Encore une affaire étrangemardi 6 avril 2004, 8h48
Bastia: Gili mis à pied, Pasqualetti et Galtier aux commandes
Bastia (AFP) - Le président de Bastia (L1), François Nicolaï, a indiqué lundi avoir mis à pied l'entraîneur Gérard Gili, à qui une lettre recommandée a été adressée lui annonçant que le club envisageait de rompre son contrat de manière anticipée.
Cette décision, prise selon M. Nicolaï après consultation des membres du conseil d'administration du club, intervient après une passe d'armes médiatique entre les deux hommes ce week-end.
M. Nicolaï a également annoncé que l'entraînement de mardi serait assuré par les deux adjoints de Gérard Gili, José Pasqualetti et Christophe Galtier, qui ont été consultés lundi après-midi et ont donné leur accord.
Gérard Gili, qui n'était pas joignable en fin d'après-midi, est convoqué au siège du club le 13 avril à 09h30.
Samedi, à l'issue de la victoire contre Nice (2-1) en championnat, Gili avait déclaré: "Je suis là depuis deux ans. Le Sporting est un club que j'adore, Bastia est une ville que j'adore (...) Mais le président est un gentil, un brave, comme on dit dans le sud, et le club a besoin d'un autre homme que François Nicolaï pour progresser".
"Je suis très surpris. Je crois que c'est là la réaction d'une personne qui n'a pas résisté au stress. Il s'agit d'un employé qui disjoncte", avait répondu M. Nicolaï, qui avait samedi évoqué dans les colonnes du journal l'Equipe son souhait de trouver un nouvel entraîneur pour le club. "C'est vrai. M. Gili arrive en fin de contrat, il avait fait part autour de lui de son désir de partir. Mais apparemment, il ne supporte pas que son employeur parle", avait expliqué M. Nicolaï à l'AFP dimanche.
Gili, 51 ans, entraînait Bastia depuis juillet 2002.
Le président bastiais a également apporté sa version des faits concernant l'agression dont Gili a affirmé dans la presse avoir été victime après le match: "Selon les propos qui m'ont été rapportés, Gérard Gili s'est avancé de manière menaçante vers Jean Nicolaï (directeur administratif du club et frère de François, ndlr), certaines personnes se sont interposées et parmi tous les officiels présents, tous m'ont affirmé que Gérard Gili n'a pas été agressé et qu'il y a eu simplement un échange verbal. J'ai été écoeuré de lire que Gérard Gili s'était réfugié à Marseille alors que chacun sait qu'il quitte Bastia tous les dimanches matin pour se rendre à Marseille et qu'il n'y revient que le lundi soir".


En tout cas si Gérard ne sait pas quoi faire...
