Restructuration de l'économie du foot en europe!

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butterfly15
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Restructuration de l'économie du foot en europe!

Message par butterfly15 »

Le Figaro

Football : l'année de toutes les ruptures économiques
Avec la trêve du Championnat de France de L1 et L2 vient l'heure des bilans. A cet égard, l'année 2002, tout en consacrant de façon spectaculaire le foot-business et ses dérives – notamment lors de la Coupe du monde de Corée et du Japon –, a confirmé le début d'une restructuration de l'économie du ballon rond.

Christine Lagoutte
[25 décembre 2002]


La crise des chaînes à péage a mis en exergue la fragilité des budgets des clubs
«L'inflation des droits télévisuels à des niveaux encore inimaginables a permis de financer la croissance continue de l'industrie du football européen au cours des années 90», rappelle Frédéric Bolotny, auteur de la récente étude Eurostaf sur les clubs de football et par ailleurs économiste au Centre de droit et d'économie du sport. Véritable produit d'appel pour les chaînes payantes, la retransmission des meilleures rencontres n'avait pas de prix. Résultat, quand ces mêmes chaînes à péage sont proches de la faillite (Kirch en Allemagne, ITV Digital en Grande-Bretagne) ou contraintes de fusionner pour éviter de disparaître comme en Espagne ou en Italie, nombreux sont les clubs qui tremblent pour l'avenir de cette manne financière.

Le plafonnement ou la baisse des droits TV (dont les contrats ont été renouvelés cette année dans plusieurs pays), est d'ores et déjà une réalité. Sauf en France, où les droits de retransmission des matchs de L1 ont été attribués à Canal+ sur la période 2004-2007 pour 480 millions d'euros (et 530 millions d'euros en incluant le lot revenant à TPS). Soit une hausse de 35%. «En matière de droits TV, la France devient de plus en plus une exception en Europe, avec des droits en hausse, qui constituent certes un rattrapage sur les autres pays, mais qui la positionnent à un niveau nettement plus élevé que ses performances sportives», constate Hervé Varillon, directeur associé du cabinet Bourse Finance Sport (BFS). Au total, «la faillite des chaînes payantes a sans doute été un élément déclencheur, mais pas le seul. Car pour les grands clubs, les droits TV ne représentent pas plus du quart de leurs budgets», relativise-t-il.


Les coûts salariaux et des transferts sont devenus un talon d'Achille intenable pour les clubs
Pour Frédéric Bolotny, les salaires et charges sociales représentent un coût de plus en plus lourd pour les formations, tant en France que dans le reste de l'Europe. Selon ses calculs, «ils absorbaient 64% des recettes des équipes françaises en moyenne en 2000-2001, 63% de celles des clubs britanniques et 75% en Italie». Du coup, l'endettement des clubs s'alourdit au point d'atteindre des seuils dangereux. En France, l'endettement cumulé des équipes de L1 s'élevait en 2000-2001 à 295 millions d'euros, mais il s'affichait à 700 millions d'euros chez nos voisins ibériques et 400 millions en Italie. Pour leur part, les équipes anglaises et écossaises empruntent de plus en plus soulignait récemment le cabinet d'audit PKF. «52% de ces clubs ont augmenté leurs emprunts au cours des douze derniers mois, notamment dans la Premier League», affirmait l'enquête baptisée Financement du football.

L'année 2002 a donc vu de grandes formations se débattre dans des difficultés sans fin. Selon la lettre Sport Finance & Marketing, trois des trente-six clubs de l'élite allemande seraient actuellement menacés de faillite. En Italie, la Lazio est à vendre après la déconfiture de son actionnaire, le groupe agroalimentaire Cirio, et son président a annoncé hier qu'il était prêt à démissionner. En Angleterre, ce sont pas moins de 500 joueurs (toutes ligues confondues) qui auraient perdu leur emploi et se retrouveraient sans club. Enfin en Principauté, l'AS Monaco croule sous les dettes et peine à trouver un repreneur crédible pour éviter le dépôt de bilan.

Du coup, l'initiative des 18 membres du G14 – début novembre – de ne pas dépasser 70% de leur chiffre d'affaires pour le paiement des joueurs à partir de la saison 2005 peut être analysée comme une première prise de conscience.

Autre conséquence visible dès cette année, «le renversement de tendance en terme de transferts», rappelle Hervé Varillon de BFS. A cet égard, si 2001 avait battu tous les records avec les signatures de Zidane au Real ou celle de Thuram à la Juve, 2002 est beaucoup plus calme en la matière. «Nous sommes en train de redescendre de la colline», poursuit Hervé Varillon en soulignant que le transfert de Ronaldo de l'Inter de Milan au Real «pour une moitié de Zidane» s'est fait en cash et en troc.


