*The Coach Of The Day*

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Benedetto
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

D'après Wikipedia oui.
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KaramaZoff
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par KaramaZoff »

Je ne l'aurais jamais reconnu. :wow:
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Benedetto
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

Si on devait trouver un point positif au confinement, ce serait la sortie de nouveaux podcasts intéressants dont Prolongation en fait partie, un podcast créé par Johann Crochet (initiateur du très bon Calcio e Pepe également) dont chaque épisode est un entretien avec un acteur du foot, afin de mieux comprendre ce sport du point de vue de ceux qui le font.

Le 1e épisode avec Furlan n'est pas mon préféré en termes de contenu mais il reste intéressant sur plusieurs points. Notamment concernant la gestion RH du coach, ce qui est vraiment fort à propos quand on voit encore cette saison les résultats de Klopp avec Liverpool. La précarité du métier chez les footballeurs qu'il entraîne génère une pression supplémentaire qui explique souvent les taux de dépression 3 fois plus élevés que la normale vs la société. Et le message pédagogique, technique, tactique est très souvent pollué par cette variable mentale. Ce qui explique que beaucoup de bons coachs de niveau LDC sont souvent des grands RH (pour citer Furlan) et pas forcément les plus grands théoriciens tactiques.

La partie sur la consanguinité du foot français est aussi intéressante. Son mentor, André Ménaut, est un académicien qui a entrainé longtemps mais n'a jamais eu vraiment de reconnaissance alors que du peu que je comprends et que j'ai lu, on sent qu'il a effectué des travaux du même acabit de ce qu'a pu fourni Frade au Portugal. Je ne sais pas si c'est une approche de pensée complexe à la Morin (que Furlan cite en fin d'interview*) mais du moins une perception holistique du métier qui dans les 80's était déjà un gros décalage par rapport aux autres.

*Il cite également Michel Serres dont il est fan aussi, ce qui justifierait son approche esthétique du football qui serait une forme d'éthique vis à vis du public je pense.
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Biocentrix
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Biocentrix »

Bon concept, en effet (pas fan non plus du 1er épisode, déjà résumé ici).

Sur les approches holistes et de Frade, tu aurais des documents à partager (en MP si tu veux) ? :kiss:

Sinon, je crois que Mourad Aerts a partagé des feuilles de Ménaut sur Twitter il y a peu.
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

En France, les entraîneurs amateurs sur le banc du football professionnel

De Thomas Tuchel à Julian Nagelsmann, beaucoup d’entraîneurs en vue n’ont pas fait une grande carrière sur les terrains. Mais en France, obtenir le droit de diriger une équipe professionnelle sans avoir été un professionnel de premier plan relève du parcours du combattant

Publié dimanche 5 juillet 2020 à 19:23

L’Allemand Thomas Tuchel est à la tête du Paris Saint-Germain, la meilleure équipe de Ligue 1, un championnat dont il est de loin l’entraîneur le mieux payé. Mais s’il avait été Français, il aurait eu bien du mal à accéder à un tel poste parce qu’il n’a pas, d’abord, été un joueur professionnel de tout premier plan.

José Mourinho a fait la carrière que l’on sait sans avoir été une star des terrains. L’Allemagne voit émerger toute une génération de coachs talentueux mais sans référence balle au pied, d’un Julian Nagelsmann, qui dirige la très ambitieuse équipe du RB Leipzig, à Peter Zeidler, qui fait chavirer le cœur des amateurs de football suisse avec son FC Saint-Gall. Mais en France? Les portes du métier d’entraîneur professionnel seront beaucoup plus grandes ouvertes à Hugo Lloris, Antoine Griezmann ou Kylian Mbappé dans dix, quinze ou vingt ans, s’ils le souhaitent, qu’à des techniciens au parcours solide mais moins clinquant.

Au début de la saison 2019-2020, on comptait 12 anciens joueurs parmi les 14 entraîneurs français du championnat de Ligue 1. Les seules exceptions étaient Julien Stéphan (fils de Guy, l’adjoint du sélectionneur national Didier Deschamps) à Rennes et Ghislain Printant à Saint-Etienne. Le second a depuis été limogé au profit de Claude Puel, un ancien pro. A l’heure où Zinédine Zidane demeure le seul entraîneur français en poste dans l’un des quatre meilleurs championnats européens, cela ne manque pas d’interroger dans le milieu. Les Cahiers du football viennent de consacrer un volet de leur «procès du football français» au phénomène.

La situation résulte d’abord des conditions d’accès à la formation débouchant sur le brevet d’entraîneur professionnel de football (BEPF), diplôme nécessaire pour pouvoir diriger une équipe de Ligue 1, Ligue 2 ou National 1. Il est décerné par la direction technique nationale (DTN), elle-même rattachée à la Fédération française de football (FFF). Chaque mois d’avril, une dizaine d’élus est sélectionnée pour suivre le cursus d’un an. Avec une différence de traitement évidente: un ex-joueur de niveau international, justifiant de dix sélections en équipe de France ou d’au moins 150 matchs disputés en Ligue 1, peut directement faire acte de candidature à cette formation, quand les amateurs doivent avoir été entraîneur principal de l’équipe première d’un club non professionnel opérant au niveau national durant cinq saisons.
Postulations non retenues

Après une sélection sur dossier, les candidats restants sont départagés à l’issue de deux entretiens de quinze minutes avec un jury constitué de deux responsables du diplôme. Selon une recherche menée par Jean Bréhon, Hugo Juskowiak et Loïc Sallé, maîtres de conférences en sciences et techniques des activités physiques et sportives, 85% des stagiaires formés au BEPF entre 2002 et 2014 sont «d’anciens joueurs professionnels jouissant d’une carrière relativement longue».

«On est resté sur l’idée que l’expertise en tant que joueur équivaut à l’expertise en tant qu’entraîneur, explique Laurent Grün, auteur d’une thèse intitulée Entraîneur de football: histoire d’une profession de 1890 à nos jours. Les doutes sont plus grands autour des amateurs, et les formateurs sont eux-mêmes d’anciens pros reconvertis en entraîneurs…» Contacté, Francis Gillot, membre de la DTN et formateur du BEPF depuis avril 2019, a refusé de répondre à nos questions.

Dans la promotion 2019-2020, Pascal Moulin, entraîneur de Jura Sud (National 2), est le seul à ne pas avoir embrassé une riche carrière en pro. Stagiaire le plus âgé (53 ans), il est aussi celui qui a postulé le plus de fois avant que sa candidature ne soit retenue. «J’ai atteint quatre fois la phase d’entretiens avant d’être enfin accepté, relate-t-il avec soulagement. Certains de mes camarades ont été pris dès leur premier essai. En tant qu’amateur, il faut croire en sa bonne étoile et persévérer.»

A l’opposé, Jean-Marc Furlan, entraîneur de l’AJ Auxerre et ancien joueur de Bordeaux, Montpellier ou Lyon, a été sélectionné en 2002 alors qu’il n’avait même pas candidaté. «Aimé Jacquet [qui était alors directeur technique national] m’a appelé pour me dire que je venais passer mon diplôme. L’envoi des dossiers était déjà clos, mais il n’a rien voulu savoir, et j’y suis allé», raconte-t-il, toujours un peu surpris.
Des lacunes à combler

Alors que les anciens pros, dès leur carrière de joueur terminée, peuvent rapidement prétendre au diplôme, les entraîneurs amateurs jouissent souvent d’une longue expérience non reconnue. «Même si joueur et entraîneur sont deux métiers différents, je peux entendre qu’on avantage un peu les pros en reconversion, concède un coach de National 1, qui s’est présenté quatre fois sans succès à ce jour, et qui s’exprime sous le couvert de l'anonymat. Mais dans mon cas, qui n'est pas isolé, j’entraîne depuis plus de trente ans des équipes de jeunes et de seniors. Je connais mon métier, alors ça m’agace un peu que des mecs qui n’ont jamais dirigé une séance d’entraînement passent constamment devant les autres.»

