L’OM prospecte au Sénégal

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La Provence

L’OM prospecte au Sénégal

Fin 2002, José Anigo et Christophe Bouchet ont passé plusieurs jours à Dakar. La réflexion porte sur l’implantation d’une cellule de détection et de formation. Mais tous les problèmes juridiques n’ont pas été résolus

Le samedi 15 février, l’entrée en jeu de Ben Ousmane Thiaw, lors de la rencontre du CFA contre le GFCOAjaccio au stade Le Cesne, a permis de sortir de l’ombre l’un des projets sur lequel l’OM ne souhaite pas trop s’étendre. Du moins pas encore. Loin d’être ficelé, il appartient aux réflexions sur l’avenir et les orientations du club en matière de détection et de formation.
Fin 2002, à tour de rôle, José Anigo et Christophe Bouchet se sont rendus au Sénégal pour prospecter, observer, comprendre le fonctionnement des écoles de football de ce pays d’Afrique occidentale. "La première étape consiste à assimiler, visualiser les habitudes", raconte José Anigo, responsable de la formation à l’OM. A l’heure où Laurenti, Gafour, Merlin, Jérôme Perez - les premiers fruits de son travail en somme -, apportent une signification à la formation olympienne en étant intégrer régulièrement en Ligue 1, Anigo voit son domaine de compétences élargi à de nouvelles responsabilités.
Son déplacement d’une dizaine de jours n’a pas été infructueux. A la même date, des émissaires de Sochaux, Nice et Bordeaux étaient présents à Dakar et ses environs: "J’étais venu pour déranger, montrer que l’OM occupe le terrain", souligne-t-il avant d’enchaîner: "Il n’y pas seulement cette volonté mais aussi le souci de découvrir et d’apprendre la culture locale."
"J’ai assisté à des matches sur des champs de pierres"
L’étiquette olympienne collée au dos a facilité son travail de prospection: "J’ai apprécié la notoriété du club sur ce continent. Ils sont fous de l’OM. Lorsqu’on programmait une séance pour trente gamins, il en arrivait soixante. J’ai tout de même pu organiser des journées de détection à raison de deux ou trois équipes par séance."
Au bout du compte, José Anigo a observé entre 250 et 300 jeunes Sénégalais, compris les difficultés que l’OM rencontrerait si le projet était mené à son terme tout en appréciant la pureté du football local: "Ils bossent bien mais leur premier souci reste la pénurie de matériel. Ils n’ont pas de stade. J’ai assisté à des rencontres en campagne sur des champs de pierres. Cela n’est pas pour autant une limite: j’y ai vu des gestes techniques, des situations que je n’aperçois pas ici sur des terrains minutieusement préparés."
Un football sans retenue, sans âge: "Il est fréquent de voir des jeunes de 13 ou 14 ans jouer contre des seniors. Mais toujours sans violence. C’est un football engagé, viril, sans contestation. Seul le jeu les intéresse." Anigo est revenu, l’OM a laissé une première empreinte. Cette étape permet au club de se positionner sur un marché concurrentiel et fertile en talents.
Il est toutefois trop tôt pour savoir si Ben Ousmane Thiaw appartient à cette catégorie si rare: "Je l’ai découvert là-bas, raconte Anigo, il est à Marseille pour un essai de trois mois." Son premier match a permis de constater tout le travail restant à accomplir et l’étendue de la tâche qui attend l’OM: "Comme ses compatriotes, il joue tout au feeling, à l’inspiration. Dans leur ensemble, ils ont besoin d’apprendre à jouer dans un collectif. Il leur manque la rigueur, la culture tactique que nul leur inculque."
Assimiler les rudiments d’un football plus approfondi, pointu. Tout cela n’est possible qu’en installant un camp de base sur place. José Anigo s’est ainsi attardé sur les problèmes administratifs avant que le club s’engage avec un projet plus ciblé.

"Analysons pourquoi des clubs font marche arrière"
Dès la prochaine rentrée? Christophe Bouchet, présent au Sénégal pendant les fêtes de Noël, reste prudent: "Nous n’avons toujours pas résolu les problèmes juridiques, toute notion de propriété reste également à l’étude."
Le président olympien a pris pour habitude de ne pas trop disserter sur les dossiers encore en cours d’instruction. Dans cette logique, il met la pédale douce: "Nous ne sommes pas plus malins que les autres. Certains clubs français, en avance dans cette démarche selon les observateurs, ferment aujourd’hui les centres qu’ils avaient implantés. Analysons d’abord pourquoi et ne lançons pas l’OM dans une nouvelle affaire où il se retrouverait le dindon de la farce."
Les relais locaux restent cependant des valeurs sûres pour le club, d’autres voyagent sont d’ailleurs programmés pour verrouiller le projet: "Nous n’avons signé pour l’heure aucun protocole d’accord avec quiconque. Notre premier boulot est d’éviter les impairs, on doit donner un sens à nos actions. Si on investit, ce n’est pas pour le plaisir de se positionner sans retour mais pour récupérer un jour ou l’autre des joueurs vedettes à l’OM."
Avant de parler de sport pur, le projet entre dans un champ administratif, juridique et diplomatique. Dans un deuxième temps, peut-être pas si éloigné, il s’agira de "mettre en route une ou deux générations de gamins capables de devenir professionnels à l’OM", comme le confie Anigo, lequel garde toujours son côté paternaliste: "Etre présent là-bas, signifie tirer le maximum sur place. Un enfant doit rester dans son environnement, sa culture pour progresser et s’épanouir. C’est seulement lorsqu’on jugera qu’il est arrivé à maturité qu’il franchira le pas…"


Par Thierry MURATELLE

[White Label]

plusieurs trucs....
j'aime la position humble et pondérée de bouchet.
le systeme perrin,meme si il ne fait pas la part belle aux stars comme certains le regrettent,est plus apte a acceuillir des joueurs issus du centre de formation que notre ancienne politique"tout pour le flocage"....
la renommée de l'om en afrique n'a jamais éte assez exploitée
en agissant intelligemment,on comblera peut etre cette lacune.... 8-)

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ça sera long quand même avant que ça porte ses fruits, et puis tu verra le joueur a peine arrivé il dira: "Mon rêve c'est de jouer au Réal " culer va

[malachi]

ça sera long quand même avant que ça porte ses fruits, et puis tu verra le joueur a peine arrivé il dira: "Mon rêve c'est de jouer au Réal " culer va  :deg:

Ouai ;-) c'est ça le problème :sad2: