Ici Johnny.
Bon alors voilà, j’étais tranquillement debout en train d’écouter le triple Best of de Johnny tout en consultant « Cent ans d’OM » (magnifique coffret, de toute beauté d’ailleurs) !!
Et j’y lis : « L’O.M. Babel du foot... (l’OM) a vu défiler en son sein une étonnante autant qu’impressionnante cohorte de joueurs étrangers. Parmi eux des grands et même d’immenses footballeurs. Et puis d’autres, fugaces voyageurs ou imposteurs égarés, dont le nom même sans doute ne serait pas parvenu jusqu’à nous si le hasard les avait conduits ailleurs que dans ce club où la chronique s’attarde sur les faits les plus ténus... »
Je retiens : joueurs étrangers, grands footballeurs, hasard.
Et là dans les pages suivantes le défilé de grands joueurs : Andersson, Johansson, Magnusson, Skoblar...
L’OM a beaucoup de chance d’avoir Deschamps aujourd’hui comme entraineur. Il a gagné plusieurs titres. Pour autant, l’OM de ces dernières années ne me fait absolument pas rêver. C’est une équipe sans grand talent, solide-physique mais peu technique (ou avec des joueurs techniquement limités – non je n’oublie personne : ils sont moyens au niveau international). Cela a néanmoins suffit pour les compétitions françaises car la concurrence est faible.
Là où je veux en venir, c’est au niveau du recrutement.
Pour moi, les clubs français oublient trop souvent l’importance du recrutement dans les résultats, il faut mettre le maximum sur celui-ci, sur la détection des talents, activer les réseaux ou en créer (que deviennent les anciennes gloires de l’OM ?). Le club n’a pas de moyens suffisants pour attirer les grands joueurs confirmés, alors il faut essayer de les détecter quand ils sont encore très jeunes. On entend parfois tel club européen qui veut recruter un très jeune en France, quid des clubs français ?
1/ Qui s’occupe des détections et du recrutement à l’OM ?
Pour les détections, on ne sait pas. Personne probablement.
Pour le recrutement, il y a Deschamps (qui n’a jamais démontré une grande qualité à ce niveau là) et Anigo. Ce dernier semble un peu l’homme à tout faire (directeur sportif), alors évidemment son recrutement est plus que hasardeux : il semble regarder Canal pour détecter les futurs marseillais et de temps à autre il doit être contacté par ses « amis » ou futurs « amis » agents qui lui proposent la future perle.
Son recrutement (et donc celui de l’OM) est très mauvais et ses plus gros loupés sont : Elliot Grandin, Mamadou Samassa, Andres Mendoza, Christian Giménez, Ronald Zubar, Salim Arrache, Vincent Gragnic, Kanga Akalé, Amine Erbate, Krupoviesa etc Un simple copier-coller amène la conclusion suivante : il y a un vrai souci et le taux d’échec dans le recrutement est inacceptable pour un club ambitieux.
2/ Existe-t-il des « superviseurs » à l’étranger spécialistes d'une région (Europe de l’Est, Scandinavie, Amérique du Sud...) qui travaillent pour l’OM ?
La réponse est non si j’en crois les résultats actuels, ou alors quelque chose ne fonctionne pas.
Aujourd’hui, le recrutement est de nouveau porté sur la L1, pourquoi ??
-Parce que c’est la démonstration de la méconnaissance des championnats « mineurs » étrangers. Amalfitano, on le connait, on l’a vu sur Canal, il n’y aura pas de problème d’adaptation... Probablement, mais ça n’est pas lui qui va modifier dans le bon sens la valeur de l’équipe. Ou alors, par hasard (il y a beaucoup de hasard dans le recrutement de l’OM), il se découvrira lui-même un talent de grand joueur. Un autre problème est que les joueurs seront recrutés au-delà de leur valeur parce que les prix vont monter pour la seule raison que l’OM est acheteur.
Souvenez-vous de la réussite de l’OL. Recrutement des meilleurs joueurs de L1 (de plus en plus difficile car le championnat en comporte de moins en moins) et surtout recrutement de joueurs (à l’époque) méconnus très talentueux à l’étranger (par exemple, avec Marcelo, ancien joueur et devenu recruteur au Brésil qui a amené Juninho ou Edmilson). Regardons ce qui fonctionne ailleurs, et ce qui a marché.
Comme l’a dit un jour un célèbre cinéaste russe (ça marche pour beaucoup de chose) :
« L’homme doit encore apprendre de l’histoire. Et s’il y a bien une chose qu’on a appris d’elle, c’est qu’elle ne nous a jamais rien appris ».
