurde que l'on est obligé de se mettre au diapason.

Et j'essaie en outre de faire en sorte que la NintendOM puisse faire rire au delà des fans de foot ou de jeux vidéo.

[Rudi Voleur]

Salut à tous ,

A l'occasion d'Halloween, et avec un gros décalage horreur, voici un nouveau jeu pour la NintendOM. J'espère qu'il vous plaira.


Ciccolunghi's Mansion - S.O.S. Fanzone

Pour Halloween, la portable insupportable accueille un revenant. Le frère de Super Marius est de retour pour chasser les fantômes.



Après le succés des Kung Foot Masters, les fans de la NintendOM vont enfin pouvoir exhumer leur console fétiche. Grand frisson ou réanime à tort? Rien de tel qu'un tour de table pour cerner notre état des spirites.


Resident Levin

Le jeu commence (des buts?) au moment où Ciccolunghi reçoit une missive de sa grand-tante Margarita. Celle-ci l'appelle à l'aide car elle ne parvient plus à entretenir la "commanderie", l'ancestral manoir familial, siège d'un club de football, et théâtre de phénomènes paranormaux. Une mystérieuse malédiction semble régner. Les supporters désertent désormais ce qui n'est plus qu'une fanzone fantôme.

Pour aussi classique qu'il puisse paraître, le scénario ménage quelques surprises. A commencer par l'accueil angoissant d'Igor Levin, le vieux majordome, qui vous entraîne aussitôt dans les couloirs sombres et hantés de la demeure familiale. Dès les premières minutes de jeu, le ton est donné. Les aventures de Ciccolunghi ne sont pas tout public.


Les indications de l'inquiétant Igor ne sont pas toujours éclairantes.


Droit dans lémure

Et de public, il n'y en a pas du tout. C'est précisément le principal problème auquel notre héros est confronté. Il va donc falloir l'aider à trouver les raisons de cette désaffection. Toute la phase initiale du jeu consiste essentiellement à s'orienter dans le labyrinthe des salles, des bureaux, des organigrammes embrouillés ou autres cabinets fantômes. Au fil d'Ariane de vos déambulations, vous allez interroger des suspects, trouver des indices, et résoudre des énigmes. Le championnat commence comme un classique point and click, mais sans les points.

L'enquête qui nous est proposée est extrêmement tordue. L'imagination débordante des scénaristes, qui évoque par moment celle d'un Terry Gilliam sous psychotropes, mérite d'être saluée. Il ne vous sera pas facile de définir le rôle exact des différents interlocuteurs que vous croiserez. Pour tout dire, on a souvent l'impression qu'ils ne savent pas eux-mêmes ce qu'ils foutent là. Le personnage de Gunther Jacob est à cet égard emblématique. Avec sa tendance à confondre "commanderie" et "kommandantur", il peut s'avérer tour à tour amusant ou agaçant, et l'on ne sait jamais vraiment s'il est là pour nous guider ou pour nous égarer.


Gunther va vous faire devenir chèvre.


Cabri, c'est fini.

Sans trop révéler les détails de cette enquête initiatique, sachez que les malheurs qui s'abattent sur la commanderie ne sont pas sans rapport avec les signes cabalistiques que vous allez découvrir sur les murs de l'antique demeure. Une malédiction caprine s'est emparée du domaine familial. Dès lors que vous l'aurez percée à jour, une nouvelle phase du jeu débute, très différente de la première, et qui s'apparente à un jeu de tir ou à un doomlike.

Avec votre aide, ainsi qu'avec celle de son aspirateur à ectoplasmes, l'intrépide Ciccolunghi va nettoyer les ombres du passé, dans ce club qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Il va trouver sur sa route toutes sortes de fantômes, qui peuvent prendre diverses formes, mais qui ont tous en commun de troubler la sérénité des lieux. Parmi les adversaires que notre héros aspire à désenvouter, les "revenants" sont les plus nombreux. A commencer par ceux qui sont réellement de retour, et qu'il faut libérer de leur état fantomatique.


Le retour des maux vivants.


Déclarations des revenants

Mais les revenants les plus redoutables sont ceux qui annoncent sans cesse leur retour, et ne reviennent jamais. Ils sont si nombreux que, pour en venir à bout, le joueur va devoir apprendre à maîtriser le tir sur cibles multiples. Dès le deuxième niveau, plusieurs viseurs apparaissent à l'écran, et il vous faudra faire preuve d'une grande dextérité pour les contrôler simultanément. D'autant que le temps presse sportive, et qu'il faut aspirer les ectoplasmes avant qu'ils ne fassent des déclarations de revenants aux journalistes.