«Les amateurs souffrent de leur anonymat, complète Laurent Grün. Dans l’inconscient du monde du foot, certains joueurs sont perçus d’avance comme de futurs entraîneurs. Cela rend leur accès au diplôme évident.» Pour combler ces lacunes, les coachs amateurs doivent prouver leur légitimité grâce à des performances remarquables, en réalisant des exploits en Coupe de France ou en faisant monter leur club dans des divisions supérieures.

«A force, la DTN n’a plus trop le choix, indique notre coach de National 1. Les entraîneurs doivent se mettre en conformité avec le règlement, qui les oblige à être titulaires du diplôme en National 1.» Ces dernières années, Christophe Pélissier (Luzenac), Bruno Luzi (Chambly) ou Richard Déziré (Le Mans) ont été «récompensés» de l’ascension de leur équipe en intégrant la formation. Notre interlocuteur, lui, attend encore son heure. «La saison passée, je pensais que c’était la bonne, admet-il un peu amer. On s’était maintenu en National 1 après y être monté, en plus d’une belle performance en Coupe contre une grosse équipe de Ligue 1. Mais ça n’a pas suffi.»

Bien qu’il ne détienne pas encore le précieux diplôme, il est autorisé à entraîner en National 1 grâce à une dérogation, obtenue pour avoir fait monter son équipe depuis l’échelon inférieur. «Une situation inconfortable» qui pourrait l’obliger à redescendre en National 2 si son club «venait à se séparer de [lui]».
«Milieu consanguin»

Jusqu’en 2016, le BEPF n’était pourtant pas obligatoire pour diriger une équipe de troisième division. Il suffisait alors d’un autre titre, le diplôme d’entraîneur de football (DEF), depuis supprimé. «Cette réforme a renouvelé artificiellement le marché du travail, dénonce Yacine Hamened, ancien éducateur à Evian-Thonon-Gaillard et coauteur du livre Pourquoi le foot français va dans le mur, paru en 2015. Désormais, les titulaires du BEPF, majoritairement d’anciens pros, lorgnent les postes de National 1, devenus inaccessibles aux non-diplômés, sauf dérogation.»

Si tous les diplômés ne s’orientent pas vers un poste d’entraîneur principal, l’obtention du BEPF pouvant aussi consolider une place dans le staff d’une équipe professionnelle, le marché de l’emploi reste saturé, sa régulation se faisant souvent au détriment du monde amateur. «On se sent complètement bloqués: on ne peut plus accepter d’offre en National 1, et les portes du BEPF ne s’ouvrent pas pour autant, regrette Julien, un peu désemparé. Certains diplômés sont au chômage, donc je comprends que le nombre de places dans la formation soit restreint. Mais on pourrait au moins instaurer un quota d’entraîneurs amateurs, peut-être deux ou trois…»

«Le milieu du football français est très consanguin, confie Jean-Marc Furlan. Il ressemble à la vie dans l’ensemble de la société, où les ressources humaines priment et où on cherche d’abord à placer ses copains.»

Vers l’étranger?

Certains coachs amateurs sont tentés d’abandonner. «Je ne m’y suis pas encore résolu, j’ai encore de l’espoir, se motive notre coach de National 1. Mais je connais des collègues qui se sont lassés. Je les croisais tous les ans aux entretiens de sélection, mais ils n’y reviendront plus…» Ce verrouillage génère pourtant peu de contestations, les candidats ayant tous «peur de se griller définitivement s’ils manifestent leur désaccord», selon Yacine Hamened.

«Il ne faut pas se décourager! insiste Pascal Moulin, qui a validé son BEPF en mai dernier. Pour moi, c’est une nouvelle carrière qui s’ouvre, je me sens libre.» Mais cette liberté a un prix: la formation coûte 27 100 euros. L’entraîneur de Jura Sud a dû faire un crédit de quasiment 20 000 euros pour la suivre. «Les ex-pros font partie d’un club qui prend généralement en charge les frais, mais moi…»

Afin d’assouvir «son envie de progresser», notre coach de National 1 commence à envisager de se tourner vers l’étranger, où la formation d’entraîneur est souvent plus accessible. L’Espagne, la Suisse, la Belgique ou Andorre délivrent toutes un diplôme bénéficiant de la licence pro UEFA, équivalente au BEPF, qui lui permettrait d’entraîner en Ligue 2, où certains clubs l’ont «déjà sollicité» sans qu’il puisse leur répondre favorablement. «J’aimerais que mes compétences soient reconnues dans mon pays, souffle-t-il. J’ai passé tous mes diplômes avec la DTN, j’aurais un pincement au cœur d’aller ailleurs. Mais si on ne me laisse pas le choix, c’est ce que je ferai.»

https://www.letemps.ch/sport/france-ent ... fessionnel
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KaramaZoff
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par KaramaZoff »

Merci. Toujours intéressant les articles foot du Temps :beer:
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

Petit focus sur le Troyes de Laurent Batlles. :beer:
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

Entraîneur à suivre. Encore la fabrique portugaise.
Le 3ème entraineur le plus cher de l’Histoire


Il commença son histoire d’entraineur en Liga Nos en décembre 2019 avec Braga, 13 matches après, le jeune Portugais fut acheté par le Sporting Lisbonne pour 10 Millions d’euros le 5 Mars 2020.


Ruben Amorim devient le 3e entraîneur le plus cher de l’histoire.

Le portugais n’a que très peu d’expérience, cependant après 36 matchs en tant que headcoach, à l’heure où j’écris ces lignes, il compte 25 victoires, 6 nuls, 5 défaites. Cette saison avec le Sporting, ce sont 7 victoires, 2 nuls et 0 défaites. Est-ce le bon choix 10 Millions pour un entraîneur de 35 ans ? C’est une bonne question, le président dira qu’Amorim est un pari sur l’avenir, et que s’il n’avait pas fait sauter la clause, il serait sûrement parti pour un autre club.

Sa volonté de mettre en place son identité profonde, l’oblige à bénéficier de la confiance de ses dirigeants pour qu’il puisse lui offrir la liberté dont il a besoin : sur ses idées de jeu, son équipe, les transferts…Par exemple : en faisant revenir Paolinho prêter à Braga.

Logiquement 1er du championnat portugais, Ruben Amorim nous propose un style de jeu avec des idées qui vont faire plaisir à tout fan de football, fan d’un jeu protagoniste.

Un système en 3-4-3, qui souhaite la maîtrise du ballon, une équipe qui jure par l’attaque. Un match nul ? Ok, on attaque, on fait rentrer un joueur offensif…

Il est aujourd’hui l’entraîneur non officiel du Sporting, n’ayant pas son diplôme Pro, il est obligé d’avoir un prête-nom avec lui sur le banc de touche.

Il cherche à créer une identité à travers son équipe, c’est ce qui l’a poussé à refuser les U23 de Benfica pour rejoindre le Sporting Braga après avoir fait impression à Casa Pia en 3e division portugaise.