Dans ce contexte, le modèle français a bien résisté aux turbulences
Dans le tumulte que connaît le football européen, le modèle français offre une belle résistance. «La France est le modèle le plus sain, en raison des garde-fous que constituent des organismes de contrôle comme la DNCG (direction nationale du contrôle de gestion), mais pas le plus fort pour nous permettre de figurer sportivement parlant sur le devant de la scène», observe Bruno Molinas, directeur général d'Havas Sport. «Au total, nous n'avons toujours pas les moyens de retenir les meilleurs joueurs et donc de briller à l'échelle européenne.»


La piètre campagne des Bleus lors de la dernière Coupe du monde a pourtant mis en lumière les dérives du foot-business
«La dernière Coupe du monde a concrétisé le système de sport business. On l'a vu dans l'accompagnement médiatique qui a été fait de l'équipe de France au Japon et dans l'attitude de ceux qui annonçaient la victoire avant même d'avoir joué», n'hésite pas à affirmer Hervé Varillon.

Très critiqués sur l'utilisation intensive qu'ils faisaient des Bleus, au détriment on l'a vu des résultats sportifs, les sponsors n'ont pas quitté pour autant le bateau lorsqu'il coulait, constate Bruno Molinas d'Havas Sport. «Les renouvellements ont été effectués et les sponsors ont valorisé commercialement leur partenariat», insiste-t-il. (Lire ci-dessous.)


La Ligue des Champions a raté le coche
Avec des audiences qui se réduisent comme peau de chagrin, la Ligue des Champions ressort comme la grande perdante de cette année 2002. Selon les statistiques d'Eurostaf, la Ligue des Champions a subi une érosion de 7,5% des affluences dans les stades entre 1998 et 2001. «La Champion's League se révèle décevante. Malgré la victoire du Real Madrid et le somptueux but de Zidane, cette compétition dans sa formule actuelle semble menacée», affirme Bruno Molinas. A preuve, l'appel d'offres qui a été récemment lancé pour les retransmissions des prochaines Coupes d'Europe ne suscite pas l'enthousiasme. Le patron de Canal+, Xavier Couture, a ainsi évoqué officiellement un possible retrait de la chaîne cryptée au profit du championnat de France de L1. «Il y a un moment où l'offre sature. C'est à l'évidence l'Europe qui en a pâti», soutient le patron d'Havas Sport.


Bourse et football ne font pas bon ménage
Il y a tout juste un an, une étude de Deloitte & Touche réalisée pour le compte de la Ligue Nationale de Football concluait à la nécessité pour les clubs français de trouver des financements via la Bourse. Quelques mois plus tard, le son de cloche est radicalement différent, à la lumière des deux études récentes d'Eurostaf et du cabinet BFS. Toutes deux concluent à l'extrême volatilité des cours des clubs cotés. «Les marchés jugent insuffisamment solides les modèles économiques développés par les clubs et ils acceptent de plus en plus mal «la glorieuse incertitude du sport», note Frédéric Bolotny de Centre de droit et d'économie du sport. Le verdict d'Hervé Varillon de BFS est ainsi sans appel «à fin octobre 2002, le panier football se révèle être le plus mauvais placement».
Image "Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
:lol: :lol: :lol:

:hmm:
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Totor
Flamini : tu postes comme un fou mais on sait que tu cherches un autre forum
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Message par Totor »

:moque:
Le Totor's Club ne lache rien
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Toujours baisé, jamais surpris.
gabisu d'honolulu
Zubar : Eternel espoir, tu feras jamais tes preuves
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Message par gabisu d'honolulu »

Franchement pour savoir si le systéme français tient si bien que ca le coup il va falloir un bout de temps, la crise n'a pas encore baissé les droits TV, mais à terme ca risque d'arriver, d'où l'importance du combat de Bouchet sur une meilleure répartition de ceux ci
Drogba reviens !!! I love you my dear !!!
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Grazie Milano !!!
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chauvet
Zubar : Eternel espoir, tu feras jamais tes preuves
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Message par chauvet »

l'enjeu en france est énorme celui qui détient les droits tv detient le pouvoir de recruter.
avec les banqueroute partout en europe le systeme des droits prend une importance phénoménale.
"Quand le mensonge et la crédulité s'accouplent et ils engendrent l'opinion " ...et c'est encore plus vrai aujourd'hui
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