Les revenants sont souvent des joueurs sur le retour, mais pas toujours.


Un spectre étendu

Pour permettre aux joueurs de profiter pleinement de cette expérience de jeu, les développeurs de chez NintendOM ont élaboré dans le plus grand secret un joystick adapté et dédié à Ciccolunghi's Mansion. En forme d'aspirateur, celui-ci comporte plusieurs leviers de commandes, qui sont destinés à déplacer les multiples cibles. Cette manette révolutionnaire n'existe pour l'instant qu'à l'état de prototype. Mais nous avons réussi à nous procurer une photographie, que nous vous dévoilons en exclusivité.


On reste soufflé devant un tel prototype.


Des rumeurs persistantes font état d'un possible coffret collector qui sortirait pour Noël, et dans lequel le joystick-aspirateur serait vendu en bundle avec Ciccolunghi's Mansion. Mais NintendOM n'a pas voulu commenter notre information, et nous savons qu'il suffit parfois d'un grain de poussière pour qu'un tel projet finisse à la poubelle.

En attendant, les fans pourront toujours se tourner vers l'extension "Action Pack", qui est disponible en bundle avec le jeu "Kung Foot Masters VS Philo Fighters". Dotée de très nombreuses commandes, cette manette géante permet déjà un spectre étendu de possibilités. Vous pourrez donc contrôler et coordonner les multiples cibles, à condition bien sûr de jouer avec un poulpe, et d'être un peu multimedium.




Phantom of the pastisade

A partir du troisième niveau, l'ergonomie d'une manette adaptée vous sera particulièrement utile, car cela tire dans tous les sens, et surtout dans des directions opposées. Le rififi tourne au pastis. Le boss, sorte d'ectoplasme protéiforme, dont les fonctions fictives et floues sont sans cesse redéfinies, est particulièrement retors. Il ne s'agit plus vraiment d'un revenant, mais plutôt d'un "restant". Le genre de fantôme dont on ne se débarrasse pas facilement.


Pour vaincre ce boss, il faut y aller à tire l'Anigo.


Le fantôme de l'opéré

Si le niveau suivant a pour cadre l'infirmerie, vous n'aurez pas vraiment le temps de vous y reposer. Les momies qui s'y sont réfugiées ont bien l'intention d'y faire de la résistance. Est-ce parce que les supporters les ont souvent invités à manger leurs morts? Auraient-ils interprétés la formule de manière littérale? Quoi qu'il en suaire, ils font bandelettes à part. Et il sera difficile de les déloger. Leur maître à ne pas jouer, que l'on surnomme "pixie", hante ce lieu maudit depuis plus de vingt ans.


La clinique est facile, mais l'art est difficile.


Le cercle des entraîneurs disparus

Ce n'est encore rien, comparé à celui que l'on surnomme "picsou". Cet esprit errant, qui se déplace au gré du vent, exerce une forme de possession davantage orientée sur les fonds que sur la forme. Les sortilèges qu'il lance lui assurent une emprise sur les transferts, qu'il s'agisse de joueurs, d'argent, ou de prison. Grand gourou d'une secte radiophonique, il rate rarement le coach. Vous aurez le plus grand mal à le saisir, car il est toujours là où on ne l'attend pas.

"El loco", pour sa part, est rarement là où on l'attend. Il n'a de revenant que le nom, mais n'est jamais aussi présent que lorsqu'il est parti. Ne vous fiez pas à son allure en apparence glacière. Ses envoutements sont extrêmement puissants, de sorte qu'il vous faudra de nombreuses tentatives avant d'exorciser ses victimes.


Une scène qui aspire la terreur.


Au delà du Real

Seuls les gamers les plus aguerris parviendront au stade ultime du jeu, pour y affronter le redoutable boss final. Derrière son sourire enjôleur se cache un impitoyable vampire madrilène. Cette fois, Ciccolunghi n'aura pas recours à son aspirateur à fantômes, mais au traditionnel pieu en bois. Inutile cependant de viser le cœur. Le véritable point faible de l'élégant anthropophage est le portefeuille.


Vous casserez-vous les dents sur le boss final?


Décalage horreur

Le dénouement ne manquera pas de vous surprendre, avec notamment une révélation concernant un ancien dirigeant qui conserve encore un bureau clandestin dans les dédales de la Commanderie. Mais la victoire laisse pourtant un goule amer. Car après avoir pourchassé un grand nombre des chimères du passé, Ciccolunghi réalise qu'il est lui même devenu un fantôme de plus.


Un fantôme sous le Tapie.

[Syd]

Belle revue de l'actualité récente, toujours le mot fin, bravo

Hâte de voir les futurs nouveaux jeux pour console de riches

[urba]

C'est génial
Content de te revoir, tu nous avais manqué

[Allobroge]

Toujours aussi fabuleux

[Rudi Voleur]

Merci pour vos retours. C'est sympa. Je suis content que cela vous plaise.

[Rudi Voleur]

Hâte de voir les futurs nouveaux jeux pour console de riches

Tu as raison, il va falloir que j'adapte les capacités de la NintendOM à la nouvelle donne.

Il va encore y avoir du bundle...

[Rudi Voleur]

Content de te revoir, tu nous avais manqué

Merci. Vous aussi vous m'avez manqué. Même si je suivais les super articles, ainsi qu'OMLM.

[thedep]

Génial et gros boulot.

[Kobe974]

très très drole bravo

[butterfly15]

C'est vraiment très bon

[PoF]

Putain les jeux de mots sont incroyables, y en a au moins 50 !

[Monsieur Pourquoi]

Que de talent...

Bravo Rudi, tu nous avais manqué. Ca me ferait presque regretter la vente du club tant tu as réussi à rendre Cicco attachant

[Rudi Voleur]

Putain les jeux de mots sont incroyables, y en a au moins 50 !

Merci. Les jeux de mots sont un peu pour moi une seconde nature. Je suis heureux de vous en faire profiter, et que cela vous fasse rire.

[Rudi Voleur]

Que de talent...

Bravo Rudi, tu nous avais manqué. Ca me ferait presque regretter la vente du club tant tu as réussi à rendre Cicco attachant

Merci, je suis vraiment flatté.

Cicco ne nous quittera jamais tout à fait. Il a rejoint le panthéon des fantômes de l'OM.

[Francis_Perrin]

Pas mal du tout vraiment comme à a chaque fois

[Benedetto]

Rudi

[Giancana]

Bien joué Rudi ( prénom à la mode à la commanderie depuis une grosse semaine ) c'est du bon

[Hyde]

"Cabri c'est fini" ça m'a tuée

[Rudi Voleur]

Merci à tous pour vos commentaires encourageants.

Pas mal du tout vraiment comme à a chaque fois

Le prochain épisode risque de te plaire encore plus. Il y sera question du QSG.

[Rudi Voleur]

"Cabri c'est fini" ça m'a tuée

Heureux de t'avoir faite rire.

Les jeux de mots, c'est un peu comme le jeu d'Alessandrini. Une simple faute de frappe, et le rêve s'achèvre.

[G&ry]

Quel retors en fanfare
Chapeau

[Védégé]

Pour vaincre ce boss, il faut y aller à tire l'Anigo.

Victoire par KO technique.

[Rudi Voleur]

Pour vaincre ce boss, il faut y aller à tire l'Anigo.

Victoire par KO technique.

J'aimerais croire que c'est le cas. Mais il est encore capable de ressurgir à la prochaine reprise.

[Rudi Voleur]

Quel retors en fanfare
Chapeau

Très joli jeu de mot. Et qui me convient tout à fait. Merci.

[Rudi Voleur]

Salut à tous ,

Pas de NintendOM cette fois, mais une chronique lunaire, à défaut d’être martienne. J’espère qu’elle vous plaira.





L’actualité récente nous a offert un évènement singulier, qui a été beaucoup critiqué du point de vue politique. Mais les commentateurs sont passés à côté de l’essentiel, à savoir les dimensions scientifiques, métaphysiques, paranormales, et hilarantes Clinton. Cela nous fait quatre dimensions, et cela m’a semblé suffisant pour me pencher sur le sujet.


UN CONTE DE FAITS

Tout commence par une déclaration du nouveau président des Etats-Unis d’Amérique. Celui-ci soutient que la foule qui assistait à son investiture était bien plus considérable que ce que la presse laissait entendre, et s’élevait selon lui à un million et demi de personnes. Dit comme cela, c’est un peu comme si le renard Jean-Michel racontait que le FC Lyon est le meilleur club de ces dix dernières années.

Dans la foulée, le porte parole de Trump déclare que «Ce fut la plus grande foule jamais vue lors d’une investiture, point barre». Tout semble pourtant contredire cette affirmation, à commencer par la comparaison des photos prises lors des investitures respectives de Barak Obama et de Donald Trump.





Il n’y a pas vraiment matière à débattre. A bien y regarder, même les arbres sont venus moins nombreux lors de la dernière investiture, sans doute pour protester contre les positions climato-sceptiques du nouveau président.

Pourtant, une conseillère de Donald Trump qualifie rapidement les affirmations précédemment décrites de « faits alternatifs ». Il ne s’agirait donc pas de mensonges, mais de vérités alternatives. Et ceci ouvre des perspectives passionnantes.