Une identité, avec des idées de jeu définies et des forces claires. Des ressorties patientes, une construction très basse pour attirer l’adversaire et utiliser les espaces laissés libre par l’adversaire.
Sa Mentalité

Comme dit plus haut, le jeune Portugais cherche à créer une identité profonde avec ses convictions, ses idées de jeu.

Ayant joué pour Jorge Jesus et joué avec Thiago, les convictions misent en avant sont proches de celles de ces deux entraîneurs.

Il est décrit, et laisse transparaître avec ses équipes une hargne de vaincre. L’envie de chasser avec beaucoup d’intensité. Une volonté de gagner, de dominer et d’être protagoniste dans le jeu offensif comme défensif.

Cependant, il a gardé son expérience de joueur qu’il transmit aux équipes qu’il entraîne. Une patience se dégage des joueurs, de l’équipe. Une connaissance des tempos du match : quand attaquer ? Quand calmer le jeu ?

Cette expérience n’empêche pas les joueurs du Sporting d’être spontanés, de prendre des risques tel des enfants. Ils éprouvent de la curiosité et apprécient la variabilité qu’il propose dans ses idées. Ce qu’il lui permet de garder en haleine une équipe durant toute la saison.

Enfin, c’est une personne qui fait attention aux détails, notamment ceux qui permettent à son équipe de fluidifier le jeu avec le ballon ou encore ceux qui lui offre cette rigueur tactique défensive.

Le jeu offensif d’Amorim

Ses ressorties

Dans cette situation de jeu, R. Amorim demande à ses défenseurs de se positionner dans la surface de réparation.

Très souvent courtes, les ressorties sont faites de sorte à créer des réseaux. Il recherche la création d’un triangle, un losange ou encore un 2c1.
En jeu : à partir du GB

Adan, ancien du Betis Seville, n’est pas un Ederson, son jeu au pied n’est pas optimal pour jouer. Cependant, il est tout à fait capable de jouer sans pression ou avec une pression mal négociée.

Son jeu est assez simple, il va simplement faire jouer de droite à gauche au sol quand ils sont très bas et longs quand ses défenseurs sont assez haut sur le terrain.

C’est sûrement une demande de R.Amorim pour ne pas perdre de temps, de terrain et empêcher l’équipe adverse de venir presser proche de leur but.
En général

Comme dit au-dessus, la phase de ressortie se fait souvent au sol. Pour pouvoir faire avancer l’équipe, il faut selon l’idée de jeu de R.Amorim pouvoir jouer, donc créer des relations.

Pour ça, il demande beaucoup de mouvement, de monde côté ballon, et de course.

J’entends par mouvement, un simple changement d’espace occupé. Avec la circulation du ballon, il y aura beaucoup d’information à prendre en compte, ce qui poussera parfois les adversaires à sortir pensant pouvoir récupérer le ballon. Cette action, donnera l’avantage psychologique au Sporting.

Leur adversaire en sortant, vont libérer un espace ou encore perdre de vue leur marquage ce qui permettra aux Leoes de se déplacer en dehors du champ de vision de leurs adversaires. Et si jamais cela ne donne pas un temps d’avance assez important, qui ne permet pas de poursuivre l’action dans de bonnes conditions, les adversaires sont tout de même en retard, les joueurs le savent et en profitent, ils mettent simplement leur corps en opposition pour bénéficier d’une faute.
Dynamiques

Si on veut décrire leurs ressorties, ils recherchent les côtés et créer des losanges de jeu, avec la pointe haute, qui attaquent le dos du défenseur après avoir créé lui-même cet espace en venant décrocher. Cependant, tout ce mouvement capte l’attention et le regard, ce qui libère assez régulièrement le joueur positionner dans l’axe, s’il est trouvé, il permet de casser tout le pressing adverse et donne un très gros avantage que ce soit de temps ou d’espaces. Il peut être trouvé au sol ou en l’air avec un petit ballon piqué.

ATTENTION, chaque situation est différente, leur position, le moment dans lequel les joueurs sont touchés varie, déjà car ils ne peuvent faire la même course à la même intensité tout le temps mais aussi à cause de l’adaptation des adversaires. Cela pousse les blanc et verts à s’ajuster et à redéfinir leur rôle (appui, soutien, joueur de profondeur…) à chaque situation jouée.

La construction
Le Positionnement

“Une image vaut mille mots” Confucius

Départ d’une ressortie, avec Coates en MDC :

Ressortie 1-4-2, avec un 5v3 dans la surface. L’utilisation importante de la largeur oblige l’équipe adverse à s’ouvrir si elle souhaite venir chasser sans temps de retard. Le 2ème MC et l’ailier viennent dans le dos de la ligne du milieu adverse. Ce qui offrira des solutions quand leurs partenaires auront passé la ligne de pression adverse grâce à la supériorité numérique. Cette disposition permet de créer de l’espace à l’intérieur, mais aussi de créer un 2v2.

Avec l’apport d’un joueur du Sporting venant du premier temps de ressortie, Tondela va très vite se retrouver en infériorité numérique.

Quand on ressort le ballon, l’objectif est de créer un espace de jeu où on sera en supériorité par rapport à l’adversaire, ce que les joueurs du Sporting ont tout à fait compris.

Pendant une phase de jeu :

Suite du dessus.

On peut voir le décrochage de l’ailier où le jeu semblait se profiler (gauche). La liberté des joueurs, l’utilisation de l’espace disponible profite à Coates qui peut fixer et attirer le regard des deux joueurs devant lui. Cela permet à Joao Mario, de se glisser dans leur dos. La supériorité numérique créée grâce à la conduite du DC fait hésiter les milieux à sortir ou non, cela permet au Sporting de gagner des secondes précieuses. Cependant le jeu se fera en 2ème intention un détail important chez R.Amorim que l’on développera par la suite.

On peut voir également que les positions et les courses des joueurs sont faites en fonction de l’espace qui leur est offert, avec toujours l’idée d’offrir au partenaire qui devrait recevoir le ballon le maximum d’espace et de temps possible.

Pentagone

Lorsque le ballon est en jeu, l’équipe portugaise n’hésite pas à ressortir avec ses défenseurs centraux même s’ils perdent des mètres. La structure qui apparaîtra régulièrement sera celle-ci. La base et l’équilibre sera assurée par les centraux, le piston coté ballon et le MC opposé serviront de joueur côté de la structure et le MC Coté ballon en pointe haute (Parfois, cela peut être l’ailier et le MC à l’intérieur pour avoir plus de relais si l’équipe adverse vient presser avec beaucoup d’intensité et de densité.

Dans cette situation, l’ailier a 4 impacts :

1) Créer le triangle avec le piston ainsi qu’à fixer le piston opposé. Cela le fera reculer, ce qui permettra de donner plus d’espace à Joao Mario.


Le positionnement dans son dos est fait de sorte :
2) À attirer le central gauche adverse, il pensera que s’il joue au-dessus son coéquipier aura du retard.


3) De plus, il l’empêche de sortir sur João Mario pour la même raison.


4) Enfin, il offre l’espace dans le dos de celui-ci à Sporar qui se retrouvera en 1v1.

Avec un positionnement, il créer des relations, de l’espace pour ses partenaires, et met du doute dans la tête de ses adversaires directs. N’oublions pas, au football, on joue pour les autres.

Principes de jeu

Un des grands principes de R.Amorim est l’importance de mettre le chaos à l’intérieur : avec courses, conduite, fixation…

La théorie du chaos fut théorisée vers 1900 grâce à des recherches par Jacques Salomon Hadamard (1865-1963) et Jules Henri Poincaré (1854-1912) qui étudièrent les trajectoires complexes des corps en mouvement. Ce qui en ressortira est que des modifications extrêmement infimes des conditions initiales conduisent à des résultats différents et imprévisibles. En 1963, Lorenz développera ses observations sur les mouvements du battement des ailes d’un papillon. LA théorie prendra le nom d’effet papillon par la suite. On remarquera qu’à partir de 3 degrés de liberté, l’effet se produit.

Ici, R.Amorim l’utilise à merveille.

Son objectif est pour moi, de ne pas encombrer l’axe. J’entends par là, l’axe est un espace très important dans la circulation du ballon, la création de réseau, mais c’est surtout l’endroit le plus dangereux, car il donne le plus d’opportunités face au but. Pour avoir un maximum de chance de cadrer, de marquer, il faudrait se retrouver dans l’axe du but. Il faut donc de l’espace et du temps pour que le joueur qui y sera puisse frapper ou en tout cas être un minimum dangereux pour l’adversaire, ce qui poussera celui-ci à sortir et donc à créer un espace autre part qui pourra être utilisé.

La nécessité de garder l’équilibre de la structure de l’équipe, oblige le jeune Portugais à laisser plus bas, un MC dans l’axe du terrain. Dans la partie haute du terrain, c’est une toute autre histoire. On ne doit y arriver qu’en mouvement, avec ou sans ballon peu importe. En fonction du tempo dans lequel on arrive à l’intérieur, de la position des adversaires et de l’espace disponible, on recevra ou non le ballon. Si on ne le reçoit pas, le mouvement ne s’arrête pas. Techniquement, il ne s’arrêtera jamais. On continu, notre course vers un espace disponible devant nous, si possible en attaquant un intervalle ou le dos d’un adversaire pour créer du doute chez lui et agrandir l’espace à l’intérieur en le forçant à nous suivre.

Bien sûr, je précise que les blanc et vert offensif fixe la dernière ligne adverse en se positionnant dans les intervalles, prêt à attaquer le but dès que l’opportunité se présente.
Détails

Quelques détails sont à évoqués dans le jeu prôné par l’entraîneur portugais.
Équilibre à 4

Lors de phase de possession où les Leoes sont dans le camp adverse, l’équilibre nécessaire à la bonne circulation du ballon ainsi qu’à la possible transition, se fait avec les 3 défenseurs et le MC à vocation défensive (souvent Palhinha ou Nunes). Il sert à l’orientation du jeu ainsi que de relation de soutien à ses coéquipiers.
Largeur

La largeur est très importante pour R.Amorim notamment quand ils ont beaucoup le ballon durant un match. Les pistons qui l’occupent, sont très régulièrement recherchés, pour ouvrir l’équipe adverse l’obligé à changer de position. De plus, ils sont régulièrement mis en situation de 1v1. Lorsqu’ils ont le ballon dans les pieds, le joueur positionné plus haut va attaquer le dos du latéral apportant de l’espace au piston qu’il pourra utiliser pour rentrer intérieur.

Ils apportent aussi une alternative utilisée pour varier le jeu : le jeu long dans le dos des latéraux adverses.
Jouer à contre-sens

Jouer à l’opposé de l’orientation de notre corps et donc souvent de celui de l’adversaire. Prendre à contre-pieds, permet le gain de seconde précieuse dans l’exécution du geste. De plus, se faire prendre à contre-pieds met un coup au moral, car c’est une élimination inconsciente qu’on ne retrouve pas, en tout cas qui est réduite quand le ballon est donné dans la course du défenseur.
Jouer la deuxième option

Tromper l’adversaire, lui mentir, on entend souvent ça aujourd’hui dans le foot. Être imprévisible, c’est ce que recherchent ici les Leoes. Ils n’utilisent pas le premier appel, mais le second, parfois il joue sur le joueur qui est resté en position. Ce détail surprend, souvent l’adversaire et amène premièrement, 1 temps d’avance, deuxièmement, fait courir davantage l’adversaire, et troisièmement, parfois permet de créer de l’espace en 2 voir 3 temps. C’est-à-dire, lors de la passe en 2ème intention, les adversaires vont devoir se réadapter, ils vont devoir se resynchroniser entre eux pour ne pas dérégler leur structure, cependant dès qu’un joueur ne fera pas le bon déplacement dans le bon tempo, soit trop vite soit trop lent par rapport aux autres, il mettra en danger son équipe en créant de l’espace.

La finition
Positionnement

Je vais parler des 3 attaquants, la ligne offensive est maîtrisée à la perfection par R.Amorim et ses joueurs. Les Leoes se placent dans les intervalles entre deux joueurs. Ils ne restent presque jamais dans la même zone que celle de départ. Sur leurs appels, ils attaquent la profondeur pour offrir une solution et de l’espace. Réalisé très souvent en diagonale que ce soit pour attaquer une autre zone ou pour attaquer le but, ils essayent de faire en sorte que le défenseur soit toujours en retard grâce au changement de rythme de la course.

Dans le positionnement dans la surface, le jeune coach demande d’après moi, un joueur au second poteau et un en retrait. Au vu de l’utilisation de leur vitesse, ils se retrouvent souvent à 1 ou 2 max dans la surface. Et dans ce cas, tous les appels se font dans le dos de son adversaire direct. Ne plus être dans son champ de vision est très important pour pouvoir casser sa course en retrait ou au premier poteau si besoin.
Les récurrences

Des habitudes ressortent des phases de finition des Portugais.

Les centres forts au sol devant le but. Ceux-ci sont très dangereux, ils obligent les défenseurs à courir vers leur but et souvent, à écarter le danger comme ils peuvent de leur surface.

Ensuite, quand l’espace est disponible dans le dos de la défense, R.Amorim va demander à ses joueurs d’attaquer l’espace profond devant eux, tout en forçant leur adversaire direct à bouger pour créer un autre espace.

Enfin, lorsque la fin du match survient (environ après la 75è), la prise de risque est de mise, ils n’hésitent pas à envoyer des frappes en dehors de la surface.

Les transitions DEF / OFF

Leurs effets peuvent être dévastateurs. Déterminés par le premier mouvement avec le ballon, passe qui casse une ligne, conduite qui permet de gagner des mètres ou bien temporisation voire retour en arrière pour reconstruire.

Si le mouvement permet de jouer vers l’avant, en fonction des joueurs disponibles devant le ballon et de leur distance avec le porteur, nous allons avoir un joueur qui reste en position à contre-sens de l’orientation adverse. Dans le même temps, les autres joueurs attaqueront l’espace disponible devant eux par un intervalle et en changeant d’espace.

https://soccerofmakflay.wordpress.com/2 ... lhistoire/
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Re: *The Coach Of The Day*

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Qui dit Barça - PSG dit Qatar. Je me suis refait cet article de Furia Liga pour l'occasion: https://www.furialiga.fr/2019/06/23/les ... -du-qatar/

Si vous voulez aller plus loin pour comprendre la méthode Seirul-Lo: https://www.simple-football.com/periodi ... barcelone/
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

La France fait figure de "bon élève" en termes d'ouverture mais quand on creuse on se rend compte que les profils non pro viennent de l'étranger (AVB et Sampaoli) et je ne sais pas si Stephan a été compté mais être fils de pour avoir accès aux cursus de formation et aux postes a du jouer.

