Que dire, ce mec a un moral et une envie que devrait suivre certains pour les gros matchs....- Tout d’abord, comment vous sentez-vous une semaine après votre opération ?
"Mieux. Beaucoup mieux. Evidemment, ma tête est toujours gonflée et j’ai des hématomes au-dessus des yeux. Mais je ne ressens presque plus de douleurs. Sauf lorsque je me déplace dans la maison. Si, par exemple, je marche trop, j’ai l’impression que mon crâne va exploser. Un peu comme si le haut de mon corps était sous pression.
"Mais rassurez-vous, les médecins m’ont dit que tout était normal."
- Avez-vous tout de suite saisi la gravité de votre blessure ?
"Tout est allé très vite. Au départ, sur la transversale de Manu (Dos Santos), je vois Lamine (Sakho) dans la surface. Je décide alors de faire une tête puissante. Heinze me devance et je tape très fort dans sa nuque.
"Immédiatement, je pensais voir du sang. Mais en passant un doigt sur mon visage, j’ai senti un trou. A ce moment-là, j’étais très inquiet, surtout en apercevant autour de moi tous ces visages affolés. Je me souviens notamment de la réaction de Lamine qui semblait complètement effrayé."
- Comment alors avez-vous réagi ?
"Je ne contrôlais plus rien. Nous sommes restés un long moment dans le stade, ce fut ensuite l’évacuation par ambulance vers l’hôpital de Sainte-Marguerite, puis le transfert vers le service de réanimation de La Timone. Heureusement, toutes les personnes que j’ai croisées se sont efforcées de me rassurer. Des infirmières aux médecins, en passant par le personnel d’entretien. Ça m’a beaucoup aidé."
- Jusqu’à l’opération ?
"Cela reste un moment particulier, très stressant. Pour moi, c’était une première. Je n’avais jamais été opéré. Et là, en plus, il s’agissait de la tête. Mais les spécialistes du service du professeur Blanc ont su trouver les mots justes pour me tranquilliser, pour me mettre en confiance. Au bout du compte, j’y suis donc allé sans aucune appréhension."
- Malheureusement votre saison est terminée…
"Il est encore trop tôt pour l’affirmer. Je sais que je vais devoir rester au repos plusieurs semaines. Après, il s’agira de rattraper le temps perdu et de retrouver le rythme de la compétition. Au fond de moi, je veux être prêt pour le match à Nantes, le dernier de la saison. Car je sens que, là-bas, l’enjeu sera énorme et la fin heureuse pour nous."
- Vous croyez donc toujours aux chances de votre équipe ?
"Paris était un accident. Je connais les qualités du groupe et sa faculté de réaction. Les gars auront à cœur de se racheter. Et puis, ce serait trop bête de tout gâcher maintenant alors que nous sommes en passe de tenir les objectifs du club."
- Vous allez rester proche de l’équipe ?
"J’en serai son premier supporter. Même si j’ai la possibilité de rentrer chez moi, au Brésil, je préfère rester ici. A l’écoute de mes potes, prêt à les pousser."
- D’un point de vue personnel, cette saison, marquée par une succession de blessures, doit néanmoins vous laisser pas mal de regrets.
"Bien sûr. C’est rageant d’être contrarié dans ses performances par le physique. Tout au long de la saison, j’ai connu des pépins qui ont entravé ma progression. Et puis, au moment où je me sens le mieux, tout se casse. Quelques jours avant Paris, j’avais pourtant réussi un très bon match à Saint-Etienne, en marquant mais aussi en donnant un ballon décisif à Lamine. Je me sentais en plein boum à l’amorce du sprint final. Maintenant, il va falloir repartir de zéro, oublier la désillusion pour retrouver le terrain."
- Votre blessure a suscité de nombreuses réactions de soutien. Vous attendiez-vous à un tel élan ?
"Jamais. Je suis profondément touché par tous les messages que j’ai reçus. Je ne pensais pas que les gens m’appréciaient autant. Je les remercie d’ailleurs pour leur soutien. "Moi qui aimais l’OM, je suis maintenant tombé amoureux de cette ville qui respire le football et la passion."
- La grande famille du football s’est aussi manifestée.
"Bien sûr. Mes camarades de club sont venus me voir, m’ont appelé tous les jours. Même de Tunisie. "Heinze, qui n’y est pour rien dans ma blessure, m’a écrit une lettre. André Luiz et Aloisio m’ont téléphoné. Laurent Perpère, le président du PSG, m’a même envoyé une caisse de vins et de chocolats et quelques petits cadeaux. Enfin, j’ai même reçu un message d’encouragement de la part des joueurs et de tout le staff de Monaco. Ce sont des gestes que je n’oublierai jamais."
mais le plus fort reste sa disponibilité et ses qualités de coéquipier model!!
Sinon un grand bravo (et c'est dur de le dire pour certain