VERS L’INDEFINI… ET AU DELA…

Oublions un peu nos préjugés, et considérons cette affaire non pas à travers le prisme de la morale, mais plutôt à travers celui de la science.

Il convient tout d’abord d’admettre que les différences d’appréciations constituent un phénomène très fréquent au moment d’évaluer le nombre de personnes présentes dans une foule. S’il est relativement facile de compter des supporters monégasques, il s’avère que les estimations divergent souvent à l’issue des manifestations, selon que l’on se réfère à la police ou aux organisateurs. Pire encore, il arrive que la police ne soit pas d’accord avec elle-même lorsque ses propres syndicats organisent une manifestation.





Jusqu’à aujourd’hui, de telles divergences étaient mises sur le compte de l’illusion d’optique ou de la mauvaise foi. Mais la notion de « faits alternatifs » révolutionne totalement l’approche que nous pouvons en faire. Elle suppose en effet que deux réalités puissent coexister au même moment. Et du reste, pourquoi nous arrêterions-nous à deux réalités ? L’investiture du président Trump ne pourrait-elle pas être à la fois un succès et un bide, tout en étant l’ouverture des soldes, la fête de la bière, le départ du marathon de Tokyo, ou la brocante de Lille ?


UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

Notre vision étriquée nous a trop longtemps conduits à considérer qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule réalité à la fois. Or, à l’échelle microscopique, la physique quantique nous apprend qu’un atome peut être simultanément dans deux états, des états différents et cependant superposés. Peut-être est-il temps de prendre la mesure de ce que Donald Trump et son équipe viennent d’apporter à l’Histoire des sciences : la première manifestation de la physique quantique à l’échelle macroscopique.





Voilà un homme dont on prétend qu’il affabule, et qui pourrait pourtant s’avérer être un visionnaire, tels qu’ont pu l’être avant lui Galilée, Pythéas le marseillais, et Marcello Bielsa. Autant de savants maudits, de précurseurs incompris, auxquels le temps a donné raison. Mais le malentendu dont fait l’objet Donald Trump est d’autant plus paradoxal que l’approche qui est la sienne s’inscrit pleinement dans l’un des courants de pensée les plus importants de ces dernières années : la mouvance altermondialiste. Lui aussi pense qu’un autre monde est possible. Il pense même que plusieurs univers parallèles sont possibles.


CANTIQUE DES QUANTIQUES

Comment est-ce possible ? Sur quels fondements la théorie trumpienne des « faits alternatifs » repose-t-elle ? Pour mieux le comprendre, il est utile de convoquer une expérience de pensée connue sous le nom de « chat de Schrödinger ». Le physicien Erwin Schrödinger propose d’imaginer ce qu’il adviendrait si nous enfermions un chat dans une boîte opaque contenant un dispositif mortel, comme par exemple une fiole d’alcool russe, ou les œuvres complètes de Jean d’Ormesson.






Une fois la boîte fermée, l’observateur n’est pas en mesure de dire avec certitude si le chat est mort ou vivant, de sorte qu’il est amené à considérer simultanément les deux hypothèses. D’autres interprétations de la théorie quantique vont jusqu’à envisager des univers multiples ou des univers parallèles, auquel cas le chat pourrait tout à la fois être vivant, mort, en vacances de ski à Hawaï, ou kangourou au Groenland.


CECI N’EST PAS DU PIPEAU

Outre la physique quantique, de multiples sources peuvent être évoquées pour corroborer le concept de « fait alternatif ». Songeons par exemple au mythe de la caverne de Platon, aux œuvres de Magritte et, plus près de nous, aux adages du philosophe Rolland Courbis, dont la célèbre formule résume à elle seule le point de vue de l’école relativiste : « Peut-être que j’ai tord, mais peut-être aussi que j’ai raison. »





Les « faits alternatifs » dépassent cependant toutes les limites auxquelles s’étaient heurtées les théories antérieures. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il nous est permis d’observer concrètement un univers parallèle dans lequel l’investiture de Donald Trump est un immense succès populaire qui déplace des foules considérables. Il ne faut évidemment pas s’arrêter en si bon chemin, car le champ des possibilités est immense.


JOUONS UN PEU AVEC LES FAITS ALTERNATIFS

Pour conclure sur une note ludique, je vous propose quelques petits jeux fondés sur les faits alternatifs. Ils sont d’autant plus funs que presque toutes les réponses sont justes, et inversement. Amusez-vous bien, et n’oubliez pas que cet exposé est le meilleur que l’on n’ait jamais fait sur le sujet, point barre.