Le cas de l'Espagne est aussi intéressant, ils ont fait le choix de démocratiser l'accès au savoir à travers de parcours variés où on peut passer par une formation fédérale et/ou universitaire. Si bien qu'ils ont beaucoup plus de profils UEFA B, A ou pro que nous mais qui sont en poste essentiellement à l'étranger ou dans des divisions inférieures car les clubs de Liga ne leur font pas encore confiance.

Nagelsmann pressenti au Barça ? En Liga, on tarde encore à faire confiance aux jeunes entraîneurs

La réelle vraie exception est le Portugal où le mix ancien pro / pas ancien pro est de 60/40 grâce à des formations universitaires qui commencent à avoir une certaine ancienneté et reconnaissance.
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Benedetto
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

Article de 2017 qui est d'actualité.
Juanma Lillo, l’homme qu’il faut au football français

"J’ai rencontré quelqu’un de plus fou que nous", confia un jour Menotti à Valdano au sujet de cet homme. Futur adjoint de Jorge Sampaoli, son nom est sur les lèvres de ceux qui cherchent un avenir au banc de l’Olympique de Marseille. Portrait d’un homme dont le palmarès se compte en amitiés et en admirations mutuelles.

Par Thibaud Leplat

Quel est l’objet du football ? Certains hommes ont pour mission d’éclairer l’époque de leurs lumières. Celui-là a les cheveux bouclés et grisonnant. Il parle vite, répond au téléphone quand il peut, aime "organiser les mots dans un certain ordre" et a pour habitude, à la fin d’une conversation, de toujours rendre son interlocuteur plus intelligent qu’il ne l’était à son commencement.
Juanma Lillo (Tolosa, 1965) a été de tous les footballs (espagnol, mexicain, colombien, chilien, basque…) et de toutes les époques (à 29 ans, il entraînait déjà Salamanque en première division). De la terrasse de sa maison installée sur les hauteurs de la Meseta, le pays des Moulins à vents, Juanma règne sur un monde d’idées et d’enthousiasme.

On raconte que Jorge Sampaoli, avide de nouveauté et de progrès, se dirigea un jour vers lui pour converser à son tour. "Jorge est un homme doué d’une grande ouverture d’esprit et qui partage la même idée que nous : dominer les matchs en faisant en sorte qu’il s’y déroule le plus de choses prévues. Notre idée est donc d’avoir l’initiative sur le jeu. Être toujours actifs, pas réactifs, même si parfois il faut apprendre aussi à réagir. Ce que cherche Jorge avec moi, c’est essayer de sortir un peu du vertige et parvenir à maintenir les matchs dans une phase plus stabilisée afin d’obtenir un meilleur contrôle sur le jeu."

Être ou ne pas être entraîneur

Ce dont parle Juanma quand il dit "nous", c’est d’une confrérie secrète mais ouverte à tous, à laquelle appartiennent les serviteurs d’une même idée du football. Nous c’est Cruyff, Sampaoli, Menotti, Valdano et bien sûr, son ami intime et plus célèbre disciple (qu’il a dirigé au Mexique en 2006), Pep Guardiola. Aussi, la première réaction devant une telle ambition, c’est d’abord d’esquisser un pas en retrait. On hésite à accorder son crédit à un homme qui se permet de penser à l’inverse de tous les autres, qui ne se réclame d’aucun mentor célèbre, qui préfère garder un ami à perdre un travail, qui parle aussi agréablement de football avec un gamin de 15 ans, un journaliste, un philosophe qu’avec un champion d’Europe.
" Il y a des gens qui sont incroyables quand même ! Ils sont capables de te dire 'à trois heure et quart, le mardi quatorze, Cruyff m’a influencé…' . Soyons un peu honnête par pitié. À force de toujours tout simplifier, on finit par ne plus rien comprendre du tout. (…) Mon admiration pour certains hommes a plus à voir avec les joueurs que j’ai admirés, pas vraiment les entraîneurs, mis à part ceux peut-être que j’ai connus mais qui sont anonymes pour le grand public : Demetrio Terradillos, Mikel Etxarri, Joe Manuel Odriozola, Marco Antonio Boronat. Ces gens-là disaient des choses que d’autres aujourd’hui prétendent avoir inventées. C’était il y a 50 ans". Si le football pour cet homme ressemble plus à un art qu’à une technique, à un sacerdoce qu’à une profession, c’est qu’il est tout entier composé d’une matière instable et mouvante : l’esprit humain.
Son idée de jeu (baptisée" jeu de position") et celle de ses célèbres élèves tient en deux phrases. "Le jeu se développe sur une idée de bon sens qui est inscrite dans le règlement : emporte le match celui qui marque un but de plus que son adversaire. Le jeu de position c’est essayer de ne pas aller contre la nature de ce jeu. C’est tout." Le jeu et le résultat, c’est donc la même chose. Conséquence immédiate : pour gagner il faut jouer.
"Mise à part la magnitude d’une défaite (une finale, une relégation etc), je crois que la manière qu’on a de perdre m’affecte autant que la défaite. Nous sommes tous construit pour gagner. La défaite est toujours douloureuse. Je ne connais personne qui ne veuille pas gagner. Même les gamins au baby-foot veulent toujours gagner (…) Mais la manière de gagner ou de perdre est importante pour le jour d’après. Si tu gagnes alors que ton rival a tapé 5 fois le poteau et tu n’as fait que défendre, tu es soulagé, certes, mais quand le lundi tu retournes à l’entraînement, tu te sens mal."

Juanma et le football français

L’amitié avec Juanma Lillo est un voyage initiatique. On pensait tout savoir, tout connaître sur les choses du football. On ne faisait en réalité que lire les étiquettes que d’autres avaient posé sur elles à notre place. Si Juanma est un philosophe, c’est que sa mission consiste à retirer une à une ces petits autocollants qui nous masquent la vue pour ensuite laisser entrevoir ce que, derrière les innombrables préjugés et idées reçues, le football avait à nous dire sur nous-mêmes.
La première fois que j’ai rencontré cet homme, il était plongé dans les archives vidéo du Stade de Reims. Avec la précision et l’émerveillement du philosophe qui venait de prouver par la raison l’existence d’une vie après la mort, Juanma Lillo se mit à me parler du football français comment jamais personne ne l’avait fait avant lui.
Il venait de lever voile sur une tradition oubliée "le football français était un football merveilleux. Parmi tous les joueurs que j’ai pu voir dans les archives, c’est Roger Piantoni (ancien intérieur du Stade de Reims) qui m’a le plus impressionné. Il était capable d’améliorer constamment les conditions du jeu, où qu’il se trouve sur le terrain. Pour moi le football français est un football terriblement associatif, incroyablement collectif, avec un goût prononcé pour la victoire à travers l’augmentation des probabilités de jeu. C’est un peu dans la ligne du football espagnol qui vit en ce moment ses plus belles heures. C’est un football très fier. (…) Je me rappelle aussi de l’époque où on allait écouter les conférences de Michel Hidalgo… Quel pied ! (…) Non, les années de pénitence pour vous, ça a été celles de Gérard Houllier. C’est terrible mais il est parvenu a changé la mentalité de tout un pays." Juanma Lillo, sans jamais avoir entraîné en France, était l’homme qui en savait le mieux sur nous et nos vieilles chimères. C’est donc l’homme qu’il faut au football français.

https://www.eurosport.fr/football/ligue ... tory.shtml
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Blag13
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Blag13 »

:hello:

Incompétent ne veut pas forcément dire imbécile atteint d'aérophagie, mais là pour le cas le fameux président de l’UNECATEF en a tous les symptômes. Le grand défenseur des entraineurs français en voulant remettre une couche sur les propos de Longoria ne trouve rien de mieux que de féliciter Lille et son entraineur français F.Galtié... :???: :grinj: Couillon, c'est Christophe qu'il s'appelle...mdr3 mdr3 mdr3

Ci-dessous, un article dans "Parlons foot" de Yacine HAMENED "Les entraineurs français n’aiment pas la remise en question"
Depuis la déclaration de Longoria sur la formation des joueurs et les entraineurs français, la confrérie s’est mise en ordre de marche pour défendre la secte. Pourtant, une remise en question est bien nécessaire.

