C'est une équipe au bord de la rupture qui va retrouver le championnat, après la "triste" élimination européenne face à Boavista. Perpère préfère attendre la trêve, le sort de Luise semble réglé. Porto (Portugal) DE L'UN DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX
Luise prépare Rennes, Perpère construit l'après-Fernand
DANS l'un des salons de l'hôtel Méridien de Porto, Perpère ressemble à Michel Piccoli à la fin du film « Max et les ferrailleurs ». Pour la première fois depuis son arrivée au P en décembre 1998, les traits du président du club parisien sont creusés par la lassitude et le désenchantement. Au coeur de la nuit, il affronte sa solitude. Après le match de Bordeaux en championnat, jeudi prochain, il devra se séparer de Luise, sauf retournement de situation spectaculaire. Mais vu le moral de ses troupes, cette hypothèse tient désormais du miracle. Le compte à rebours est lancé.
Après la victoire contre Lyon (2-0), le perpère avait offert un sursis à son entraîneur manager malgré les pressions de ses collaborateurs, des patrons de Canal +, de la mairie de Paris et des sponsors. Hier, Xavier Couture, le patron de Canal +, a été très clair : « Le problème du P, c'est d'obtenir de bons résultats sportifs. Ce n'est pas son management. L'essentiel pour Paris, c'est de respecter sa marque, son histoire et ses supporters, insiste-t-il. Il n'est pas de la responsabilité du président du groupe Canal +, ni d'ailleurs de personne à Canal, de décider du sort de l'entraîneur. Que chacun fasse son boulot là où il est. Laurent Perpère a toute ma confiance. » Pour affirmer sa position de président, Perpère avait d'ailleurs fixé à Luise trois objectifs à respecter : les résultats sportifs (Coupe de l'UEFA et Championnat), l'image et le respect de l'actif joueurs.
Deux matchs plus tard, tout est brûlé. Eliminé de la Coupe de la Ligue face à la réserve de Nantes (2-3) et de la Coupe de l'UEFA par Boavista (0-1), le quatorzième du Championnat du Portugal, le P, membre "éminent " du G 14, a terni son image et son standing européen ki n'était déja pas fameuse.
Par ricochet, l'actif joueurs en prend un sérieux coup. Eliminé de la Coupe de l'UEFA, la consolante de la Ligue des champions, le PSG ne pourra mettre en lumière le talent de ses joueurs. A commencer par Castor. Aujourd'hui, Manchester United, Barcelone et l'Inter Milan se frottent les mains. Ils savent que le P sera obligé de vendre sa star à la fin de la saison. Pire, le club de la capitale n'est plus en position de force pour négocier. A la veille du match à Rennes, existe-t-il encore des raisons d'espérer ? Reclue dans la banlieue rennaise, la bande de Pochettino veut encore croire à la thérapie de groupe salvatrice de Chantilly. Dans l'Oise, les Parisiens avaient su trouver la force de vaincre Lyon.
Cette énergie du désespoir semble aujourd'hui bien loin. Oseront-ils encore implorer l'aide des supporters alors qu'aucun des Parisiens n'a daigné aller saluer les 140 fans qui avaient fait le voyage au Portugal ?
On redoute le pire à Rennes, demain soir
Sous pression depuis la défaite de Monaco (1-3), les coéquipiers d'El Karkouri sont fatigués nerveusement. Les mises au secret les minent. Cette lassitude rejaillit sur le physique entamé par tous ces matchs disputés à la rage et à l'orgueil. Un exemple : castor. Décisif contre Lyon, présent en deuxième période contre Nantes, il n'avait plus le carburant pour porter à bout de bras son équipe à Porto, face à Boavista. Dans la délégation parisienne, on redoute le pire à Rennes, demain soir. Les anciens de la maison se souviennent d'avoir déjà vécu ça. C'était en décembre 2000 avant le déplacement à Sedan (1-5). Le dernier match de Philippe Bergeroo. PORTO (PORTUGAL) , JEUDI. , le perpère se séparera de son entraîneur vendeuse de sucettes après le match de championnat contre Bordeaux, jeudi prochain.
Castor reste jusqu'à la fin de saison ?
. Son frère l'affirme : « Partir à la trêve ne serait pas compatible avec son statut. » Eric Lovey, son conseiller et ami, le confirme : « Les grands transferts, au mois de janvier, ça n'existe pas. »
Un terrible sentiment de frustration l'habite
Ce n'est pourtant pas cette saison que castor régnera sur l'Europe avec le P. Le champion du monde, arrivé sur notre continent il y un an et demi, a été contraint, comme ses partenaires, de quitter la Coupe de l'UEFA avant les huitièmes de finale. « Vous nous étiez supérieurs », a-t-il lancé à son compatriote Paulo Turra, à l'issue du match jeudi soir.
Le respectable compliment traduit aussi le terrible sentiment de frustration qui l'habite. Lui qui rêvait déjà des affiches de Ligue des champions la saison dernière, se contentera du quotidien d'un Championnat de France mal engagé. De là à prêter à l'artiste des envies de changement d'air, il n'y avait qu'un pas qu'il ne franchira donc pas. Ronnie a fait le choix de la stabilité et de la fidélité au PSG. « Ma tête est ici », assure-t-il. Et mon Q...
Modifié par boss