Longoria a lancé le fameux pavé dans la mare. En déclarant que la France formait des joueurs plutôt individualistes et sans réelle principes collectifs, le président marseillais a juste dressé un constat lucide et réel. Mais il a ajouté que l’entraineur français manquait d’idées et que c’était une des raisons pour lesquelles il ne s’exportait pas.
Il n’en a pas fallu plus pour que Raymond Domenech, président de l’UNECATEF, Hubert Fournier, DTN, ou Bruno Génésio, entraineur, ne déclenche les hostilités.
Dès qu’on touche à la confrérie, surtout venant d’un étranger, ça démarre fort. Pourtant, le constat est juste. Qui sont les entraineurs français en poste à l’étranger ? Qui sont les entraineurs français à avoir remporté des coupes d’Europe ? Qui sont les entraineurs français qui servent de référence en termes de jeu ? On a même entendu Roland Courbis, sur RMC, dire que si Longoria n’est pas content qu’il retourne travailler dans son pays. On est quand même niveau -1000 de la contre-argumentation.

Pourquoi, alors que beaucoup de monde fait le même constat, nos entraineurs n’acceptent pas la critique ? Pourquoi la DTN refuse de se remettre en question ? Pourquoi le Président de l’UNECATEF vient parler dans ce cas alors qu’il n’a pas daigné défendre les éducateurs qui se sont fait voler leur diplôme ?

Pas de Nagelsmann ou de Sarri en France.
Quand Génésio parle de la fameuse carte, de quelle carte parle-t-il ? D’ailleurs, ça ne dérange personne que cette fameuse carte permette aux anciens pros d’avoir les diplômes et les postes et que les amateurs soient mis de côté par la DTN ? Combat à géométrie variable, comme d’habitude.
Cette DTN qui refuse de se remettre en question. Quiconque a passé ses diplômes sait qu’il n’y a pas de débat sur votre façon de voir le football mais que la DTN détient la vérité et que vous avez plutôt à intérêt à vous mettre au pas si vous souhaitez obtenir le fameux diplôme, enfin, celui qui vous permettra d’aller au plus haut niveau amateur mais pas plus. Et oui, le football professionnel doit rester aux anciens pros. Surtout pas de Nagelsmann, de Terzic, de Villas-Boas, de Mourinho, de Sacchi ou de Sarri en France.
Plutôt que de défendre l’indéfendable, de défendre des constats que tout le monde fait, pourquoi ne pas se remettre en question ? Parce que notre football, et notre DTN en tête, détient la vérité. Nous on sait, les autres non. Il n’est pas anodin que pour obtenir l’équivalent du DES quand vous aviez le DEF (Lire ce papier http://parlonsbienparlonsfoot.fr/reform ... -decennie/ pour comprendre), vos heures passées à l’étranger ne comptent pas. Il est vrai qu’à l’étranger on ne pratique pas le même sport, le ballon n’est pas rond, le terrain n’est pas le même et, de toute façon, ils ont trop loin de notre niveau pour que vos heures passées là-bas valent quelque chose !!!

Oui, il faut une révolution de notre football. Une révolution des instances, de notre vision, de la formation de nos joueurs, de nos entraineurs. Malheureusement, on nous rétorquera que la France est championne du monde et qu’on n’a de leçons à recevoir de personnes.
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Blag13 »

:hello:

Marcelo Bielsa élu meilleur entraîneur de Premier League.
(Source :https://www.coeurmarseillais.fr/ex-om-m ... er-league/ )

Quand je pense à tous ces entraineurs "français" qui l'ont cassé avec l'appui de pas mal de journalistes "français" quand il était à l'OM, qui eux même maintenant louent son travail en Angleterre, le beau jeu de Leeds, vraiment de gros mastres.
La France est un pays de football à sa base, mais pas ceux qui sont à sa tête et les anglais nous le démontrent une nouvelle fois.
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Kaka2278 »

Je dédie cette distinction à Raymond Domenech...
Pas convaincu par la théorie du complot, ni par le théorème de l'équilibrage (i.e. Le théorème des gentils cons) qui consiste à dire que les erreurs d'arbitrage s'équilibrent sur une saison
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Francis_Perrin
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Francis_Perrin »

RUBEN AMORIM

Certains connaissent ? Il serait en pole pour entrainer le PSG :???:
Le PSG ne s'interdit pas le rêve! Nous avons de l'ambition de monter une grande équipe européenne la saison prochaine. Christophe Landrin est notre 1ère recrue.
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

Benedetto a écrit : mar. déc. 22, 2020 15:51 Entraîneur à suivre. Encore la fabrique portugaise.
Le 3ème entraineur le plus cher de l’Histoire


Il commença son histoire d’entraineur en Liga Nos en décembre 2019 avec Braga, 13 matches après, le jeune Portugais fut acheté par le Sporting Lisbonne pour 10 Millions d’euros le 5 Mars 2020.


Ruben Amorim devient le 3e entraîneur le plus cher de l’histoire.

Le portugais n’a que très peu d’expérience, cependant après 36 matchs en tant que headcoach, à l’heure où j’écris ces lignes, il compte 25 victoires, 6 nuls, 5 défaites. Cette saison avec le Sporting, ce sont 7 victoires, 2 nuls et 0 défaites. Est-ce le bon choix 10 Millions pour un entraîneur de 35 ans ? C’est une bonne question, le président dira qu’Amorim est un pari sur l’avenir, et que s’il n’avait pas fait sauter la clause, il serait sûrement parti pour un autre club.

Sa volonté de mettre en place son identité profonde, l’oblige à bénéficier de la confiance de ses dirigeants pour qu’il puisse lui offrir la liberté dont il a besoin : sur ses idées de jeu, son équipe, les transferts…Par exemple : en faisant revenir Paolinho prêter à Braga.

Logiquement 1er du championnat portugais, Ruben Amorim nous propose un style de jeu avec des idées qui vont faire plaisir à tout fan de football, fan d’un jeu protagoniste.

Un système en 3-4-3, qui souhaite la maîtrise du ballon, une équipe qui jure par l’attaque. Un match nul ? Ok, on attaque, on fait rentrer un joueur offensif…

Il est aujourd’hui l’entraîneur non officiel du Sporting, n’ayant pas son diplôme Pro, il est obligé d’avoir un prête-nom avec lui sur le banc de touche.

Il cherche à créer une identité à travers son équipe, c’est ce qui l’a poussé à refuser les U23 de Benfica pour rejoindre le Sporting Braga après avoir fait impression à Casa Pia en 3e division portugaise.

Une identité, avec des idées de jeu définies et des forces claires. Des ressorties patientes, une construction très basse pour attirer l’adversaire et utiliser les espaces laissés libre par l’adversaire.
Sa Mentalité

Comme dit plus haut, le jeune Portugais cherche à créer une identité profonde avec ses convictions, ses idées de jeu.

Ayant joué pour Jorge Jesus et joué avec Thiago, les convictions misent en avant sont proches de celles de ces deux entraîneurs.

Il est décrit, et laisse transparaître avec ses équipes une hargne de vaincre. L’envie de chasser avec beaucoup d’intensité. Une volonté de gagner, de dominer et d’être protagoniste dans le jeu offensif comme défensif.

Cependant, il a gardé son expérience de joueur qu’il transmit aux équipes qu’il entraîne. Une patience se dégage des joueurs, de l’équipe. Une connaissance des tempos du match : quand attaquer ? Quand calmer le jeu ?

Cette expérience n’empêche pas les joueurs du Sporting d’être spontanés, de prendre des risques tel des enfants. Ils éprouvent de la curiosité et apprécient la variabilité qu’il propose dans ses idées. Ce qu’il lui permet de garder en haleine une équipe durant toute la saison.

Enfin, c’est une personne qui fait attention aux détails, notamment ceux qui permettent à son équipe de fluidifier le jeu avec le ballon ou encore ceux qui lui offre cette rigueur tactique défensive.

Le jeu offensif d’Amorim

Ses ressorties

Dans cette situation de jeu, R. Amorim demande à ses défenseurs de se positionner dans la surface de réparation.

Très souvent courtes, les ressorties sont faites de sorte à créer des réseaux. Il recherche la création d’un triangle, un losange ou encore un 2c1.
En jeu : à partir du GB

Adan, ancien du Betis Seville, n’est pas un Ederson, son jeu au pied n’est pas optimal pour jouer. Cependant, il est tout à fait capable de jouer sans pression ou avec une pression mal négociée.

Son jeu est assez simple, il va simplement faire jouer de droite à gauche au sol quand ils sont très bas et longs quand ses défenseurs sont assez haut sur le terrain.

C’est sûrement une demande de R.Amorim pour ne pas perdre de temps, de terrain et empêcher l’équipe adverse de venir presser proche de leur but.
En général

Comme dit au-dessus, la phase de ressortie se fait souvent au sol. Pour pouvoir faire avancer l’équipe, il faut selon l’idée de jeu de R.Amorim pouvoir jouer, donc créer des relations.

Pour ça, il demande beaucoup de mouvement, de monde côté ballon, et de course.

J’entends par mouvement, un simple changement d’espace occupé. Avec la circulation du ballon, il y aura beaucoup d’information à prendre en compte, ce qui poussera parfois les adversaires à sortir pensant pouvoir récupérer le ballon. Cette action, donnera l’avantage psychologique au Sporting.

Leur adversaire en sortant, vont libérer un espace ou encore perdre de vue leur marquage ce qui permettra aux Leoes de se déplacer en dehors du champ de vision de leurs adversaires. Et si jamais cela ne donne pas un temps d’avance assez important, qui ne permet pas de poursuivre l’action dans de bonnes conditions, les adversaires sont tout de même en retard, les joueurs le savent et en profitent, ils mettent simplement leur corps en opposition pour bénéficier d’une faute.
Dynamiques

Si on veut décrire leurs ressorties, ils recherchent les côtés et créer des losanges de jeu, avec la pointe haute, qui attaquent le dos du défenseur après avoir créé lui-même cet espace en venant décrocher. Cependant, tout ce mouvement capte l’attention et le regard, ce qui libère assez régulièrement le joueur positionner dans l’axe, s’il est trouvé, il permet de casser tout le pressing adverse et donne un très gros avantage que ce soit de temps ou d’espaces. Il peut être trouvé au sol ou en l’air avec un petit ballon piqué.

ATTENTION, chaque situation est différente, leur position, le moment dans lequel les joueurs sont touchés varie, déjà car ils ne peuvent faire la même course à la même intensité tout le temps mais aussi à cause de l’adaptation des adversaires. Cela pousse les blanc et verts à s’ajuster et à redéfinir leur rôle (appui, soutien, joueur de profondeur…) à chaque situation jouée.

La construction
Le Positionnement

“Une image vaut mille mots” Confucius

Départ d’une ressortie, avec Coates en MDC :

Ressortie 1-4-2, avec un 5v3 dans la surface. L’utilisation importante de la largeur oblige l’équipe adverse à s’ouvrir si elle souhaite venir chasser sans temps de retard. Le 2ème MC et l’ailier viennent dans le dos de la ligne du milieu adverse. Ce qui offrira des solutions quand leurs partenaires auront passé la ligne de pression adverse grâce à la supériorité numérique. Cette disposition permet de créer de l’espace à l’intérieur, mais aussi de créer un 2v2.

Avec l’apport d’un joueur du Sporting venant du premier temps de ressortie, Tondela va très vite se retrouver en infériorité numérique.

Quand on ressort le ballon, l’objectif est de créer un espace de jeu où on sera en supériorité par rapport à l’adversaire, ce que les joueurs du Sporting ont tout à fait compris.

Pendant une phase de jeu :

Suite du dessus.

On peut voir le décrochage de l’ailier où le jeu semblait se profiler (gauche). La liberté des joueurs, l’utilisation de l’espace disponible profite à Coates qui peut fixer et attirer le regard des deux joueurs devant lui. Cela permet à Joao Mario, de se glisser dans leur dos. La supériorité numérique créée grâce à la conduite du DC fait hésiter les milieux à sortir ou non, cela permet au Sporting de gagner des secondes précieuses. Cependant le jeu se fera en 2ème intention un détail important chez R.Amorim que l’on développera par la suite.

On peut voir également que les positions et les courses des joueurs sont faites en fonction de l’espace qui leur est offert, avec toujours l’idée d’offrir au partenaire qui devrait recevoir le ballon le maximum d’espace et de temps possible.

Pentagone

Lorsque le ballon est en jeu, l’équipe portugaise n’hésite pas à ressortir avec ses défenseurs centraux même s’ils perdent des mètres. La structure qui apparaîtra régulièrement sera celle-ci. La base et l’équilibre sera assurée par les centraux, le piston coté ballon et le MC opposé serviront de joueur côté de la structure et le MC Coté ballon en pointe haute (Parfois, cela peut être l’ailier et le MC à l’intérieur pour avoir plus de relais si l’équipe adverse vient presser avec beaucoup d’intensité et de densité.

Dans cette situation, l’ailier a 4 impacts :

1) Créer le triangle avec le piston ainsi qu’à fixer le piston opposé. Cela le fera reculer, ce qui permettra de donner plus d’espace à Joao Mario.


Le positionnement dans son dos est fait de sorte :
2) À attirer le central gauche adverse, il pensera que s’il joue au-dessus son coéquipier aura du retard.


3) De plus, il l’empêche de sortir sur João Mario pour la même raison.


4) Enfin, il offre l’espace dans le dos de celui-ci à Sporar qui se retrouvera en 1v1.

Avec un positionnement, il créer des relations, de l’espace pour ses partenaires, et met du doute dans la tête de ses adversaires directs. N’oublions pas, au football, on joue pour les autres.

Principes de jeu

Un des grands principes de R.Amorim est l’importance de mettre le chaos à l’intérieur : avec courses, conduite, fixation…

La théorie du chaos fut théorisée vers 1900 grâce à des recherches par Jacques Salomon Hadamard (1865-1963) et Jules Henri Poincaré (1854-1912) qui étudièrent les trajectoires complexes des corps en mouvement. Ce qui en ressortira est que des modifications extrêmement infimes des conditions initiales conduisent à des résultats différents et imprévisibles. En 1963, Lorenz développera ses observations sur les mouvements du battement des ailes d’un papillon. LA théorie prendra le nom d’effet papillon par la suite. On remarquera qu’à partir de 3 degrés de liberté, l’effet se produit.

Ici, R.Amorim l’utilise à merveille.

Son objectif est pour moi, de ne pas encombrer l’axe. J’entends par là, l’axe est un espace très important dans la circulation du ballon, la création de réseau, mais c’est surtout l’endroit le plus dangereux, car il donne le plus d’opportunités face au but. Pour avoir un maximum de chance de cadrer, de marquer, il faudrait se retrouver dans l’axe du but. Il faut donc de l’espace et du temps pour que le joueur qui y sera puisse frapper ou en tout cas être un minimum dangereux pour l’adversaire, ce qui poussera celui-ci à sortir et donc à créer un espace autre part qui pourra être utilisé.

La nécessité de garder l’équilibre de la structure de l’équipe, oblige le jeune Portugais à laisser plus bas, un MC dans l’axe du terrain. Dans la partie haute du terrain, c’est une toute autre histoire. On ne doit y arriver qu’en mouvement, avec ou sans ballon peu importe. En fonction du tempo dans lequel on arrive à l’intérieur, de la position des adversaires et de l’espace disponible, on recevra ou non le ballon. Si on ne le reçoit pas, le mouvement ne s’arrête pas. Techniquement, il ne s’arrêtera jamais. On continu, notre course vers un espace disponible devant nous, si possible en attaquant un intervalle ou le dos d’un adversaire pour créer du doute chez lui et agrandir l’espace à l’intérieur en le forçant à nous suivre.

Bien sûr, je précise que les blanc et vert offensif fixe la dernière ligne adverse en se positionnant dans les intervalles, prêt à attaquer le but dès que l’opportunité se présente.
Détails

Quelques détails sont à évoqués dans le jeu prôné par l’entraîneur portugais.
Équilibre à 4

Lors de phase de possession où les Leoes sont dans le camp adverse, l’équilibre nécessaire à la bonne circulation du ballon ainsi qu’à la possible transition, se fait avec les 3 défenseurs et le MC à vocation défensive (souvent Palhinha ou Nunes). Il sert à l’orientation du jeu ainsi que de relation de soutien à ses coéquipiers.
Largeur

La largeur est très importante pour R.Amorim notamment quand ils ont beaucoup le ballon durant un match. Les pistons qui l’occupent, sont très régulièrement recherchés, pour ouvrir l’équipe adverse l’obligé à changer de position. De plus, ils sont régulièrement mis en situation de 1v1. Lorsqu’ils ont le ballon dans les pieds, le joueur positionné plus haut va attaquer le dos du latéral apportant de l’espace au piston qu’il pourra utiliser pour rentrer intérieur.

Ils apportent aussi une alternative utilisée pour varier le jeu : le jeu long dans le dos des latéraux adverses.
Jouer à contre-sens

Jouer à l’opposé de l’orientation de notre corps et donc souvent de celui de l’adversaire. Prendre à contre-pieds, permet le gain de seconde précieuse dans l’exécution du geste. De plus, se faire prendre à contre-pieds met un coup au moral, car c’est une élimination inconsciente qu’on ne retrouve pas, en tout cas qui est réduite quand le ballon est donné dans la course du défenseur.
Jouer la deuxième option

Tromper l’adversaire, lui mentir, on entend souvent ça aujourd’hui dans le foot. Être imprévisible, c’est ce que recherchent ici les Leoes. Ils n’utilisent pas le premier appel, mais le second, parfois il joue sur le joueur qui est resté en position. Ce détail surprend, souvent l’adversaire et amène premièrement, 1 temps d’avance, deuxièmement, fait courir davantage l’adversaire, et troisièmement, parfois permet de créer de l’espace en 2 voir 3 temps. C’est-à-dire, lors de la passe en 2ème intention, les adversaires vont devoir se réadapter, ils vont devoir se resynchroniser entre eux pour ne pas dérégler leur structure, cependant dès qu’un joueur ne fera pas le bon déplacement dans le bon tempo, soit trop vite soit trop lent par rapport aux autres, il mettra en danger son équipe en créant de l’espace.

La finition
Positionnement

Je vais parler des 3 attaquants, la ligne offensive est maîtrisée à la perfection par R.Amorim et ses joueurs. Les Leoes se placent dans les intervalles entre deux joueurs. Ils ne restent presque jamais dans la même zone que celle de départ. Sur leurs appels, ils attaquent la profondeur pour offrir une solution et de l’espace. Réalisé très souvent en diagonale que ce soit pour attaquer une autre zone ou pour attaquer le but, ils essayent de faire en sorte que le défenseur soit toujours en retard grâce au changement de rythme de la course.

Dans le positionnement dans la surface, le jeune coach demande d’après moi, un joueur au second poteau et un en retrait. Au vu de l’utilisation de leur vitesse, ils se retrouvent souvent à 1 ou 2 max dans la surface. Et dans ce cas, tous les appels se font dans le dos de son adversaire direct. Ne plus être dans son champ de vision est très important pour pouvoir casser sa course en retrait ou au premier poteau si besoin.
Les récurrences

Des habitudes ressortent des phases de finition des Portugais.

Les centres forts au sol devant le but. Ceux-ci sont très dangereux, ils obligent les défenseurs à courir vers leur but et souvent, à écarter le danger comme ils peuvent de leur surface.

Ensuite, quand l’espace est disponible dans le dos de la défense, R.Amorim va demander à ses joueurs d’attaquer l’espace profond devant eux, tout en forçant leur adversaire direct à bouger pour créer un autre espace.

Enfin, lorsque la fin du match survient (environ après la 75è), la prise de risque est de mise, ils n’hésitent pas à envoyer des frappes en dehors de la surface.

Les transitions DEF / OFF

Leurs effets peuvent être dévastateurs. Déterminés par le premier mouvement avec le ballon, passe qui casse une ligne, conduite qui permet de gagner des mètres ou bien temporisation voire retour en arrière pour reconstruire.

Si le mouvement permet de jouer vers l’avant, en fonction des joueurs disponibles devant le ballon et de leur distance avec le porteur, nous allons avoir un joueur qui reste en position à contre-sens de l’orientation adverse. Dans le même temps, les autres joueurs attaqueront l’espace disponible devant eux par un intervalle et en changeant d’espace.

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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Francis_Perrin »

:beer:

C'était en 2020
Visiblement depuis il a continué son chemin et de belle manière

Je ne connaissais pas du tout
Le PSG ne s'interdit pas le rêve! Nous avons de l'ambition de monter une grande équipe européenne la saison prochaine. Christophe Landrin est notre 1ère recrue.
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

Il continue son petit chemin.
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Benedetto
Anigo : On sait pas comment mais t'es toujours là
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par Benedetto »

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urba
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Re: *The Coach Of The Day*

Message par urba »

:beer:
Le Lorient de Le Bris est assez fascinant, et lui et Haise montrent bien que des entraîneurs de L1 peuvent mettre en place des choses très intéressantes.
Le problème c’est clairement cette génération vieillissante d’entraîneurs français formés par Smerecki et ses apôtres, façon France 98.
«Je connais bien le monde ouvrier, j’en ai licencié des milliers» Donald Trump
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